BE KIND, REVIEW!

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LITTLE MISS SUNSHINE
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Jonathan Dayton & Valerie Faris (2006) | 7,5/10

Succès surprise et indépendant de l'année 2006, Little Miss Sunshine apportait un joli regard tragicomique sur une middle class américaine confrontée à ses errements. Quelques années ont passé et si ce premier film a perdu de sa fraîcheur, il conserve néanmoins une belle dose de bonne humeur tendre et vacharde à la fois. Le film a la bonne idée de raconter l'escapade d'une famille multiple et transgénérationnelle guidée par la petite dernière et son concours de mini miss. Sans jamais s’appesantir sur les nombreux sujets abordés (l'adolescence, l'homosexualité, le winnership, les apparences et le deuil), le film est avant tout un road movie sur les routes ensoleillées de la Californie. Allégorie de l'esprit de cette folle équipée, le combi jaune et ses problèmes mécaniques est un arc tendu vers la reconquête d'une unité familiale. Et le film fonctionne grâce à son rythme efficace, son ambiance décalée et pince-sans-rire et des personnages certes stéréotypés mais portés par des très bons acteurs (Steve Carrell, Paul Dano, Alan Arkin et la toute jeune Abigail Breslin). Une parenthèse enchantée et intrépide, bêtement estampillée bobo, qui prouve que les US peuvent aussi produire des jolies comédies sociales et populaires.