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Re: [elpingos] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Lun 25 Nov 2013, 18:03
par Scalp
Pis c'était pas si édulcoré que ça, y a quand même Rickman quoi tente une levrette :mrgreen:

Re: [elpingos] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Lun 25 Nov 2013, 18:57
par Alegas
Faut que je me le refasse ce Robin Hood. :love: Jamais vu la version longue en plus.

9 Mois Ferme - 8/10

MessagePosté: Ven 29 Nov 2013, 09:50
par elpingos
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9 MOIS FERME
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Albert Dupontel | 2013 | 8/10



Grand fan de l'acteur/réalisateur/trublion Dupontel depuis ses débuts, je me suis régalé devant cette nouvelle farce déjantée, pourtant plus sage et construite qu'à l'accoutumée. Une élégance retrouvée due en partie à la présence au 1er plan d'un personnage féminin excellent.

Car si Dupontel campe une nouvelle fois un personnage rocambolesque un peu ahuri, il donne la primauté ici à Sandrine Kiberlain et s'efface au profit de celle qui réussit ici un grand tour de comédie. Dépressive et malicieuse juge, celle qu'on n'attendait pas forcément aussi parfaite, irradie de sa juste mélancolie le registre d'humour noir du réalisateur. Mieux elle réussit lors de scènes impeccables à incarner l'alter ego féminin de haute volée qui manquait parfois.

Finies donc les vannes qui tachent tous azimuts et le récit à tombeau ouvert. Si le rythme est pourtant efficace et le niveau constant, 9 mois ferme est plus assagi, plus appliqué que ses précédentes réalisations. L'histoire est pour autant excellemment construite et il n'y a au final rien à jeter. Dupontel fait aussi la part belle aux seconds rôles (Marié, Hecq, Uchan, Duquesne) et nous fait plaisir en convoquant pour l'occasion quelques guests savoureux (Dujardin, Gilliam, Kounen, Moreau..). Un florilège de gags bien sentis, trashs aussi, mais pas que, car son histoire plus tendre et précise, n'est pas là que pour faire rire (ce qu'elle fait admirablement) : elle émeut aussi, fait réfléchir sur ses symboles, sans pour autant en rajouter, ni verser dans la facilité.

Une comédie implacable et facétieuse, qui en se rapprochant des grandes comédies à la Blake Edwards, réussit à s'éloigner des précédentes réalisations de Dupontel sans pour autant verser dans le tout-venant franchouillard habituel. Une réussite donc, qui confirme que le presque Costarmoricain a encore de quoi nous faire rire aux éclats et nous surprendre. L'avenir nous dira s'il s'agit d'une sorte de maturité, mais en attendant, savourons ce condensé de plaisir méchant et anti-consensuel, à la modestie touchante.

Re: [elpingos] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Ven 29 Nov 2013, 12:56
par puta madre
:super: Ta critique reprend tout ce que j'ai aimé dans ce film, auquel j'attribue la même note. Du coup, plus besoin que j'en fasse une! 8)

Re: [elpingos] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Ven 29 Nov 2013, 14:56
par elpingos
Pfff fainéant ! :nono:

Re: [elpingos] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Sam 30 Nov 2013, 07:56
par puta madre
J'admets :mrgreen:

Snowpiercer, Le Transperceneige - 7,5/10

MessagePosté: Mer 11 Déc 2013, 10:00
par elpingos
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SNOWPIERCER, LE TRANSPERCENEIGE
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Bong Joon-Ho | 2013 | 7,5/10



Jolie fable de SF post-apo qui en reprenant le matériau de base (une BD de Lob/Rochette) dresse une métaphore saisissante de l'humanité et de sa course folle en avant. Bong Joon-Ho y insuffle beaucoup de sa folie, de ses ruptures de ton et de son talent plastique.

Et son film, comme cette histoire glaçante, ne ressemble à rien de connu. Mi blockbuster d'action, mi pamphlet philosophico-politique d'une acuité bien actuelle, le film est traversé de grands moments d'entertainment intelligents, disparates, comme ses acteurs dont le cast international et parfait, renforce le côté Babel/Arche de Noé de cette barque ivre et métallique. Les tableaux de ses scènes se succèdent, tantôt apaisés voire comiques, tantôt violents, et toujours dans ce but d'avancer coûte que coûte vers un extrême amont comme une boîte de Pandore. Brassage des thèmes donc pour une mythologie en forme d'allégorie sociale.

Mais c'est peut-être dans cette hétérogénéité de ton que le film pêche dans sa 2e moitié. Les wagons de de tête s'enchainent alors après un peu trop facilement, l'histoire se fait moins précise, longuette et le dénouement qui, succédant à un climax attendu et réussi, déçoit légèrement. Le syndrome du film excellent au début qui ne tient pas toutes ses promesses : manque de budget (le plus gros pourtant du cinéma coréen), de temps, d'idées ou exigences d'un moule scénaristique où l'on fait fi d'une cohérence et où la fin d'un blockbuster se doit d'être didactique?

Sans doute cette excellente histoire méritait un peu plus de profondeur et de noirceur (bel et bien présente pourtant, mais édulcoré à certains moments, le mélange ne prend pas tout à fait). Mais rendons à Bong Joon-Ho malgré tout le mérite d'une pièce de cinéma anti conformiste et excitante. Car en l'état, son Snowpiercer est un film assez unique, original et foisonnant d'idées et d'excellence. Un divertissement certes, mais impressionnant et doué d'intelligence, voilà en tout cas une forme brillante de cinéma qu'il convient de saluer.

Grand bleu (Le) - 9/10

MessagePosté: Jeu 12 Déc 2013, 16:20
par elpingos
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LE GRAND BLEU
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Luc Besson | 1988 | 9/10



Film générationnel s'il en est, Le Grand Bleu à sa sortie fut un raz de marée auprès des adolescents, redonnant aussi au cinéma français une ambition internationale. Car tourné aux 4 coins du monde, en langue anglaise, avec des acteurs étrangers et un budget conséquent, Le Grand Bleu est peut-être l'un des premiers blockbusters à la française. D'autant plus surprenant que son réal (le gros Luc pour ne pas le citer) n'en était qu'à son 3e film et n'avait pas encore 30 ans. Un succès retentissant en terme d'entrées, moins en terme de réception critique. Mais pourtant, ayant connu à l'époque cette folie Grand Bleu, le film reste pour moi une magnifique madeleine pour plusieurs raisons.

Naïf le film l'est évidemment, distillant une leçon de vie à base d'élément marin, de dauphins et de musique éthérée à la Serra. Mais il serait injuste de nier justement la beauté qui transparait de cette ode à la mer, l'amitié et la liberté. Beauté des images et des décors (inégalés en terme d'environnement aquatique), beauté de cette BO culte, beauté des sentiments (l'amour impossible pour l'homme poisson, novateur à l'époque alors que l'écologie n'était pas encore à la mode) et beauté d'un duo d'acteurs qui ne fera jamais aussi bien par la suite : Barr dans le rôle de l'autiste passionné irradie l'écran (on imagine mal maintenant les pressentis Lambert et Rourke dans ce rôle) et son contrepoint beaucoup plus humain, terre-à-terre et Sicilien, prend la trogne et la gouaille d'un Jean Reno exceptionnel. Une complicité et une complémentarité qui font mouche, la fraîcheur de 2 acteurs inconnus donnant alors à Besson les mains libres pour son buddy movie à base de comédie, de drame, d'aventure, de passage à l'âge adulte et d'épicurisme.

Un mélange facile certes, mais équilibré, il fonctionne, encore aujourd'hui, et prouve que les jeunes peuvent s'émouvoir d'un film beau, émouvant, portant sur des sujets de vie un peu plus adultes. Un film en tout cas autre que la traditionnelle rom-com de teenagers hypersexués et d'autant plus une gageure qu'il s'agit d'une œuvre qu'on pourrait simplifier en mélo zen et abscons, sans même un happy-end pour contenter les foules. Besson en touchant ce public faisait très fort, car son succès retentissant fut aussi bien total qu'inattendu, même si Subway avait aussi su tirer son épingle du jeu auprès d'un jeune public cinéphile, mais restreint.

Et en cela son titre de blockbuster est mérité, et pour moi non péjoratif, car le film possède une identité encore novatrice et il transmet des valeurs et des images simples et belles. Car aussi le film de Besson peut être considéré comme un film sportif, où la compétition et la rivalité servent de fil conducteur, réussissant ainsi à compenser des phases contemplatives par un rythme et une énergie sans cesse relancée. Un film qui a sans doute lancé des générations de nageurs amateurs (en même temps d'encourager le tourisme et la baignade dans les Cyclades...)

Bref un film qui fit couler beaucoup d'encre, à juste titre, un vrai phénomène qui propulsa son jeune réalisateur au firmament d'un cinéma français capable de toucher le large public adolescent. Certes en terme de qualité, le Spielberg français comme on le surnomme abusivement a très vite flanché par la suite, sombrant malheureusement dans une facilité abyssale d'où on peut penser qu'il ne reviendra plus.
Mais malgré tout, le Grand Bleu reste pour moi un film culte de mon enfance, une œuvre sensorielle baignée d'images et de persos lumineux, d'une langueur certes naïve mais d'un très touchant et fascinant carpe diem. Et un film culte qui me fait replonger avec un plaisir non coupable dans mes rêves bleutés d'adolescent.

Re: [elpingos] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Jeu 12 Déc 2013, 16:38
par osorojo
Ben tout pareil de mon côté pour celui là, Elpingos :chinese:

Sympa ton texte ;)

Re: [elpingos] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Jeu 12 Déc 2013, 16:45
par elpingos
Je pensais pas forcément qu'on allait se "remettre" d'accord avec celui-là. Plaisir en tout cas :wink:

Re: [elpingos] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Ven 13 Déc 2013, 00:16
par Jimmy Two Times
Ta critique de Snowpiercer accentue ma déception. Je n'ai pas trouvé le temps d'aller le voir... :(

Re: [elpingos] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Ven 13 Déc 2013, 16:04
par elpingos
Ben ouais je l'ai chopé in extremis en dernière semaine... En 2D par contre, j'aurai aimé le voir en 3D, à mon avis y a 2-3 trucs qui devaient bien donner...

Re: [elpingos] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Ven 13 Déc 2013, 18:05
par Alegas
Euh Snowpiercer il existe pas en 3D. :mrgreen:

Re: [elpingos] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Ven 13 Déc 2013, 18:10
par Mark Chopper
Depuis Gravity, il veut tout voir en 3D :eheh:

Re: [elpingos] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Ven 13 Déc 2013, 18:17
par elpingos
Haha, zêtes sûrs ? Ben merde j'avais cru voir des séances en 3D... M'ai trompé :mrgreen:

(ceci dit ça aurait pu être bien...)