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Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Dim 13 Jan 2013, 12:59
par Scalp
(non mais là je le chope en Albanie, histoire d'avoir vu un film du bomcast pour la semaine, j'espère qu'il sera fini de DL avant que je parte du taf par contre :mrgreen: )

Deadly Outlaw : Rekka - 6,5/10

MessagePosté: Dim 13 Jan 2013, 14:40
par Mark Chopper
Deadly Outlaw : Rekka, de Takashi Miike (2002)

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L'histoire : Suite à l'assassinat de son père de substitution, un yakuza décide de se venger. Mais les différents clans impliqués souhaitent avant tout maintenir la paix...

Voici un film assez méconnu de Takashi Miike que l'on pourrait présenter, dans le meilleur des cas, comme une heureuse relecture du premier Dead or Alive ou, si l'on voit le verre à moitié vide, comme un radotage paresseux. Car, comme dans ce (trop) célèbre long-métrage, l'introduction passe par un montage alterné fou-furieux, ultra-violent, et la conclusion, complètement what the fuck, cartoonesque au possible, compte parmi les délires les plus improbables de Takashi Miike... Mais entre les deux, on ne s'ennuie pas autant que dans Dead or Alive, film brouillon, bâclé, qui tentait en vain de réveiller le spectateur de temps à autre avec une scène scatophile ou zoophile. Pas mieux interprété (Riki Takeuchi a toujours été un acteur médiocre), mais mieux réalisé, Deadly Outlaw : Rekka ne se limite pas à ses explosions d'immeubles au lance-roquette : on y retrouve en effet, traitées avec subtilité, certaines thématiques chères à Takashi Miike, notamment le sort réservé aux immigrés au Japon. On y voit naître également une idylle, belle et touchante, entre une jeune coréenne (bien mignonne) et le héros du film qui, l'espace d'une étreinte, voit s'éloigner cette rage qui le consume. Malgré ses problèmes de rythme en milieu de métrage (une constante chez le cinéaste), Deadly Outlaw : Rekka mérite mieux que le relatif anonymat qu'il connaît.

Note : 6,5/10

Django Unchained - 7,5/10

MessagePosté: Dim 13 Jan 2013, 20:47
par Mark Chopper
Django Unchained, de Quentin Tarantino (2012)

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L'histoire : Dans le Sud des États-Unis, quelque années avant la guerre de Sécession, un chasseur de primes libère un esclave prénommé Django pour l'assister dans une mission. Il se lie d'amitié avec lui et décide de l'aider à libérer sa femme, esclave d'un riche propriétaire terrien...

Il a longtemps cité Le Bon, la Brute et le Truand de Sergio Leone comme étant son film favori et flirté avec le genre dans le second volume de Kill Bill, lors du segment centré sur le personnage de Michael Madsen. Mais il aura fallu attendre sa vingtième année de carrière pour voir Quentin Tarantino s'attaquer au western. A mon grand soulagement, Django Unchained s'impose comme l'oeuvre la plus mature du cinéaste depuis Jackie Brown : nulle accumulation excessive "d'hommages" ici comme dans son diptyque, nulle paresse dans l'écriture comme dans Boulevard de la mort, ni impression de production précipitée et de suffisance comme dans Inglourious Basterds. Ici, le cinéaste ne se sert pas d'un genre pour dépoussiérer sa vidéothèque, mais bien pour servir un propos ô combien sensible : la question de l'esclavage. L'une des grandes forces du cinéma de genre, après tout, a longtemps été sa capacité à allier divertissement et réflexion et ce long-métrage nous le rappelle. En ce sens, les nombreux regards que chaque interprète noir lance au personnage de Django, esclave affranchi, se révèlent puissants et en disent plus long sur la condition afro-américaine, avec subtilité, que certaines filmographies plus ouvertement politisées.

La première heure de Django Unchained se révèle parfaite : un chasseur de primes interprété par un Christoph Waltz drôle et souvent touchant affranchit un esclave, se lie d'amitié avec lui et lui apprend son métier. On les suit, saison après saison, et Quentin Tarantino livre de magnifiques compositions de grands espaces, de villes boueuses ou de territoires enneigés comme dans le cinéma de Sergio Corbucci, cinéaste principalement convoqué ici. Bien avant la gravité qui s'annonce, l'humour répond au rendez-vous, même lorsque les coups de feu résonnent et repeignent les paysages en rouge. La seconde heure, qui marque l'entrée en scène de Leonardo DiCaprio en riche propriétaire terrien, est loin de m'avoir autant convaincu : si l'acteur, glaçant, livre un grand numéro au point de voler la vedette à Waltz et Jamie Foxx, ses scènes m'ont semblé statiques et bavardes, comme du théâtre filmé. Bien entendu, les fans du cinéaste avanceront l'habituel argument : "les films de Tarantino sont bavards et c'est pour cette raison que nous les aimons". Mais il y a bavardage intéressant et bavardage ennuyant... Sans compter tous ces choix musicaux qui m'ont semblé à côté de la plaque.

Quentin Tarantino a sans doute épuisé toutes ses cartouches trop tôt et puisque tout est connu d'avance, il est difficile de se passionner pour ces interminables échanges autour d'une table. Mais dès qu'il s'agit d'assurer le spectacle, de filmer une fusillade, il répond présent. L'homme, après tout, a montré de quoi il était capable en filmant Uma Thurman sabre à la main au Japon et peut en faire de même avec Jamie Foxx flingues au vent dans le Sud des Etats-Unis. Et s'il a eu la mauvaise idée de se confier un tout petit rôle, histoire de rappeler quel mauvais acteur il peut être, il atteint un nouveau cap dans la représentation de la violence : jusqu'ici, elle m'avait toujours semblé cartoonesque, en aucun cas réaliste, si ce n'est peut-être à ses débuts, avec la fameuse scène de torture de Reservoir Dogs. Mais nul humour ici, lorsqu'un homme noir se voit dévoré vivant par des chiens, devant des blancs hilares : un grand malaise plutôt. Oui, le film est divertissant et même, disons-le, romantique. Mais il fait surtout mentir a posteriori, j'insiste, ce critique qui, voici quelques années déclarait : Quentin Tarantino n'a rien à dire, mais il le dit mieux que personne.

A présent, alors qu'il ne lui reste sans doute plus qu'une poignée de films à tourner, il semblerait que le cinéphile laisse parfois sa place à l'homme. Et son cinéma en sort grandi.

Note : 7,5/10

Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Dim 13 Jan 2013, 20:54
par osorojo
Vus vos retours, ça a l'air d'être un bon cru Tarantinesque ce Django. J'ai bien hâte de le voir :super:

Et tes retours sur les Miike sont bien intéressants [Le premier screen donne envie direct :eheh: ], j'ai toujours eu ce cinéaste en sympathie malgré le fait que j'ai du seulement voir 3 ou 4 films de sa part dont le taré Visitor Q :)

Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Dim 13 Jan 2013, 21:28
par Mark Chopper
Oui, ce screen c'est ce qui m'a donné envie d'acheter le DVD :wink:

Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Dim 13 Jan 2013, 21:36
par angel.heart
Tu m'as également donné envi pour le Miike. Et comme j'suis en mode Jap à donf en ce moment ( d'ailleurs j'ai vu des trucs pas très brillant aujourd'hui... :mrgreen: ) j'vais me mater ça cette semaine. :D

Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Dim 13 Jan 2013, 21:48
par Mark Chopper
Balance les titres à éviter, pour m'éviter des mauvaises surprises !

Re: Django Unchained - 8/10

MessagePosté: Dim 13 Jan 2013, 21:50
par Milkshake
Mark Chopper a écrit:
Django Unchained, de Quentin Tarantino (2012)

Il a longtemps cité Le Bon, la Brute et le Truand de Sergio Leone comme étant son film favori et flirté avec le genre dans le second volume de Kill Bill, lors du segment centré sur le personnage de Michael Madsen. Mais il aura fallu attendre sa vingtième année de carrière pour voir Quentin Tarantino s'attaquer au western. A mon grand soulagement, Django Unchained s'impose comme l'oeuvre la plus mature du cinéaste depuis Jackie Brown : nulle accumulation excessive "d'hommages" ici comme dans son diptyque, nulle paresse dans l'écriture comme dans Boulevard de la mort, ni impression de production précipitée et de suffisance comme dans Inglourious Basterds.

Note : 8/10



Voilà une description qui me plait avec une vision proche que j'ai de la filmo du bonhomme donc je pense que ça va être un 8/10 minimum assuré pour ce film de mon côté.

Il y a aussi pas mal de critiques comme tu le souligne qui pointent le fait que la deuxième partie du film est plus faible.

Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Dim 13 Jan 2013, 21:52
par angel.heart
Mark Chopper a écrit:Balance les titres à éviter, pour m'éviter des mauvaises surprises !


Je balancerais des avis expresse dans la semaine mais aujourd'hui en Jap j'ai vu Scorpion's revenge ( mauvais ), Zero woman ( mauvais mais drôle ) et Rica ( pas trop mal ).

( sinon y a le listing des films que je mate en page un de mon topic... :idea: )

Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Dim 13 Jan 2013, 21:56
par Mark Chopper
Je ne savais pas que tu le mettais à jour. Tu fais des sacrés marathons ! Bon, les films que tu cites, les affiches sont attirantes, mais depuis quelques années je m'en méfie. Trop de mauvaises surprises dans ce genre :D

Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Dim 13 Jan 2013, 22:06
par Heatmann
et il a meme monter d un cran en note le mark :super: normal , django il se putain de bonifie en tete apres coup , la maintenant non seulement j ai rien a reprocher mais je suis en train de faire une fixation dessue :love:

sinon ouai clairement LE film de la maturiter , ou il ne fait pas un film comme ceux qu ils aiment , mais fait une film de lui , nuance . et avec une seule storyline , l histoire d un perso principale , bref c est ce qui pouvai lui arriver de mieux

Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Dim 13 Jan 2013, 22:30
par Mark Chopper
Oui, en écrivant mon texte, je me suis rendu compte qu'il méritait bien que j'augmente un peu ma note. Comme quoi, ce film fait réfléchir...

Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Dim 13 Jan 2013, 22:32
par Heatmann
et je suis on ne peut plus d'accord sur ce que tu dit sur les regards qui en disent long , j en est trouver plein dans le film , donc certain bien emouvant , notament de la part de waltz qui souvent lance un regard compatissant qu on sent bien dechirant a django , surtout a table quand hildi se fait "ridiculiser" , on y croit a sa tendresse et leur respect et amitier .

Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Dim 13 Jan 2013, 22:36
par Mark Chopper
Ah oui, c'est clairement l'une des plus belles amitiés vues au cinéma depuis longtemps. Sans grand discours, juste des regards et des actes. C'est pourquoi je te trouve un peu sévère avec Waltz : je le trouve ici meilleur que dans le film de guerre.

Rien que sa scène finale, tout son mépris pour le personnage de Di Caprio, son incapacité à compromettre ses valeurs en lui serrant la main : tout passe dans le regard, quand il s'énerve avec la harpiste ou contemple la bibliothèque et parle de Dumas. Je trouve sa nomination aux Oscars méritée.

Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Dim 13 Jan 2013, 22:53
par Heatmann
ben en l'etat il est excellent ici et ouai plus le film avance et plus il se devoil ( superbe le passage sur dumas , et la tronche de Leo ! superbe acting et timing des 2 acteur et quelle ecriture ) mais bon pendant toute la 1er partie ca reste le registre qui la fait exploser dans inglorious , les meme mimic , intonation tout quoi , alors oui c est bien mais pas super different jtrouve

et pis la scene ou il raconte la legende de ziegfried elle fait completement echos a la suite du film , un recit lineaire , de classique chevalier qui va delivrer la princesse dans le chateaut et tue le dragon , c est bien comme ca , ca s eparpille pas en route