BE KIND, REVIEW!

L'histoire : John McClane se rend en Russie pour libérer son fils emprisonné. Il apprend que ce dernier est un agent de la CIA et qu'il doit récupérer un dossier pour stopper l'ascension d'un politicien...

Tout au long de Die Hard 5 : Belle journée pour mourir, Bruce Willis (car oui : Bruce Willis ne joue plus que le rôle de Bruce Willis, un vieillard aigri, et non celui de John McClane) ne cesse de répéter qu'il est en vacances... De toute évidence, il n'était pas seul : le scénariste aussi ("l'auteur" de Hitman, de X-Men Origins : Wolverine et de L'Agence tous risques, pour situer son niveau), vu l'intrigue de série B de ce cinquième épisode qui manque de péripéties et qui nous assène une relation conflictuelle père/fils pour les nuls. Sans oublier la directeur de la photographie et le directeur artistique, vu la laideur de l'ensemble, pour ne pas dire la tristesse, tant tout paraît terne et gris, moche comme le pire DTV roumain de Steven Seagal. L'abominable John Moore, en revanche, était bien présent : on reconnaît bien son incompréhension totale de la mise en scène, son incapacité à livrer une course-poursuite cohérente et sa tendance à massacrer les (trop courtes) fusillades torchées avec une shaky cam cache-misère et un montage ultra-cut (les deux grandes plaies du cinéma d'action des années 2000/2010). Dans un moment de faiblesse, on pourrait pardonner aux tocards responsables de cette purge d'avoir saccagé l'héritage Die Hard, au point de valoriser le quatrième épisode. Mais il aurait fallu au moins livrer la marchandise, quelques scènes d'action dignes de ce nom... Mais non : tout est plus naze que naze, consternant de bout en bout. Plus de quatre-vingt-dix millions de dollars de budget ? Mais où sont-ils passés ? Et le pire, c'est qu'il y aura un sixième volet. Et comme j'ai grandi avec les (més)aventures de ce cher John McClane, je risque de craquer de nouveau. Pas en salles bien sûr : un DTV roumain, ça se télécharge en Albanie.

Note : 0/10

L'histoire : Destiné à prendre la succession de son père à la tête d'une école, Lee Ho-chang se découvre une passion pour le base-ball, sport alors inconnu dans la Corée du début du XXe siècle. Très doué pour ce sport, il forme la première équipe de l'histoire de son pays...

Avis express... Snowpiercer, le Transperceneige m'ayant rappelé quel interprète charismatique pouvait être Song Kang-ho, l'un de mes acteurs favoris, j'ai eu envie de jeter un œil aux rares entrées de sa filmographie qui me sont encore inconnues. Pas forcément une bonne idée, l'homme pouvant s'égarer dans quelques productions anecdotiques, notamment des polars sans âme comme Hindsight ou Morsures. YMCA Baseball Team nous présente donc, sur un ton moins léger qu'il n'y paraît, une équipe de base-ball disparate, coachée par une femme et composée d'aristocrates, de simples travailleurs, voire de servants. Soit un moyen d'évoquer des conflits sociaux, la place de la femme dans la société, mais aussi les relations tendues entre Corée et Japon, amenés ici à s'affronter sur un terrain. Problème : l'ensemble paraît bien trop lisse et insignifiant. S'il se suit sans déplaisir, grâce au naturel de ses interprètes, il n'accroche jamais vraiment l'attention. Sans doute la faute d'une mise en scène impersonnelle, qui peine à imprimer une quelconque tension lors des matchs. En résumé : anecdotique et oubliable.

L'histoire : Un homme publie un livre autobiographique dans lequel il s’attribue la responsabilité de meurtres en série ayant passé le délai de prescription. Les familles des victimes cherchent à se venger...

Avis express... Voilà la dernière sensation en date du revenge movie en provenance du pays du Matin calme : un genre en soi, né avec Sympathy for Mr. Vengeance, consacré avec Old Boy et arrivé à saturation avec J'ai rencontré le Diable, au point de tourner, parfois, à l'autoparodie. La grande force de Confession of Murder réside dans sa capacité à divertir deux heures durant le spectateur sans jamais l'ennuyer. Mais ce tour de force a un prix : une intrigue qui abuse d'incohérences et de scènes WTF pour maintenir son rythme. Entre un acteur trop jeune d'au moins vingt ans pour son rôle, une course-poursuite qui défie les lois de la gravité, une critique pas très finaude des médias / du culte de la célébrité et une conclusion qui donne l'impression d'assister à une adaptation live de Bip Bip et Coyote, il est difficile de prendre cette histoire invraisemblable au sérieux. Si encore ces délires étaient assumés par le ton de l'ensemble : mais non, le metteur en scène et les acteurs semblent prendre cette histoire délirante au premier degré. Malgré toutes ces réserves, Confession of Murder, film par ailleurs bien réalisé et interprété, permet de passer une soirée plutôt agréable...

Note : 5,5/10

L'histoire : Etudiants, Josh et Tiffany entretiennent une relation amoureuse à distance. Mais le jour où Josh confond la vidéo qu'il souhaitait envoyer à sa petite amie avec celle de ses ébats avec une autre, un long voyage en voiture s'annonce pour lui et ses amis afin d'intercepter le colis compromettant...

Le premier long-métrage de Todd Phillips, célèbre aujourd'hui pour avoir réalisé la trilogie dégressive Very Bad Trip. Et surtout l'un des teen movies les plus connus parmi ceux produits suite au succès fracassant du premier American Pie : à ce titre, la présence de Seann William Scott au casting, dans un rôle très proche de Steve Stifler, ne constitue en rien un hasard et tient de l'opportunisme... A l'époque, en bon amateur de bobines comiques portées par un humour pipi-caca-sperme et des donzelles en tenue légère, j'ai loué en vidéoclub une grande quantité de films du même genre et ce Road Trip constitue, de loin, l'un des plus fréquentables. Et ce malgré la présence de l'insupportable Tom Green dans un rôle lourdingue qui ne semble avoir été écrit que pour faire du remplissage. C'est bien simple : toute personne aimant l'univers des American Pie trouvera ici son compte, même si l'ensemble se révèle moins drôle et met en scène des personnages moins bien écrits. Pour la caractérisation et la profondeur psychologique : on repassera. Ici, on suit des étudiants qui font les cons, fument des joints et cherchent à baiser. Rien d'autre. On passe au final un moment léger et agréable, ni plus, ni moins. Pas une référence du genre, mais un choix possible pour une soirée détente en mode brainless. Et Amy Smart en tenue plus que légère a tendance à me rendre indulgent...

Note : 6/10