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Re: [oso] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Lun 20 Mai 2013, 23:29
par osorojo
Ça marche, je vais m'enquérir du reste :mrgreen:

Re: [oso] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mar 21 Mai 2013, 10:10
par pabelbaba
J'aime bien ce que tu dis d'Au Nom du Peuple Italien, ça a l'air de ressembler à Nous Nous Sommes Tant Aimés en moins sérieux.

Menottes rouges (Les) - 7,5/10

MessagePosté: Mar 21 Mai 2013, 20:06
par osorojo
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LES MENOTTES ROUGES

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Yukio Noda (1975) | 7.5/10
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En voilà un sacré morceau de ciné d'exploitation, bien généreux et subversif comme on les aime. On passe pas loin du film très marquant, et s'il est un petit cran en dessous de la femme scorpion auquel on peut le comparer, il n'a cependant pas à rougir devant ce monument du genre. Doté d'un scope inspiré qui délivre pendant toute la durée de cette course entre flics pourris et kidnappeurs des plans très soignés, portés par une photographie aux petits oignons, Les menottes rouges fait forte impression et laisse en bouche ce gout de reviens-y qui fait le panache de ces petits moments d'images énervés qu'aime contempler.

Il ne manque finalement qu'un script un peu plus soigné pour qu'on soit pleinement convaincu. On reste en effet sur notre faim à ce niveau, le pitch de départ est classique mais efficace, mais Yukio Noda peine un peu à maintenir un rythme constant à sa course poursuite. C'est dommage, parce qu'il lui offre tout de même des moments shootés avec beaucoup d'aplomb pour nous scotcher au siège par leur violence graphique extrême. Comment ne pas frémir par exemple lorsque les flicards qui sont sur les dents depuis le début de la demande de rançon mettent enfin la main sur l'un des ravisseurs et prennent un malin plaisir à lui tirer les vers du nez à l'aide d'une torche à souder peu engageante. Il ne manque que l'odeur de la chair grillée pour qu'on s'y croit totalement, le boulot fait par Noda sur l'image pour illustrer la crudité de la situation est on ne peut plus efficace. Reste également en tête toute la dernière partie du film qui revêt des allures de polar urbain glauque et malsain qui force une nouvelle fois le respect.

Les menottes rouges sait ainsi se rendre marquant, par con côté visuel très travaillé, son actrice principale qui s'en sort très bien (bon c'est pas Sasori, mais elle tire son épingle du jeu) et son ambiance musicale très réussie qui rappelle joyeusement celle de la référence ultime du genre, à savoir celle incarnée par la délicieuse Meiko. Une jolie découverte, qui me donnerait bien envie de découvrir les rejetons de ce premier film très prometteur.

Re: [oso] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mar 21 Mai 2013, 20:17
par Mark Chopper
L'un des meilleurs du genre pour moi, avec son final neo-western et la belle Miki Sugimoto :love:

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Re: [oso] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mar 21 Mai 2013, 20:18
par Alegas
Roh ces fesses. :shock: :vomi:

Re: [oso] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mar 21 Mai 2013, 20:21
par Mark Chopper
Ouais, ça c'est l'inconvénient du Japon.

Ça et d'autres catastrophes naturelles.

Re: [oso] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mer 22 Mai 2013, 07:02
par pabelbaba
J'ai commencé par celui-là... Et après c'est un peu la cata, on est vite en manque. :?

Re: [oso] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mer 22 Mai 2013, 07:51
par Mark Chopper
Il lui reste du lourd, comme Le Couvent de la bête sacrée ou Le Pensionnat des jeunes filles perverses.

Re: [oso] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mer 22 Mai 2013, 12:05
par Dunandan
Où tu l'as chopé ton Blue Spring Oso ?

Re: [oso] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mer 22 Mai 2013, 12:31
par Mark Chopper
Je lui ai envoyé un billet d'avion pour l'Albanie. T'as de la chance : j'en ai un pour toi aussi.

Re: [oso] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mer 22 Mai 2013, 12:51
par Dunandan
Cool :super: J'aimerais bien le prendre sur amazon.ca, mais il demeure cher (+ de 15 $ pour un DVD quand même)

Scanners - 7,5/10

MessagePosté: Mar 28 Mai 2013, 19:41
par osorojo
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SCANNERS

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Cronenberg (1981) | 7.5/10
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33 ans avant que Besson ne s’empare du sujet, pour en délirer une interprétation d’un niveau CM2, Cronenberg s’amusait à imaginer des mutants aux pouvoirs cérébraux dans Scanners, un film viscéral et organique qui possède toute la gnaque subversive de son auteur. Sans tomber dans le piège d’une démonstration de cour d’école, le cinéaste imprimait sur bobine un divertissement bis généreux qui, en guise d’explication aux origines d’un cortex cérébral inquiétant, répondait par la violence. Après, tout, il est question d’humanité, de son égo et de sa soif de puissance, alors pourquoi l’espèce changerait en même temps que grossirait sa petite tête. Sujet en or pour Cronenberg qui exploite dans Scanners bon nombre de thématiques qui lui sont chères et comme à son habitude, y malmène les corps avec beaucoup de vigueur pour mettre en place une violence graphique qui glace le sang.

Chaque duel mental auquel se livrent ses surdoués de la boite crânienne cingle un spectateur partagé entre fascination et répulsion. Une tête explose parce qu'incapable de gérer un flux d'information trop important pour son esprit non entraîné, des corps se mutilent sous les coups psychiques que deux télépathes surdoués s'assènent. Ces séquences impressionnent par la qualité de leur mise en scène, cette dernière étant épaulée par des effets visuels qui, bien des années plus tard, semblent toujours aussi convaincants. Le duel final est un modèle de recherche graphique, que ce soit en matière de maquillage et d'effets spéciaux, qui pourrait faire rougir bon nombre de réalisateurs modernes qui ne jurent que par le 100% CGI. Et s'il convient, bien entendu, de nuancer le dithyrambe en évoquant certains passages qui accusent effectivement le poids des ans, il est remarquable de constater que ça n’entache jamais vraiment le film, comme pourrait le faire un effet numérique vieillissant. Peu de cinéastes peuvent se vanter de transmettre autant de force à ce qu'ils filment, et rien que pour sa maîtrise formelle, Scanners se doit d'être vu par tout amateur de cinéma hors norme.

Une sacrée bobine qui a ravivé mon souvenir avec classe et violence. Il n'y a guère que le casting qui me semble un peu court, à l'image du protagoniste qui manque cruellement de charisme. Intriguant mais aussi troublant, ce cadre en mouvement toujours brut de décoffrage, qui aurait mérité par moment un peu plus d'attention. Mais son hyperactivité colle tellement avec le traitement sans finesse du sujet dont s’empare avec générosité le sale gosse aux commandes qu'on ne peut lui en tenir réellement rigueur, de même que toutes les petites aspérités qui pourraient nous troubler finissent par se faire oublier sans qu’on y repense. Ou peut-être est-ce cette bande son cruellement hypnotique qui nous plonge sans réserve au cœur de cette guerre des cerveaux tellement enivrante qu’on laisse au placard sa lucidité, l’envie de profiter du spectacle prévalant sur celle de le décortiquer avec méthode.

Re: [oso] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mar 28 Mai 2013, 22:46
par Jimmy Two Times
Après Kitano, je me fais une rétro Cronenberg!

Re: [oso] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mar 28 Mai 2013, 23:45
par osorojo
Bon choix ! :mrgreen:

Exécuteurs de Shaolin (Les) - 5,5/10

MessagePosté: Mer 29 Mai 2013, 19:43
par osorojo
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LES EXÉCUTEURS DE SHAOLIN

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Liu Chia-liang (1977) | 5.5/10
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Pas spécialement convaincu par ce Liu Chia-liang vraiment poussif. En plus de mettre beaucoup trop de temps à devenir intéressant, j'ai trouvé son ambiance générale assez mal gérée en plus d'être complètement expédiée en matière de narration. Les décennies passent à coup d'ellipses grossières, et plus l'histoire avance, plus on entrevoit ce dénouement convenu et peu passionnant qui se trame. Ce dernier surfe sur la thématique centrale du film, à savoir cette recherche d'honneur à travers la vengeance. Si ce sujet est généralement prétexte à de jolis affrontements, à des personnages aux principes de fer et au tempérament de feu, dans le film de Liu Chia-Liang, on a bien un peu de cela, mais on a surtout une heure de calme total qu'il faut réussir à digérer. J'ai pour ma part trouvé le temps bien long.

Heureusement, aux deux extrémités du film, on a de quoi s'en mettre plein les yeux avec de jolies chorégraphies martiales, mais elles restent vraiment contenues en comparaison des meilleurs films du cinéaste, à l'image de ce duel final, entre le vieux maître du côté obscur du Kung Fu et le rejeton qui souhaite venger son paternel, complètement endormi, limite risible. C'est d'autant plus frustrant qu'on l'a attendu patiemment.

En bref, du potentiel pas forcément exploité, pour un film de savate bien trop laborieux pour que l'on y trouve son compte. Il y a pourtant quelques duels sympas qui relèvent le niveau, mais ils sont trop peu fréquents et bien trop timides pour qu'on finisse la bobine avec un sentiment de satisfaction.