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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Ven 05 Déc 2014, 19:11
par Moviewar
Mark Chopper a écrit:Tu aimes Dolan pour commencer. Le jeune préféré des vieux.

Tous mes potes sont en maison de retraite alors, car j'en connais un paquet qui aime Dolan ! Va falloir revoir ce critère, Jon Snow sera est au casting de son prochain film donc bon, les jeunes filles en fleur vont devenir des mamies à ce rythme là :lol:

Picasso Trigger - 5/10

MessagePosté: Ven 05 Déc 2014, 22:04
par Alegas
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Picasso Trigger de Andy Sidaris
(1988)


Toujours difficile de parler de ce genre de films, surtout dans une critique. Du coup, je met totalement de côté mon objectivité, et assume l'espace de quelques instants mon côté déviant devant un tel spectacle qui, d'habitude, ne m'attire pas du tout. Production d'un réalisateur souvent cité comme l'un des sommets du nanar cinématographique, comme le Ed Wood contemporain, Picasso Trigger est clairement un film à mettre entre les mains d'un public averti. Le spectateur lambda sera forcément choqué devant ce qui lui apparaîtra sûrement comme l'une des pires pellicules qu'il aura vu de sa vie, pendant que le curieux qui sait devant quoi il se trouve : à savoir un nanar total, mais tellement généreux qu'il en devient bon. L'écriture est d'une finesse sans pareille (j'ai déjà oublié de quoi parlait le film, si ce n'est que ça opposait des gentils à des méchants, et aussi un twist final dont la logique vous retournera sûrement le cerveau), la réalisation, avec sa caméra hasardeuse, ses références à Shining, ses faux-raccords et ses cadres mal foutus, font du film un plaisir de chaque instant.

Le casting, composé de bad-guys velus, de gays refoulés en guise de héros, et de bimbos se déshabillant toutes les 5 minutes pour une scène de sexe gratuite dans le seul but de tenir éveillé le spectateur, tient du génie. Et je n'ai même pas encore parlé des meilleurs moments du film, car Picasso Trigger, c'est aussi un film où les cascades à motos sont totalement redéfinies, où les mannequins de chiffon remplacent les méchants quand ils meurent, où les armes, comme le boomerang explosif, sont d'une logique implacable, un film où l'on tue le bad-guy sans le vouloir, et je pourrais continuer longtemps comme ça. Forcément impossible de noter un tel métrage, tant j'ai à la fois l'impression de me trouver devant l'un des pires films produits par l'humanité, mais aussi devant la plus grande comédie de tout les temps. Du coup, je tranche au milieu en attendant de pouvoir le comparer à d'autres films de ce fameux Sidonis qui aura eu raison de moi.


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5/10 (mais 7/10 en mode nanar)

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Ven 05 Déc 2014, 22:09
par Jed_Trigado
Maintenant faut voir les autres. :mrgreen:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Ven 05 Déc 2014, 22:10
par Jack Spret
:eheh:
Ne t'en fais pas, tu en verras d'autre mon jeune ami.
Et après cela, tu te rendras compte de son génie complexe.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Ven 05 Déc 2014, 22:10
par Alegas
Ouais mais je me vois mal les mater seul, j'attendrais le moment opportun. :mrgreen:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Ven 05 Déc 2014, 22:31
par Dunandan
Vendu :mrgreen:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Sam 06 Déc 2014, 07:55
par pabelbaba
Ca me rappelle que j'ai oublié de mettre le coffret ninja sur ma liste au père Noël! :chut:

Honkytonk Man - 3/10

MessagePosté: Sam 06 Déc 2014, 23:20
par Alegas
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Honkytonk Man de Clint Eastwood
(1982)


Je partais plutôt confiant vu ce que j'avais pu lire sur le film, et grosse déception à l'arrivée puisque c'est à mes yeux ni plus ni moins que l'un des pires films jamais réalisé par Eastwood, c'est dire l'ampleur du désastre. Le gros problème du métrage, c'est qu'il est le brouillon d'un film que je n'aime déjà pas à la base, à savoir A Perfect World, les deux longs ayant en commun une facilité d'écriture par la niaiserie que je ne supporte pas, en plus d'avoir une réalisation et interprétation des plus mollassonnes. C'est dommage car cette idée de voyage initiatique parsemé de country avait de quoi charmer, mais là entre le Clint qui marmonne au lieu de chanter, Kyle Eastwood casté juste histoire de perpétuer le métier et on se rend compte qu'en fait vu son jeu c'est pas une très bonne idée, le final faussement larmoyant qu'on voit venir à des kilomètres, c'est juste pas possible. Encore le film irait au bout de son propos, sur l'héritage, sur ce que c'est d'être une légende, je pardonnerais les écarts inutiles du film, mais force est de constater que rien n'aboutit dans ce récit qui se contente d'ouvrir des portes ouvertes et de multiplier des storylines assez honteuses (non mais la gamine quoi, pitié). Un film terriblement anecdotique, autant regarder A Perfect World qui, malgré ses imperfections, est déjà bien plus intéressant sur son propos.


3/10

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Dim 07 Déc 2014, 00:12
par logan
Je trouve que tu racontes mieux le film dans le dernier Bomcast, y a pas LA scéne :mrgreen:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Dim 07 Déc 2014, 00:13
par Dunandan
Pourtant centrale :chut: :eheh:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Dim 07 Déc 2014, 08:37
par Scalp
T'as coupé le passage au bomcast ?

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Dim 07 Déc 2014, 08:41
par Dunandan
Si tu parles de l'initiation du fils de Clint, nop.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Dim 07 Déc 2014, 08:50
par Scalp
Je me méfie du fils Weinstein y coupe tout, y a eu un débat sur les nains aussi, j'imagine que ça a été coupé ça.

No Tears for the dead - 7,5/10

MessagePosté: Dim 07 Déc 2014, 20:52
par Alegas
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No Tears for the dead de Lee Jeong-beom
(2014)


Clairement une grosse attente en ce qui me concerne, puisque No Tears for the dead est le dernier film en date de Lee Jeong-beom, qui avait signé il y a quatre ans ce qui est devenu l'un de mes films coréens favoris, à savoir The Man from Nowhere. Forcément, l'échec financier et la réception critique très moyenne du métrage avait de quoi me refroidir entre temps, mais force est de constater que ce film est à mes yeux la preuve que le bonhomme est l'un des nouveaux réalisateurs coréens sur lesquels on peut compter. Alors oui, je peux tout à fait comprendre la réception mitigée du film, tant la facilité se fait sentir. On navigue ici en terrain très connu, puisque No Tears for the dead n'est ni plus ni moins qu'une variante de ce que pouvait proposer The Man from nowhere. On retrouve donc une machine à tuer en protagoniste principal, une rédemption progressive de ce dernier via le respect de certaines valeurs et la protection d'une jeune fille innocente (en cela Lee Jeong-beom confirme clairement ses influences du côté du cinéma de John Woo), un script prétexte à fournir de bonnes scènes d'action, le tout avec un aspect mélodramatique pour rendre le métrage émotionnellement efficace.

Est-ce que cela fonctionne ? Sans aucun doute. Certes, ce n'est pas parfait, le film est assez inégal en terme de rythme et à peine à atteindre l'émotion requise avant le dernier acte, mais pour un polar d'action à tendance divertissante, c'est tout de même franchement honorable. Jamais le film ne tombe dans le trop plein ou dans le ridicule, et si on peut clairement regretter une redite évidente vis à vis de The Man from nowhere, cela n'en rend pas moins le métrage sacrément efficace. S'il n'atteint pas la qualité globale du précédent film, No Tears for the dead n'en contient pas moins son lot de morceaux de bravoure, entre une ouverture sacrément glauque, une fusillade en plein immeuble très bien découpée et une violence globale cash mais pas gratuite, le film remplit sans problème son contrat, quitte à sacrifier l'originalité (les storylines mafieuses sont loin d'être captivantes) au profit de l'efficacité. Reste cependant que je serais curieux de voir ce que le réalisateur pourrait proposer d'autre, en espérant donc que l'échec du métrage provoquera une remise en question qui s’avérera sûrement salutaire.


7,5/10

Mystic river - 8/10

MessagePosté: Lun 08 Déc 2014, 22:17
par Alegas
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Mystic River de Clint Eastwood
(2003)


De mémoire, c'était mon Eastwood favori, et malheureusement je le revois un poil à la baisse à la revision. Non pas que la qualité du film ait changée entre temps, mais force est de constater qu'une storyline m'a particulièrement dérangée dans son déroulement, au point de ne pas apprécier le film comme auparavant. Alors Mystic River, ça reste facilement l'un des meilleurs polars de ce début de siècle, notamment grâce à un script qui l'énorme mérite de privilégier l'humain avant toute chose, dans une histoire qui confronte trois personnages et trois visions de la famille qui vont s'entrechoquer les unes contre les autres, sans forcément que l'on s'en rende compte. Si l'histoire en elle-même est loin d'être la plus subtile (et vas-y que tout découle d'un trauma enfantin) c'est véritablement dans son déroulement qu'elle se révèle clairement pertinente, avec une volonté de chercher l'anti-spectaculaire pour s'ancrer plus profondément dans la noirceur de l'âme humaine. Eastwood en tire de très beaux moments, entre le passage où Sean Penn découvre le sort de sa fille jusqu'au climax tragique, Mystic River s'impose sans peine comme l'un des plus grands films du cinéaste et ce, malgré sa mise en scène toujours aussi académique au point d'empêcher certaines séquences de sortir visuellement du lot.

Là où le film impressionne beaucoup plus, c'est dans sa direction d'acteurs sans faute, où chaque interprète livre le meilleur de soi-même pour un résultat fascinant. Là où le film perd en force en revanche (à la revision en tout cas) c'est dans son intrigue policière qui cède beaucoup trop à la facilité, avec un fameux indice que l'on nous donne dès le départ mais que, comme par hasard, jamais les forces policières ne décide d'y jeter un œil (l'excuse donnée étant un joli moment de rigolade) et le face à face avec le tueur (difficile à deviner pour le coup, on ne peut pas enlever ça au film) qui se résout beaucoup trop aisément. Cela pourra paraître pour du chipotage, mais pour un métrage dont un bon tiers est clairement orienté enquête (après tout la découverte du tueur est l'enjeu principal) il est dommage de voir ce genre de défauts. Heureusement, le final est très couillu et fait largement oublier ces quelques défauts. Dommage que Eastwood ne soit apparemment plus capable de signer un film de cette trempe.


8/10