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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Jeu 06 Mar 2014, 17:14
par dagokhiouma
:eheh:

Intruder - 5,5/10

MessagePosté: Lun 10 Mar 2014, 12:34
par puta madre
Intruder

Réalisé par: Scott Spiegel
1989

Résumé: Un tueur décime les employés d'un supermarché...

5,5/10
Un petit slasher semi-parodique qui se laisse gentiment regarder.

Intruder vaut surtout pour le second degré que Scott Spiegel infuse tout au long du métrage. Car malgré les tentatives de créer une ambiance à suspense, le film ne parvient jamais à faire peur ou à être angoissant. Il tire son intérêt de la description d'une galerie de personnages sympathiques (comme ils s'emmerdent dans leur boulot, ils ne peuvent s'empêcher de se jouer des tours), soit loufoques (le personnage incarné par Ted Raimi est bien gratiné) et par ses mises à mort particulièrement graphiques, donc réjouissantes :mrgreen: . Ainsi, les personnages vont tour à tour se faire écraser la tête sous une presse, énucléer sur une espèce d'aiguille géante qui sert à maintenir le papier, se faire couper la tête en deux avec une scie électrique destinée à trancher la viande...

Scott Spiegel vient de l'école de cinéma Sam Raimi, et ça se voit! Il a recours à de nombreuses reprises à une caméra "expressionniste", alternant plans incongrus (à travers les grilles d'un caddie, d'un cadran de téléphone...) et mouvements de caméra gratuits qui viennent dynamiser le film. Par exemple, à un moment, on a un plan sur une poignée de porte qui tourne, le plan suivant va filmer un personnage en suivant la rotation de la poignée! Pour ma part, je suis très client de ce genre de filmage.

L'ensemble se laisse suivre jusqu'à un climax passablement ennuyeux car le réalisateur ne réussit pas à rendre prenante la partie de cache-cache avec la final girl. Un final qui dessert le film, tout comme la musique qui essaie de créer une sensation de chaos/suspense mais s'avère plus casse-couilles qu'autre chose.
Ceux qui comme moi comptent profiter de la présence de Bruce Campbell seront déçus car on doit le voir 30 secondes à tout casser, et filmé de loin!!

Pas désagréable donc, mais plutôt anecdotique dans l'ensemble.

Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Lun 10 Mar 2014, 19:10
par angel.heart
Je le trouve bien cool celui-la. Fun, inventif et avec quelques bonnes gueules. Pour moi ça livre la marchandise, sans problème.

Rue de la violence - 6/10

MessagePosté: Mar 11 Mar 2014, 09:58
par puta madre
Rue de la violence

Titre original: Milano trema: la polizia vuole giustizia
Réalisé par: Sergio Martino
1972

Résumé: Un flic aux méthodes expéditives cherche à venger son ami assassiné...

6/10
Un Poliziottesco contemporain des deux premiers Inspecteur Harry, avec lesquels il partage la description d'un flic aux méthodes expéditives et la dénonciation des dérives fascistes du système policier (il reprend d'ailleurs peu ou prou l'image finale du Siegel).

Rue de la violence (également intitulé chez nous Polices parallèles en action! :shock: ) démarre sur les chapeaux de roue avec, en l'espace de 10 minutes, l'évasion de trois prisonniers, leur cavale et leur appréhension par le personnage principal. Quand le supérieur/ami dudit flic va se faire assassiner, on se dit que l'on va avoir droit à un revenge movie bien énervé, mais l'intrigue embraye sur l'infiltration du héros dans un gang de malfaiteurs. Une partie bien bavarde qui voit l'intérêt décroître progressivement et où l'on devine assez facilement l'identité du méchant en chef. Fort heureusement, l'action reprend ses droits dans une dernière demi-heure bien rythmée. Sergio Martino se révèle très à l'aise dans les séquences d'action, sèches, brutales et parfaitement immersives (c'est le gros point fort du film), que ce soit les scènes de castagne, de fusillade ou de poursuite en voitures. Martino n'hésite pas à buter du vieux, du gosse, de la femme enceinte... :love: Luc Merenda n'a pas le charisme d'un Clint Eastwood mais s'avère convaincant son rôle de flic à cran.

Un polar efficace, illustré par un joli thème mélancolique des frères Angelis.

Carnage (1972) - 7/10

MessagePosté: Mar 11 Mar 2014, 11:09
par puta madre
ImageImageImage Critique à la chaîne (20) ImageImageImage
Carnage

Titre original: Prime Cut
Réalisé par: Michael Ritchie
1972

Résumé: Un gangster est envoyé récupérer une somme d'argent à un mauvais payeur...

7/10
Gangsters des villes contre gangsters des champs. Lee Marvin contre Gene Hackman. Un pitch et un casting alléchants pour un résultat final qui laisse un peu sur sa faim. La faute à un deuxième acte qui peine à développer convenablement les enjeux de l'histoire. En effet, après une mise en place réussie, le film ne développe quasiment pas l'antagonisme entre les deux clans, réduit à la seule scène de la foire et à une fusillade qui se déroule hors-champ.

C'est regrettable car Carnage ne manque pas de qualités. A commencer par la mise en scène 70's style de Michael Ritchie, qui capte dans un beau scope l'ambiance rurale des lieux où se déroule l'action, mais aussi les échanges virils (physiques ou verbaux) et met bien en valeur Lee Marvin (pas dur ceci dit).

Le cinéaste emballe deux belles séquences d'action: celle où Marvin et Sissy Spacek sont poursuivis dans un champ par une moissonneuse-batteuse qui finit par déchiqueter une voiture, ou bien le final, une fusillade qui dure un bon quart d'heure, sans conteste la meilleure scène du film, à la fois très efficace et spectaculaire lorsque Marvin démolit la serre à l'aide d'un camion.

Parmi les séquences qui retiennent l'attention, on peut citer le générique qui décrit la fabrication de la viande dans un abattoir et où l'on comprend au détour de quelques plans qu'un cadavre humain est en train de subir le même traitement que les vaches. Il y a plusieurs gros plans assez écoeurant sur la bidoche : je pensais que le réalisateur plus loin dans ce délire mais ça se limite à quelques plans. Le réalisateur va jusqu'à inclure une scène où des filles sont vendues comme du bétail dans une étable! :shock:
La description de la population locale, des rednecks prompts à sortir leur fusil, accentue la menace qui plane sur la bande à Marvin. Le film m'a fait penser à Get Carter dans son opposition entre gangsters aux méthodes "raffinées" et gangsters plus rustres. Ritchie fait preuve de beaucoup de tact dans la relation tendre entre Spacek et Marvin.

Rien à redire sur le casting. Marvin bouffe encore une fois l'écran. Hackman livre une prestation solide, mais on ne le voit pas suffisamment, les deux personnages n'étant pas traités sur le même pied d'égalité, ce qui réduit l'antagonisme à 2-3 scènes. Le casting de gueules est bien réussi.

Le film bénéficie d'une sympathique BO de Lalo Schiffrin qui complémente bien les images.

Un polar de bonne facture, qui, avec seulement 1h30, ne laisse pas le temps de s'ennuyer, mais ne réalise pas non plus tout son potentiel.

Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Mar 11 Mar 2014, 11:20
par pabelbaba
Merenda me dérange pas trop dans Rue de la Violence. Enfin si on le compare à Clint, c'est clair, il est ridicule. Mébon, ce qui compte dans ce film c'est les courses-poursuites!!! :love: Je crois même que Lenzi s'est servi d'une des séquences dans un autre film. :eheh:

Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Sam 15 Mar 2014, 15:33
par Hulkiss
la mise en scène 70's style de Michael Ritchie

pour un film de 1972, c'est balaise... :mrgreen:

Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Sam 15 Mar 2014, 20:57
par zack_
:eheh:

Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Dim 16 Mar 2014, 09:57
par puta madre
Hulkiss a écrit:
la mise en scène 70's style de Michael Ritchie

pour un film de 1972, c'est balaise... :mrgreen:

Cé pas faux :mrgreen:
Enfin bon, il aurait pu filmer ça dans un style 50s ou 60s :eheh:

La prochaine fois je parlerai de "style typique du polar 70s" si ça vous sied, à toi et à Zack. :mrgreen:

Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Dim 16 Mar 2014, 12:33
par Hulkiss
Je blague :D , j'aime beaucoup ta critique et ça me donne envie de le revoir celui là, même si c'est pas leur meilleur mais pour revoir un Marvin unique........et me replonger dans l'ambiance 70 qui est la meilleure... :D

Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Mer 26 Mar 2014, 15:49
par dagokhiouma
dagokhiouma a écrit:chuis fou, j'mets deux points de plus. ma critique arrive dans quelques semaines :mrgreen:


puta madre a écrit:C'est agréable à suivre, c'est vrai, mais le côté déjà-vu limité sérieusement le truc: c'est le genre de film dont il ne me restera plus grand-chose d'ici quelques semaines (le temps que dagokhiouma rédige sa critique :mrgreen: )



vingt jours plus tard, elle est :mrgreen:

Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Ven 28 Mar 2014, 14:07
par puta madre
Et comme prévu, il ne m'en reste plus grand-chose.
Les qualités mises en avant dans ta critique sont bien présentes, mais minorées par une intrigue déjà vue qui peine à sortir le film du tout-venant.

Aventure Intérieure (L') - 8,5/10

MessagePosté: Mar 01 Avr 2014, 13:19
par puta madre
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Image

L'Aventure intérieure
Innerspace — Joe Dante — 1987

Souvent assimilé à un remake du Voyage fantastique, L'Aventure intérieure ne reprend du film de Richard Fleischer que l'argument de départ (un homme est miniaturisé puis injecté dans le corps d'un autre) en le traitant sous l'angle de la comédie. L'équipe du film a eu l'idée géniale de faire de l'hypocondriaque Jack Putter (Martin Short) le véritable héros, le personnage de pilote beau gosse/casse-cou Tuck Pendleton (Dennis Quaid) étant coincé, impuissant, d'abord dans le corps de Jack, puis à l'intérieur du cockpit de son appareil. Un parti-pris qui donne naissance à des passages délicieusement comiques, que ce soit lorsque Jack s'aperçoit que quelque chose cloche à l'intérieur de lui (la scène avec la cliente à la caisse, celle dans la salle d'attente du médecin, le "I'm possessed" proféré par Jack, la scène dans les chiottes où un autre homme croit qu'il parle à son pénis...) ou lorsqu'il se trouve embringué dans une intrigue d'espionnage industriel en étant coaché par Tuck.

Tout le film baigne dans un second degré, alternant générique trompeur, piques satiriques (l'intro avec les tronches de constipés des soldats sur fond de discours patriotique), description des scientifiques gentiment loufoques (le décalage entre le bordel ambiant des "bons" scientifiques et celui des méchants est d'ailleurs assez marrant)...
Le ton du film oscille entre esprit comic-book et cartoon, avec des personnages ou situations délirantes: Mr Igo, sorte de Terminator décalé (il écoute du hard rock en transportant son prisonnier dans un camion frigorifique ou s'amuse à faire peur à des enfants) avec sa main mécanique qui lui sert tout autant de pistolet, de lance-flammes ou de tire-bouchons, Scrimshaw méchant parodique qui n'hésite pas à peindre son bureau en rose (y compris son chien!), les apparitions du Cow-boy génialement interprété par Robert Picardo, la transformation de Jack en Cow-boy et inversement, le combat dans l'estomac ou la scène dans la voiture avec des méchants réduits à 50% de leur taille...
Mais le film sait être sérieux quand il le faut, notamment lors du combat dans l'estomac, ou lors du passage touchant où Tuck explore le corps de Lydia avec une surprise à la clé.

Le métrage est emmené par la jolie complémentarité du trio Quaid-Short-Meg Ryan et parvient à nous faire croire en la complicité grandissante entre Tuck et Jack, même si on ne les voit ensemble à l'écran qu'à la toute fin. Le film bénéficie d'une belle distribution, qui campe pour la plupart des personnages passablement allumés: Kevin McCarthy, Vernon Wells, Fiona Lewis, Wendy Shaal, Henry Gibson et encore une fois Robert Picardo.

A l'exception de la photo assez plate du monde extérieur (contrairement à celle créée pour visualiser le corps de Jack), techniquement c'est du tout bon, que ce soit la transformation du Cow-boy en Jack sous les yeux médusés des méchants (encore un tour de force que l'on doit à Rob Bottin), les passages dans le corps de Jack exécutés par Dennis Murren et une équipe d'ILM alors au faîte de son talent et qui donnent l'impression de se promener dans les différents organes ou vaisseaux sanguins, ou la BO de Jerry Goldsmith, qui colle bien aux scènes d'action ou pour exprimer la fascination à l'exploration du corps humain.

Un divertissement familial toujours aussi savoureux à regarder.

8.5/10

Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Mar 01 Avr 2014, 13:47
par angel.heart
J'ai jamais totalement accroché à celui-là. Le film ne me fait pas rire et, pire encore, certains passages m'ennuient. :?

Je préfère le Fleischer.

Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Mar 01 Avr 2014, 13:53
par elpingos
Moi je lui mettrai la même note. Drôle, rythmé, techniquement impressionnant, un de mes films cultes ! :super:

Au contraire du Fleischer, pour moi une plaie :mrgreen: