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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Lun 22 Déc 2014, 23:29
par Dunandan
Pour te faire encore plus envie (non parce que c'est aussi un film bien réalisé ^^), j'ai rajouté quelques captures pour la peine :mrgreen:

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Lun 22 Déc 2014, 23:30
par Mark Chopper
T'aurais pu mettre une capture de la scène de karaoké.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Lun 22 Déc 2014, 23:32
par Dunandan
Pas faux, mais je ne voulais mettre qu'une capture "drôle". Sinon, quand ils regardent leur Derrick national, c'est énorme. J'ai failli la mettre celle-là ^^.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Lun 22 Déc 2014, 23:32
par osorojo
Mais comment il a pu nous pondre l'atroce Transperceneige sérieux :( :(

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Lun 22 Déc 2014, 23:34
par Dunandan
Le seul que je n'ai pas encore vu de ce réalisateur (courts-métrages à part). Mais bon, pour le mater dans de bonnes conditions, il faut que je chope un lecteur BR allzone, à cause de ces bâtards de distributeurs américains :?

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Lun 22 Déc 2014, 23:36
par Mark Chopper
osorojo a écrit:Mais comment il a pu nous pondre l'atroce Transperceneige sérieux :( :(


Je n'en ai jamais parlé, mais son court-métrage Influenza est une sacrée saloperie. Le truc qui repose sur une fausse bonne idée (un film basé sur un montage d'images de vidéosurveillance) et qui est chiant à crever et visuellement dégueulasse.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Lun 22 Déc 2014, 23:37
par osorojo
Jamais entendu parler ^^ Je ne vais pas chercher à le voir du coup :p

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Lun 22 Déc 2014, 23:38
par Mark Chopper
Tu as Antarctic Journal qu'il a écrit et qui est tout moisi aussi :mrgreen:

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Lun 22 Déc 2014, 23:41
par Mr Jack
Tu t'es bien rattrapé Dun' :mrgreen:

Chaser (The) - 7,5/10

MessagePosté: Mar 23 Déc 2014, 23:25
par Dunandan
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The Chaser, Hong-jin Na (2008)

Après avoir revu Memories of Murder, c'est intéressant de voir à quel point The Chaser traite un sujet similaire, celui du serial killer, avec autant de différences. Ici, contrairement à l'autre, pas ou peu de psychologie, aucune rupture de ton (c'est sombre de bout en bout), un proxénète que l'on suit comme personnage principal (présenté comme un salaud de première, anti-héros par excellence qui cherche juste au début à retrouver ses "filles" qui ont soit-disant pris la poudre d'escampette avec son pognon), et surtout un psychopathe des plus maladroits et négligeants, qui dévoile dès son premier interrogatoire son identité véritable (énorme cette scène, j'adore son petit sourire qui semble dire "hé ben ouais c'est moi qui l'a fait, et alors, où est le problème ?").

Ainsi, The Chaser va à contre-courant de la plupart des codes du polar. Ce que j'avais identifié comme grosses ficelles la première fois que je l'ai vu (je pense surtout à la façon dont le psychopathe et le proxénète se rencontrent par hasard) sont surtout la marque d'un psychopathe à l'esprit imprévisible et tortueux, maladroit par-dessus le marché. J'étais donc bien plus impliqué cette fois-ci, bien qye je n'y vois pas encore le chef-d'oeuvre tant décrié. J'aime tout particulièrement l'évolution de l'histoire et des enjeux, à savoir comment cet anti-héros antipathique mais tout de même charismatique (super acteur) retrouve une certaine humanité via la jeune fille de la victime. Séquences pas toujours subtiles (la fille arrive à chaque fois au mauvais moment lorsqu'on parle de sa mère, de son métier, et de ce qu'elle a pu subir), mais bien mises en scène (la façon dont elle finit par réaliser, caméra à l'extérieur de la voiture, est puissante tout en évitant le pathos).

Comme la plupart des polars sud-coréens, il s'agit aussi d'une satire mordante contre les forces de la police. Plus efficaces pour attraper un jeteur de merde contre un officiel ou éviter les scandales politiques, que pour choper un tueur de prostituées se trouvant pourtant devant eux et lâchant le morceau sans trop de problèmes. Mais c'est très différent de Memories of Murder où dans ce dernier on les accuse de fabriquer des preuves, de molester pour rien ce psychopathe, alors qu'ici, le spectateur est omniscient, et donc ce dernier est plutôt frustré qu'on ne donne pas tous les moyens possibles pour retrouver la pauvre victime qui se traîne dans sa propre flaque de sang. Seulement, si cette fameuse séquence renforce le sentiment d'urgence (autre différence par rapport à MOM, où au contraire le temps se dilate) du protagoniste principal - notamment mis en scène par des courses-poursuites haletantes -, et si ça nous conduit à une scène finale ultime qui fait bien mal, c'est quand même gros comme une maison (la seule grande réserve que je garde en termes d'écriture).

Outre le casting parfait, Yun-seok Kim et Ha Jeong-woo en tête, la réalisation est aussi étonnamment bonne pour un premier essai. L'aspect labyrinthique des ruelles de Séoul est bien rendu, et contribue au sentiment des personnages de s'y perdre, la photo-réaliste apporte un côté poisseux, sombre, et désespéré à l'ensemble (tout particulièrement cette salle de bains, lieu des sévices, absolument glauque), et enfin plusieurs séquences sortent du lot en termes de mise en scène (les courses-poursuite, la découverte du mur et sa symbolique christique, le jeu sadique du marteau qui peine à trouver sa cible, la scène finale qui est comme un exutoire pour le tueur). De mémoire, la violence était plus insoutenable (on est très loin de J'ai rencontré le diable), bien que cash et sans concession avec des petits détails trashy, mais c'est surtout l'atmosphère presque irrespirable que je retiens, ces nombreux obstacles (l'environnement urbain difficile, l'imprévisible tueur, cette pression sur les épaules de la police) à une enquête qui prend un tour de plus en plus humain et (op)pressant.

Un film avant tout porté par son duo principal d'acteurs et une écriture qui s'amuse à déjouer les codes d'un genre si souvent balisé, presque sadique avec le spectateur qui sait tout d'emblée mais devient aussi impuissant que ses personnages principaux à éviter l'inévitable. Bref, une révision qui fait du bien.

Note : 7.5/10

Save the Green Planet - 8/10

MessagePosté: Mar 23 Déc 2014, 23:26
par Dunandan
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Save The Green Planet!, Jang Joon-hwan (2003)

Un trip SF dans lequel on rentre ou pas. Pour ma part, j'ai été pris de surprise par un acteur qui sait se montrer convaincant avec ses théories fantasques sur une supposée invasion extra-terrestre. Il est accompagné de sa copine pour kidnapper leur chef, qui semble y croire aussi, à moins que ce soit par amour (ou les deux). Une introduction doté d'un fort humour décalé, mais qui prend ensuite des directions inattendues, puisque de la comédie on passe soudainement au drame en nous intéressant davantage aux motivations du couple, et aussi à l'enquête policière (un poil ennuyeuse celle-ci). Folie ou réalité, on maintient le suspens jusqu'au bout. En tous cas, ce film regorge de niveaux de lectures. Tour à tour film sur la folie et l'imaginaire comme derniers refuges contre un monde violent, revanche contre un système injuste et inégal (pauvre mec, il souffre le martyr), plongée introspective sur les maux d'une jeunesse désoeuvrée, fable d'anticipation.

Un film cependant inégal et au rythme parfois bancal sur la durée. Car s'il démarre au quart de tour, une fois mise en place la séquestration d'un patron d'usine suspecté d'être un extra-terrestre venu détruire la planète verte, les enjeux se resserrent beaucoup trop autour des conditions d'emprisonnement et de la supposée folie du jeune homme. Ce passage est néanmoins essentiel pour comprendre sa psychologie et faire perdurer le doute, mais ça manque un peu de dynamisme et de renouvellement. Par contre ça repart ensuite comme au début avec un dénouement délirant et inattendu, en faisant au passage un clin d'oeil complice au spectateur à 2001 Odyssée de l'espace. Ce qui permet de terminer avec la banane, malgré quelques longueurs.

Au final, Save the Green Planet est certainement un film imparfait, mais vraiment touchant (la conclusion fait bien mal, je ne m'y attendais pas non plus). Un petit film qui transpire une grosse envie de cinéma, avec pourtant peu de moyens, minimalistes (il doit y avoir 4 décors), parfois limites (surtout à la fin), mais compensés par des acteurs convaincus et convaincants, et un scénario très original qui réussit à se renouveler (en dépit du petit ventre mou dont j'ai parlé) tout en restant miraculeusement cohérent malgré toutes les pistes développées. Presque un OFNI qui mérite vraiment d'être vu pour sa proposition de cinéma qui est un hymne à la créativité et à l'imaginaire, un peu à la manière d'un Terry Gilliam.

Note : 8/10

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mar 23 Déc 2014, 23:30
par pabelbaba
Tu t'es refait The Chaser???

Pour enchaîner sur Save the Green Planet... Doucement, tu vas vraiment te faire du mal. :mrgreen:

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mar 23 Déc 2014, 23:32
par Dunandan
:eheh:

Ouais je devais être mal luné pour The Chaser. Bon je ne le trouve toujours pas ultime, mais ça va :mrgreen:.

Par contre jolie surprise pour Save the green planet!. Je comprends qu'on ne puisse pas rentrer dans le trip, mais on dirait presque du Terry Gilliam, et j'ai quand même bien adhérer à son propos malgré un résultat inégal :).

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mar 23 Déc 2014, 23:37
par osorojo
T'es cinglé sérieux !! :mrgreen:

Mais good job, bel effort pour les deux critiques :super: J'suis moins rentré dans le trip que toi pour Save the green planet, mais je comprends complètement qu'on puisse prendre son panard devant et même si j'en suis sorti mitigé, j'ai beaucoup de sympathie pour ce genre de proposition bien allumée ;)

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mar 23 Déc 2014, 23:40
par Dunandan
Mais ne referai pas ça tous les jours :mrgreen:. J'avais le sentiment d'être passé à côté de certains trucs, et effectivement, je n'avais pas bien "senti" l'évolution de certains enjeux et personnages ^^.

Merci Oso' :wink: