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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mer 05 Mar 2014, 18:51
par angel.heart
:super:

Très beau celui-la.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mer 05 Mar 2014, 18:54
par Dunandan
Dans le genre "Roméo & Juliette" revu par Gosha, yep, il claque bien :D.

J'ai surtout aimé quand on commence à voir le petit jeu des sentiments qui se met en place. Une intrigue simple au départ, mais au déroulement finalement très subtil.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mer 05 Mar 2014, 18:59
par angel.heart
Il a quand-même eu une belle fin de carrière le Gosha. Entre celui-la est Kagerō, y a quand-même plus minable comme films d'adieu...

Rah ça me donne envi de m'en mater. Il doit m'en rester 5 ou 6 en stock, je vais me programmer ça rapidement. :D

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mer 05 Mar 2014, 19:04
par Dunandan
Ben moi il m'en reste pas beaucoup :( : Tokyo Bordello, Femmes de yakuzas, et trois films non dispo en France. Par contre j'ai bien envie de redécouvrir sa trilogie sur les femmes ...

Je pense que je verrai en premier le plus mauvais, comme ça ce sera fait ^^.

Edit : une meilleure fin de carrière que celle de Kurosawa 8).

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mer 05 Mar 2014, 21:33
par osorojo
Belle critique Dun', tu me donnes envie de me repencher sur la cas Gosha :super:

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mer 05 Mar 2014, 22:13
par Dunandan
Merci Oso, il y a de grandes chances qu'il te plaise :wink: (Kagero aussi, si jamais tu ne l'as pas encore vu)

PS : et à Mark aussi ... (dans la même verve que le précédent en peut-être moins bien gaulé mais aussi envoutant)

Flight - 7/10

MessagePosté: Jeu 06 Mar 2014, 19:13
par Dunandan
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Flight, Robert Zemeckis (2012)

Après visionnage, j'ai un sentiment un peu mitigé de ce film, qui a le mérite d'avoir un scénario bien écrit et mature, allant à contre-courant de l'idée que l'on pourrait se faire d'un blockbuster lambda. Le problème, c'est que le fond manque un peu de subtilité dans le traitement. Ainsi, on va à fond les manettes dans le sens de l'addiction (encore qu'il y a des idées simples et intéressantes comme le coup du frigo), du trauma un peu trop souligné pour le pilote et son amie ex-toxico, et certains personnages qui ne semblent pas dépasser leur fonction (je pense notamment à son ami dealer qui est un peu l'avocat du diable mais du coup incarne trop bien ce cliché dans son apparence et son attitude) pour bien mettre en lumière les contradictions de ce personnage fascinant qui a sauvé la majorité des passagers d'un avion sous l'effet de l'alcool et de la drogue. Erreur mécanique ou responsabilité personnelle, c'est apparemment le sujet du film, mais on va encore un peu plus loin avec la question de l'identité d'un homme qui s'est perdu en chemin (alors qu'il affirme tout le contraire).

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La structure du scénario est aussi assez basique, en insistant d'abord sur les zones d'ombre du personnage de Denzel Washington, en finissant sur une note assez conventionnelle de rédemption. Mais là encore, malgré une certaine lourdeur dans le traitement, il y a de bonnes choses, comme la religion abordée de façon assez ambiguë, pouvant tout aussi bien être une manière de s'enfoncer dans le déni ("La main de Dieu") qu'un reflet de l'absence de contrôle (ou de le souligner par contraste), au lieu de la limiter (ce qui est d'habitude la norme) à la prédestination, ou à l'acte de salvation et d'acceptation de ses faiblesses (ce qu'endosse l'amie du pilote, de façon un peu poussive, mais heureusement la qualité de l'interprétation - c'est la (toujours) craquante anglaise de L'auberge espagnole - et le côté attachant de son personnage permettent de faire avaler la pilule). Le crash de l'avion d'une immersion totale évite également l'écueil du tout spectaculaire, étonnamment sobre mais impressionnant de réalisme, ce qui est la tonalité même du film entier.

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Bref, ce film a plus d'une corde à son arc, proposant à la fois un film-catastrophe (évènementiel puis humain), une réflexion paradoxale de l'addiction et de ce qu'est un héros (à travers une image franchement peu reluisante des médias et surtout des compagnies aériennes qui ne pensent qu'à sauver leur cul), et surtout un portrait d'homme, le tout abordé de manière intimiste. Dommage qu'il n'évite pas quelques lourdeurs (traumas un peu trop exagérés, personnages-fonctions, religion qui arrive comme un cheveu sur la soupe - que je trouve cependant fidèle à l'idée que je me fais d'une certaine Amérique, et elle est intéressante par ce qu'elle reflète -) mais le scénario ne manque pas de subtilité, et le casting est très bon, sans fausse note. Sans être ma came (hum, hum), ce film m'a tout de même fasciné par la tournure qu'il prend et les questions complexes qu'il pose, réunies sous le signe du destin (a t-on réellement un contrôle sur sa vie ?).

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Zemeckis joue avec les règles du blockbuster "classique" en reprenant les poncifs du genre en les retournant de manière assez habile, même si ça implique quelques lourdeurs dans le traitement d'un scénario qui a plus d'un tour dans son sac.

Note : 7/10

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Jeu 06 Mar 2014, 22:39
par Alegas
Bien plus que le crash de l'avion, pour moi la séquence ultime du film en terme de mise en scène c'est le passage du frigo dans la chambre d'hôtel.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Jeu 06 Mar 2014, 22:49
par Dunandan
Je suis bien d'accord, j'ai d'ailleurs souligné cette scène dans ma critique ... Mais bon j'étais aussi surpris par le crash d'avion tant je m'attendais à un truc plus renversant (je suis fort pour les jeux de mots involontaires, ça vient en écrivant ^^).

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Jeu 06 Mar 2014, 23:11
par osorojo
Vous êtes sérieux avec le frigo ??

Pour moi c'est l'une des pires scènes que j'ai pu voir dans un film ces dernières années. M'as-tu vu au possible, archi prévisible et facile, histoire de sombrer dans une fausse fin noire bien nazos :mrgreen:

Sans le bonus Katarina Jumps du début et la petite Kelly, je lui mettais tout juste la moyenne à ce flight :D

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Jeu 06 Mar 2014, 23:16
par Dunandan
Bah si je l'ai trouvé bien cette scène, qui montre tout simplement comment l'addiction se répercute sur ses habitudes (et je parle du premier frigo hein ... après je suis assez d'accord pour dire que la conséquence est trop excessive - à mon goût en tous cas ^^).

Massacre à la tronçonneuse 2 - 7/10

MessagePosté: Jeu 06 Mar 2014, 23:32
par Dunandan
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Massacre à la trançonneuse 2, Tobe Hopper (1986)

Pierre angulaire d'une génération entière de cinéastes spécialisés dans l'horreur (je pense aux débuts de Sam Raimi, et surtout à Rob Zombie dont chaque film est un hommage sur un aspect différent de cette inspiration constante). Et je les comprends tant cette suite de Massacre à la trançonneuse est un show-time quasi non-stop de comédie macabre, bourrée de bonnes idées graphiques et de personnages totalement fous, malheureusement parasitée par un faux rythme qui plombe un peu l'ambiance. Après une excellente introduction (la terrible voix-off et la poursuite en auto), il ne faut pas moins de vingt minutes pas très passionnantes pour mettre en place un semblant d'histoire (qui a quand même son petit intérêt dès lors qu'on fait le lien avec la suite via le commerçant de viande "premier choix" et l'achat de trançonneuses par le policier désirant se venger ...), avant de revenir enfin à cette famille de dégénérés qui, bien évidemment, constitue tout l'intérêt de ce film, qui retrouve ainsi son énergie tout en excès et en mauvais goût (dans le bon sens du terme).

Bref, durant certaines séquences on rigole bien, entre Leatherface qui joue sexuellement avec sa victime avec sa longue machine en métal, et en lui foutant le visage de son pote sur la figure, ou lorsqu'on pénètre dans l'antre des cannibales, où un festival de membres cadavériques ornementés d'une manière délicieusement poétique et morbide nous attendent sagement (la séquence du banquet familial est vraiment très chouette, malheureusement trop courte). Le principal reproche que je ferais, c'est le manque d'enjeux qui n'aident pas les personnages (durant la moitié du film, l'héroïne se contente d'hurler comme une hystérique tandis que son pote flic, une belle enflure qui n'a pas hésité à l'utiliser pour remonter jusqu'à la famille de Leatherface, est focalisé sur sa vengeance). Mais d'un autre côté, je serais assez indulgent devant une bobine aussi généreuse dans son esthétique du gore (super boulot de la part de Tom Savini et de l'équipe artistique, même si c'est assez pauvre en affrontements), le côté fou des personnages qui semblent sortis tout droit d'un épisode de Tex Avery dopé aux amphétamines, avec en prime une petite allégorie macabre sur le capitalisme et l'Amérique profonde.

Un spectacle de la déviance finalement assez jouissif, une référence incontournable de la comédie du macabre, cependant dépassée par ses élèves, Evil Dead 2 et House of 1000 corpses en tête, surtout au niveau de la gestion du rythme.

Note : 7/10

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Jeu 06 Mar 2014, 23:59
par Dunandan
Et pour en terminer avec Flight, c'est le genre de film (comme le dernier ^^) qu'on apprécie plus ou moins en fonction qu'on regarde le verre à moitié vide ou plein. Tout au long, j'étais autour de 6.5 à cause de la lourdeur du traitement de certains aspects du scénario, mais quand je l'ai revu dans ma tête et que je pesais les pour et contre, ça montait à 7/10. Je trouve vraiment que c'est un blockbuster plus intelligent qu'à première vue, qui recycle ses ingrédients en livrant une marchandise différente de ce qu'on nous propose habituellement.

Mais bon voilà ce n'est que mon opinion :wink:.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Ven 07 Mar 2014, 00:01
par angel.heart
Ça fait plaisir que tu ais aimé le Hooper. :super: Mais si perso, je n'aurais pas cité Evil Dead 2 comme un des élèves de ce dernier...

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Ven 07 Mar 2014, 01:19
par Alegas
osorojo a écrit:Vous êtes sérieux avec le frigo ??

Pour moi c'est l'une des pires scènes que j'ai pu voir dans un film ces dernières années. M'as-tu vu au possible, archi prévisible et facile, histoire de sombrer dans une fausse fin noire bien nazos :mrgreen:


Bah pourtant c'est clairement un gros morceau de réal tout en subtilité. Rien n'est dit, tout est suggéré soit par la caméra, un éclairage ou un son, et en l'espace de 3-4 minutes tout le dilemme du perso de Washington est résumé sans que le moindre mot ne soit prononcé.