BE KIND, REVIEW!

Indisponible dans ma crémerie, sinon j'aurais bien tenté ...

dommage, ici y'a une édition zone 2.
Par contre j'aurais bien aimé découvrir Rachel, Rachel, un autre film de Newman avec sa femme et sa fille, mais aucune édition dvd par ici

Terminus
de Pierre-William Glenn (1987)



Un film français des années 80, semi post-apocalyptique avec Johnny Halliday, Karen Allen et Jurgen Prochnow ça vous tente? P-W Glenn l'a fait avec cet innénarrable Terminus. On y trouve un mix de plusieurs influences, de Mad Max à La course à la mort, avec sûrement quelques moyens à disposition, mais sans réel savoir-faire. Ce qui donne au final un gloubiboulga incroyable, avec de forts relents narnardesques.
Une Europe étrange déchirée par des guerres, une course dont on comprend rien avec un camion rouge solitaire poursuivi par plein de camions gris, qui doit rejoindre une base secrète, le Terminus, connue de lui seul.
Halliday en plein trip Mad Max (il avait donné un concert avec cette influence quelques années auparavant) part donc tête baissée dans ce projet. La délicieuse Karen Allen se demande ce qu'elle fait là (heureusement pour elle son personnage n'est là que 30 minutes), et Prochnow se ridiculise dans plusieurs rôles, dont un affublé d'un maquillage grotesque et d'une perruque rouge d'un goût fort douteux.
Le film exhibe quelques moyens, des effets spéciaux (y compris des animations d'ordinateur), et quelques cascades automobiles maigrelettes (pourtant on a la crême de la cascade en France avec la team de Remy Julienne à cette époque, mais c'était trop cher pour la prod sûrement). Mais c'est vraiment le Mad Max du pauvre cette histoire là.
Halliday se retrouve affublé d'une gamine (la pauvre fille du réalisateur, Julie Glenn, qui a quand même tourné bien mieux par ailleurs) on sait pas trop pourquoi si ce n'est pour faire plaisir à son papa. Le film alterne les tons, parfois glauque ou gore sur certains plans, et cucul sur d'autres. Bref ça pêche grave niveau mise en scène, le projet étant trop lourd pour les épaules de P-W Glenn. Et je vous parle pas des bagarres, Bébel ça cognait mieux...
Que dire aussi du scénario plein de blancs, avec une intrigue en apparence simpliste mais pourtant incompréhensible (qui sont les gris adversaires du camion rouge? Où sont les caméras télé qui filment la course supposée être un jeu? Pourquoi le terminus est la base du camion rouge si le boss de son équipe ne veut pas qu'il gagne et attire l'attention sur leurs activités secrètes?? Et comment le camion qui était sur le toit après un accident a été remis sur roues par la petite fille en 30 secondes sans que le méchant qui était à 2 mètres s'en rende compte?? Nan je chipote là, mais ces petits détails font bien rire).
Y'a parfois de bonnes idées en cours de film, 2 ou 3 bons plans de ci de là, mais l'ensemble baigne tout de même dans un visuel kitsh qui vaut bien l'étiquette nanar.

3/10

Tiens, Angel a piraté le compte de Francesco

J'avoue, ça me fait envi...

C'est vrai que ça a l'air tout à fait recommandable, on dirait le scénar de Gipsy en mode WTF nanard. C'est passé à la tv?

Oui vu sur CineFX cette semaine, une des chaines du bouquet Cine+ (sur OCS ou Canalsat).
Et je me suis souvenu l'avoir vu en salle à sa sortie

j'enchaine les nanars... hier vu Bigfoot de Bruce Davison.

Produit par SyFy (90% de chance de tomber sur une croûte), c'est du Nanar avec un grand N. Avec un ton très sérieux, des comédiens qui sont à fond dedans (on a pitié d'eux), mais évidemment un scénario écrit à la truelle, une réalisation jamais inspirée et surtout des effets spéciaux en CGI tellement mauvais que s'en est consternant.
Un bon 1/10

Hana-bi
de Takeshi Kitano (1997)



----- CHALLENGE DECOUVERTE ETE 2014 -----


Kitano continue son exploration de personnages de flics ou yakusas en mêlant étrangement les 2 dans cet opus déconcertant et séduisant à la fois. Bâti autour de longs silences (le personnage de Kitano parle très peu) et porté par la musique mélodieuse et mélancolique de Hisaishi, le film oscille entre différentes tonalités au gré de l'humeur de son auteur.
Comme d'habitude, Kitano interprète le rôle principal, un personnage taciturne, marqué (sa fille est morte et sa femme a un cancer), en apparence calme mais capable d'accès de violence.
Le début du film est ponctué d'ellipses créées par un montage qui exige du spectateur d'accepter un certain inconfort. Il nait un sentiment de confusion et le spectateur perd ses repères le temps de lui-même recoller les blancs grâce à une phrase de dialogue ou une amorce de flashback. C'est assez déroutant au début, mais devient presque un jeu avec le spectateur.
Le parcours du personnage est tout aussi étrange, d'abord flic, puis démissionaire de la police, puis gangster (il braque une banque, magnifique scène d'ailleurs, toute en silences), tout ça pour s'offrir un ultime voyage avec son épouse. Le film est à l'image de ce parcours atypique et prend des directions inattendues. Kitano nous ballade entre polar, promenade sentimentale drôle et tendre, drame poignant, méditation artistique... Il peut ainsi passer en un instant d'une légèreté à une effusion tragique ou violente.

8/10

Perso je l'aime encore plus, mais merci pour ta critique, c'est toujours agréable de voir un avis positif sur Hana-Bi se rajouter dans la base, et tu lâches pas des 8 souvent

Et d'accord avec ta remarque sur les ruptures de ton, qui permettent à Kitano de passer du calme à la tempête dans la même séquence

Jusqu'ici c'est ce que j'ai préféré de Kitano avec L'été de Kikujiro.
J'ai vu Violent Cop y'a 15 jours, j'ai bcp moins accroché. Et j'avais plutôt bien aimé Sonatine mais en dessous d'Hana-bi tout de même.

BILAN JUILLET

43 films vus dont 12 ciné

films découverts

Ablations (Arnold de Parscau) : 6,5/10 (2014 France)
Albert à l'ouest (Seth MacFarlane) : 6,5/10 (2014 USA)
Big bad wolves (N.Papushado & A.Keshales) : 5,5/10 (2014 Israel)
Bigfoot (Bruce Davison) : 1/10 (2012 USA)
Boyhood (Richard Linklater) : 7/10 (2014 USA)
Camping-car (Barry Sonnenfeld) : 6,5/10 (2004 USA)
Casa de mi padre (Matt Piedmont) : 6/10 (2012 USA)
Dragons 2 (Dean DeBlois) : 8/10 (2014 USA)
Du goudron et des plumes (Pascal Rabaté) : 6,5/10 (2014 France)
Fantômes en fête (Richard Donner) : 6/10 (1988 USA)
Frisson des collines (Richard Roy) : 6,5/10 (2011 Canada)
Grabbers (Jon Wright) : 7/10 (2012 Irlande)
Hana-bi (Takeshi Kitano) : 8/10 (1997 Japon)
Knetter (Martin Koolhoven) : 6/10 (2005 Pays-Bas)
La crypte (Bruce Hunt) : 4/10 (2005 USA)
La planète des singes: l'affrontement (Matt Reeves) : 7/10 (2014 USA)
Les galettes de Pont-Aven (Joel Seria) : 6,5/10 (1975 France)
Les vacances du petit Nicolas (Laurent Tirard) : 4,5/10 (2014 France)
L'île de Giovanni (Mizuho Nishikubo) : 7,5/10 (2014 Japon)
Mister Babadook (Jennifer Kent) : 5,5/10 (2014 Australie)
Ricky Bobby roi du circuit (Adam McKay) : 7,5/10 (2006 USA)
Rose bonbon (H.Deutch) : 5,5/10 (1986 USA)
The perfect score (Brian Robbins) : 6/10 (2004 USA)
The raid 2 (Gareth Evans) : 7/10 (2014 Indonésie)
Transformers 4 (Michael Bay) : 4/10 (2014 USA)
Violent cop (Takeshi Kitano) : 6/10 (1989 Japon)
War of the dead (M.Makilaakso) : 0,5/10 (2011 USA)

films revus

Brazil (Terry Gilliam) : 9,5/10 (1985 USA)
Danger haute tension (Paul Golding) : 5,5/10 (1988 USA)
De l'influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites (Paul Newman) : 8,5/10 (1972 USA)
Gravity (Alfonso Cuaron) : 10/10 (2013 USA)
La machine à voyager dans le temps (Simon Wells) : 6/10 (2002 USA)
La planète des singes: les origines (Ruppert Wyatt) : 6,5/10 (2011 USA)
Lame de fond (Ridley Scott) : 6/10 (1995 USA)
Le magnifique (Philippe de Broca) : 7,5/10 (1973 France)
Les rois du gag (Claude Zidi) : 4,5/10 (1984 France)
Old boy (Park Chan-wook) : 7/10 (2003 Corée)
Oscar (Edouard Molinaro) : 8/10 (1967 France)
Terminus (Pierre-William Glenn) : 3/10 (1987 France)
The descendants (Alexander Payne) : 8/10 (2011 USA)
The host (Bong Joon-ho) : 7,5/10 (2006 Corée)
Wall-E (Andrew Stanton) : 9/10 (2009 USA)
Zazie dans le métro (Louis Malle) : 8,5/10 (1960 France)

découvertes du mois:

Si ce n'est pas déjà fait, il ne te reste plus qu'à voir Zatoichi, Kitano a fait des merveilles en tant qu'acteur et réalisateur dans celui ci, un de mes préférés sans problème....

Toujours pas vu aucun Zatoichi, je tenterai un de ces quatre...

Vertigo
d'Alfred Hitchcock (1958)



Redécouverte de ce classique en blu-ray (très beau blu d'ailleurs). Pas mon Hitchcock préféré, et même assez déçu sur un ou deux points (j'y reviendrai) mais ça reste quand même du très très grand cinoche.
Au-delà de ses qualités habituelles, c'est le genre de film qui, si on s'intéresse un peu à la mise en scène, est un plaisir à regarder pour sa fabrication: précision des cadres, du découpage, choix des détails... y'a peu de place pour le hasard comme souvent chez Hitchcock.
Le film est très abouti visuellement, avec pas mal de très beaux plans, et encore accompagné d'une composition magnifique de Bernard Herrmann. Hitch se permet même d'incruster de l'animation et explore de nouvelles techniques pour rendre à l'écran cette fameuse sensation de vertige, et c'est hautement réussi.
Les comédiens sont très bons, Stewart fait son numéro habituel, mais c'est surtout la délicieuse Kim Novak qui se prête au jeu du Maître à 100%, avec une savoureuse mise en abime sur la fin au cours de laquelle le personnage de Stewart la transforme en cette blonde de rêve de la même façon qu'Hitchcock lui-même façonne ses actrices.
Pourtant je retiens deux petits défauts au métrage. Un peu trop long (pas grand chose une petite dizaine de minutes) mais par moments le rythme s'en ressent lors de la première partie.
Et deuxième point, Hitchcock balance la révélation du film très tôt (juste après que Stewart rencontre la doublure). Et je ne comprends toujours pas pourquoi il a fait ça. Cette scène explicative en flash-back était inutile et apporte trop tôt des infos au spectateur qui ne connaitrait pas encore ce twist. Je me dit que le film aurait très bien fonctionné sans jusqu'à la toute fin.
Du coup je me demande si je ne préfère pas le faux remake (ou hommage) de De Palma... à revoir!
Néanmoins, ce Vertigo reste un très grand moment de cinéma plus de cinquante ans après sa création.

8/10