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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Ven 16 Mai 2014, 08:48
par osorojo
De l'émotion à l'état pur ce Kikujiro. Simple mais si fort. Je me rappelle d'une séance que j'avais finie très ému :oops: :mrgreen:

Bel avis Jimmy :super:

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Ven 16 Mai 2014, 08:49
par Jimmy Two Times
Merci les gars! :wink:

Plus qu'une bonne critique et il rentrera dans le nouveau top qui tue top moumoute (et qui se fait attendre :mrgreen: )

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Ven 16 Mai 2014, 08:52
par osorojo
Il va falloir que je lance ma rétro Kitano. Si personne ne fait de critique d'ici là, je devrais le faire rentrer sans souci :mrgreen:

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Ven 16 Mai 2014, 12:54
par Dunandan
Très bel avis Jimmy :super: (et ça fait du bien de lire des avis que je trouve plutôt différents sur le bonhomme ^^)

Ni pour ni contre (bien au contraire) - 5/10

MessagePosté: Dim 18 Mai 2014, 21:30
par Jimmy Two Times
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Ni pour, ni contre (bien au contraire) - Cédric Klapisch - 2003


D'une pauvreté désespérante dans les années 2000, le polar à la française voit le touche à tout Cédric Klapisch s'essayer au genre. Et ça n'est pas vraiment convaincant. On ne s'ennuie pas mais son Ni Pour, Ni Contre manque cruellement de tension. On suit Cathy (Marie Gillain), caméra(wo)man pour la télé, qui fait la rencontre d'une bande de malfrats qui officie dans les braquages en tout genre. Il ont besoin de filmer l'un de leurs méfaits. Elle a besoin de fric et va finalement pénétrer dans leur univers. Le gros problème du film, c'est qu'il a le cul entre deux chaises. Plutôt que de faire dans le noir corsé, Klapisch ne peut s'empêcher de teinter son film d'un aspect comédie (du moins dans la première partie). Du coup, on sait d'avance que sa petite bande, sympathique au demeurant, n'a pas les épaules pour ce gros braquo qu'elle imagine comme le dernier coup, celui qui la mettra définitivement à l'abri du besoin.

Du côté des acteurs, j'ai trouvé Vincent Elbaz complètement transparent en chef de la bande. Il se la raconte façon Jimmy Conway et il n'est jamais crédible. Les seconds couteaux sont bien plus réussis. Simon Abkarian n'a pas besoin de faire grand chose pour en imposer, le charisme et la présence physique, c'est naturel chez lui. Zinedine Soualem est pas mal. Le background de ces deux personnages est bien travaillé. Marie Gillain est assez lisse et faut une sacrée dose d'indulgence pour accepter le fait qu'elle arriver à tirer son épingle du jeu dans ce monde qui la dépasse. En terme de réal, il n'y a rien de transcendant, aucune scène marquante. Le film manque cruellement d'un contrepoint (des flics par exemple), tout est trop facile pour ses petites frappes dont la destinée est inéluctable. Du coup, on se fout un peu de ce qui peut leur arriver. N'est pas Scorsese ou Melville qui veut...


5/10

Broken City - 6/10

MessagePosté: Mar 20 Mai 2014, 22:08
par Jimmy Two Times


Broken City - Allen Hughes - 2013


Petit thriller politique qui peine à sortir du lot, Broken City vaut principalement pour son script qui tient à peu près la route, pour son rythme assez bien géré (ça ne dure qu'1h40, une vraie bénédiction en ces temps où les films s'étirent artificiellement) et sa galerie d'acteurs. Le problème, c'est qu'on a du mal à se passionner outre mesure pour une histoire qu'on a le sentiment d'avoir vu des dizaines de fois. Dénoncer la corruption et les liens entre le monde politique et celui des affaires, ça manque clairement d'originalité. Le côté old school du film, le cul entre le cinéma engagé des 70's et le divertissement sans prise de tête des 90's, ça par contre, c'est plutôt plaisant en ces temps où le cinéma aime nous faire avaler des couleuvres ou nous prendre pour des demeurés à force de sur-explications assommantes. On se fait gentiment balader en compagnie du flic déchu reconverti en privé incarné par Mark Whalberg, engagé par le très véreux maire de New York joué par Russel Crowe. Quelques part entre ses meilleurs prestations chez James Gray et les rôles plus insipides qu'il a collectionné à une époque, le premier est plutôt bon pendant que le second semble s'amuser à cabotiner sans jamais tomber dans l'excès. Barry Pepper, Catherine Zeta-Jones et Jeffrey Wright font ce qu'il faut dans les seconds rôles. Dommage que la réalisation d'Allen Hughes peine à pimenter la recette. Plutôt à l'aise techniquement lorsqu'il office en duo avec son frangin, on a du mal a reconnaître sa griffe ici. Ambiance urbaine jamais transcendante (pourtant New York la nuit, il y a matière à se faire plaisir), de courtes séquences d'action filmées sans grande conviction et du champ/contrechamp jusqu'à plus soif pour illustrer les multiples joutes verbales. Broken City est un petit film du samedi soir sans prise de tête, qui pêche cependant par manque d'ambition.

6/10

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mer 21 Mai 2014, 07:49
par padri18
Le casting a beau me faire de l'oeil (surtout Barry Pepper qu'on voit que trop rarement), les notes moyennes me motivent pas du tout à regarder ce film :chut:

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mer 21 Mai 2014, 08:34
par Jimmy Two Times
C'est un petit divertissement sympa. Au moins c'est pas trop con, même si le manque d'originalité et d'ambition est flagrant. :wink:

40 ans, mode d'emploi - 3/10

MessagePosté: Ven 23 Mai 2014, 09:47
par Jimmy Two Times
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40 ans, Mode d'Emploi - Judd Apatow - 2013


Je vais faire court. Judd Apatow, c'était sympa au début (40 ans, toujours puceau et quelques prod' comme Pinneaple Express). Le bonhomme a indéniablement participé à changer le visage de la comédie US avec sa griffe, pas dégueulasse au demeurant. Mais passé le côté rafraîchissant de ce vent de nouveauté qui commence à dater, il nous pond inlassablement, tel un métronome, le même film, avec les mêmes personnages et surtout les mêmes défauts. Le principal étant cette incapacité à livrer un résultat concis. Ses comédies à rallonge, qui dépassent tout le temps les 2 heures de bobine, ça devient usant. Ici, il s'attaque (encore) à la crise de la quarantaine et met en scène toute sa (vraie) petite famille, soit sa femme (Leslie Mann) et ses deux filles. Il y a sûrement un aspect autobiographique dans tout ça mais on s'en tamponne. Si le résultat débouchait sur une remise en question artistique, pourquoi pas, mais ça n'est absolument pas le cas. 40 ans, mode d'emploi réserve quelques scènes marrantes (l'employée asiatique parano et schizo) mais elles sont trop peu nombreuses. Et éparpillés sur 2h10 de métrage, on les oublie vite tant le reste n'est que redondance. Rendez-vous dans 2 ans pour une énième photocopie de ses films précédents...


3/10

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Sam 24 Mai 2014, 12:32
par Kakemono
Vraiment pas terrible celui ci, alors que je suis client du bonhomme habituellement. On sentait déjà le plantage de toute façon, ce couple étant déjà le point faible de En Cloque.

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Sam 24 Mai 2014, 14:52
par pabelbaba
Euh, non, c'était le seul truc un peu réussi dramatiquement. :mrgreen:

Aniki, mon frère - 7,5/10

MessagePosté: Mer 28 Mai 2014, 06:53
par Jimmy Two Times
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Aniki, mon frère - Takeshi Kitano - 2000


Si on peut féliciter Kitano de ne pas avoir vendu son cul en venant faire un film aux Etats-Unis (la prod' et l'équipe technique restent très majoritairement nippones, pas d'américanisation de son style), Aniki mon Frère reste néanmoins un des films les plus accessibles et épurés du bonhomme. Une bonne porte d'entrée pour son univers mais qu'il ne faut absolument pas considérer comme les seules cartouches dont il dispose. En effet, on reste tout de même assez loin de l'émotion et de la poésie qui se dégagent de ses œuvres majeures, toutes antérieures au film présent. Ici, on suit Yamamoto, un yakuza contraint de quitter le Japon, sa vie ne tenant plus qu'à un fil. Il rejoint son demi-frère, petite frappe qui vit à LA, et va recréer un microcosme tel que celui qu'il a toujours connu. Gang, fidélité, respect et aucune concession pour ceux qui oseraient marcher sur leurs plate-bandes.



Et autant dire que ça défouraille sévère. La violence est toujours aussi sèche et brute mais n'a jamais été aussi graphique et même ludique quand on considère le travail effectué sur le son des coups de feu. Kitano réalise ici ce qui ressemble le plus à un yakuza eiga, se rapprochant ainsi de son illustre modèle Kinji Fukasaku. Toutefois, il ne se départit pas pour autant de sa touche personnelle. Entre deux règlements de compte, les personnages tuent l'ennui en s'adonnant à des jeux enfantins, des plaisirs simples qui contrastent avec le danger permanent lié à leur choix de vie. Aniki est aussi le portrait d'un homme qui ne jure que par le clan, tout comme son fidèle lieutenant interprété par Susumu Terajima, son compagnon de toujours. Et l'acteur se voit offert le privilège de jouer dans une des scènes les plus fortes de toute la filmographie du maître. Une scène qui ne se raconte pas, qui marque les esprits par sa puissance émotionnelle, une vraie perle au milieu d'un ensemble plus classique que ce à quoi nous a habitué Kitano.

Même si je le revois pour la troisième fois avec un plaisir intact (mais jamais incommensurable comme pour Hana-Bi, Sonatine ou Kikujiro), Aniki mon frère reste à mes yeux le film le plus abordable de son auteur. En l'état, et malgré quelques infimes saillies poétiques, il est ce qui ressemble le plus à un divertissement pur et dur de la part de Kitano (il y aura évidemment sa relecture de Zatoichi qui suivra quelques années plus tard). A l'aube des années 2000, la carrière du réalisateur sera plus introspective (qui a dit chiante?) et alors que je ne faisais que revoir ses 9 premiers films, plusieurs découvertes m'attendent dans son oeuvre récente.


7.5/10

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mer 28 Mai 2014, 12:56
par Dunandan
la carrière du réalisateur sera plus introspective (qui a dit chiante?)

Moi :mrgreen: !. Mais le troisième est quand même assez sympa, par contre les deux autres ... Bah sinon entièrement d'accord avec toi pour ta critique. D'ailleurs je l'avais revu légèrement à la hausse pour quelques points qui minent de rien renouvellent (avec du vieux) son répertoire, comme ce sens de l'honneur inter-clanique (ou comment Kitano perçoit symboliquement sa place aux USA ^^), sans pour autant renier sa patte personnelle que tu as bien décelé entre les images (au passage on a le même top 3 8)).

Planète terreur - 5/10

MessagePosté: Mer 28 Mai 2014, 21:58
par Jimmy Two Times
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Planète Terreur - Robert Rodriguez - 2007


J'avais le souvenir d'une séance de cinéma franchement rigolarde dans une petite salle du vieux Lille remplie de geeks prêts à rire à gorge déployée pendant 1h45. J'étais pris par l'ambiance (mais aussi plus jeune) et je m'étais vraiment poilé. 7 ans plus tard, seul dans mon canapé avec ma chère et tendre, je me suis limite fait chier... Pourtant, j'étais bien conditionné vu qu'on venait de se refaire quelques zombies movies des 00's ces dernières semaines. Il faut croire que la hype qui entourait l'annonce du projet Grindhouse était finalement bien plus excitante que le produit en lui-même. On se souvient tous du mépris dont nous avons été victimes en étant privé du droit de voir le film tel qu'il fut pensé par le duo Tarantino/Rodriguez, en double programme avec Boulevard de la Mort.

Avec du recul, quelques rides en plus et un statut d'aigri pour cause de paternité à assumer, Planète Terreur se révèle n'être rien d'autre qu'une série Z comme les autres. Ou comment Hollywood veut nous vendre un truc pas plus fameux que les bisseries qui inondaient les vidéoclubs et les drive-in d'une certaine époque. C'est pas complètement foiré non plus, il y a tout de même quelques séquences assez fun mais le pitch famélique, une image qui finit par fatiguer à force de se vouloir artificiellement usée et une brochette d'acteurs qui cachetonne ont fini de m'achever. Les saillies de sauce tomate (au début) et quelques personnages bien barrés (le duo de frangins qui se fait la guerre pour une recette de sauce barbecue) ne font pas tout. Les scènes finissent par toutes se ressembler. Rodriguez remet une fois de plus sa casquette de touche à tout. Il tient la barre derrière la caméra, au scénar, en salle de montage et se charge de la BO. Ce serait mentir de dire que son film manque de sincérité, mais ça reste très loin de la qualité proposée par l'un de ses illustres prédécesseurs spécialiste du gore qui tâche mais pas que, et lui aussi homme à tout faire. Un certain John Carpenter, dont les meilleurs films sont intemporels. Rodriguez, pour sa part, n'a malheureusement rien d'autre à proposer que son massacre de zombies à grande échelle. On se marre un peu...mais c'est tout.


5/10

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mer 28 Mai 2014, 23:21
par Val
Même verdict pour moi, j'ai adoré à la découverte et déchanté en le revoyant. :?