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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

MessagePosté: Dim 08 Fév 2015, 10:38
par osorojo
Ca a l'air marrant Fruits of passion :mrgreen: J'aime bien Kinski aussi, j'serai capable de m'enquiller les Franco perso :D

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

MessagePosté: Dim 08 Fév 2015, 10:41
par Jed_Trigado
Franco c'est hors de mes forces, une vraie escroquerie du même niveau que Jean Rollin, c'est les Godard et Truffaut du cinéma Z.

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

MessagePosté: Dim 08 Fév 2015, 10:54
par osorojo
Je ne connais pas assez leurs oeuvres respectives pour les cerner avec objectivité, mais le peu que j'ai vu d'eux fait que je ne les mettrais pas dans la même case perso, tu sens que les mecs avaient une certaine sincérité vis à vis de leur boulot, et pas vraiment d'envie de revendiquer quoique ce soit, ou de péter les conventions avec leurs films. J'sais pas, au prime abord, comme ça, oui j'les vois aussi comme des petits branleurs qui profitent des tournages pour se rincer l'oeil, mais il y a quand même quelque chose de sincère dans leur taff, une envie de laisser parler les corps, mais je peux me planter, j'ai du voir 2 films de Franco et un de Rollin, donc j'suis loin d'être un spécialiste :mrgreen: Mais curieusement, le peu que j'en ai vu me donne bien envie de poursuivre, surtout du côté de Franco :mrgreen:

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

MessagePosté: Dim 08 Fév 2015, 11:02
par Mark Chopper
Je les vois comme des gros branleurs / je-m'en-foutistes.

Leurs films sont majoritairement irregardables.

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

MessagePosté: Dim 08 Fév 2015, 11:17
par Jed_Trigado
Et pourtant ça les empêche pas d'être déifiés par la plupart des vieux bisseux (comme par hasard ceux qui ont découvert le cinéma dans les 60's), le nombre d'hommages en festival ou d'articles écrits sur eux, ça me dépasse.

2000 AD - 6,5/10

MessagePosté: Lun 09 Fév 2015, 13:37
par Jed_Trigado
2000 AD - Gordon Chan (2000)


Image


J’étais longtemps passé a côté de ce film le voyant comme un vulgaire techno-thriller de début de millénaire comme il y a eu plein en Asie a cette époque, mais c'est sans compter la découverte assidue du travail de Gordon Chan, dont l’œuvre se limite hélas trop souvent a son (excellent) Fist of Legend, alors qu'il a su se créer une filmo bien ficelée et surtout éclectique, grand bien m'a pris parce que 2000 AD est dans la lignée de ce que Chan est capable de nous offrir, un divertissement généreux et bien torché malgré un casting fade.

L'argument technologique est ici réduit a son strict minimum, servant tout au plus de toile de fond, idem pour toute la partie thriller qui ne laissera dupe personne mais à partir de l'arrivée de Francis Ng (le meilleur perso du film) le film prend enfin son envol, nous offrant une partie centrale jouissive qui respire le meilleur du cinéma HK avec un perso de geek pleutre qui se transforme en deux secondes en maitre de kung fu sans peur et sans reproche mais surtout deux scènes d'assaut urbain à la violence imprévisible et sans concession qui m'ont rappelé la rudesse d'un Kirk Wong (toutes proportions gardées), bref typiquement le genre de spectacle qui passe nickel, d'autant que la réalisation est ultra-énérgique, on est dans les clous du cinoche 90's : des axes penchés, des travellings compensés de malade et bien entendu un montage au cordeau mais qui ne tombe pas dans l'illisibilité. Voilà la recette du parfait petit actionner du samedi soir en somme.

6,5/10

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

MessagePosté: Lun 09 Fév 2015, 14:13
par pabelbaba
Pas vu celui-là.

Je note. :super:

Plaisirs de la chair (Les) - 7,5/10

MessagePosté: Mar 10 Fév 2015, 17:41
par Jed_Trigado
Les plaisirs de la Chair - Nagisa Oshima (1965)


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Nagisa Oshima nous offre un bel exercice de style avec ces Plaisirs de la Chair, polar arty à la croisée des chemins, autant expérience formelle que radioscopie de la société japonaise. Déjà parlons de la forme, Oshima bien que lié à la Shochiku et donc se devant de tourner son film "comme les autres", va instiller une façon de cadrer les interieurs qui doit pas mal au Mépris de Godard, au lieu d'employer un découpage classique champ/contrechamp, la caméra va régulièrement se poser en plan fixe et pivoter dans le décor pour laisser les acteurs jouer, tout en utilisant le zoom pour donner l'illusion d'un changement de plan quand on veut passer d'un plan d'ensemble à un gros plan, de vrais petits plan-séquences quasi-invisibles et bien cadrés (le scope est pas là pour décorer). Un entrisme subtil qui force le respect, c'est certes pas toujours nécessaire mais ça a le mérite de n'être pas trop m'a tu vu, idem pour la photo, belle comme dans la plupart des productions 60's mais sans être "in your face". Quelque part sa façon de faire m'a rappelé A Fleur de Peau de Steven Soderbergh, ce qui n'est pas pour me déplaire.

Parlons un peu de l'histoire, on sent qu'Oshima se sert du genre pour faire passer sa vision toujours sombre de l'Homme, prisonnier de ses désirs, qu'ils soient sexuels ou monétaires, le personnage principal qui condense à lui tout seul le mal de la société japonaise : toujours a courber l'échine, a subir sans jamais rien recevoir en retour et même quand le destin va lui sourire en lui offrant l'opportunité d'assouvir ses lubies, il n'en garde pas moins un caractère très responsable et soumis (le fait qu'il veuille se suicider une fois son argent dépensé pour éviter le déshonneur face à l'homme qui le lui a confié, c'est du Yukio Mishima tout craché) qui va le mener a sa perte. Mais le tout est traité de manière très elliptique, on passe d'une époque à une autre, d'une femme à l'autre, le fait étant que notre perso principal en reste au point mort quoi qu'il arrive et sa quète d'un bonheur simple semble s'éloigner de plus en plus jusqu'au dénouement final qui est d'un désespoir hallucinant. Dommage que la voix-off pensive du héros gâche un peu le résultat, sans parler de tout un passage où il s'amourache d'une infirmière qui ressemble a un mec qui plombe un peu le rythme du film.

Autrement, c'est une belle entrée en matière car le film est franchement bien rythmé et la preuve qu'Oshima n'est pas qu'un simple auteuraillon pour festivals bobos mais un authentique franc tireur, qui ne soustrait jamais (ou presque...) son goût de la belle image pour assouvir ses penchants contestataires tout en gardant une certaine pertinence dans ce qu'il raconte, ce juste milieu entre le fond et la forme qui manque a pas mal de réalisateurs....

7,5/10

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

MessagePosté: Mar 10 Fév 2015, 20:02
par Scalp
2000 Ad c'est à chier des briques, je sais pas ou tu trouves autant de points

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

MessagePosté: Mar 10 Fév 2015, 20:13
par Jed_Trigado
Pour le savoir il suffit de lire ma critique. :eheh:

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

MessagePosté: Mar 10 Fév 2015, 20:14
par Alegas
Voyons tu sais bien que lire des arguments c'est pas le point fort de Scalp. :mrgreen:

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

MessagePosté: Mar 10 Fév 2015, 20:19
par Scalp
Pis tu crois que je lis tes critiques ? je dois déjà subir tes anecdotes

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

MessagePosté: Mar 10 Fév 2015, 20:20
par Jed_Trigado
Enfoiré ! :evil: :eheh:

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

MessagePosté: Mer 11 Fév 2015, 10:18
par pabelbaba
Autrement, c'est une belle entrée en matière car le film est franchement bien rythmé et la preuve qu'Oshima n'est pas qu'un simple auteuraillon pour festivals bobos mais un authentique franc tireur, qui ne soustrait jamais (ou presque...) son goût de la belle image pour assouvir ses penchants contestataires tout en gardant une certaine pertinence dans ce qu'il raconte, ce juste milieu entre le fond et la forme qui manque a pas mal de réalisateurs....

Je n'ai pas le souvenir d'un fond aussi puissant, mais ça donne envie de voir le reste de sa filmo de l'époque. Et ça peut franchement être le drame... :eheh:

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

MessagePosté: Mer 11 Fév 2015, 12:37
par Jed_Trigado
Réponse a partir du mois prochain quand je recevrai mon coffret Carlotta. :bluespit: