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Good Kill - 5/10

MessagePosté: Sam 18 Avr 2015, 00:51
par Alegas
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Good Kill de Andrew Niccol
(2015)


C'est pas aujourd'hui que l'on aura la résurrection d'Andrew Niccol qui, depuis Lord of War, a quand même beaucoup de mal à se relancer en terme qualitatif. Si le voir revenir avec un tel sujet et un tel acteur (après tout, Hawke est aussi bon chez Niccol que chez Linklater) avait de quoi faire espérer, la douche n'en est que plus froide. Alors certes, on ne peut que relativiser quand on voit d'où reviens le réalisateur, mais gâcher un tel potentiel c'est quand même un coup à dégoûter un amateur du bonhomme tel que moi-même. Devant ce Good Kill, il y a la désagréable impression de voir une excellente idée, à savoir le traitement d'un sujet peu abordé dans le film de guerre qui est le pilote de drones, se mélanger à une orientation similaire à celle du American Sniper d'Eastwood. Même volonté de traiter l'humain par le trauma et via sa vie de famille, même capacité à se montrer sans aucune subtilité. Et même si le film de Niccol surpasse, à mon sens, le film de Clint (notamment avec un acteur réellement impliqué), on ne peut que se rendre à l'évidence : ce qui aurait pu donner au minimum un film original et thématiquement pertinent se révèle être un mélodrame pompeux et hyper répétitif dans ce qu'il tente de démontrer. L'intention est bonne, mais le traitement beaucoup trop maladroit : Niccol échoue à livrer un digne successeur de Lord of War qui, lui, allait jusqu'au bout de son concept avec originalité et culot.


5/10

Magnum force - 7/10

MessagePosté: Sam 18 Avr 2015, 18:14
par Alegas
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Magnum Force de Ted Post
(1973)


Agréablement surpris par cette suite. Vu la façon dont se terminait le film original, j'étais plus que sceptique à l'idée que le personnage de Dirty Harry soit repris de façon assez opportuniste. Si c'est effectivement le cas avec Magnum Force, il y a une réelle volonté de justifier un second film, notamment à travers l'évolution du personnage et son rapport vis à vis du genre vigilante. Si le résultat n'est pas à la hauteur du film original, faute d'un traitement visuel aussi marquant qu'avait pu le faire Siegel, Magnum Force s'impose néanmoins comme une suite globalement réussie qui, en plus, est un polar très correct qui se regarde agréablement. La grande force du métrage, c'est évidemment sa capacité à reprendre l'un des aspects les plus fascinants du premier film, à savoir les limites de Harry en tant que justicier capable de briser les règles pour mieux les imposer aux hors-la-loi. Ici donc, le personnage est confronté à un ennemi très spécial, puisqu'il n'est ni plus ni moins que le reflet extrême d'un des aspects du personnage principal qui doit, du coup, remettre en question les règles du jeu qu'il avait posés sur le premier film. Un script fascinant donc, mais qui possède néanmoins des problèmes concernant sa paternité. Écrit par John Milius, on y retrouve donc sa subtilité franchement pas finaude (et vas-y qu'on balance une asiatique qui sert à rien pour faire taire ceux qui traitaient Harry de raciste) en plus d'un amour clairement pas dissimulé pour les armes à feu, notamment dans une séquence de tir plutôt réussie où le personnage perd pour la première fois la face aux yeux du spectateur. Si l'on excepte donc une forme quelconque (mais efficace) ainsi que ce script pas toujours convaincant (pourquoi avoir fini sur un tel climax là où il y aurait pu avoir un duel épique au flingue ?), Magnum Force est, à défaut d'une suite indispensable, un opus très correct qui mérite le coup d’œil.


7/10

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2015

MessagePosté: Sam 18 Avr 2015, 19:04
par Hannibal
Le final, je comprends toujours pas pourquoi ils ont pas fait un duel au flingue... surtout après, l'entrainement et le concours de tir... :|

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2015

MessagePosté: Sam 18 Avr 2015, 19:25
par Alegas
Puis la mort du bad guy quoi, c'est tout simplement ridicule, ça fait accident de parcours plus qu'autre chose. :eheh:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2015

MessagePosté: Sam 18 Avr 2015, 19:59
par Hannibal
je suis bien d'accord, ça craint cette fin :x

Règne du feu (Le) - 6/10

MessagePosté: Dim 19 Avr 2015, 11:34
par Alegas
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Reign of Fire (Le Règne du Feu) de Rob Bowman
(2002)


Si les films de dragons sont rares, les bons films de dragons le sont encore plus. Du coup, dès qu'un film de ce style est à peu près potable, ça fait plaisir à voir, et c'est d'autant plus le cas avec Reign of Fire que l'on a quelque chose d'assez inédit, à savoir un film de dragon dans un univers post-apocalyptique entre Mad Max et le film moyen-âgeux (Doomsday n'a rien inventé donc). Je n'en gardais pas un souvenir extraordinaire, et même si le film est loin, très loin d'être dénué de défauts, il faut lui reconnaître l'originalité de son concept qui peut excuser pas mal de choses. Il serait dommage de chipoter : Reign of Fire en jette, au moins sur le plan visuel (enfin si on excepte la séquence en chute libre, prometteuse sur le papier mais finalement un peu limite sur les CGI), et l'univers qu'il dépeint est un pur univers de cinéma, avec des symboliques fortes, des idées très sympathiques (la façon dont un film comme Star Wars devient une chanson de geste au crépuscule de l'humanité) et des archétypes qui font que le film est plutôt axé grand public malgré sa violence. Sur ce point donc, un tel métrage mérite des louanges et ce, malgré les défauts qui touchent particulièrement le script.

Ce dernier, pas déplaisant, est néanmoins pas très surprenant. Une fois les codes de l'univers assimilés, les rebondissements sont assez prévisibles, et tout le dernier acte à Londres est quand même pas très inspiré avec un duel à 3 VS 1 alors que quelques minutes avant on assistait à un envol de plusieurs centaines de dragons. On se doute bien que le budget et les techniques de l'époque limitaient les choses, mais c'est quand même hyper frustrant de voir un tel potentiel laissé sur le côté au profit d'un final très conventionnel. D'autant que le film est plutôt bien branlé formellement (pas de gros morceaux de bravoure, mais des séquences qui tiennent tout de même la route) et possède aujourd'hui des arguments de poids, puisque son casting incluait des acteurs aujourd'hui reconnus. Bale en personnage principal, Butler dans un rôle hélas sacrifié, mais aussi et surtout Matthew McConaughey méconnaissable avec un look qui lui confère un charisme assez incroyable (peut-être bien l'un de ses rôles les plus marquants pour le coup). Bref, un film hélas un peu trop décrié à sa sortie malgré ses qualités évidentes. Ca serait typiquement le genre de films dont je serais curieux de voir un remake, avec la conservation du ton, de l'ambiance, mais avec un budget qui permette au métrage d'aller au bout de ses ambitions.


6/10

César et Rosalie - 7/10

MessagePosté: Dim 19 Avr 2015, 18:51
par Alegas
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César et Rosalie de Claude Sautet
(1972)


Décidément, le début de la décennies 70's était de bonne augure pour Claude Sautet qui, sur trois années successives, signa trois long-métrages de qualité. Après les excellents Choses de la vie et Max et les Ferrailleurs, il signe donc César et Rosalie, petit drame romantique d'apparence simple (un énième triangle amoureux) mais qui partage plusieurs points communs avec Les Choses de la vie, notamment dans son approche réaliste, certaines scènes (la course en voiture en début de film renvoie directement à l'accident de Piccoli) et dans son propos, destiné à analyser l'être humain (si possible issu d'un milieu assez aisé) en situation de crise. Si le film n'est pas toujours pleinement convaincant, notamment à cause d'errances qui font que le film paraît parfois répétitif, il réussit clairement à faire exister pleinement ses personnages, et notamment celui d'Yves Montand qui s'impose comme le plus réussi, car finalement le plus humain, le plus authentique. Son évolution, comme celui des deux autres personnages composant le triangle amoureux, est non seulement plausible, mais en plus très pertinente lorsque l'on considère son point de départ, à savoir quelqu'un incapable de se remettre en question et dont la pire chose qui puisse lui arriver est de perdre la face en public, et ce, malgré ses plans qui se retournent toujours contre lui. César et Rosalie est donc, d'une certaine façon, une sorte de fable sur trois êtres qui doivent apprendre à s'accepter tels qu'ils sont réellement, et de vivre en connaissance de cause. Si le film est parfois inégal, et souffre énormément de la présence d'un acteur tel que Sami Frey (tout bonnement insupportable dans son jeu très Nouvelle Vague), il a le mérite de proposer quelques très belles scènes, à l'image de ce final tout en simplicité qui contraste énormément avec celui des Choses de la vie, à croire que Sautet est enfin capable de laisser une nouvelle chance aux personnages qu'il met en scène.


7/10

Ronal le Barbare - 4/10

MessagePosté: Mer 22 Avr 2015, 13:12
par Alegas
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Ronal barbaren (Ronal le Barbare) de Kresten Vestbjerg Andersen, Thorbjørn Christoffersen & Philip Einstein Lipski
(2011)


Vraiment pas génial ce truc. Pourtant, l'idée d'un film d'animation parodiant l'heroic-fantasy avec un humour adulte était prometteuse sur le papier mais malheureusement le film échoue sur à peu près tous les points. Ça commence pourtant bien avec une introduction qui renvoie au Seigneur des Anneaux ainsi qu'à Conan le Barbare (de loin les deux références les plus évidentes du métrage), une imagerie épique alliée à un humour qui fonctionne (on a notamment un meurtre par éventrement, le tout avec un signe metal, ça annonce plutôt bien la couleur du délire), mais malheureusement, passée cette mise en bouche, le film se révèle être une quête assez mollassonne, prévisible et surtout beaucoup trop politiquement correct (même le passage chez les Amazones est beaucoup trop sage pour être mémorable). C'est d'ailleurs le gros défaut du film dans sa globalité : l'humour est toujours le cul entre deux chaises, ce qui fait qu'il aura beaucoup de mal à trouver son public. D'un côté, l'humour est beaucoup trop revendiqué adulte pour attirer un jeune public, de l'autre les réalisateurs n'osent pas aller au bout de leur trip, sûrement de peur de livrer quelque chose qui échappe à un public adolescent.

Résultat : ce qui aurait pu être une comédie potache mais efficace en soirée avec des potes se révèle être un film qui séduira, au mieux, des pré-adolescents qui n'ont jamais rien vu d'autre que du Disney. L'autre défaut du métrage, et non des moindres, c'est que visuellement le film est très moche. Alors autant le fait que ce soit le premier long-métrage d'un jeune studio danois peut excuser la laideur de la chose, autant on pouvait attendre un minimum en terme d'inspiration visuelle, car en l’occurrence, la direction artistique du film laisse clairement à désirer, là où il y aurait pu avoir un joli boulot qui témoigne d'un certain respect vis à vis du genre. Une séance pas désagréable, mais clairement un film anecdotique.


4/10

Journée noire pour un bélier - 4/10

MessagePosté: Jeu 23 Avr 2015, 15:36
par Alegas
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Giornata nera per l'ariete (Journée noire pour un bélier) de Luigi Bazzoni
(1971)


Je ne me sens pas trop inspiré par celui-là, donc je vais faire concis. On me l'avait plutôt bien vendu, en me disant que malgré mes appréhensions vis à vis du giallo (qui est un genre qui, je m'en rend compte de plus en plus, n'est pas vraiment fait pour moi) il y avait moyen que ça me plaise. Manque de bol, j'ai trouvé ça chiant quasiment tout le long de l'intrigue, et ce n'est pas les meurtres peu inspirés qui ont changés la donne, en témoigne cette scène longuette où l'on suit une handicapée qui rampe trois plombes pour trouver un téléphone, paye ta super scène. Sur la forme, c'est plutôt inspiré par moment (je pense notamment à quelques plans très bien composés comme celui où Nero se retrouve au milieu d'escaliers gigantesques), le climax final est même bien rythmé, avec une justification du titre assez bien trouvée, mais bon c'est vraiment du côté du script que ça coince, et jamais le film n'arrive à être réellement captivant. Quand à Franco Nero, le bonhomme se contente d'afficher la même expression de scène en scène, sacrée implication pour le coup.


4/10

Payback (Director's Cut) - 7,5/10

MessagePosté: Sam 25 Avr 2015, 14:38
par Alegas
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Payback de Brian Helgeland
(1999)


Première vision et autant dire que ça ne déçoit pas du tout. C'est clairement le genre de film qui fait plaisir à voir et qui manque dans le paysage cinématographique actuel, à savoir un vrai polar hard-boiled, avec une vrai gueule en tête d'affiche et surtout un script sans concessions. C'est d'ailleurs ce qui m'a réellement séduit dans cette Director's Cut qui, après analyse des différences avec la version cinéma (que je verrais sûrement par la suite, par pure curiosité), me paraît plus équilibrée dans son juste milieu entre premier degré incisif et humour efficace sans pour autant prendre le pas sur le récit. Ici donc, on a une pure histoire de vengeance dont la force est de ne jamais chercher à en faire autre chose via l'imbrication d'autres storylines. On est devant un film qui se contente donc de raconter son histoire, et qui le fait avec une certaine classe avec quelques scènes bien marquantes et surtout un univers de pègre très séduisant (et qui, au passage, a certainement inspiré un certain John Wick). La réal fonctionne parfaitement (et dire que c'est un premier film), le seul regret étant finalement la photographie de cette Director's Cut qui, malgré un joli cachet, fait parfois ressentir sa modification en post-production. L'autre grande force du métrage, c'est évidemment son casting qui déchire. Gibson trouve là l'un de ses meilleurs rôles avec un personnage dont l'écriture va au bout de son concept (le final ambiguë est très réussi sur ce point) et on a une pelletée de seconds rôles tous plus géniaux les uns que les autres, mention spéciale à Lucy Liu avec un personnage difficilement oubliable. Un très bon film que j'ai déjà hâte de revoir dans de meilleures conditions.


7,5/10

Quantum of Solace - 4,5/10

MessagePosté: Sam 25 Avr 2015, 19:11
par Alegas
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Quantum of Solace de Marc Forster
(2008)


Quand il s'agit de citer un mauvais film James Bond, Quantum of Solace est un titre qui revient particulièrement souvent. Pourtant, la saga est loin d'être un modèle de stabilité qualitative, et force est de reconnaître que ceux qui prétendent que le 22ème épisode de l'agent 007 est le pire de tous n'ont certainement jamais vu certains Roger Moore. Néanmoins, Quantum of Solace marque par un aspect très dérangeant dans son approche formelle qui en a choqué plus d'un à sa sortie, à savoir sa volonté de se démarquer de l'habituel habillage de la saga pour embrasser la mode de la shaky-cam instaurée par la trilogie Jason Bourne et Paul Greengrass quelques années plus tôt. En cela, le film a été l'un des premiers à adopter totalement cette facilité formelle visuellement ignoble qui efface toute notion de visibilité.

Un premier défaut qui, accouplé à un script finalement très pauvre qui jure avec la complexité psychologique de l'opus dont il se veut une suite directe, finit par conclure que ce Quantum of Solace, à défaut d'être une purge, est clairement l'un des épisodes les plus décevants de la saga, tant beaucoup d'attentes étaient fondées en lui, qui seront finalement abouties chez un certain Sam Mendes. Le métrage aurait clairement mérité une pré-production plus attentive (nul doute qu'elle fut accélérée face au succès de Casino Royale) et ce afin d’établir un script à la hauteur des ambitions qui découlent d'un tel film. Ainsi, on y trouve déjà les nouvelles origines de l'organisation Spectre (jamais nommée, mais néanmoins présente) mais aussi des conclusions à certaines storylines laissées en suspens dans le film précédent. Au final, absolument toute l'écriture est bâclée, l'organisation n'étant que le strict minimum pour installer un nouveau bad-guy (Amalric, choix intéressant dans le sens où il aurait pu renouer avec les mégalomanes d'antan mais finalement anecdotique dans son traitement), les storylines de Casino Royale se plantent lamentablement (pourquoi faire revenir Mathis si c'est pour le tuer aussi rapidement ? Pourquoi avoir fini de façon aussi plate sur une scène qui est importante dans le développement de Bond ?), les personnages n'existent pas (mention spéciale aux deux JBG, particulièrement à Olga Kurylenko dans le rôle d'une sud-américaine... :lol: ) et enfin on a le droit à une resucée d’événements déjà exploités de meilleure façon dans d'autres films de la saga, en particulier le coup du MI6 qui lâche Bond en pleine mission.

C'est dommage car le film, comme dit précédemment, ne manque pas d'ambitions, mais ne se donne jamais les moyens pour y arriver. Idem pour la réalisation de Forster qui non seulement ne colle pas avec l'esprit Bondien, mais qui en plus s'avère être un cache-misère pour masquer l'ignorance du réalisateur dès qu'il s'agit de filmer une scène d'action. Du coup, la moindre scène bénéficie d'une caméra tremblante et d'un montage qui est, de loin, le pire de la saga, annihilant tout repère géographique et se concentrant sur des détails parfois WTF. Là encore, c'est d'autant plus dommage que certaines scènes sont joliment chorégraphiées, à l'image de la séquence de combat dans un immeuble en rénovation, qui aurait pu donner quelque chose d'incroyable entre les mains d'un faiseur doué comme Martin Campbell. A cela s'ajoute une chanson qui compte, à mon sens, parmi les pires de la saga, même le générique en devient quelconque. Quantum of Solace, la suite que ne méritait pas Casino Royale. Heureusement qu'il y a eu Mendes depuis, ce dernier ayant apparemment l'intention de réutiliser le meilleur du film pour nourrir le futur de la saga.


4,5/10

Ailes du désir (Les) - 5/10

MessagePosté: Mar 28 Avr 2015, 20:21
par Alegas
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Der Himmel über Berlin (Les Ailes du Désir) de Wim Wenders
(1987)


Cela faisait déjà très longtemps que j'avais envie de découvrir ce film, motivé par l'analyse, il y a plusieurs années, d'une séquence du métrage qui m'avait fait espérer ni plus ni moins qu'un chef-d’œuvre. A l'arrivée, je ne saurais cacher ma déception et mon désarroi devant cette expérience pour le moins étrange. J'ai bien conscience d'avoir vu un film hors-norme, que ce soit sur la forme ou dans les intentions du script, mais je ne peux ignorer le fait que, passé le premier tiers du métrage, je me suis poliment ennuyé devant un récit que j'espérais certainement plus classique. J'attendais une intrigue, une évolution de personnages, et finalement je me retrouve devant quelque chose de très déconstruit, devant un script qui fait avancer son histoire plus par des constats que par l'action. L'entreprise, si elle ne manque pas de panache, n'en est pas moins déroutante, et autant je peux saluer l'effort, autant j'avoue ne pas avoir été totalement convaincu par ce parti-pris qui m'a fait sortir du film plus qu'autre chose (je cherche encore à comprendre le délire autour de Peter Falk par ailleurs).

C'est dommage car sur la forme, le film est plus qu'étonnant, avec une mise en scène gracieuse et classe qui emprunte beaucoup au néo-réalisme italien, un noir et blanc très bien utilisé, et certaines compositions de plan très réussies (à l'image de ce fameux plan où les ailes d'un ange, perché sur un clocher, disparaissent progressivement). L'utilisation du plan-séquence aboutit sur un film au rythme très lent, mais duquel il se dégage une grâce séduisante, pour parfois totalement prendre à contre-pied avec des scènes plus crues, je pense notamment à un long monologue d'un ange qui aboutit sur un suicide, de loin, à mes yeux, la séquence la plus marquante du métrage, et la plus réussie. Je ressors donc profondément mitigé de ce film que je n'arrive ni à aime, ni à détester. Peut-être qu'une seconde vision dans quelques années, avec des attentes différentes, m'aidera à y voir plus clair.


5/10

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2015

MessagePosté: Mer 29 Avr 2015, 13:15
par DJ Fest
LES AILES DU DESIR j'ai trouvé ça chiant.

Quant à QUANTUM OF SOLACE effectivement tout le monde ou presque vomit dessus mais je le préfère aux Brosnan mous comme c'est pas permis et à SKYFALL qui se veut sérieux alors qu'il est juste radin et aussi con que les autres.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2015

MessagePosté: Mer 29 Avr 2015, 13:30
par angel.heart
C'est vrai que c'est chiant, Les ailes du désir. Beau, mais vraiment très chiant...

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2015

MessagePosté: Mer 29 Avr 2015, 23:20
par Jimmy Two Times
DJ Fest a écrit:LES AILES DU DESIR j'ai trouvé ça chiant.

Quant à QUANTUM OF SOLACE effectivement tout le monde ou presque vomit dessus mais je le préfère aux Brosnan mous comme c'est pas permis et à SKYFALL qui se veut sérieux alors qu'il est juste radin et aussi con que les autres.


Sérieux?! Quantum of Solace, c'est une bouillie filmique ultra cut imbuvable. Manquerait plus que tu le trouves mieux realisé que Skyfall...