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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2015

MessagePosté: Sam 03 Oct 2015, 18:51
par Scalp
Dernier samourai c'est sous estimé et Glory surestimé.

Cannibal Holocaust - 4/10

MessagePosté: Dim 04 Oct 2015, 14:43
par Alegas
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Cannibal Holocaust de Ruggero Deodato
(1980)


Un film avec lequel j'ai longtemps reporté la vision. Dans ma famille, on m'en parlait comme l'horreur ultime, le genre de pellicule dont on ne peut effacer le souvenir de sa mémoire, voire carrément le film qui traumatise à vie. Du coup, pendant des années, il y a eu en moi ce mélange de curiosité malsaine tout en appréhendant ce que je pourrais découvrir dans ce film, jusqu'à aujourd'hui. Je mentirais si je disais que je pensais découvrir un grand film, je me doutais bien que ce n'était pas mon genre de trip et surtout je savais pertinemment que le film allait faire son âge. Cependant, il y a quand même de la déception à la vision de ce film qu'on définit souvent comme le père du found-footage (ce qui est sûrement vrai, je n'ai pas souvenir d'un équivalent dans les années qui ont précédées ce Cannibal Holocaust). Certes, l'ensemble premier degré fait plaisir à voir, certes le métrage dispose d'un fond qui lui permet d'être autre chose qu'un simple défouloir gore, mais c'est davantage le fait que le film vieillit, à mon sens, très mal qui me rebute pour le coup. Ce n'est même pas une question visuelle, puisque malgré son côté cheap Cannibal Holocaust arrive à très bien se débrouiller, notamment côté maquillages (le cadavre sur le pieu, c'est tout aussi remarquable aujourd'hui), mais c'est davantage sur son propos que la pilule a du mal à passer. Dès les premières minutes du film, la subtilité n'est pas au rendez-vous avec cette comparaison entre la jungle amazonienne et la jungle new-yorkaise, et du coup on sait dès les premières minutes vers quoi le film se dirige : une critique de la société (et des médias voyeurs particulièrement) à travers une bande de jeunes violant une nature qui ne veut pas d'eux.

Côté écriture donc, c'est loin d'être convaincant, impossible de comprendre les fameux reporters qui font absolument tout ce qu'il faut pour se faire tuer (tiens, si on allait filmer nos amis en train de se faire violet et tuer au lieu de fuir pour sauver notre peau ?) et la partie new-yorkaise est loin d'être beaucoup plus élaborée, bien qu'elle soit déjà plus pertinente. L'autre point qui fait que je ne peux décemment pas aimer ce film vient du massacre d'animaux en plein cadre. Autant je ne suis pas spécialement quelqu'un qu'on peut choquer facilement, autant voir de telles images véridiques m'exaspèrent au plus haut point et témoignent d'un mauvais goût total. C'est certainement très subjectif comme jugement, mais impossible pour moi d'en faire abstraction.


4/10

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2015

MessagePosté: Dim 04 Oct 2015, 17:14
par caducia
J aimerais bien le voir mais ça sera sûrement trop violent pour moi.

Everest - 5/10

MessagePosté: Lun 05 Oct 2015, 23:50
par Alegas
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Everest de Baltasar Kormákur
(2015)


Bien moyen ce film qui nous rappelle qu'un bon casting n'est pas forcément synonyme de qualité (et pourtant quel casting, de loin l'un des plus attirants de cette année). On pouvait espérer un honnête survival avec comme unité de lieu l'Everest mais finalement il n'en est rien puisqu'on se tape un énième hommage à une histoire vraie où on annihile d'emblée toute sensation de danger et donc de cinéma. Un énième film tout lisse donc qui se contente d'être une page Wikipédia larmoyante sur pellicule et qui ne fait aucun tord aux personnages montrés. En soi, pourquoi pas, mais il commence à y en avoir ras-le-bol de ces traitements sans risques au lieu d'avoir de vrais films de genre. Ceci dit, dans le genre film en pleine montagne, on est quand même largement au-dessus d'un Vertical Limit (pas compliqué cependant) et malgré le fait que Everest soit un petit métrage inoffensif, ça serait mentir que de dire qu'il ne livre pas un minimum la marchandise. Alors, forcément, on a du plan full-CGI, et du décor en studio pas toujours très beau, mais l'illusion fonctionne la plupart du temps. Là où le film est plutôt surprenant, c'est dans sa façon de basculer dans quelque chose de très désespéré dans prévenir, et on se retrouve avec un joli bodycount où quasiment chacun des personnages attachants y passe. Pas spécialement intelligent certes, mais ça a le mérite de surprendre dans une telle production. Bon par contre on échappe pas à l'écriture qui va à fond dans le mélo, en témoigne les discussions entre Clarke et Knightley pas franchement finaudes, comme quoi même un tire-larmes mérite d'être bien écrit. Côté réal, c'est pas la joie. Hormis un plan spécifique à l'arrivée de la tempête, c'est sans aucune inspiration alors qu'il y avait moyen de se faire plaisir. Un énième film vite vu, vite oublié.


5/10

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2015

MessagePosté: Mar 06 Oct 2015, 00:04
par Val
C'était vraiment pas génial quand même. Le film où le climax est un orage qui dure 2 minutes quoi. Sinon, c'est des mecs qui marchent dans la montagne sans que jamais on ne ressente le défi vis à vis de la montagne, malgré des tentatives ratées de créer un suspens. Et, aussi tragiques soient-elles, impossible de ne pas rire devant certaines morts.

John Hawkes qui glisse comme un con sans que personne ne s'en aperçoivent :shock:

Knock Knock - 2/10

MessagePosté: Ven 09 Oct 2015, 22:39
par Alegas
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Knock Knock de Eli Roth
(2015)


Entre The Green Inferno et Knock Knock, on peut dire qu'Eli Roth se surpasse pour livrer deux des pires films de l'année. Après son hommage raté à Cannibal Holocaust, voilà que l'ancien fils prodige du cinéma d'horreur s'attaque au thriller en quasi huis clos sur un sujet pourtant prometteur. On aurait pu penser que Roth aurait au moins pondu un métrage livrant un minimum la marchandise : il n'en est rien. Du thriller hardcore et sans concessions sur l'adultère que l'on était en droit d'attendre, on se retrouve finalement devant quelque chose de sacrément fade, au propos réac et surtout à la bêtise la plus totale. Quasiment tout dans Knock Knock donne l'impression de voir un gigantesque crachat dans la gueule de la part de Roth, que ce soit dans sa façon de ne pas assumer son côté méchant garçon avec une fin qui devrait transformer son film en œuvre au propos pertinent, ou tout simplement dans la conception même de son métrage, qui tombe quasiment toujours dans le nawak le plus total.

Si l'on retiendra davantage le jeu d'acteur hallucinant tant il est mauvais (sur ce point, Keanu Reeves se surpasse en livrant une performance qui repousse les limites du WTF) c'est finalement plutôt du côté du script qu'il faudrait retenir son attention tant ce dernier se révèle juste débordant de conneries. A la fin du métrage, on ne peut que rire devant l'ensemble du puzzle qui se dévoile sous nos yeux, d'une incohérence la plus totale. Comment les filles ont espionné le personnage de Reeves ? Se rendent-elles compte que la vidéo censée incriminer Reeves le montre ligoté ? Ont-elles seulement conscience que lorsque la police trouvera le héros à moitié enterré dans son jardin et que des empreintes partout dans la maison prouveront que ce n'est pas juste une histoire d'infidélité ? A ces questions, Eli Roth nous fait un gros doigt, étant donné que je l'imagine mal ne pas avoir conscience des trous énormes que son script contient (et encore, je n'ai même pas parlé de la banlieue résidentielles où...aucun voisin n'est présent). Dans la liste des pires films de l'année, Knock Knock se fait déjà une très belle place. Seules choses à sauver de la vision : la découverte de la superbe Ana de Armas (et ses superbes nichons, dixit un forumeur très généreux :mrgreen: ) et le jeu halluciné de Reeves qui me fait sourire rien qu'à y repenser.


2/10

Re: Cannibal Holocaust - 4/10

MessagePosté: Sam 10 Oct 2015, 10:15
par Mark Chopper
Alegas a écrit:L'autre point qui fait que je ne peux décemment pas aimer ce film vient du massacre d'animaux en plein cadre. Autant je ne suis pas spécialement quelqu'un qu'on peut choquer facilement, autant voir de telles images véridiques m'exaspèrent au plus haut point et témoignent d'un mauvais goût total. C'est certainement très subjectif comme jugement, mais impossible pour moi d'en faire abstraction


Je pense que si, tu peux... Tu dois mettre 10 (ou pas loin) à un film où on bute sauvagement un animal plein cadre.

(Un film auquel on ne fait jamais ce reproche j'ai l'impression, contrairement au Deodato.)

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2015

MessagePosté: Sam 10 Oct 2015, 10:37
par Alegas
Lequel ? :shock:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2015

MessagePosté: Sam 10 Oct 2015, 10:40
par maltese
Apocalypse Now?

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2015

MessagePosté: Sam 10 Oct 2015, 10:45
par Mark Chopper
Yep. Ce qui donne à réfléchir : pourquoi on lui pardonne ? pourquoi on n'en parle jamais ?

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2015

MessagePosté: Sam 10 Oct 2015, 10:47
par maltese
On en parle (un peu) quand même... Mais disons que oui, ça passe un peu au milieu des 36 000 autres "péripéties" du tournage.
On pardonne plus facilement au génie sans doute :chut:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2015

MessagePosté: Sam 10 Oct 2015, 10:51
par Alegas
Pour le coup dans Apocalypse Now c'est Coppola qui filme un sacrifice de bœuf comme il en arrive souvent. Clairement je trouve ça con mais c'est pas comme si Coppola avait pointé le bœuf en disant "tiens butons celui là juste pour le film" (d'ailleurs ça se ressent visuellement que les images sont prises sur le vif).
Alors que Cannibal Holocaust rentre parfaitement dans ce cas de figure. Que ce soit le vidage de la tortue ou les coups de machette dans les crânes de singes vivants, là c'est clairement le réal qui demande l'action barbare juste pour apporter du choc à son film.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2015

MessagePosté: Sam 10 Oct 2015, 10:54
par Jack Spret
Alegas a écrit:les coups de machette dans les crânes de singes vivants


Nadine Morano approuve ce message !

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2015

MessagePosté: Sam 10 Oct 2015, 10:55
par Mark Chopper
Alegas a écrit:Pour le coup dans Apocalypse Now c'est Coppola qui filme un sacrifice de bœuf comme il en arrive souvent.


Mouais, je ne vois aucune différence dans le traitement.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2015

MessagePosté: Sam 10 Oct 2015, 10:59
par Alegas
Le bœuf aurait été tué avec ou sans Coppola. Pour la tortue, le serpent et les singes, il ne se serait rien passé sans Deodato.