BE KIND, REVIEW!

Ahh les charmes de la caricature made in HK...

Ménon, ménon, pas de clichés...

Pas de critique pour mon 100ème film de l'année :

Moi, Moche et Méchiant 2 : 3/10

Je vois qu'on a été contraint de subir le même truc...

Oh putain... Elles sont toutes pareilles...

Les Grands Frères aka Mission : 95C aka Role Models de David Wain - 2008

Le cast est méchamment alléchant, Sean William Scott et Paul Rudd, j'aime beaucoup. En plus le pitch avait l'air fendard.

Malheureusement, la déception est de mise. En premier lieu, parce que l'humour est finalement assez contenu. Mises à part quelques punchlines bien senties et quelques conneries du gamin black, ça reste assez sage. Et puis quand on voit Ken Jeon pointer le bout de son nez, on s'attend à un show nawak de première classe. Mais il n'en est rien, même si son perso est décalé, il n'est pas marrant pour autant.

En fait, on dirait une comédie made in Apatow, mais en plus court. Ce qui n'est pas plus mal. Mais on se retrouve encore avec une fin bourrée de bons sentiments, où tout le monde trouve son compte et repart avec la banane. Ca manque clairement d'acidité et de folie. Quelques nibards et des jurons ce n'est pas suffisant pour rendre une comédie marrante et dépeindre correctement les trentenaires. Là, on est à peine au dessus du niveau des spin-off d'American Pie. D'ailleurs, côté réalisation, c'est au niveau de ces spin-offs...

Enfin, les sentiments et le passage à l'âge adulte sont traités à la truelle comme souvent. Avec une opposition forcée entre un blasé et un hédoniste comme seule proposition de réflexion, c'est pas la joie. Cependant le plaisir de revoir Mclovin et la tronche de SWS, suffisent à mettre la moyenne, mais sans conviction.

5/10

T'es généreux...

Je le reconnais. C'est second effet Sean William Scott.

On peut rien faire contre le pouvoir du Stiffmeister.

Soleil Levant de Philip Kaufman - 1993

Ce film arrive un peu tardivement. La grande époque des buddy movies 80s est passée et les polars mêlant la culture asiatique à celle des USA remontent déjà pas mal (L'Année du Dragon et Black Rain). Pourtant certains vont avoir l'idée de coller ensemble un Wesley Snipes en pleine bourre avec un Sean Connery qui avait amorcé sa fin de carrière en mode papy-action-man, au milieu des japonais.

Sur le papier, l'idée paraît farfelue, mais pourquoi pas? D'ailleurs ça commence plutôt bien, avec des vannes, quelques punchlines et des blagues racistes (putain, celles d'Harvey Keitel! ) qui rendent cette enquête foireuse un tant soit peu intéressante.

Le souci, c'est que ça ne dure pas. On se paye rapidement une intrigue mollassonne, dont on voit venir tous les rebondissements à 100m. A vrai dire, ce n'est pas vraiment ce qu'on vient chercher avec ce genre de film, mais comme le fun s'est fait la malle vers la 20ème minute, faut bien trouver un truc pour garder l'attention. Heureusement, avec tous ces asiates, on confond un peu et on doit faire un effort pour piger tous les méandres de l'histoire.

C'est dommage, parce qu'il y avait sans doute mieux à faire en appuyant davantage sur les antagonismes Asie/USA, ou en partant dans un truc plus débridé, que laisse esquisser la table à sushis vivante. Mais tout est désespérément trop sage. A l'image de Tia Carrère, jamais vraiment sexy, alors que bon, voilà quoi...

Finalement, le soleil viendra de l'apparition du comptable de Scrubs et du Colonel de Malcolm dans des petits rôles.

3/10

Tu parles d'un soleil... (ta dernière phrase)

Ben comparé au reste...

Ma Nuit Chez Maud d'Eric Rohmer - 1969

J'avoue qu'en enfournant cette galette, je m'attendais à entamer un chemin de croix pénible mais obligé, compte-tenu du temps qu'elle a pu encombrer mes étagères.

La surprise a donc été de taille. Je ne connaissais pas Rohmer et pensais que ce serait un mélange verbeux de Truffaut/Rivette vaguement chiant. Si le film est effectivement bavard, il n'a en revanche rien à voir avec les deux réalisateurs précités. Ici point de diction affectée ou précieuse façon Nouvelle Vague pète-bonbons, les dialogues sonnent vraiment naturels. Pourtant ce n'était pas gagné puisque les réflexions et thèmes abordés sont un peu ardus. Appliquer les théories de Pascal, notamment son fameux pari, au quotidien des persos, on peut vite décrocher.

Cependant il n'y a pas lieu de laisser tomber. Tout d'abord parce que les acteurs jouent vraiment juste. Trintignant m'a vraiment impressionné, je ne l'avais jamais vraiment vu dans ce registre, et campe parfaitement le trentenaire en quête d'identité qui trouve un refuge facile dans la religion, ce qui simplifie ses choix de vie. En face de lui, Françoise Fabian est désarmante de charme et de sagacité. Et les seconds rôles sont dans la même veine.

Du coup, un thème intéressant, des acteurs au top, on se croirait un peu dans Léon Morin Prêtre, mais avec le joli minois de Françoise Fabian en plus.

7,5/10

Odd Couple de Lau Kar Wing - 1979

Ce film n'est qu'une énorme orgie.

Il ne s'arrête jamais, ça tatane sans cesse. Le risque est donc de frôler l'overdose, voire pire. Mais ce n'est pas le cas. Ce tour de force est rendu possible par la variété des combats. Tout l'attirail du kung fu pian est de sortie. On multiplie les différentes armes, les différentes techniques, on a même parfois du combat à main nue et donc pas le temps de s'ennuyer. Même le scénario mélange tous les pitchs du KFP, à savoir les relations maître/élève et la vengeance (oui, ce sont les deux seuls ressorts scénaristiques du KFP! ). Et pour ne rien gâcher, Sammo et Lau Kar Wing interprètent intelligement à la fois les maîtres et les élèves.

Revenons-en aux fights, qui ne sont pas qu'une démo technique, ils sont surtout bourrés d'idées en tout genre. Cela ajoute généralement de l'humour (bien meilleur que la partie avec Dean Shek... ) et permet de varier et complexifier toutes ces chorégraphies. Et enfin, c'est aussi le talent des acteurs martiaux, de tout premier choix, qui fait passer la pilule. Il faut bien avouer que les échanges entre Sammo et Lau Kar Wing sont de vrais sommets du genre où leur aisance est à peine croyable. Il faut malheureusement à déplorer quelques passages en fastforward pas vraiment nécessaires, mais ils sont peu nombreux, contrairement à Blade of Fury par exemple, où ça gâchait carrément le film.

On est donc en présence d'un des meilleurs représentant du KFP oldschool, avec de forts accents de kung fu comedy.

8/10