Page 4 sur 32

Re: [Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2015

MessagePosté: Mar 24 Fév 2015, 23:51
par Tarankita
Alegas a écrit:Elle reste surprenante de ta part. :mrgreen:


c'est clair... :shock:

Mark Chopper a écrit:Par contre ça va saigner pour Matrix Reloaded.


Si je m'attaque à la trilogie Matrix, même la critique du premier sera saignante.... :mrgreen:

Re: [Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2015

MessagePosté: Mar 24 Fév 2015, 23:53
par Mark Chopper
Vous me prenez pour un aigri ou quoi ?

Re: [Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2015

MessagePosté: Mar 24 Fév 2015, 23:55
par Tarankita
Non, mais concernant Matrix, je pensais que ta note serai beaucoup plus basse...

Re: [Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2015

MessagePosté: Mer 25 Fév 2015, 08:02
par Scalp
Faudrait que je me refasse la trilogie ...

Matrix Reloaded - 5/10

MessagePosté: Mer 25 Fév 2015, 18:29
par Mark Chopper
Matrix Reloaded, d'Andy et Larry Wachowski (2003)

Image


L'histoire : Des milliers de machines menacent d'attaquer Zion et l'Agent Smith, devenu un virus, a désormais la capacité de se copier et de se propager dans la matrice dans le but de tout contrôler. Tous les espoirs, ou presque, reposent sur Neo...

Trilogie programmée, la saga Matrix a toutefois eu le mérite de proposer un premier long-métrage qui se suffisait à lui-même, au point de laisser plus d'un fan de la première heure circonspect lors de l'annonce de la mise en chantier de deux suites... et dubitatif une fois le résultat présenté. Ambitieux, les Wachowski n'ont pas livré avec ce second long-métrage un banal copier-coller, mais une œuvre bicéphale : d'un côté, un récit qui développe la mythologie présentée au compte-gouttes dans le premier opus (l'origine et le fonctionnement de la matrice, des programmes présentés comme de véritables personnages, la ville de Zion), de l'autre un actioner bigger, stronger and louder. Si tout s'imbriquait parfaitement au sein du récit premier, ici l'ensemble paraît schizophrène et alterne scènes de dialogues longuettes et scènes d'action certes spectaculaires, mais bien trop m'as-tu-vu et interminables pour pleinement convaincre. Dans Matrix, les scènes d'action allaient de pair avec l'évolution du héros : ici, elles semblent le plus souvent gratuites et souffrent soit d'effets spéciaux qui passent assez mal l'épreuve du temps (Neo contre l'Agent Smith et ses copies), soit des capacités martiales limitées des acteurs (Keanu Reeves reste aussi raide qu'un bâtonnet de colin pané du Captain Iglo dans l'antre du Mérovingien), soit de leur durée (la poursuite sur l'autoroute).

Ces scènes néanmoins spectaculaires permettent toutefois de dynamiser un récit pas toujours convaincant, handicapé par un casting encore plus affligeant que celui du premier... Harold Perrineau, venu remplacer un acteur trop gourmand, est ici aussi mauvais que dans Lost, Lambert Wilson qui fait mouiller les femmes avec des programmes gâteaux au chocolat donne des envies de meurtre, Monica Bellucci joue la plante verte jalouse et Harry Lennix un personnage caricatural et agaçant (le jaloux qui a toujours tort, pendant que Laurence Fishburne souhaite frotter son gros ventre contre Jada Pinkett Smith). Si l'on ajoute au tableau des fautes de goût inadmissibles, tant du côté du look kitchouille de nouveaux personnages (la palme revenant aux jumeaux rastas albinos) que de la fameuse fête de Zion, sorte de rave party qui menace à tout moment de virer à la parodie orgiaque d'une publicité Benetton, Matrix Reloaded fait regretter l'époque où les Wachowski avançaient avec certaines contraintes. Mais il gagne en ambition comparé au premier volet, qui n'en manquait pourtant pas, notamment à travers sa portée philosophique, ici développée par les personnages de l'Oracle et de l'Architecte, véritables yin et yang de l'univers présenté, initiateurs de dialogues complexes qui peuvent décontenancer à la première vision.

Second opus boiteux, handicapé par un trop-plein d'ambition, un casting de bras cassés et de graves fautes de goût, Matrix Reloaded n'en demeure pas moins respectable, parfois efficace et souvent intriguant. La suite, hélas, confirmera le déclin progressif de la trilogie...

Note : 5/10

Re: [Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2015

MessagePosté: Mer 25 Fév 2015, 19:27
par Waylander
En tout point d'accord avec ta critique. Et je suis de plus en plus d'accord avec toi quand tu parles souvent de "contraintes". Tu vois on peut être sur la même longueur d'ondes parfois. :mrgreen: Un des rares avis où l'on ne ressent aucun haine ou attaque gratuite contre le film. Tu reste carré et plutôt objectif. Un bail que je n'avais pas lu un de tes critiques et je ne suis pas déçu.

Re: [Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2015

MessagePosté: Mer 25 Fév 2015, 19:40
par Scalp
Tu veux pécho MArk ou quoi ?

Re: [Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2015

MessagePosté: Mer 25 Fév 2015, 19:41
par Mark Chopper
Je mets largement moins que toi :mrgreen:

Re: [Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2015

MessagePosté: Mer 25 Fév 2015, 19:44
par Waylander
Scalp a écrit:Tu veux pécho MArk ou quoi ?


:eheh: Non mais j'ai le droit de faire des compliments aussi hein (dernièrement c'était Val pour un Coen). Ce sera toi bientôt mon chou, t'en fais pas.

Re: [Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2015

MessagePosté: Mer 25 Fév 2015, 19:46
par Mark Chopper
Pour une fois que je ne critique pas un truc japonais chelou, c'est logique d'attirer plus de posts.

Re: [Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2015

MessagePosté: Mer 25 Fév 2015, 19:47
par Scalp
Waylander a écrit:
Scalp a écrit:Tu veux pécho MArk ou quoi ?


:eheh: Non mais j'ai le droit de faire des compliments aussi hein (dernièrement c'était Val pour un Coen). Ce sera toi bientôt mon chou, t'en fais pas.


Non mais je suis pas jaloux, pas encore.

Matrix Revolutions - 3,5/10

MessagePosté: Lun 02 Mar 2015, 15:04
par Mark Chopper
Matrix Revolutions, d'Andy et Larry Wachowski (2003)

Image


L'histoire : Neo se retrouve bloqué dans un monde intermédiaire par le Mérovingien. Morpheus et Trinity viennent alors à son aide pendant que la résistance à Zion, menacée par les machines, s'organise...

La conclusion décevante de la trilogie Matrix, avec des Wachowski en roue libre qui, à force de trop exiger des spectateurs, ont fini par agir en autistes... Loin du schéma narratif campbellien du premier opus, qui avait placé la mythologie sur de bons rails, rien ne fonctionne ici, ou presque. Dès le début, des dialogues assommants et interminables, avec un Neo coincé à un arrêt de gare, semblent tenir le spectateur à distance et menacent de l'endormir. Il faut croire que tous les personnages, soudain, ont décidé de s'exprimer comme l'Architecte dans Matrix Reloaded. La qualité des scènes d'action, plus rares, confirme également un certain déclin : l'attaque de Zion en mode mecha manque de lisibilité et nous inflige des personnages caricaturaux et insupportables (le vieux chef qui hurle, la jeune recrue maladroite qui s'affirme enfin dans l'action). Sans parler de l'ultime affrontement entre Neo et l'Agent Smith, en mode manga live, qui ne constitue à aucun moment le climax attendu... Comme si les Wachowski, soucieux de s'éloigner à tout prix du blockbuster lambda, avaient voulu tout désamorcer.

Exiger du spectateur une implication totale et une véritable réflexion est une chose, mais ceci doit se faire au prix d'une rétribution. Or tel n'est pas le cas ici... On aimerait ressentir quelque chose pour Trinity et Neo, à l'issue de leur(s) parcours, mais jamais on ne ressent l'amour entre ces deux personnages trop froids (problème de casting ? de direction d'acteurs ?), amour pourtant essentiel à la mythologie... On aimerait saluer l'idée d'interpréter le "révolution" du titre dans le sens le moins attendu, à savoir l'idée d'un retour à la case départ (le reboot de la matrice), mais la traduction du discours de l'Architecte dans l'action déçoit. Reste ce refus du compromis, cette volonté non pas de rassurer les spectateurs avec une explication prête à digérer, mais de les perdre un peu plus avec cette confusion entre réalité et matrice (comment Neo et l'Agent Smith parviennent-ils à manipuler le monde présenté comme réel ? et comment interpréter l'ultime réplique de Morpheus ?)... Mais les Wachowski donnent trop souvent l'impression, avec cet ultime opus, soit de casser leur jouet, soit de s'amuser seuls avec lui.

En résumé : une conclusion ronflante handicapée par une gestion du rythme atroce et la preuve que certains univers, aussi ambitieux soient-ils, ne méritent pas forcément que plusieurs longs-métrages leur soient consacrés.

Note : 3,5/10

Re: [Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2015

MessagePosté: Lun 02 Mar 2015, 15:08
par Alegas
Mark Chopper a écrit:Comme si les Wachowski, soucieux de s'éloigner à tout prix du blockbuster lambda, avaient voulu tout désamorcer.


Bah c'est exactement ça. 8)

(attends toi à la même chose sur Jupiter si jamais tu le vois un jour :mrgreen: )

Re: [Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2015

MessagePosté: Lun 02 Mar 2015, 15:10
par Mark Chopper
Oui mais pour ça :

Exiger du spectateur une implication totale et une véritable réflexion est une chose, mais ceci doit se faire au prix d'une rétribution.


Or, zéro rétribution ici pour moi. Je ne vois pas du tout ce que la fin apporte de plus aux discours de l'Oracle et de l'Architecte dans Reloaded et je me fais chier du début à la fin.

Re: [Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2015

MessagePosté: Lun 02 Mar 2015, 15:14
par Alegas
Ah bah ouais là par contre je comprend. Perso ça me dérange pas car le film est très pertinent par moment et surtout très généreux, mais ouais c'est LE point faible de la trilogie, c'est bavard pour pas grand chose.