BE KIND, REVIEW!

@Mark : Ouais, il est pas très connu et donne pas envie d'emblée (il y a Martin Lawrence...) mais j'avais apprécié quand je l'ai découvert l'année dernière, c'est moins comique et propose une histoire plus attachante a contrario.

@Pabel : oh mince si tu l'avais pris pour une comédie, j'imagine le truc.

Ah mais en fait je sais ce qui a coincé sur le Flic de SF, Michael Rapaport. Je le trouve tellement nase, qu'il m'a gâche le film.

J'kiffais trop l'enfant sacré du tibet quand j'étais gamin. J'étais même amoureux de la protectrice.

Mais j'crois que c'est irregardable aujourd'hui

Je confirme.

Je ne me souviens plus de la nana. Mais une rapide recherche google image me dit que ça serait pas mal de réveiller l'enfant qui est en moi.

Edit : c'est l'espagnole de Pirates de Polanski!

Mark Chopper a écrit:Perpète je ne connais pas du tout...

C'est un de ses meilleurs.

(m'enfin moi je kiffe aussi L'enfant sacré du Tibet...)

osorojo a écrit:J'kiffais trop l'enfant sacré du tibet quand j'étais gamin. J'étais même amoureux de la protectrice.

Mais j'crois que c'est irregardable aujourd'hui

Oh putain pareil J'ai regardé ça à 12 ans sur TPS j'étais amoureux, et puis rematé à 17 ans je suis tombé de haut

Salé Sucré d'Ang Lee - 1994

Il est assez étrange ce film. A première vue, avec ce papa entouré de filles aux relations amoureuses complexes on dirait un peu La Bûche. La comparaison ne s'arrête d'ailleurs pas là, puisque l'écriture n'est pas un modèle du genre, comme dans le film de Thompson, et on a donc des situations pas super réalistes voire abracadabrantesques. Mais contrairement à la "version" française, ça fonctionne. En premier lieu, parce que le liant n'est plus ici la musique, mais la bouffe, chinoise de surcroît, et que ça me parle 100x plus. Voir le père cuisiner tous ces plats, je kiffe comme un dingue.

Ensuite si certaines situations sont soit téléphonées, soit trop tirées par les cheveux (la sœur qui tombe au boulot sur l'ex de son ainé 10 ans plus tard... ), on arrive à les digérer face au naturel des actrices qui nous feraient gober un peu n'importe quoi. C'est d'ailleurs le point fort d'Ang Lee, la direction d'acteur. Ni les scènes de pathos, ni celles de comédie ne partent en vrille, alors que le potentiel est bien là. Mais en fait tout le monde est discret et anti-demonstratif. Ca ne veut pas dire qu'ils font la tronche, mais seulement qu'on n'est pas dans un vaudeville de bas étage.

Et puis il y a Jacqueline Wu, la petite tueuse de Beyond Hypothermia... Ici pratiquement aussi sensuelle et fragile que Maggie Cheung dans In The Mood for Love. Méconnaissable donc, merci HKcinemagic de m'avoir rappelé sa filmo! Ses face à face avec son père, sont très réussis et justifient qu'ils représentent l'affiche du film.

Au final, ce n'est pas le film ultime sur les relations familiales, on en est même très loin, mais il propose suffisamment de moments tendres, drôles ou tristes, pour proposer un spectacle de qualité.

6,5/10

La Légende du Lac aka The Water Margin de Chang Cheh - 1972

J'avais gardé sous le coude ce SB édité par Wild Side parce qu'un Chang Cheh de plus de 2h, ça ne me disait vraiment rien. Je l'ai enfin lancé et ma surprise a été assez grande. En premier lieu parce que c'est une adaptation d'un morceau d'Au Bord de l'Eau, le fameux roman épique et chevaleresque chinois. Du coup il y avait de la matière pour faire un film de 2h.

Malheureusement, si le roman propose mille et une histoires, il y a aussi mille et un persos et cette adaptation est très fidèle sur ce point... Ca a un côté sympa, on voit passer la quasi-totalité des acteurs de la firme dans le film. Et apparemment ils ont même manqué de tronches, puisqu'on est allé chercher deux japonais, dont Tetsuro Tamba, pour compléter le casting. Mais on sait bien que tous ces persos ne peuvent pas être développés, donc la plupart font à peine coucou. Et faire coucou, ça prend quand même du temps et ce n'est pas bien passionnant. Résultat : le film s'étire en longueur pour pas grand chose.

En effet, l'histoire tient en trois lignes et ça meuble, ça meuble, ça meuble... Ca en devient horripilant parfois de voir les héros tergiverser pendant des plombes pour rien ou faire des choix pourris. On garde malgré tout le cap parce que les moyens sont là, que les tournages sont très souvent en extérieur (fait rare chez la SB), que le nombre de figurants est impressionnant et qu'on s'attend à un final épique.

Tout le permettait d'ailleurs, puisque pour une fois il y a du monde sur le plateau. Mais comme d'hab, Chang Cheh se foire et propose un combat final sans queue ni tête avec un 5 Vs 5 sympa sans plus et autour des figurants qui se courent après.

Ainsi, malgré la présence de chorégraphes de renom, on se paye des bastons sans véritable intérêt. Peu d'effet bis, des échanges courts et jamais de sentiment de bagarre de masse.

Il reste néanmoins une belle galerie de portraits et un joli savoir-faire dans la mise en boîte, mais au profit d'une histoire trop colossale, même pour le grand écran.

4/10

Au Bout de la Nuit de David Ayer - 2008

C'est le premier film réalisé par Ayer que je vois. Sur le papier, ça a l'air plutôt sympatoche avec une histoire de flics pas très nets et un casting assez hétéroclite.

L'histoire ne casse pas des briques, on a droit à la sempiternelle lutte entre les bons et les mauvais flics, où au final on s'aperçoit que la ligne rouge est très fluctuante et pas si rectiligne que ça. Le bon point, c'est qu'au bout du compte on ne sait même plus pour qui prendre parti. Pour agrémenter cette enquête, Ayer nous balance un petit lot de scènes tendues du slip avec gunfight à la clé. De ce côté encore, c'est très bien foutu, pas trop over-the-top, lisible et saignant. Ca instaure un climat glauque et malsain sans souci.

En revanche, j'ai vraiment tiqué sur une bonne partie du casting et donc de l'acting. Keanu en mode Johnny Utah, pourquoi pas, dommage qu'il se paye un trauma cliché à la con. Whitaker, pareil, ça roule tranquille, sauf quand il fout des baffes, avec son gabarit, c'est impossible. Chris Evans, il est transparent comme il faut. Mais tout le reste, c'est la foire. Les mecs sont trop typés et ne peuvent pas faire croire à leur perso. C'est le cas de The Game, Terry Crews, Cedric the Entertainer et Doctor House. Impossible de les voir tels qu'ils sont imaginés dans le script. Trop de choses leur collent à la peau pour ne pas attendre que Crews fasse le con avec ses pecs ou qu'House sorte une vanne au 5ème degré. Sans parler de Jay Morh qui se paye une méga tête de con avec sa moustache.

Finalement, toutes ces fausses notes plombent sévèrement le film une fois mises bout à bout. Comment croire aux scènes d'interrogatoire musclé quand la future balance joue comme un cake? Comment ressentir de la tension quand l'IGS intervient si on s'attend à ce que le Dr House sorte un diagnostique pince sans rire?

Tout ça amoindri très fortement l'impact des plusieurs bonnes scènes ou idées qui parsèment le film. Dans le genre, je préfère très largement Narc ou Dark Blue, avec des histoires plus simples et un casting plus ramassé, mais avec de vrais acteurs.

6/10

Mouais, c'est très moyen...

Il va falloir que je tente Dark Blue tiens.

Russel en flic badass c'est autre chose que Keanu.

Tu devrais tenter Fury, c'est un peu le seul bon film d'Ayer

A la rigueur Bad Times est sympa, mais connaissant ta passion pour Christian Bale...

Je l'ai Bad Times en plus, c'était pour madame. Mais là il n'est pas près de sortir de sa cachette parce qu'elle n'a pas du tout aimé Au Bout de la Nuit...

Je garde l'idée de Fury sous le coude, il est peut être à la médiathèque.

Sinon y'a aussi End of watch qui est pas mal du tout dans mes souvenirs non ?