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Re: [Caducia] Mes critiques en 2016

MessagePosté: Jeu 22 Sep 2016, 09:52
par caducia
Comme Cage à peu près.

Moi, Daniel Blake - 7/10

MessagePosté: Jeu 22 Sep 2016, 13:47
par caducia
Moi Daniel Blake

Réalisé par Ken Loach
Avec
Dave Johns, Hayley Squires
Long-métrage : UK
Genre :drame
Durée : 01h39min
Année de production : 2016

7/10


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Synopsis

Pour la première fois de sa vie, Daniel Blake, un menuisier anglais de 59 ans, est contraint de faire appel à l’aide sociale à la suite de problèmes cardiaques. Mais bien que son médecin lui ait interdit de travailler, il se voit signifier l'obligation d'une recherche d'emploi sous peine de sanction. Au cours de ses rendez-vous réguliers au « job center », Daniel va croiser la route de Katie, mère célibataire de deux enfants qui a été contrainte d'accepter un logement à 450km de sa ville natale pour ne pas être placée en foyer d’accueil.

Critique


Qui dit Ken Loach dit forcement film social et film social rime souvent avec ennui ou banalité, pourtant cet opus ayant remporté la palme d’or est loin de tout cela, émouvant, sincère sans pour autant rester dans les annales.

L’ensemble du film repose sur les épaules d’un acteur strictement inconnu Dave Johns incarnant un anglais de classe très modeste au caractère bourru qui dit ce qu’il pense et ose dénoncer les injustices. Daniel Blake pourrait être n’importe quel citoyen de pays développés qui rencontre les mêmes problèmes absurdes que nous connaissons tous au quotidien : la paperasse en gros. En résumé, Daniel Blake dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas.
Ken Loach s’attaque ici surtout aux méandres de l’administration qui sont parfois insurmontables pour les petites gens. Ainsi D Blake est de l’ancienne génération et ne connait rien aux ordinateurs, hélas de nos jours, tout ce passe de façon virtuelle et il est comme Jacques Chirac face au mulot sauf que si on ne passe pas par la case informatique, de nos jours on est foutus.


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Ken Loach ne rend pas toutes ces démarches administratives idiotes qui se contredisent les unes les autres de façon tragique mais choisit d’user du franc parler du héros pour rendre chaque réplique succulente et à propos. Pour creuser un peu la psychologique de Mr Blake, Loach ajoute une histoire de solidarité toute simple avec une famille très modeste qui donne droit à de jolis scènes d’intimité sans tomber dans le pathos et montrant jusqu’où on peut quand on est en détresse financière et humaine. Loach s’attarde aussi sur le regard des gens plus aisés sur les pauvres, les rumeurs, le rabaissement que de se rendre à la banque alimentaire ou d’être pris la main dans le sac en train de chiper de quoi survivre ou rester décent. Dave Johns fait des merveilles avec son regard changeant et son accent à couper au couteau et sa spontanéité.
Le film propose une variation d’ambiances allant de franche rigolade au pur drame avec peu de fausses notes et dénonce l'automatisation de la société qui met les gens dans des cases sans jamais prendre de recul sur la situation personnelle de l'individu.

American Pastoral - 5,75/10

MessagePosté: Ven 23 Sep 2016, 08:30
par caducia
American Pastoral

Réalisé par Ewan McGregor
Avec
Ewan McGregor, Jennifer Connelly, Dakota Fanning
Long-métrage : UK
Genre : drame
Durée : 02h06min
Année de production : 2016

5.75/10


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Synopsis[/color]

A la fin des années soixante, Seymour Levov, un riche homme d'affaires, est marié à une très belle femme et mène une existence paisible... jusqu'au jour où sa fille devient une militante pacifiste contre la guerre du Vietnam et fait exploser un bureau de poste.



Critique

Première réalisation d’Ewan McGregor ; adapté du roman de Philip Roth, American Pastoral nous raconte les relations tumultueuses d’une famille aux allures proches de la perfection avec un message de dénonciation du racisme et des carcans sociétaux.
Ewan McGregor s’attribue aussi le premier rôle, celui du père qui tente de comprendre e, quoi il a failli dans l’éducation de sa fille alors qu’elle avait tout pour être une adolescente normale et équilibrée. Dakota Fanning interprète Merry, la fille qui souffre de bégaiement ; son trouble est expliqué par sa psychiatre comme une façon d’attirer l’attention sur elle et détourner les regards du couple si parfait formé par Ewan McGregor et Jennifer Connelly. La mignonne fillette qui a tout pour réussir dans la vie souffre d'une complexe d'infériorité et du complexe d'Œdipe.



Merry a été élevée dans une harmonie parfaite à l’écart de la réalité si bien que le jour où elle commence à s’intéresser aux problèmes extérieures, elle commence à se rebeller et ne comprend pas que ses parents restes inactifs face aux injustices et commence à s’engager politiquement. Le film dévoile un peu le côté sombre et marginal des mouvements activistes des années 60.
Dakota Fanning habituellement juste est à côté de la plaque par moments au niveau de sa prestation et ce tic verbal n’aide pas à trouver une justesse de ton, le ridicule n’est pas loin.


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Le personnage de Jennifer Connelly est assez distrayant à cause de l’évolution tragique de son personnage au fil de la narration.
L’ambiance sixties est très crédible avec une minutie de reconstitution des détails et accessoires, mais tout cela est trop parfait et trop propre on a l’impression de regarder une publicité où tout est factice.
On ressent une volonté de décortiquer les mécanismes psychologiques des protagonistes qui font qu’à partir d’une famille exemplaire, l’histoire va partir en sucette et mener à des drames humains. Il est dommage que le but n’aille pas droit au but et possède de nombreuses séquences peu palpitantes. Dakota Fanning a un côté apathique et refuse de livrer ses sentiments à ses parents, si bien que les questionnements sur la volonté de détruire restent en suspens. Le personnage d'Ewan McGregor est tout aussi ennuyeux sans jamais dire un mot plus haut que l'autre ou s'énerve, un vrai gendre idéal exempt de défauts qui s'auto flagelle sans cesse.

American Pastoral relate le basculement d’une famille modèle dans l’impossibilité de communiquer ou de se comprendre, hélas le film manque clairement de punch et de moments forts. Un cruel manque de réalisme par une réalisation trop clean qui manque d'aspérités.

Premier contact - 5/10

MessagePosté: Sam 24 Sep 2016, 10:00
par caducia
Premier contact

Réalisé par Denis Villeneuve
Avec
Amy Adams, Jeremy Renner, Forest Whitaker
Long-métrage : USA
Genre :SF
Durée : 01h56min
Année de production : 2016

5/10


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Synopsis

Le monde a été envahi par des extraterrestres. Le gouvernement américain embauche alors un linguiste afin qu'il déchiffre leur langage et découvre leurs intentions.

Critique

Grosse déception vis-à-vis du film de Denis Villeneuve pourtant très prometteur mais qui au final tourne un peu en rond jusqu’au twist final.
Amy Adams alias Louise est une référence dans le domaine de la linguistique et quand les aliens débarquent sur Terre pour des raisons inconnues, elle est la premier vers qui le gouvernement va se tourner pour décoder le langage extra-terrestre et décrypter leurs intentions qui restent totalement incompréhensibles. Amy Adams a un look totalement opposé à la femme fatale de d’habitude, sans artifices. Elle voit surgir des visions mises en scènes dans le même esprit que Malick avec des éléments naturels à foison (épis de blés, cailloux ; ruisseaux) , mais surtout des réminiscences et des séquences ou on voit des bribes de vie de sa fille. Le réalisateur souhaite nous faire croire qu’elle ressasse son passé douloureux et une tragédie avec sa progéniture.

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Puis, vient le contact avec les extra-terrestres qui sont des sortent des mélanges entre les créatures du film aliens et des pieuvres (pas top le design de ces bestioles).
Louise va mettre tout en œuvre pour communiquer avec eux, et bien sur elle y arrive. Je ne dévoilerais pas leur système de communication sur lequel repose le film et qui sauve un peu les meubles mais ça a à voir avec les pieuvres et c’est assez bien trouvé et esthétiquement joli.
Le film use de facilités énormes qui rendent l’histoire dure à avaler même pour un film de SF ; malgré de belles images, la narration ronronne pendant les 2/3 du film jusqu’au twist qui explique tout.

Au final, les origines aliens et leur monde n’est pas du tout exploité ; le film repose essentiellement sur son héroïne, ses sentiments et sa psychologie avec pour thématique la fatalité. Visuellement, Denis Villeneuve assure avec aucune couleur criarde mais beaucoup de grisaille et de tons délavés. Pas trop de recherches visuelles pour les aliens ou leurs vaisseaux.
Gros gâchis avec Jeremy Renner et Forest Whitaker carrément sous exploités.
Un film de petit malin dont tout repose sur son twist qui ne m'a pas convainque et un scénario qui manque de nuances.

Re: [Caducia] Mes critiques en 2016

MessagePosté: Sam 24 Sep 2016, 14:10
par Milkshake
J'avais pourtant prévenu que le scénario était bidon, c'est super statique comme narration ça se résume Amy Adams enfermé dans une piècce qui tente de communiquer avec un alien.

Perso ça me rapelle les plus mauvais épisode de Stargate sauf que ça durait 40 minutes pas 2h.

Odyssée (L') - 6/10

MessagePosté: Mer 28 Sep 2016, 16:21
par caducia
L’odyssée

Réalisé par Jérôme Salle
Avec
Lambert Wilson, Pierre Niney, Audrey Tautou
Long-métrage : FR
Genre : biopic
Durée : 02h02min
Année de production : 2016

6/10


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Synopsis

1948. Jacques-Yves Cousteau, sa femme et ses deux fils, vivent au paradis, dans une jolie maison surplombant la mer Méditerranée. Mais Cousteau ne rêve que d’aventure. Grâce à son invention, un scaphandre autonome qui permet de respirer sous l’eau, il a découvert un nouveau monde. Désormais, ce monde, il veut l’explorer. Et pour ça, il est prêt à tout sacrifier.

Critique
Un biopic plutôt décevant qui ne nous apprend pas grand-chose sur la vie de l’océanographe. Jérôme Salle raconte qu’il n’a voulu blesser personne et qu’il a rencontré presque toute la famille Cousteau qui ont eu leur mot à dire sur le scénario.
L’odyssée nous dévoile l’évolution grandissante de l’ambition de JYC à la carrière de pilote d’avion brisée qui se tourne alors vers l’exploration de l’océan laissant ses deux fils au pensionnat.
Pour financer ses voyages, le commandant va tout d’abord se tourner vers la compagnie du pétrole qui lui payera son fioul en échange de prélèvements sous-marins à la recherche d’or noir.
Même si le portrait de Cousteau n’est pas flatteur, on sent que Jérôme Salle ne va pas au bout des choses montrant un homme egocentrique et ambitieux, beau parleur qui délaisse peu à peu sa famille pour étendre à l’infini ses sociétés aux dépends de la raison.
Philippe (le fils) interprété par Pierre Niney est là pour contrebalancer la parole « divine » de son père et lui ouvrir les yeux sur la réalité du monde, apportant une approche nouvelle et actuelle, insufflant une vision écologique à son père.
Les deux hommes partagent la même passion, le monde marin mais ont une vision différente. Celle de Philippe est plutôt ambiance « peace and love » tandis que celle du père est celui de l’explorateur avide de connaissances et de reconnaissance mondiale.
L’odyssée offre quelques séquences animalières qui sont relativement peu nombreuses par rapport à la durée du film avec une ou deux scènes tournées avec de vrais animaux, le reste étant du numérique (beaux effets spéciaux tout de même). Les coulisses du tournage de ces plans sous-marins nécessitants de nouvelles techniques ne sont dépeintes que partiellement laissant son spectateur un peu sur sa faim. L’odyssée parle d’une mise en scène des reportages qui est toujours l’essence même des documentaires animaliers où on donne des noms humains aux bestioles et on invente un scénario pour captiver l’attention du spectateur. Pour cela, l’équipe de Cousteau capturait, voir même blessait des animaux pour élaborer leurs films ; cet aspect très négatif n’est que très brièvement cité.
L’histoire se déroulant sur de nombreuses années, Jérôme Salle a dû utiliser des prothèses pour vieillir les visages ce qui donne un aspect peu naturel à leurs expressions, marrant de voir Audrey Tatou se muter en Simone Signoret.
Un moment agréable à passer devant l’odyssée qui procure des séquences esthétiques plaisantes et se tourne beaucoup sur les relations familiales difficiles sans pour autant gratter sous le vernis délaissant un peu trop le côté animalier (pas de Jojo le mérou). Un message écologique qui réconcilie père et fils un peu trop mièvre.

Miss Peregrine et les enfants particuliers - 6,5/10

MessagePosté: Mer 05 Oct 2016, 21:53
par caducia
Miss Peregrine et les enfants particuliers

Réalisé par Tim Burton
Avec
Eva Green, Asa Butterfield, Samuel L. Jackson
Long-métrage : UK
Genre :fantastique
Durée : 02h07min
Année de production : 2016

6.5/10


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Synopsis

À la mort de son grand-père, Jacob découvre les indices et l’existence d’un monde mystérieux qui le mène dans un lieu magique : la Maison de Miss Peregrine pour Enfants Particuliers. Mais le mystère et le danger s’amplifient quand il apprend à connaître les résidents, leurs étranges pouvoirs … et leurs puissants ennemis. Finalement, Jacob découvre que seule sa propre "particularité" peut sauver ses nouveaux amis.

Critique

Tim Burton n'est plus en odeur de sainteté depuis quelques années, c'est donc avec une pointe d'espoir du retour du maître de fantastique que tout fan de Tim se rend voir cette peloche. Hélas, même si ce film n'a rien de déshonorant, il reste très anecdotique et la magie Burtonnienne n'est plus ce qu'elle était avec un sentiment de formatage commercial et aucun grain de folie. A t-on coupé les ailes à Tim ou est-ce qu'il ne s'est pas foulé ? that's the question.
"Miss Peregrine et les enfants particuliers" ressemble plus à un épisode de X-men où on nous introduit une bande de gosses bizarroïdes qui possède chacun un petit plus qu'on entrevoit et leurs dons vont se révéler cruciaux dans la suite de l'histoire, montrant que collaborer c'est mieux ! quel scoop! Au final, aucun background, aucun personnage réellement développé.


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Dommage car les portraits enfantins étaient assez intriguant et prometteurs avec quelques pointes humoristiques laissant penser que Burton allait nous présenter un univers unique et incroyable, malheureusement le film s’essouffle et ces fameux pouvoirs déçoivent dans l'ensemble et surtout laisse le public sur sa faim car le potentiel des personnages n'est pas du tout exploité.
Eva Green est excellente et crédible dans une version sombre de Mary Poppins mais le script fera qu'elle est au final peu présente.

Le film égraine de références à des classiques de l'horreur, ainsi on ne peut que penser à une ambiance Hitchcockienne avec l'habitation à la psychose, la famille Adams, Shinning, ou des monstres tous droits issus des œuvres de Guillermo Del Toro ou d'Harry Potter. Visuellement l'univers tient debout et captive le spectateur évite les fautes de gout.
"Miss Peregrine et les enfants particuliers" manque clairement de mystère, mis à part quelques aspects au départ effrayants puis amusants des caractéristiques physiques des enfants, au final, ils deviennent tous sympathiques et lisses, ce qui donne un affrontement du Bien contre le Mal sans complexité et un déroulement prévisible au possible.


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Esthétiquement, les derniers Burton étaient assez affreux (genre Alice au pays de merveilles) mais ici les images sont de bons goûts, pas trop de couleurs criardes, des effets spéciaux passables, on ne peut que regretter le style Burton des années 80-90.

Un Burton tout juste passable qui se laisse gentiment regarder et oublier aussitôt. Le Maitre qui savait user de jeunes acteurs (Christina Ricci, J Depp, Winona Ryder) pour révéler leurs talents n'a pas trouvé la perle rare dans la flopée de gosses dont aucun ne se démarque des autres. Un film trop sage et rangé qui manque de spontanéité et de fantastique qui n'assume plus son coté gothique et sombre qu'on a tant aimé.

Re: [Caducia] Mes critiques en 2016

MessagePosté: Sam 08 Oct 2016, 09:51
par caducia
BILAN Septembre 2016
33 films vus


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FLOP


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Souvenirs du festival de San Sebastien


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Re: [Caducia] Mes critiques en 2016

MessagePosté: Sam 08 Oct 2016, 10:02
par Mark Chopper
Tu as vu Ken Watanabe ? Il avait l'air en forme ?

Re: [Caducia] Mes critiques en 2016

MessagePosté: Sam 08 Oct 2016, 10:22
par caducia
oui, pas très souriant, mais vers la fin plus détendu et sympa. :mrgreen:

Re: [Caducia] Mes critiques en 2016

MessagePosté: Sam 08 Oct 2016, 10:39
par Jed_Trigado
Hugh Grant est encore en vie ?

Re: [Caducia] Mes critiques en 2016

MessagePosté: Sam 08 Oct 2016, 11:06
par caducia
oui, comme il dit, il continue à bosser pour nourrir ses nombreux enfants illégitimes. :eheh:

Re: [Caducia] Mes critiques en 2016

MessagePosté: Dim 09 Oct 2016, 11:11
par Val
caducia a écrit:oui, pas très souriant, mais vers la fin plus détendu et sympa. :mrgreen:


Tu veux dire qu'il avait l'air bridé ?

:oops:

Re: [Caducia] Mes critiques en 2016

MessagePosté: Dim 09 Oct 2016, 11:16
par Jed_Trigado
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"Excellent !"

Re: [Caducia] Mes critiques en 2016

MessagePosté: Dim 09 Oct 2016, 12:42
par caducia
Val a écrit:
caducia a écrit:oui, pas très souriant, mais vers la fin plus détendu et sympa. :mrgreen:


Tu veux dire qu'il avait l'air bridé ?

:oops:


débridé plutôt :eheh: