Dr Strange |
Réalisé par Scott Derrickson |
7/10 |
Synopsis
Doctor Strange suit l'histoire du Docteur Stephen Strange, talentueux neurochirurgien qui, après un tragique accident de voiture, doit mettre son égo de côté et apprendre les secrets d'un monde caché de mysticisme et de dimensions alternatives. Basé à New York, dans le quartier de Greenwich Village, Doctor Strange doit jouer les intermédiaires entre le monde réel et ce qui se trouve au-delà, en utilisant un vaste éventail d'aptitudes métaphysiques et d'artefacts pour protéger le Marvel Cinematic Universe
Critique
Une bonne surprise car Dr Strange qui certes reprend les recettes d'un bon comics et la même structure narrative et va peu surprendre le public de ce point de vue là mais qui innove tout de même car mis à part la sorcière rouge, les Avengers ne sont pas magiciens et les films qu'on a pu voir dernièrement reposent plus sur des cascades en durs ou des scènes de destructions massives. Le film repose donc énormément sur la magie, les distorsions temporelles et spatiales permettant au Dr Strange de se démarquer de ses petits camarades, même s'il emprunte des éléments visuels déjà vus par ailleurs Matrix, Inception, l'apprenti sorcier...
Impossible de ne pas penser au Batman Begins de Nolan et de ses pérégrinations spirituelles. Heureusement, la partie asiatique "entrainement" n'est pas trop plombante, ponctuée de rencontres, de pointes d'humour et a un rôle important dans la genèse du héros. L'homme imbus de lui-même doit tout reprendre à zéro. Contrairement aux avengers qui ont tous un caractère parfait (beau, honnête, intelligent mis à part Iron Man), Dr Strange gardera toujours sa volonté de perfection et de ne jamais échouer qui en fera sa force.
Bien sur, le fait de jouer avec le temps et l'espace provoque forcément des facilités de retournements de situations et de contradictions scénaristiques mais il faut savoir se laisser prendre au jeu.
Mads Mikkelsen incarne le bad guy; là aussi les images non retouchées de son maquillage pailleté faisait peur mais la post production a fait du bon boulot. Benedict Cumberbatch endosse un personnage de comics dans un but purement alimentaire mais est étonnement tout à fait crédible.
Dr Strange évoque bien entendu la dualité entre le bien et le mal, la signification de la vie mais aussi l'éternelle quête d'immortalité ou encore l'effet papillon. Rien de nouveau sous le soleil.
Malgré la faiblesse de certains dialogues éculés, on ne boude pas son plaisir devant le film avec un héros plus humain que d'habitude, un humour sous jascent et des références contemporaines (Sherlock) qui font exprès de détonner dans cet univers comics.