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Re: [Val] Mon journal ciné 2016

MessagePosté: Lun 01 Aoû 2016, 19:27
par Mark Chopper
Je te laisse le choix : soit je t'insulte pour ta note à Rocky 2, soit je lâche Alegas sur toi parce que tu n'écris plus de critique.

Re: [Val] Mon journal ciné 2016

MessagePosté: Lun 01 Aoû 2016, 19:29
par Val
Je découvre sans doute la saga Rocky trop tard mais je trouve quand même que ce second opus fait redite. C'est un beau film, vraiment, mais j'ai senti un côté trop "fait à la va vite" avant que le soufflé du premier film ne retombe. Après, ce n'est qu'une note.

Sinon, je suis littéralement incapable d'écrire plus de deux lignes sur ce que je vois en ce moment. Je ne sais pas pourquoi.

Re: [Val] Mon journal ciné 2016

MessagePosté: Lun 01 Aoû 2016, 19:30
par Mark Chopper
On ne parle pas de dessins animés Disney là, ce n'est pas un problème de découvrir Rocky après l'adolescence :nono:

Bon pour le III et le IV, par contre, ça peut poser des difficultés :eheh:

Re: [Val] Mon journal ciné 2016

MessagePosté: Lun 01 Aoû 2016, 22:08
par Mr Jack
165) Nous trois ou rien de Kheiron (2015) [Blu-Ray] : 8,5/10


:shock: Ah oui ?

Re: [Val] Mon journal ciné 2016

MessagePosté: Lun 01 Aoû 2016, 22:49
par Val
Oui, j'en avais parlé dans le topic des visionnages vites faits, c'est mon coup de coeur feel good movie.

Re: [Val] Mon journal ciné 2016

MessagePosté: Mar 02 Aoû 2016, 21:57
par Mr Jack
Ah j'avais raté, good :super:

Huit salopards (Les) - 10/10

MessagePosté: Lun 22 Aoû 2016, 11:34
par Val
LES HUIT SALOPARDS
The Hateful Eight
- Quentin Tarantino - 2015

Image


Les Huit Salopards n'est pas un film aimable au premier abord, c'est même un film étrange et quelque peu mystérieux à l'image de l'intriguant générique d'ouverture où les notes lentes et sombres de Ennio Morricone laissent perplexe quant au contenu du film que l'on va voir. D'emblée le film détonne dans la filmographie de Tarantino : bavard, avare en actions et beaucoup moins spectaculaire malgré le « glorious » 70 mm que ses autres films, dont le précédent Django Unchained. Le malentendu vient sans doute du fait que l'on s'attendait pour beaucoup à un western dans la lignée de son précédent film. Or, il n'en est rien, plus qu'un western, Les Huit Salopards lorgne plus du côté du film d'horreur et du film historique.

En effet, alors que les films du cinéaste sont réputés pour leur niveau de coolitude, celui-ci ne prête que rarement à rire et met régulièrement mal à l'aise notamment dans son utilisation de la violence. Car ici, la violence fait mal, très mal. Pas question de rire d'une tête explosée par inadvertance à l'arrière d'une voiture, les Huit Salopards nous envoie sa violence en pleine tronche et nous fait comprendre que Tarantino n'est plus ici pour s'amuser. C'est que ses Huit Salopards forme sans doute son premier film « sérieux ». Alors qu'il se contentait jusqu'alors de vampiriser le meilleur des innombrables films qu'il avait visionné pour organiser des compilations jouissives, Tarantino semble ici pour la première fois se confronter à l'aspect mythologique du cinéma auquel il a tant rendu hommage. A l'image des John Ford, Sam Peckinpah et même des cinéastes italiens qu'il admire et qui explorait dans leurs films l'histoire américaine dans ce qu'elle avait parfois de plus inavouable, Tarantino explore ici des heures sombres de l'histoire américaine. Le film est complètement obsédé par le fantôme de la guerre de sécession et, loin de l'image consensuel d'un pays s'étant réconcilié avec lui-même à peine la guerre terminée, le film montre les désastre de plusieurs années d'une guerre civile ayant clivée en deux la nation américaine. Il est évident que de telles plaies ne se referment pas en un claquement de doigt et toute la tension du film vient précisément du fait que l'on sent dès le début que chacun des personnages n'en a pas fini avec sa propre guerre intérieure.

Par ailleurs, alors que le film avait été vendu comme un western, c'est plus du côté du film d'horreur qu'il faut rechercher l'inspiration du film. Ainsi, les Huit Salopards est plus ou moins un remake dissimulé du The Thing de John Carpenter. Comme lui, il isole ses personnages dans un lieu confiné à l'abri d'un blizzard menaçant, comme lui, il est mis en musique par le grand Ennio Morricone mais, surtout, il est comme lui un film obsédé par l'identité. Alors que Carpenter jouait dans sa mise en scène de cette idée que dès qu'un personnage sortait du cadre, rien ne garantissait qu'il serait le même lorsqu'il y entrerait à nouveau, Tarantino élargit son cadre à outrance comme pour empêcher chacun des huit protagonistes d'échapper à l’œil soupçonneux du spectateur. Là aussi, dès qu'un personnage sort du cadre, c'est pour fomenter un mauvais coup.

Voilà sans doute le véritable sujet du film : l'identité. Chaque personnage joue un rôle, s'invente un passé, le tout pour tenter d'inventer la société d'après-guerre de Sécession. C'est cette illusion de société américaine ressoudée après des années d'affrontement que Tarantino fait exploser dans un final hyperviolent et parfois insoutenable où, isolés du monde, les personnages laissent ressurgir la haine qui est restée très présente en eux. Et par ce sujet de l'identité et du rôle, Tarantino rend aussi un magnifique hommage aux acteurs et au théâtre en offrant des rôles sublimes à chacun de ses interprètes qui trouvent, chacun, un de leurs futurs rôles majeurs. Loin d'être le film mineur que l'on pouvait soupçonné au départ, Les Huit Salopards est en quelque sorte l'aboutissement logique d'une carrière cinématographique démarrée il y a plus de 25 ans. Comme si toute l'oeuvre de Tarantino devait aboutir à ce film.


9/10


EDIT du 1/11/2016 : Je passe la note à 10/10.

Re: [Val] Mon journal ciné 2016

MessagePosté: Lun 22 Aoû 2016, 11:46
par Jed_Trigado
Superbe critique, qui met en avant le caractère théatral, en effet tout est volontairement factice, joué
(parfois mal, Madsen, Bichir et Roth qui vont griller leur couverture en sortant de leur personnage)


Le film rêvé pour un amoureux du verbe et des acteurs comme Tarantino. :super:

Sinon, t'as vu La Chevauchée des Bannis ? C'est clairement l'autre grande influence de The Hateful Eight.

Re: [Val] Mon journal ciné 2016

MessagePosté: Lun 22 Aoû 2016, 12:12
par Val
Yep j'ai vu la Chevauchée des bannis (j'avais été un peu déçu d'ailleurs vu la réputation :chut: ).

Re: [Val] Mon journal ciné 2016

MessagePosté: Lun 22 Aoû 2016, 12:40
par lvri
Bon, ta critique (lue en partie par peur de me spoiler) me donne vraiment envie de m'y remettre.
En fait, j'ai adoré le début jusqu'à l'arrivée dans l'auberge. Une fois les présentations faites, j'avais clairement l'impression de tourner en rond (surtout que ça se répète souvent....).
Bref, je lui redonnerai sa chance pour sur !! (Rien que pour la real et la musique déjà).

Re: [Val] Mon journal ciné 2016

MessagePosté: Lun 22 Aoû 2016, 12:49
par logan
Val a écrit:Yep j'ai vu la Chevauchée des bannis (j'avais été un peu déçu d'ailleurs vu la réputation :chut: ).


Préférer le Tarantino au De Toth c'est passible de retrait de ta carte Naphta, fait gaffe.

Marie-Octobre - 8,5/10

MessagePosté: Jeu 13 Oct 2016, 16:03
par Val
MARIE-OCTOBRE
Julien Duvivier - 1959

Image


Julien Duvivier aura touché à un nombre impressionnant de genres. Le voici qui s'attaque au huis-clos, exercice qui peut s'avérer périlleux mais qu'il réussi haut la main. Un groupe d'anciens résistants se retrouve quinze ans après la nuit qui a vu l'assassinat de leur chef par la Gestapo et le film va suivre cette cour d'assises improvisée où tout le monde est suspecté d'avoir dénoncé le groupe aux autorités allemandes.
L'ensemble est passionnant à suivre avec une galerie de personnages bien caractérisés et aux tempéraments très différents et qui ont tous quelque chose à cacher. Le thème du film ainsi que la complexité des personnalités surprend pour un film de cette époque, contemporain de ce qu'il raconte. Il s'agit sans doute d'un des premiers films à aborder ces questions de manière aussi frontale. Ainsi, un personnage avoue clairement avoir un passé fasciste et limite collaborationniste avant d'avoir retourner sa veste. Malgré l'unité de lieu, le rythme du film est constant et le suspens est régulièrement relancé au fur et à mesure que les langues se délient et le tout est brillamment dialogué par Henri Jeanson. Et pour emballer le tout, la galerie d'acteurs est géniale : Reggiani, Blier, Meurisse, Darrieux, Ventura et les autres livrent des compositions de premier ordre. Une référence à voir absolument.


8,5/10

Re: [Val] Mon journal ciné 2016

MessagePosté: Jeu 13 Oct 2016, 17:12
par Mark Chopper
Ce casting :love:

Re: [Val] Mon journal ciné 2016

MessagePosté: Jeu 13 Oct 2016, 18:09
par Alegas
Comment j'ai hâte de le découvrir en BR celui-là. :bluespit:

Re: [Val] Mon journal ciné 2016

MessagePosté: Jeu 13 Oct 2016, 20:51
par Val
Je suis sûr qu'il peut plaire à plein de monde ici, même à Scalp !