BE KIND, REVIEW!

Qu'est-ce que ça fait du bien de voir une comédie française sortir des sentiers battus et rebattus en prenant à contre-pied total nos attentes ! Rémi Bezançon est vraiment un cinéaste à suivre car avec ces comédies mélancoliques, il se démarque clairement de ses contemporains. On sent un amour du genre mais aussi une volonté de raconter ce qui lui tient à cœur plutôt que de suivre les envies du public. Nanti d'une culture cinématographique de trentenaire, il aborde son film en le nourrissant fréquemment de citations et de clins d’œils à la culture qui l'a elle même nourri. Il faut ajouter à cela des effets de mise en scène impensables dans un genre si cloisonné (toute la scène mêlant souvenir et réalité en plan séquence, le twist amené comme si on se trouvait dans Fight Club,...) et on ressort ragaillardi de la séance, malgré le ton clairement dramatique et faussement enjoué. Certaines mauvais langues pourraient voir dans ce dénouement final une facilité, une manière de détruire tout ce qui a été construit auparavant. Personnellement, je préfère y voir un regard critique sur la comédie française ainsi qu'une prise de risque et une tentative (à mon avis désespéré) d'en bouleverser les fondements.

Côté casting, le duo Marmaï/Rochefort fait plaisir à voir. On ressent une réelle nostalgie dans leurs regards, leurs souvenirs, leurs rires. Et le fait que Bezançon ait écrit le rôle pour l'acteur se ressent à l'écran. D'autres acteurs très connus du petit écran s'invitent aussi pour des rôles très courts mais primordiaux pour le pèlerinage du duo. Bon, viens le moment où il faut tout de même relativiser. Ça n'est pas LE film de l'année 2015 ! Mais ça reste clairement dans le haut du panier de ce que le cinéma français a pu livrer en terme de comédie ces dernières années. Il y a un réel travail que ça soit dans le choix des musiques, la composition des plans, l'écriture des personnages. Tout sonne juste car tout paraît réaliste. L'humour arrive toujours au moment où on s'y attend le moins, comme dans la vraie vie. Un beau film !

7/10

Bon, viens le moment où il faut tout de même relativiser. Ça n'est pas LE film de l'année 2015 !

Si, si.

OK

Tu verras, quand la moitié de tes amis seront en pleine crise de la trentaine, ça te touchera plus

Trentaine ou pas c'est bien le film de 2015.

Un sursaut de lucidité de la part de Logan, ça fait plaisir.

Non mais c'est sympa nos futurs mais faut pas pousser mamie dans les orties, le Mann est film of the year (et oui j'ai des potes trentenaires en crise )

Je suis pas en crise. Au cas ou hein.

OK là je surnote comme un goret. Mais je suis obligé tant Black Dynamite représente la quintessence de la parodie, ou du moins ce qu'elle devrait être. Car là, on est clairement devant un hommage amoureux à la blaxploitation plutôt qu'à une réutilisation commerciale (coucou Scary Movie !) des ficelles du genre. Rien n'est gratuit et absolument tout est pensé en amont, comme le grain de l'image, le look des personnages, les répliques renvoyant aux classiques du genre ou à des morceaux funk ("Freddie's Dead !" comme clin d’œil à Curtis Mayfield). Jamais de pillage mais toujours une réappropriation ingénieuse afin de faire avancer son intrigue à moitié nanardesque, à moitié satirique (le complot gouvernemental qui tombe comme un cheveu sur la soupe, j'adore !).

Venu d'une idée de Michael Jai White montrant une photo de lui habillé comme le héros de Black Dynamite, la volonté de faire un film autour de ce personnage naît instantanément. Et grand bien leur en fasse de s'entourer de techniciens aussi passionnés que professionnels. Entre le directeur de la photo Shawn Maurer qui décide d'utiliser une pellicule Super 16 Color Reversal Kodak malgré les contraintes en terme de de luminosité et le compositeur Adrian Younge qui est derrière chaque instrument de musique et chaque lyrics originales, utilisant un équipement vintage d'enregistrement audio, l'image et le son du film sont parfaitement raccord avec la volonté d'offrir un film dénué de tout artifice digital. n a clairement l'impression de se replonger dans les 70's pour une séance nostalgique des montages cuts et des zooms intempestifs. Zooms que l'on retrouve aussi dans pas mal de films de kung fu et pour cause, Jai White étant également un talentueux artiste martial.

Le mélange subtil entre polar blax et kung fu est parfaitement ajusté, amenant des touches d'humour à mourir de rire. Et quand bien même Jai White ressemble à s'y méprendre au Shaft d'Isaac Hayes, on pardonne cet emprunt trop facile devant tant de générosité envers le public et les fans de la première heure. Ce film c'est de la "Dynamite ! Dynamite !" !

8/10

Jack Spret a écrit:OK là je surnote comme un goret.

Je confirme.

"Donuts don't wears alligator shoes !".
Non mais c'est un putain de plaisir coupable, à ranger au rang des péloches qui remontent le moral dès les premières scènes !

Moi ça m'a saoulé de bout en bout, je suis assez client de parodies en général, mais je fends plus la gueule devant un blax' d'époque moisi.

De la bombe ce Dynamite !

logan a écrit:

Gif ultra dégueu du film le plus dégueu de Mann sur la forme.