BE KIND, REVIEW!

J'ai bien précisé "dans d'autres films"

Rio 2 de Carlos Saldanha - 2014

Oui, les fêtes ont été compliquées.

J'ai réussi à plus ou moins couper au premier volet en m'endormant à plusieurs reprises devant, mais pas possible de tomber dans les bras de Morphée pour le second.

La critique est cependant simplissime. L'animation est méga chiadée et les dessins très colorés. Mais côté scénario c'est tellement balisé que ça en devient risible. A chaque seconde on a le sentiment d'avoir vu ça ailleurs au moins 100x. C'est plus de la paresse, on dirait limite de la procrastination en tube, genre les mecs ont écrit l'histoire à la dernière seconde de la deadline fixée et ont balancé tous les clichés qui leurs passaient par la tête.

Et ce qui vaut pour l'histoire, vaut aussi pour les persos, en fermant les yeux on se croirait dans l'Âge de Glace.

Au final, malgré une technique au top, le résultat est plus que lambda.

4/10

Il y avait pas moyen de négocier un Jackie Chan ?

J'étais pas avec mes neveux mais avec ma belle-famille... Et niveau ciné, c'est... comment dire...

Compliqué.

Voilà le bon mot.

Deadpool de Tim Miller - 2016

Quel début d'année mes aïeux! Je me surpasse dans mes choix puissance 10...

L'excuse du "je suis tombé dessus à la TV" ne fonctionne qu'à moitié, il était tard et je pouvais très bien éteindre et aller me pieuter. Enfin le mal est fait, alors c'est parti pour une critique.

Le perso ne m'intéresse pas trop à la base, jamais lu aucun comics avec lui. Pourtant on sent que le bonhomme a du potentiel, le côté décomplexé/méta/3ème degré, ça peut être fun. Et d'ailleurs ça marche par moment dans ce film. Certaines vannes sont drôles, genre l'histoire d'amour du chauffeur de taxi et l'embrouille avec son cousin, ça fonctionne complètement. Les piques sur les films de super-héros ça marche aussi. Mais pour une dizaine de trucs corrects, on a 1.000 vannes qui tombent à côté à force de vulgarité gratos. A la fin on voudrait que ça s'arrête juste 2 minutes tellement ça devient lourdingue et pas drôle.

Ensuite il y a l'histoire. Une vaste blague qui empile les clichés simplistes, avec le superhéros qui naît d'une expérience scientifique, qui veut se venger et doit sauver sa dulcinée, on hallucine devant tant de paresse. Pour masquer tout ça on se paye un montage foireux sous forme de flashback aussi lourdingue que l'humour général du film...

Cette pauvreté on la retrouve aussi dans le design général et les choix de lieux de tournage. Le final aurait pu être un peu épique, mais grâce aux talents du réalisateur et du monteur, on a un résultat aussi bandant qu'un final de film de kung-fu philippin avec 10 gars dans un terrain vague. Pourtant ça tatane pas trop mal. La miss Carrano a des arguments de ce côté-là, mais faudrait qu'elle apprenne à lire. Entre ça, Piégée et Blood and Bone, ce que j'ai vu d'elle c'est vraiment la misère. Et cette absence d'idée permanente fait vraiment pitié. Le perso est déglingo, mais on ne retrouve pas assez ce côté dans les fights, tout est trop conventionnel.

Bilan : un film drôle par moment, souvent casse-burne, avec un potentiel de malade sous-exploité au possible.

3/10

The Nice Guys de Shane Black - 2016

Shane Black écrit un buddy movie... C'est ouf non? Et le réalise en plus!

C'est son truc, il sait faire et le fait bien. Là il se fait bien plaisir en déplaçant ses persos dans les 70s. Période bénie pour les histoires de voyous et de privés, sans internet ni portables, mais avec des bagnoles qu'on avait envie de conduire. Ca sent donc un peu la revanche sur un genre qui a émergé une décennie plus tard et qui, hormis Les Anges Gardiens, n'a pas vraiment de représentant notable à cette époque. Du coup, on en prend plein les mirettes côté reconstitution. Affiches publicitaires, mobilier, fringues et surtout caisses, c'est la fête du slip, on est bien en 77. Cerise sur le gâteau, la BO est de qualité et millésimée comme il faut.

Le décor est donc parfaitement planté. Mais qu'en est-il du reste? Ben le reste on dirait un gros mix du Dernier Samaritain et de Kiss Kiss Bang Bang... Une solide histoire d'enquêtes qui se croisent, avec faux-semblants, gros sous et de situations incongrues. La Shane Black touch... Cependant l'histoire est moins faussement alambiquées que dans Kiss Kiss Bang Bang.

Le sel du truc, ce sont les dialogues et les situations à la con. Et dans les deux cas on est servis. Surtout en situations à la con! Entre la scène des chiottes, l'envoi de cadavre au-dessus de la barrière, l'ascenseur, les sauts dans le vide, l'interrogatoire du gamin à vélo, ça ne s'arrête jamais. En plus on est régulièrement cueilli à froid par des rebondissements tordus ou bizarres, qui donnent au film toute son originalité. Pour ne rien gâcher, le duo Gosling/Crowe est parfait. Crowe en mode John Goodman (parfois ça fait peur...) et Gosling en loser, ça dépote. D'ailleurs Gosling devrait arrêter les rôles dramatiques pour ne faire que de la comédie. Il pourrait surpasser Ben Stiller! Il a son style à lui, et les dialogues, pas vraiment en mode punchlines, lui vont très bien.

Malheureusement, au milieu de ce cadre idyllique se trouvent quelques nuages noirs, comme certains dialogues un peu longuets et cette omniprésence de la gamine de Gosling... C'était déjà pas super dans Le Dernier Samaritain, mais là ça fait trop, en plus ça rajoute en facilités de scénario et coups de bol qui sont déjà trop nombreux.

7/10

La Flic chez les Poulets de Michele Massimo Tarantini - 1976

Encore un fond de tiroir, finalement je ne regrette plus trop les Disc King...

Il s'agit donc d'une comédie italienne vaguement friponne comme on en produisait à la pelle dans les années 70. L'immense majorité d'entre elles sont nullissimes, mais celle-ci sort un peu du lot. Déjà, il y a la présence d'Edwige Fenech, sosie un peu plus en chair d'Audrey Hepburn, qui n'hésite pas à dévoiler ses formes généreuses. Pas si souvent, mais suffisamment.

Ensuite il y a les gags affligeants. Là c'est au choix du spectateur, ça peut faire rire (rarement), ou navrer (souvent), surtout si Alvaro Vitali est dans le coup. Le style rappelle les pires nanards franchouille de l'époque.

Mais au milieu de ce désastre, on a deux scènes complètement nawak, qu'on ne s'attend pas du tout à voir dans ce genre de bobine. D'un côté, du kung fu à la sauce Benny/Terrence Hill avec saltos, taloches en rafales et coups de pieds sautés en fastforward. Et de l'autre une course-poursuite en bagnole de plusieurs minutes, très rythmée, avec des cascades et de la taule froissée comme dans les meilleurs poliziottos de l'époque.

Mébon, ça rattrape à peine le reste, vraiment affligeant de nullité.

4/10

Il y a une règle sur ce forum qui interdit de poster une critique d'un film avec Edwige Fenech sans une capture digne de ce nom.

Tu ne trouves pas qu'elle a des tétons bizarres ?

Non...

La Femme au Tableau aka Woman in Gold de Simon Curtis - 2015

C'est l'histoire d'une vieille dame qui va demander à l'Autriche qu'on lui restitue un tableau inestimable de Klimt qui a été volé à sa famille pendant la guerre.

Le sujet a l'air méchamment casse-gueule, mais reste assez prometteur. En se sortant les doigts du cul, on peut avoir un film d'enquête/prétoire un peu original. En voyant que le casting n'est pas au rabais, même si je ne l'aime pas des masses : Helen Mirren, Ryan Reynolds, Charles Dance, le gars de Good Bye Lenin et même Katie Holmes, on peut même se dire que les producteurs se sont donnés les moyens de faire les choses bien.

Mais en fait, il aurait fallu foutre le cachet des acteurs dans celui d'un scénariste. C'est tellement écrit avec les pieds qu'on se demande s'ils n'étaient pas simplement tous manchots... Les persos de Mirren et Reynolds ne ressemblent à rien. La première change d'avis comme de chemise alors qu'on la présente comme ferme et décidée. Le second agit en dépit du bon sens et prend tous les risques après être passé devant le mémorial de la Shoah à Vienne. On ne croit pas une seconde à leurs persos alors qu'il était si simple de les caractériser.

La partie enquête a droit au même traitement. Nos deux pantins dans une salle d'archive, puis discussion dans des fauteuils. Paf, toute l'argumentation est trouvée. Aucune tentative de rendre ça percutant. Alors que pendant les flashbacks durant la guerre, on se paye du faux suspens en pagaille (la serrure, la montée dans l'avion), alors qu'on sait bien qu'ils s'en sortent... C'est raté.

Sans parler des audiences, chiantissimes.

Si ajoute à ça que les autrichiens sont tous dépeints comme de beaux enculés et que leurs arguments sur le fond ne sont jamais développés, bin on se paye un film relou et sans nuance.

2/10

Tu comptes mater un bon film sinon ?

J'ai enregistré Les Délices de Tokyo!

Et voilà, dès qu'on me parle du film j'ai envie de manger un dorayaki.