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Re: [Mark Chopper] Mes 12 (dernières) critiques sur BKR

MessagePosté: Mar 09 Mai 2017, 21:00
par Waylander
Je réponds ici alors : dans le livre making of ALIEN on apprend que Cameron a dit à Fincher quand il l'a rencontré la 1ère fois " alors tu as tué Newt ?". :eheh: :eheh: :eheh: Dès le début du film, tout en suggestion, Fincher posait déjà le ton.

John Wick 2 - 3/10

MessagePosté: Ven 26 Mai 2017, 08:49
par Mark Chopper
John Wick 2, de Chad Stahelski (2017)

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L'histoire : Contraint d'honorer une dette, John Wick sort une nouvelle fois de sa retraite. Il doit en effet aider un tueur qui souhaite prendre le contrôle d’une confrérie d’assassins...

Série B sympathique, idéale pour une soirée pizza/Coca, John Wick premier du nom réussissait à transcender l'idiotie de son idée de départ grâce à l'efficacité de ses scènes d'action, l'élégance de sa photographie et la légèreté de son ton résolument comic book. L'histoire d'un homme qui cherche à venger son chien, seul souvenir qu'il lui reste de sa défunte épouse, méritait-elle pour autant une suite, voire plusieurs ? Non, bien sûr que non... Mais rien ne saurait arrêter le Dieu Dollar et en lieu et place du credo bigger faster stronger louder auquel Hollywood nous a habitué depuis Aliens de James Cameron, Chad Stahelski a préféré adopter pour cette suite l'approche de Ridley Scott sur Prometheus et Alien : Covenant. A savoir développer certains éléments présents en arrière-plan dans le premier opus... Des éléments qui auraient mieux fait de rester dans l'ombre. Présente par petites touches dans l'épisode précédent (le service de nettoyage de cadavres, l'hôtel réservé aux tueurs...), la société secrète des assassins apportait un soupçon d'humour salvateur qui permettait de respirer entre deux fusillades. Ici elle alourdit le récit, casse son rythme et l'oriente parfois vers le nanar (les assassins déguisés en SDF, Lawrence Fishburne qui élève des pigeons, John Wick qui ne peut plus faire un pas dans New York sans croiser un tueur à chaque coin de rue). Contrairement à son prédécesseur, John Wick 2 n'assume pas son statut de série B et se rêve plus grand sans jamais y parvenir, oubliant pour l'occasion ce qui aurait dû être son objectif premier : divertir (la première fusillade ne débute qu'après cinquante minutes et l'on s'ennuie ferme). Un récit plus resserré (la durée de deux heures se révèle excessive), des scènes d'action diversifiées (les fusillades reproduisent sans cesse le même schéma) et un Keanu Reeves moins ankylosé (le pauvre commence à faire son âge) auraient été les bienvenus, mais inutile de rêver : le troisième opus annoncé répétera les mêmes erreurs et ne retrouvera pas la simplicité de l'original.

Note : 3/10

Re: [Mark Chopper] Mes 12 (dernières) critiques sur BKR

MessagePosté: Ven 26 Mai 2017, 09:26
par pabelbaba
Les pigeons, c'est pas un clin d'œil à Ghost Dog?

Re: [Mark Chopper] Mes 12 (dernières) critiques sur BKR

MessagePosté: Ven 26 Mai 2017, 09:28
par Scalp
C'est une version roumaine de Ghostdog. La scene est tellement ridicule. Facon tout le film est ridicule, faut les voir débiter leurs conneries le plus sérieusement du monde.

Re: [Mark Chopper] Mes 12 (dernières) critiques sur BKR

MessagePosté: Ven 26 Mai 2017, 09:29
par pabelbaba
Un clin d'œil de roumain si tu veux. On te fait les poches en même temps....

Re: [Mark Chopper] Mes 12 (dernières) critiques sur BKR

MessagePosté: Ven 26 Mai 2017, 09:31
par Mark Chopper
pabelbaba a écrit:Les pigeons, c'est pas un clin d'œil à Ghost Dog?


Vu que Fishburne parle à Keanu, on est plus dans le clin d’œil à Matrix.

Re: [Mark Chopper] Mes 12 (dernières) critiques sur BKR

MessagePosté: Ven 26 Mai 2017, 09:33
par Scalp
Un 3 par contre je rigole d'avance.

Re: [Mark Chopper] Mes 12 (dernières) critiques sur BKR

MessagePosté: Ven 26 Mai 2017, 09:34
par Mark Chopper
Il aura peut-être une cagoule pare-balles cette fois.

Idéale quand tu croises un gros sumo dans la rue.

Re: [Mark Chopper] Mes 12 (dernières) critiques sur BKR

MessagePosté: Ven 26 Mai 2017, 09:37
par Scalp
Des tueurs pros qui visent jamais la tête. Ça sert à rien. Et puis les mecs s'habillent tous au même endroit mais ils continuent de se tirer sur la veste. ...

Re: [Mark Chopper] Mes 12 (dernières) critiques sur BKR

MessagePosté: Ven 26 Mai 2017, 09:40
par Mark Chopper
Note qu'il n'y a pas un sniper dans le lot. Ils essaient toujours le corps à corps.

Keanu Reeves c'est le mec qui est censé être une légende, mais on ne comprend pas pourquoi vu que tout le monde le touche. S'il est increvable, c'est juste parce qu'il a des costards plus chers que ceux de François Fillon.

Re: [Mark Chopper] Mes 12 (dernières) critiques sur BKR

MessagePosté: Ven 26 Mai 2017, 09:43
par Scalp
Y a jamais de dommage collatéral non plus (enfin il me semble mais j'ai pas vu de passants crever)

Re: [Mark Chopper] Mes 12 (dernières) critiques sur BKR

MessagePosté: Ven 26 Mai 2017, 09:44
par Mark Chopper
Bah ça n'existe pas les passants, il n'y a que des tueurs à New York et à Rome :mrgreen:

Re: [Mark Chopper] Mes 12 (dernières) critiques sur BKR

MessagePosté: Ven 26 Mai 2017, 09:48
par Scalp
Ah oui merde c'est vrai.

Rage (2016) - 6/10

MessagePosté: Mer 07 Juin 2017, 15:00
par Mark Chopper
Rage, de Lee Sang-il (2016)

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L'histoire : Un homme assassine sauvagement un couple et écrit le mot "Rage" (怒り) sur un mur avec du sang. Il disparaît aussitôt et, peu de temps après, dans trois villes différentes du Japon, des hommes sont suspectés d'être cet assassin...

Les premières scènes de Rage laissent le spectateur imaginer une intrigue policière classique, avec des inspecteurs lancés à la poursuite d’un assassin, mais il n’en sera rien. Très vite, Lee Sang-il se désintéresse de l'enquête et s’en sert comme d’un prétexte pour se pencher sur des personnages sans lien apparent, à travers le Japon... Dans trois villes différentes, des hommes au passé mystérieux font leur apparition et une question finit par agiter les esprits de celles et ceux qui les côtoient : s’agit-il de l'assassin dont tous les médias, à travers le pays, parlent sans cesse ? C'est donc le thème de la confiance qui s'impose comme le cœur du récit : le besoin d'établir des liens, les difficultés rencontrées lorsque l'on souhaite s’ouvrir à quelqu'un, se mettre à nu. Lee Sang-il gère parfaitement son rythme, entretient le mystère et dirige de main de maître son casting trois étoiles (Ken Watanabe, Satoshi Tsumabuki et Suzu Hirose en tête)... du moins pendant les deux premiers tiers du film. Hélas, le dernier acte n'en finit plus de finir, les personnages se révèlent soudain incapables d'exprimer leurs sentiments sans crise de larmes et/ou démonstration d'hystérie et Ryûichi Sakamoto se lâche sur les violons... Lee Sang-il gâche ainsi un film qui disposait pourtant de tout, sur le papier, pour s'imposer comme une réussite.

Note : 6/10

O.J. : Made in America - 9/10

MessagePosté: Ven 14 Juil 2017, 20:15
par Mark Chopper
O.J.: Made in America, d'Ezra Edelman (2016)

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L'histoire : Ce documentaire retrace la vie d'O.J. Simpson, légende du football américain, acteur, commentateur sportif et homme d'affaires, de son ascension à sa chute et, à travers son parcours, radiographie les fêlures de l'Amérique moderne...

Il fallait bien un documentaire-fleuve (d'une durée de près de huit heures) pour évoquer la vie d'Orenthal James Simpson et comprendre pourquoi son procès, au milieu des années 1990, a pu à ce point fasciner, diviser et marquer l'Amérique... A travers de nombreuses interviews et archives, le réalisateur Ezra Edelman, loin de se limiter à cet épisode judiciaire, évoque dans un premier temps les tensions raciales qui n'ont jamais cessé d'agiter son pays et l'ascension de l'homme qui a fini par les exacerber... alors qu'il ne désirait rien tant que les dépasser. O.J.: Made in America dresse ainsi le portrait d'un homme qui souhaite faire oublier sa couleur de peau et être accepté par la bourgeoisie blanche. Il finit par y parvenir, un temps du moins, grâce à sa réussite sur les terrains de football, à la télévision, dans le monde des affaires et, à un degré moindre, au cinéma. Obsédé par la célébrité, dévoré par une jalousie maladive, il voit peu à peu son masque de gendre idéal s'effriter... jusqu'au jour où son épouse (blanche : détail hélas important), accompagnée d'un autre homme, est retrouvée assassinée. Le procès O.J. Simpson voit alors l'Amérique basculer dans l'ère de l'information spectacle, avec les dérives qui l'accompagnent. Sauvé par son argent, l'efficacité de ses avocats, l'incompétence des agents du bureau du procureur et un jury qui décide sans doute de faire payer à la police de Los Angeles ses dérives racistes, il finira néanmoins par chuter pour de bon, quelques années plus tard. O.J. Simpson apparaît alors comme un monstre pathétique, abandonné par cette fameuse bourgeoisie... Sa déchéance en Floride, où sa vie s'apparente à un mauvais clip de rap U.S., et sa condamnation pour cambriolage et kidnapping, nous rappellent que l'Amérique aime, parfois, se repaître du cadavre de ses anciens héros. Mais plus encore qu'un fascinant récit de rise & fall, O.J.: Made in America s'impose comme une œuvre qui démystifie l'histoire des Etats-Unis, des années 1960 à nos jours.

Note : 9/10