BE KIND, REVIEW!

Non, ni Sicario d'ailleurs.

Je pense que Comancheria peut vraiment te plaire.

Je le note.

pabelbaba a écrit:Wind River de Taylor Sheridan - 2017

J'étais surpris que le film soit tourné dans le Wyoming sous la neige, ce n'est pas fréquent et en l'ayant traversé en plein été (en passant notamment par Lander!) cela n'a strictement rien à voir.

ça a été dans l'Utah en fait.

En effet, c'est ce qu'indique IMDB. Mais je ne pense pas que ça ait beaucoup joué sur le ressenti.

Le Cynique, L'Infâme et le Violent d'Umberto Lenzi - 1977

Oubliez George Abitbol, Alphonse Brown et Boy George, l'Homme le plus classe du monde se nomme Maurizio Merli!

Ca faisait une paye que je n'avais pas vu un film avec lui, et ses belles moustaches me manquaient terriblement. Ce mec transpire la classe, colle des bourre pifs avec l'aisance d'un gymnaste professionnel et son brushing reste toujours impeccable.

En face de lui on nous offre un Tomas Milian plus pimp que jamais, avec des cols pelle-à-tarte et des manteaux rayés à donner un AVC à Cristina Cordula. Et même en Bonus, John Saxon s'est laissé pousser les bacchantes! Le style a donc son film et il est cynique, infâme et violent.

Sinon c'est un polliziotto pas franchement terrible avec un scénario bourré de trous comme le bide d'Alex Murphy, mais avec son lot de moments de bravoure avec bastons, assassinats et poursuites dans la moyenne. La BO de Micalizzi est aussi dans le ton habituel de ce genre de bobine.

Cependant, il faut noter que les bonus du BR français sont sympas avec une interview de Milian (une des dernières) et surtout une autre de Lenzi qui nous explique que Merli et Milian ne s'aimaient pas trop et qu'aucune scène n'a été tournée avec les deux gugusses en même temps!

5,5/10

Tout pareil. Jamais compris son statut à celui-là (certainement le casting...).

Lenzi a fait tellement mieux...

Ca ne vaut pas La Rançon de la Peur, c'est certain!

De l'autre côté du périph de David Charhon - 2012

Il fallait bien que je regarde cette tentative de buddy movie à la française!

Enfin tourné par un nobody avec un casting trop clinquant pour être honnête, il ne transpirait pas la franche réussite... Pourtant ça commence vraiment bien avec une course-poursuite sur le périph' qui a une sacrée gueule. Le passage éclair dans la station service était d'ailleurs une super idée. Mébon, on ne reverra plus ce genre de scène, hormis un petit gunfight limite cartoonesque, qui m'a bien fait penser à celui des Grandes Bouches de Bernie Bonvoisin, niveau action, on est réduit à la portion congrue.

Du coup, il reste à nous accrocher au côté "buddy". Et là, les clichés pleuvent comme dans une prod Europa Corp. Ca fonctionne malheureusement sur courant alternatif parce que c'est surtout le rôle de Laurent Lafitte qui est bien écrit. Il a de bonnes punchlines, sa tronche est parfaite quand il dit une connerie et puis il kiffe Joss Beaumont. Alors qu'Omar Sy, ben il est empêtré dans un rôle moins clinquant, avec un fils et des vannes moins tranchantes (mon dieu son arrivée quai des Orfèvres... ). Du coup le duo est bancal et le fun ne fonctionne pas à plein.

En conclusion, ce n'est pas le film espéré, mais pas non plus une énième comédie française embarrassante.

6/10

La scène d'infiltration dans le club libertin, je la kiffe, avec Lafitte qui demande à Sy de se mettre à l'aise

Et derrière il croise son poto du tennis.

Bien sympa ce film.

Le Limier aka Sleuth de Joseph Mankiewicz - 1972

Longtemps qu'on en entendait parler, longtemps qu'on ne pouvait pas le voir dans des conditions correctes, ce passage sur Arte ne pouvait donc pas être évité. Mais comme tout bon film invisible, les attentes sont très fortes et on risque d'être déçu.

A vrai dire, la découverte des persos ne m'a pas emballé plus que ça. En premier lieu parce que Michael Caine rital... Hum... comment dire... Ca coince. Ensuite, parce que les délires de Laurence Olivier, ses fantaisies et ses jeux, m'ont paru surfaits. Par conséquent, il n'a pas été facile de rentrer dans le premier acte. Pourtant le jeu des acteurs est au poil et on sent bien que les deux zigottos ont sauté dans le délire à pieds joints.

C'est donc la suite qui m'a davantage plu, avec un crescendo très bien maîtrisé malgré quelques ratés. Les ratés, je ne peux pas en parler sans spoiler, si ce n'est la voiture dans les fourrés, qui ne s'explique pas. Cependant, le rythme pépère de la première partie fait place à des joutes de plus en plus trépidantes pour finir sur un enchaînement clairement jouissif où les acteurs sont vraiment à bloc. La dernière partie de cache-tampon, c'est un joyau de mise en scène, de jeu et d'écriture.

Au final, on a clairement le sentiment d'avoir assisté à de grandes scènes avec de belles performances, mais pas sur toute la longueur.

7,5/10

Mutafukaz de Run et Shōjirō Nishimi - 2018

Je n'avais pas énormément accroché à la BD de Run, mais là Ankama a mis le paquet en travaillant en collaboration avec le Studio 4°C pour cette adaptation en long métrage d'animation.

Et visuellement le résultat est à la hauteur de ce qu'on pouvait attendre de leur alliance. La firme de Dofus et celle de Mind Game nous proposent un monde fouillé, bourré de détails et de références (pas trop lourdingues d'ailleurs) qui a une gueule d'enfer. Jamais on n'a l'impression que ça a été fait à l'économie, même si certains passages sont présentés sous la forme de plans fixes de plusieurs secondes. Le niveau de dessin suffit à ne pas se sentir "floué" dans ce genre de séquences. Côté animation c'est super fluide, les scènes d'action offrent une belle lisibilité, avec une gestion de l'espace ultra-maîtrisée. Du beau boulot en somme.

En revanche, je suis plus réservé sur l'écriture. Il n'y a pas vraiment de gros point noir, mais c'est juste que l'originalité de l'histoire ne vient que de son contexte, à savoir les gangs californiens, parce que l'histoire en elle-même sent bien le réchauffé. Heureusement, le rythme est là, il y a quelques bonnes vannes, mais ça manque d'un petit brin de folie.

Autre petite déception, le doublage par Orelsan. Pourtant il collait pas trop mal à Saitama dans One Punch Man, mais ici il est un peu de ses pompes. Et comme il interprète le perso principal, c'est dommage.

Du coup, le film s’apprécie en grande partie pour son ambiance visuelle et sonore (la BO propose de sacrés trucs!).

7/10

Tout pareil.