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Ripoux (Les) - 7/10

MessagePosté: Mer 27 Juin 2018, 08:46
par pabelbaba
Les Ripoux de Claude Zidi - 1984

Fallait bien qu'il repasse à la casserole celui-là, c'est notre buddy movie 80s à nous. :mrgreen:

Il part d'ailleurs sur des bases très classiques avec l'opposition flic ripoux/flic intègre qui marche à tous les coups. Noiret n'a donc pas à forcer son talent pour interpréter le vieux briscard aux multiples combines plus que borderline. D'ailleurs le film repose à 90% là-dessus et ça fonctionne sans souci. Lhermitte a aussi la tête de l'emploi et réagit parfaitement aux embrouilles de son collègue. D'autant que ça nous permet de nous balader dans le Paris typique des 80s avec un bon paquet de magasins pas nets, de commissariats pas frais et de troquets en bout de course.

Pour ne rien gâcher le rythme est là, les gags se renouvellent entre la rue et le commissariat et on garde le smile quasiment du début à la fin. Cependant il faut bien avouer qu'il manque une vraie histoire pour terminer le film correctement. L’affaire du gros trafiquant aurait dû permettre un joli final, notamment avec l'entrée en scène de la BRI dirigée par un Claude Brosset en or, mais Zidi nous sort une scène d'assaut digne de son Inspecteur la Bavure et s'empêtre ensuite dans une fin mielleuse qu'on voit venir à 100 km.

C'est dommage, il avait vraiment moyen de nous proposer un final plein de panache et de sortir sa bobine de l'ornière du film français sympa. Enfin ça m'a encore donné envie de revoir le film TV avec Lhermitte et Stévenin...

7/10

Re: [Pabelbaba] mes critiques en 2018

MessagePosté: Mer 27 Juin 2018, 09:34
par Jimmy Two Times
Je l'ai maté aussi hier. C'est sympa c'est sûr mais ça reste Zidi à la barre. Heureusement que le duo Noiret/Lhermitte maintient la barque à flot. En fait, je me suis endormi au bout d'une heure. J'ai appuyé sur la touche info de la télécommande. Je ne me souvenais plus si le film datait de 79, 80 ou 81. Ah bah merde, 1984... Je me suis dit qu'il y avait Terminator la même année. S'en est suivi un grand moment de dépit sur le côté plan plan du ciné français et bonne nuit :mrgreen:

Re: [Pabelbaba] mes critiques en 2018

MessagePosté: Mer 27 Juin 2018, 09:45
par Mark Chopper
Mais en France la même année, on avait Rue barbare, L'Arbalète et Le Faucon 8)

Re: [Pabelbaba] mes critiques en 2018

MessagePosté: Mer 27 Juin 2018, 09:45
par pabelbaba
Du coup on peut relativiser sur le Zidi! :mrgreen:

Re: [Pabelbaba] mes critiques en 2018

MessagePosté: Mer 27 Juin 2018, 09:57
par Jimmy Two Times
Ah ouais, Rue Babrbare :love: :love: :love: :love:

Avec Bernard Gireaudeau qui se prend pour Chuck Norris :love: :love: :love:

Il y a une critique géniale sur Allociné. On y parle de coupe de cheveux interdites par la Convention de Genève :eheh: :eheh: :eheh:

Re: [Pabelbaba] mes critiques en 2018

MessagePosté: Mer 27 Juin 2018, 11:13
par pabelbaba
Le double catogan de Donnadieu est effectivement surréaliste. :mrgreen:

Re: [Pabelbaba] mes critiques en 2018

MessagePosté: Mer 27 Juin 2018, 12:43
par maltese
"- Est-ce que je peux vous offrir un petit cigare?
- Pourquoi petit?"

Rien que pour cette réplique, pas touche aux Ripoux 8)

Shoot'Em Up - Que la partie commence - 5,5/10

MessagePosté: Lun 02 Juil 2018, 13:15
par pabelbaba
Shoot'Em Up de Michael Davis - 2007

Après Inside Man et Les Fils de l'Homme, Clive Owen enchaînait sur un film complètement brainless dont le titre résume parfaitement le scénario. Ca aurait dû être fait pour moi, des punchlines et des gunfights en cascade, je kiffe, mais étonnamment, j'ai trouvé l'effort plutôt moyen et poussif.

Le premier défaut qui m'a sauté aux yeux, c'est Clive Owen. Pourtant je l'aime bien, il a une gueule d'enfer, mais ici il est passé à côté de la prestation qu'il fallait. En même temps, on lui demandait un truc bien casse-gueule avec une sorte de version cartoon de John McClane pas vraiment écrite. Ultra-pro mais nonchalant, la vanne facile, l'amour des carottes et des flingues, un peu triste et papa sur le retour, ça faisait un peu beaucoup pour un seul homme. Heureusement Giammatti fond un fusible et propose un méchant parfait pour ce genre de bobine. Surtout avec Lance Henriksen Stephen McHattie qui n'a rien à faire.

Ensuite les gunfights... ben y'a un sacré bodycount, pas mal d'idées (la cage d'escalier, les tremplins, les éclatages de vitre, les armes actionnées à distance...) mais c'est super mollasson. Comme Owen n'est pas hyper impliqué, il fait un peu pitié quand il court au milieu des feux croisés. Comme ses réactions sont généralement suicidaires, on maquille tout ça avec de la shaky cam et un montage cut (mon dieu quand deux mecs sont à 1,5m dans son dos entre deux étagères et le ratent. :chut: ). On sent bien que le réalisateur n'est pas dans son élément. Le summum étant le gunfight en parachute complètement WTF et plus proche d'une prod ghanéenne qu'américaine.

Forcément, on ressort hyper frustré, mais on a quand même droit à de la punchline rigolote, une scène de baise bien abusée qui aurait pu en montrer davantage et un assassinat qu'on ne voit pas trop venir.

5,5/10

Re: [Pabelbaba] mes critiques en 2018

MessagePosté: Lun 02 Juil 2018, 13:18
par Mark Chopper
Lance Henriksen Stephen McHattie


Je valide :super:

Re: [Pabelbaba] mes critiques en 2018

MessagePosté: Lun 02 Juil 2018, 13:24
par pabelbaba
Je pense vraiment que se sont les plus gros sosies du ciné US. Même si le grand public préfère confondre David Carradine avec Scott Glenn.

Indic (L') - 6/10

MessagePosté: Lun 09 Juil 2018, 07:38
par pabelbaba
L'Indic de Serge Leroy - 1983

Je suis tombé sur ce film en cherchant la BA de l'Arbalète sur Youtube. Du coup, je m'attendais à un nanard 80s français, surtout avec Lhermitte en truand. Je me suis bien planté!

Ce n'est pas pour autant un grand film, mais dans le marasme des polars français de l'époque, il sort un peu du lot. La première raison, c'est un script simple avec un truand en cavale (Bernard-Pierre Donnadieu) qui fait appel à d'anciens complices (dont Lhermitte) pour effectuer un gros casse. Les flics (principalement Daniel Auteuil) sont sur leurs dos et vont se servir de la copine de Lhermitte (Pascale Rocard) pour les coincer. C'est relativement bateau, mais bien ficelé. Avec notamment une relation entre Auteuil et la copine de Lhermitte ambiguë mais juste.

Ensuite le casting pouvait faire peur, cependant il s'en sort vraiment bien. Même Lhermitte, malgré son futal en cuir et ses santiags. :eheh: Mais avec Donnadieu impitoyable et Auteuil qui ne part pas en sucette, on reste dans le clous. D'ailleurs ils sont bien aidés par des dialogues cashs mais pas too much, qui se permettent quelques petites vannes.

A côté de cela, Leroy se débrouille plutôt bien, il tente des trucs, notamment un plan séquence dans un escalier pour présenter Auteuil, ou bien des caméras subjectives. Je ne me souvenais pas de telles choses dans Le Mataf par exemple. En revanche la petite musique triste et lancinante au violon/accordéon est dans la même veine que celle de son film avec Constantin en lead. Signée par Michel Magne, elle rappelle certains thèmes que les frères de Angelis ont pu composer pour différents Poliziotto.

Le bilan de tout ça, c'est un film qui ne fait pas forcément d'étincelles, mais qui reste agréable à suivre.

6/10

Blanc, le Jaune et le Noir (Le) - 7/10

MessagePosté: Ven 13 Juil 2018, 14:22
par pabelbaba
Le Blanc, le Jaune et le Noir de Sergio Corbucci - 1975

Des années que je fantasme sur ce truc. Tomas Milian en japonais avec à ses côtés Giuliano Gemma et Eli Wallach, ça sentait tellement fort le nanard cosmique que j'ai longtemps attendu.

Et puis il y a eu cette rétro à la cinémathèque. Séance blindée de cinéphiles mâles de 30 à 95 ans qui savaient exactement ce qu'ils allaient voir. Résultat, on s'est bien marrés! :eheh:

En effet, ce n'est pas un film à voir en famille, faut du bagage pour apprécier un truc pareil. Rien que la première tirade, faut savoir. :mrgreen: Et ensuite, ensuite, ensuite, c'est du ciné de déviant fait par des maboules. Jed m'avait prévenu et laissait entendre que la VF valait son pesant de cacahuètes, mais la VO envoie du sashimi de crevette grise! :chut: Milian passe son temps à pousser des petits cris et à prendre un accent ritalo-nippon complètement nawak. Même au bout de quasiment 2h, ça fait toujours rire! Comme le disait un des gars en sortant, on aurait dit le Bioman des Inconnus en version longue. :eheh:

Cependant l'humour n'est pas que porté par l'accent et les mimiques de Milian, Gemma et Wallach jouent leur partition habituelle (quoique Wallach est plus en retrait) et proposent quelque chose de plus classique mais efficace.

Et puis c'est quand même un western, tourné de surcroît par Mr Django, du coup visuellement, c'est loin d'être moche. Belles étendues, cavalcades, gunfight, bastons, même si ça reste bon enfant, il y a de l'action et de belles séquences. Sachant que la musique des frères de Angelis n'est pas du tout au rabais.

Le petit souci, c'est sans doute la durée, pas loin de 2h, ça fait un peu mal, même avec un gros paquets de rebondissements. Mébon, pour voir Milian en kimono les yeux plissés, ça vaut le coup!

7/10

Re: [Pabelbaba] mes critiques en 2018

MessagePosté: Ven 13 Juil 2018, 14:30
par Jed_Trigado
Si jamais tu veux faire le comparo avec la VF, le film est dispo en entier sur Youtube. :super:

Re: [Pabelbaba] mes critiques en 2018

MessagePosté: Ven 13 Juil 2018, 14:31
par Mark Chopper
Comme le disait un des gars en sortant, on aurait dit le Bioman des Inconnus en version longue. :eheh:


Putain ça vend du rêve :eheh:

Re: [Pabelbaba] mes critiques en 2018

MessagePosté: Ven 13 Juil 2018, 14:31
par pabelbaba
Jed => Je vais regarder ça, merci! :super:

Chopper => Tu kifferais, j'en suis sûr! :mrgreen: