BE KIND, REVIEW!

Premier film de Clouzot (de mémoire en tout cas), et force est de constaté que, malgré quelques défauts, c’est plutôt très positif.

L’histoire des Diaboliques se déroule dans une école, où la Directrice, de santé fragile, subit la violence de son époux. Avec l’aide d’une de ces collègues, elle va entrainer son époux dans un piège. Inutile d’en dire plus, il ne faut pas trop en divulguer comme le demande le Réalisateur à la fin du film.

Les Diaboliques réussit à faire durer le suspense et sème le doute jusqu’à la révélation finale. Une révélation réussie, pleine de stress, lorgnant sur le fantastique (visuellement parlant). Le film n’oublie pas non plus les scènes un peu plus légères, notamment les autres Professeurs, les voisins du dessus, ou l’élève punit pour avoir dit la vérité.

Hélas, le film n’est pas dénué de défauts, notamment concernant deux personnages, …. enfin, une actrice et un personnage plutôt :
Véra Clouzot n’est vraiment pas une bonne actrice … enfin, du moins, dans ce film (je ne l’ai jamais vu ailleurs). Elle semble en faire des tonnes, et on aurait presque envie que Paul Meurisse la secoue encore plus ….
Le Commissaire Fichet, dont le rôle m’échappe complètement. Il débarque de nulle part, mène une enquête à partir de rien, et débarque sur le final comme s’il était resté caché dans le placard. Le film n’aurait rien perdu sans ce personnage, quand bien même Charles Vanel est très convaincant.

Au final, Les Diaboliques est un très bon film, qui se suit sans déplaisir malgré ces quelques défauts. La mise en scène est efficace, tout comme Signoret et Meurisse !

7/10

Début de la rétro Melville avec un ressenti mitigé, mais qui donne clairement envie de découvrir son œuvre (le contraire aurait été dommage après l’achat du coffret !).

Le gros souci du Silence de la Mer concerne clairement son rythme, le choix d’une narration semblant très littéraire n’aidant pas. En effet, c’est surtout la voix off d’un des personnages principaux qui domine le récit. Un personnage qui ne prononcera qu’un seul mot, tout comme sa nièce. Inversement, le soldat Allemand nous offrira de longs monologues.

Difficile d’imaginer un récit de ce genre à cette époque. En effet, là où la plupart des films traitant de cette période nous proposent des méchants Allemands et des gentils Français, Le Silence de la Mer ne prends pas partie, ou peu. Le soldat Allemand partage son amour de la France, et notamment la littérature qui est, selon lui, l’équivalent de la musique classique Allemande. On connait la France pour ces auteurs, et l’Allemagne pour ces compositeurs. Il n’imagine qu’une issue à cette guerre : La Paix et la préservation de l’histoire et des arts de ces deux Pays. Mais il déchantera rapidement lors d’un déplacement sur Paris où, après avoir traversé avec émerveillement les rues de la Capitale, il se rendra compte que ces alliés se moquent éperdument de la France et ne souhaitent que sa destruction.

La mise en scène de Melville est vraiment efficace. Beaucoup de plans restent en tête, notamment celui du Français regardant le Soldat Allemand quitter sa maison. Le personnage semble abandonné, perdu, dans l’ouverture de la porte. Le film vaut clairement le coup d’œil pour le boulot du metteur en scène. Pour le reste, même si le thème est intéressant, le film est beaucoup trop long.

5,5/10