BE KIND, REVIEW!

Tuer, non, je n'y crois pas du tout.

Scalp a écrit:Ben 3 sur 20 au ratio Netflix gagne. Cherche pas c'est statistique.

Le ratio reste quand même sacrément faiblard... 15% de bons films sur la totalité des sorties Netflix...
En ramenant ces chiffres aux sorties ciné, je pense qu'on atteint très facilement ce ratio aussi (ce qui donne quand même pas une belle image de la production ciné en général....)

Alegas a écrit:Non mais déjà on va arrêter de se baser sur tes goûts : tu n'aimes quasiment plus rien.

Juste en checkant le top du forum de l'année dernière : 3 sorties Netflix dans le Top 20, tout le reste est sorti au ciné.

Ton argument tiendrais si tu prenais les notes de Scalp en compte.

lvri a écrit:

Scalp a écrit:Ben 3 sur 20 au ratio Netflix gagne. Cherche pas c'est statistique.

Le ratio reste quand même sacrément faiblard... 15% de bons films sur la totalité des sorties Netflix...
En ramenant ces chiffres aux sorties ciné, je pense qu'on atteint très facilement ce ratio aussi (ce qui donne quand même pas une belle image de la production ciné en général....)

Il y a aussi Klaus, J'ai perdu mon corps... (Il me semble qu'ils sont estampillés Netflix). Le prochain film de Scorsese devrait se faire aussi sur Netflix. Fincher avec Midhunter (même si ce n'est pas du ciné). Alors j'ai peut-être exagéré dans mes termes, mais on peut quand même observer une belle fuite de talents vers la plate-forme ces derniers temps.

Mr Jack a écrit:

Alegas a écrit:Non mais déjà on va arrêter de se baser sur tes goûts : tu n'aimes quasiment plus rien.

Juste en checkant le top du forum de l'année dernière : 3 sorties Netflix dans le Top 20, tout le reste est sorti au ciné.

Ton argument tiendrais si tu prenais les notes de Scalp en compte.

Bah non parce que je dis justement qu'on va arrêter de se baser sur ses goûts. (faut suivre un peu )

Sinon Dun' J'ai perdu mon corps ça a été acheté par Netflix à l'international, mais sinon c'est bien sorti au ciné en France. Netflix ne l'a pas produit.

Sinon Dun' J'ai perdu mon corps ça a été acheté par Netflix à l'international, mais sinon c'est bien sorti au ciné en France. Netflix ne l'a pas produit.

Comme le 3/4 de son catalogue, quand tu regardes bien. Faut pas oublier que Netflix à la base c'est un vidéo-futur 3.0, rien de plus.

Ouais mais pour le coup je pense que les prods chez Netflix pensent différemment quand il s'agit d'acheter un film ou de le produire.
En acheter un, c'est surtout penser en terme de contenu, d'autant que ce dernier pourra être disponible ailleurs sous d'autres formes (J'ai perdu mon corps sorti en physique en France par exemple, Annihilation sorti en physique aux States, ou d'autres films comme Eleanor Rigby ou Le Rituel qui sont sortis au ciné dans certains pays, puis en vidéo).
En produire un par contre, c'est en garder l'exclu quoi qu'il arrive. Je pense que quand ils font ça, ils veillent bien plus à checker l'image de qualité et/ou le potentiel de visionnages que ça peut leur donner, style Irishman ou Marriage Story.

D'où le fait qu'il est important à mon sens de différencier les films achetés, et ceux produits par Netflix. Je pense que dans l'un, il y a bien plus de mauvais films que dans l'autre.

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Zhmurki / Dead man's bluff (2005) | Aleksey Balabanov (2005) | 7.5/10

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Ne vous fiez pas à l'affiche LeaderPrice®, ça vaut le coup d'oeil, assurément !
Petit coup de coeur pour ce film sorti de nulle part, ça fait du bien de se faire surprendre comme ça, surtout que ça faisait un moment de mon côté que ça m'était arrivé. Et puis, je partais avec un mauvais a priori étant donné que le ciné contemporain russe qui fait acte de présence en occident est généralement de l'ordre du DTV un peu chèvre. Là, il n'est en rien. Difficile de définir ce *Zhmurki*, on est à mi-chemin entre le polar trash et la comédie noire flirtant en permanence avec un burlesque de situation pas piqué des haricots.

Pour ne pas survendre la bête, disons que le budget restreint se remarque par moment (la bande son aurait mérité plus d'ampleur, puis on remarque un peu trop la répétition des séquences de transition en BMW). A cela s'ajoute un rythme qui faiblit un poil en fin de bobine, mais que l'on se rassure, ce n'est pas bien méchant... tout le reste est revigorant de fraîcheur.
De cette proposition de sale gosse transpire l'envie du bonhomme aux commandes de s'amuser sans trop se préoccuper du contexte, du coup, ça dézingue en permanence, en dépit de tout bon sens.
Au début, on tique, puis on se laisse porter et on finit par se délecter de la symphonie macabre complètement ubuesque qui prend place à l'écran. Pour ne rien gâcher, les acteurs sont tous très bons, magiques de naturel, à commencer par le hitman maigrichon qui se ballade avec son dossier protecteur. J'ai beaucoup aimé sa prestation. Petit clin d'oeil également au parrain russe tout droit sorti d'un sketch des Monty Python avec son petit porcelet en guise de progéniture, c'est complètement farfelu.

Bref, si vous avez envie de sortir des sentiers battus et qu'une petite récréation complètement nawak vous tente, Zhmurki mérite votre attention.

De mon côté, je vais creuser le cinoche du réal, Aleksey Balabanov, parce que ça a l'air d'être plus ou moins dans la même veine, et souvent plus sérieux. D'autant plus que j'ai déjà sur mes tablettes Brat (Le frère) que l'ami Lim m'avait conseillé.



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Frère (Brat) | Aleksey Balabanov (1997) | 7.5/10

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Beaucoup aimé. Contrairement à Zhmurki, ça rigole zéro et c'est tant mieux. Brat, c'est l'histoire de Danila, un jeune homme tout juste démobilisé qui part retrouver son frangin, sorte de petite frappe qui souhaite devenir parrain à la place du parrain en place. Sitôt les retrouvailles célébrées, il met au service du frère retrouvé ses aptitudes de fin tireur mais il choisit également d'en faire plein usage pour se faire justice lui-même dès qu'il est face à une situation qu'il juge injuste.

L'approche de Balabanov est dépouillée de tout artifice. On regrettera son choix d'étalonnage de l'image un peu mou du genou, mais sinon, j'ai pleinement adhéré au mutisme dont il pare son personnage pour en faire un tueur à gage redoutable. D'autant plus que son choix de casting est particulièrement malin : le visage innocent de Sergey Bodrov le rend immédiatement sympathique pour l'audience, même quand il vient de dessouder 3 ou 4 bonhommes sans sourciller. Sacrée performance du jeune acteur.

Emballé en 1h30, Brat fait dans l'efficace, surtout que dans ce laps de temps réduit, il se passe tout un tas de trucs intéressants. Chaque rencontre que fait Danila est l'occasion pour découvrir une facette de la Russie populaire campagnarde. Pour l'approche urbaine, ce sera à Moscou dans la suite, et dans pas longtemps pour moi si j'arrive à la choper.

Sympa de défricher le ciné russe. T'as des sources pour trouver des pépites ou tu y vas au pif?

Je défriche pas spécialement. Comme j'ai une grosse collection de blogs tipiaks, au hasard d'un post je suis tombé sur Zhmurki. Ca m'a rappelé ensuite qu'on m'avait parlé de Brat sur senscritique et je l'ai donc maté dans la foulée ^^

le bonhomme a l'air d'avoir un filmo sympa en tout cas. Je note.

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Lune froide | Patrick Bouchitey (1991) | 7.5/10

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Pfiou, ça va loin, mais alors très très loin dans la proposition radicale. Pas évident de savoir sur quel pied danser au sortir d'un dernier temps ravageur et c'est le moins qu'on puisse dire, tant le malaise qu'il engendre n'est pas spécialement attendu. Certes le duo de choc qui se partage l'affiche, de très jolie manière d'ailleurs, n'a cessé de prouver leur fâcheuse tendance à téter trop fortement la bouteille, mais quand même... leurs conneries restaient jusqu'à ce moment particulièrement puériles, voire adolescentes. Quand on comprend ce qui retenait la fougue du plus bourru des deux, la fraîcheur vivifiante qui émanait de leur volonté farouche de ne pas se laisser happer par une dynamique routinière, traditionnel mélange d'obligations et de travail, s’évapore pour laisser place à un violent retour à la réalité.

Proposition singulière s'il en est, Lune froide rappelle que le cinéma peut faire mal... Qu'un coup d'oeil assumé à 100% peut transformer le banal en un pittoresque envoûtant. Mais surtout qu'une insolente envie d'en découdre sans s'autoriser aucune concession fait souvent naître la fascination. Il y a fort à parier que Lune Froide inspirera un profond rejet à certains spectateurs... mais qui pourra oublier cette révérence chamboulante qui a su se construire en silence pendant les errances des deux bonhommes.

En tout cas, pour ma part, je sors de la séance empli d'un profond respect pour un film audacieux qui se tient de bout en bout malgré son fil rouge ténu. Sans oublier qu'il est littéralement habité par deux acteurs qui donnent le meilleur à l'occasion d'un péril exercice d'équilibriste aux frontières de l'outrance. Balaise quand même, ça vaut le coup d'oeil, assurément.

"Je l'ai en DVD, comme film"



Plus sérieusement, le DVD prend la poussière depuis un bail mais tu me donnes bien envie de le remonter dans ma liste des priorités.

Je t'encourage à le faire, c'est tellement à part, qu'appréciation mise à part, ça fait du bien de voir un truc aussi singulièrement assumé