J'ai un parc à 15 min de chez moi en voiture où je vais souvent marcher / lire. J'y vais même quelques fois avec un collègue le midi pour marcher une petite demi heure et souvent à ce créneau horaire là, on y croise une dame d'une 60aine d'année qui promène son chien. J'y suis allé ce midi pour me dégourdir les jambes et l'ai croisée à nouveau et pour la première fois elle a engagé la conversation.
Après 20 minutes de discussion où elle me faisait part de son dégout pour la politique actuelle (elle peut pas blairer Macron ni Mélenchon haha premier red flag vu son discours) et du côté amorphe de la population qui ne sait plus se révolter (j'étais pas forcément en désaccord d'ailleurs, et pour être honnête je nourrissais un peu son moulin vu qu'elle avait envie de causer
), elle me sort, tout naturellement, un truc du genre
et puis on est plus chez nous avez tous ces gens partout, y a rien à faire on pourra jamais vivre tous ensemble, ça peut pas marcher... ils font plein de gamins et patati et patata avant de me laisser un blanc dans la conversation pour que j’acquiesce sans doute. J'ai été obligé, avec diplomatie de lui faire comprendre que je n'étais pas du tout de son point de vue sur le sujet avant de prendre congé en la sommant de ne pas se laisser aller à ruminer et de profiter du cadre de vie plutôt agréable qui est le notre, puis suis retourné à ma marche un peu paumé à vrai dire
Damn, j'ai peine à comprendre qu'on puisse en dire autant sur ses idées à quelqu'un qu'on ne connaît pas. Surtout quand elles sont aussi radicales. J'aurais ptet pas du la mettre en confiance en lui faisant part de mon aversion totale pour la politique, m'enfin. M'enfin, si elle a pensé trouver en moi un quelconque extrême, il serait plutôt de l'autre côté de l'équation, pas de bol
Oh mince, que vais-je lui dire la prochaine fois que je la croiserai