Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022
Posté: Mer 28 Déc 2022, 16:25Un film à revoir avec des attentes différentes. 
The seven year itch (Sept ans de réflexion) de Billy Wilder
(1955)
(1955)
Nouveau Billy Wilder, nouvelle réussite. Ici, c’est ni plus ni moins que l’un de ses films les plus emblématiques, ou plus précisément celui qui a laissé le souvenir le plus marquant dans la pop-culture, à savoir ce fameux plan de Marilyn et sa robe blanche, au-dessus d’une grille de ventilation new-yorkaise. En l’état, c’est clairement pas du niveau des meilleurs Wilder, mais ça reste de la comédie très bien faite et recommandable à plus d’un titre, notamment parce que c’est typiquement le genre de comédie qu’on ne ferait plus aujourd’hui, ou alors ça provoquerait la furie des associations féministes, pour les mauvaises raisons évidemment .
Car bon, je lis un peu partout que le film objectifie le corps féminin (le personnage de Marilyn n’a pas de nom), mais ça serait vite oublier que c’est finalement les hommes qui ont le mauvais rôle dans cette comédie : dès les premières minutes, ils sont tous traités comme des êtres incapables de se retenir d’aller voir ailleurs quand femmes et enfants ne sont plus au foyer. Sur ce postulat, le film va s’intéresser à un homme qui va tout faire pour résister à la tentation, chose bien difficile étant donné qu’il va se rendre compte que sa voisine n’est ni plus ni moins que Marilyn Monroe, et là, pour le coup, difficile de lui jeter la pierre. Faut dire que Wilder et Marilyn, pour leur première collaboration, mettent les petits plats dans les grands : l’actrice a rarement été aussi désirable sur un écran de cinéma, et il suffit d’une poignée de plans pour se rendre compte de la puissance du sex-symbol qu’elle pouvait être à l’époque
. A partir de là, le film est une succession de scènes délirantes où tentation et moralité se croisent à travers un personnage masculin qui peut être aussi ridicule qu’attachant, et même si le film ne déclenche pas forcément tous les éclats de rire qu’il souhaiterait, ça reste très efficace avec pas mal d’idées narratives qui marchent très bien (les fantasmes du personnage, où l’on passe de la réalité à l’imaginaire en un panoramique et un fondu).
Les seuls véritables bémols que j’aurais concernant le film serait le choix de l’acteur principal (j’aurais plus vu un Jack Lemmon dans ce type de rôle, là le mec fait un peu trop clown, et a apparemment été choisi parce qu’il jouait dans la pièce d’origine), et le final expéditif où tout est réglé en quelques minutes, mais on sent que le Code Hays est passé par là et que Wilder n’a pas forcément pu parler de l’adultère aussi librement qu’il le souhaitait. A noter aussi un excellent générique de Saul Bass. C’est un film clairement un cran en-dessous de Some like it hot, mais ça reste tout de même très agréable à suivre, surtout si on aime Marilyn et les chips trempées dans le champagne.
.Car bon, je lis un peu partout que le film objectifie le corps féminin (le personnage de Marilyn n’a pas de nom), mais ça serait vite oublier que c’est finalement les hommes qui ont le mauvais rôle dans cette comédie : dès les premières minutes, ils sont tous traités comme des êtres incapables de se retenir d’aller voir ailleurs quand femmes et enfants ne sont plus au foyer. Sur ce postulat, le film va s’intéresser à un homme qui va tout faire pour résister à la tentation, chose bien difficile étant donné qu’il va se rendre compte que sa voisine n’est ni plus ni moins que Marilyn Monroe, et là, pour le coup, difficile de lui jeter la pierre. Faut dire que Wilder et Marilyn, pour leur première collaboration, mettent les petits plats dans les grands : l’actrice a rarement été aussi désirable sur un écran de cinéma, et il suffit d’une poignée de plans pour se rendre compte de la puissance du sex-symbol qu’elle pouvait être à l’époque
. A partir de là, le film est une succession de scènes délirantes où tentation et moralité se croisent à travers un personnage masculin qui peut être aussi ridicule qu’attachant, et même si le film ne déclenche pas forcément tous les éclats de rire qu’il souhaiterait, ça reste très efficace avec pas mal d’idées narratives qui marchent très bien (les fantasmes du personnage, où l’on passe de la réalité à l’imaginaire en un panoramique et un fondu).Les seuls véritables bémols que j’aurais concernant le film serait le choix de l’acteur principal (j’aurais plus vu un Jack Lemmon dans ce type de rôle, là le mec fait un peu trop clown, et a apparemment été choisi parce qu’il jouait dans la pièce d’origine), et le final expéditif où tout est réglé en quelques minutes, mais on sent que le Code Hays est passé par là et que Wilder n’a pas forcément pu parler de l’adultère aussi librement qu’il le souhaitait. A noter aussi un excellent générique de Saul Bass. C’est un film clairement un cran en-dessous de Some like it hot, mais ça reste tout de même très agréable à suivre, surtout si on aime Marilyn et les chips trempées dans le champagne.
7/10
