BE KIND, REVIEW!

Dernier film de Park Chan-Wook en date, Decision to Leave nous plonge dans un film d’enquête où l’Inspecteur Hae-Joon va faire face à Seo-Rae ayant perdu son mari dans ce qui s’apparente à un accident. Très vite, Hae-Joon va tomber amoureux de cette femme fatale qui va profiter de la situation.

Park Chan-Wook réussit sans difficulté à nous plonger dans son histoire. Le film est bourré d’excellentes idées de mises en scènes, notamment lors des surveillances de Hae-Joon (où le personnage se retrouve à côté de Seo-Rae) mais également d’un montage son des plus efficaces (jeu de respiration, de souffles, mais également de l’ambiance autour des personnages).

Et que dire du duo principal Park Hae-Il et Tang Wei ! L’émotion (ressentie ou feinte selon les moments) est palpable dans chacune des scènes qu’ils partagent. Touchant, troublant, le film nous offre un panel d’émotion très large … Le reste du casting est également parfait. Entre la femme de l’inspecteur, ou ses collègues, tous apportent un plus indéniable au film.

Les différentes critiques et notes un peu partout sont moins généreuses (mais plutôt bonnes en général), peut-être par rapport au reste de la filmo de Park que je ne connais pas totalement (je n’ai vu « que » Joint Security Area, Old Boy et Mademoiselle), ou parce que je suis tombé sous le charme de Tang Wei …. Mais au final peu importe, ce film est un coup de cœur !

Décidément, force est de constater que je connais pleins de films avec Gabin, et que je n’en ai quasiment vu aucun. Un Signe en Hiver ne fait pas exception, et me rappelle aussi d’ailleurs que je suis un vrai newbie concernant Belmondo aussi …

Petit film sans prétention, un Singe en Hiver nous plonge en Normandie (avec son beau climat !) en pleine seconde guerre mondiale, où l’on découvre deux types bourrés en train de « voyager » en pleine Chine sur le fleuve Yang-Tsé-Kiang. Après quelques bombardements, Gabin retrouve sa femme et lui fait une promesse à laquelle personne ne croit vraiment : il arrêtera de boire si son hôtel reste debout…. Quinze ans plus, l’hôtel est toujours là, et Gabin a abandonné l’alcool. C’est la rencontre avec le jeune Belmondo qui va lui redonner goût aux voyages.

Sur le papier, on se demande vraiment comment un film comme Un Singe en Hiver peut être vendu. Et pourtant, ça fonctionne plutôt bien. Après une ouverture plutôt légère et drôle, le film tend un peu plus vers le petit film social avec une jolie pointe de tendresse entre les deux personnages joués par Gabin et Belmondo. Certains y verront (en tout cas y ont vu) un film pro-alcool. Perso j’y vois surtout un film qui confirme que s’abstenir de moments qu’on aime n’a aucun sens, si ce n’est devenir aigri. Et d’autant plus lorsque ces moments nous aident à voyager, quitter le quotidien, et s’amuser un peu.

Un joli en somme, plaisant à regarder. Mais peut-être un peu lent, voire longuet pour ce qu’il raconte.