_Avis_ Vos 5 Réalisateurs surestimés

[Dunandan]

Kubrick & Leone surestimés No comment ...

Mon TOP 5 :
- Stone (il fait trop de recyclage de son propre cinéma, même s'il envoie du lourd)
- Tarantino (Même si j'aime bien ce qu'il fait, ses films sont des beaux Best Of, comme pour la musique)
- Kitano (je l'aime beaucoup, mais voilà il fait pratiquement le même film à chaque fois avec quelques petites variantes, et avec la même musique)
- Lucas (heureusement que les 2 et 3 - surtout le 2 - ont été réalisé par de vrais réalisateurs)
- Ozon (original et pas trop mal fait, mais bof bof)

[Alegas]

L'important chez Malick c'est pas ce qu'il filme mais bien la façon dont il le filme.

[Dunandan]

Ah oui et Malick, je l'avais oublié (pour moi toute sa (courte) filmographie c'est du 8-10).

EDIT : je voudrais rajouter Truffaut dans ma liste !

[Waylander]

L'important chez Malick c'est pas ce qu'il filme mais bien la façon dont il le filme.

Pas du tout d'accord. Les deux sont très importants. T'enlèves un des deux le cinéma de Malick meurt.

[Waylander]

Malick of course! Le mec filme une feuille pendant quinze heures et ça en fait un philosophe.

Ce qui me fait rire c'est que le mes complètement fermés au cinéma de Malick ressortent toujours cet argument minable alors que jamais un plan de Malick ne dure éternellement. C'est la longueur et la lenteur globale de ses films qui vous induisent en erreur. Malick il met en scène la Nature à son propre rythme c'est aussi simple. l'Homme vit dans une société "accélérée" et le moindre instant contemplatif lui semble ennuyant, soporifique et pesant alors que tout autour la Vie est depuis ses premiers pas très perfectionniste comme le cinéaste qui la met en valeur avec une steadycam totalement justifié par les instants de virtuosité et de grâce qu'elle distille avec une poésie voluptueuse qui trouve son apogée à travers "The Tree of Life". Parler d'hermétisme concernant le cinéma de Malick c'est d'une mauvaise foi totale puisque les thèmes chers à réalisateur ne peuvent être plus universels et plus épurés que cela. L'ambiance, le ton, la durée peuvent freiner l’attente des spectateurs mais j'ai souvent du mal à comprendre qu'on ne soit pas touché par le fond de ses œuvres. réduire son cinéma à "un plan de 15 minutes sur un plante et ça se dit philosophie" c'est d'une part passer à côté de toutes les voix-off, les rares dialogues profonds, les visions contemplatives cherchant à éveiller le spectateur sur ce qu'il voit et relier l’environnement à ce qui se déroule en parallèle chez les Hommes et d'autre part extrapoler les ambitions de Malick qui n'a jamais dit nulle part qu'il se considérait philosophe. il ne faut pas faire dire à quelqu'un ce qu'il n'a jamais affirmé publiquement mais le fait est que Malick fut professeur de philosophie ce qui , en soit, est bien différent d'être "philosophe".

Un philosophe n'a jamais tort ou raison: il décortique des thèmes et les analysent, les déconstruits et les remet toujours dans leur contexte tout en dressant un parallèle historique et humaniste pour "comprendre" ces dits-thèmes et leurs fondements. Ensuite seulement il expose son "avis" (c'est très réducteur) mais un philosophe ne créé pas d’univers, ni d'histoire (quoique je me trompe avec le Zarathoustra de Nietzsche ou la caverne de Platon et sa République) ni de doctrines auxquelles croire et/ou adhérer. Là je n'écrit qu'en tant que profane. Dunandan est mieux placé pour parler philosophie.
Si le cinéma de Malick se perçoit comme tel pour certains alors on peut dire que c’est une philosophie par l'image et les sons , donc sensitive et cela correspond totalement avec une chose: la Nature ne se perçoit qu'avec les sens: la vue, l’ouïe (le spectateur est impliqué) et le toucher.

Malick est un artiste, un vrai, dans le sens où il échappe aux règles, aux convenances, au marché et aux recettes à succès et qu'il met en scène son univers qui n'est en fait purement et simplement que le nôtre pour un tisser des fresques dont les intervenants multiples tiennent à la fois du végétal, du minéral, de l'animal , de l'Homme, du cosmique (surtout Tree of Life) et du spirituel et c'est ça qui est magnifique: montrer tout ce qui fait notre monde et notre univers, dans les limites du possible, sans en fantasmer l'essence : Malick se place en observateur stimulé et éveillé par ce qui l'entoure et c'est là que le plan de Jack-adulte qui sort de sa longue et insondable méditation puis qui sourit d'avoir "compris" que les liens et l'interdépendance qui régit la Vie ne sont ni bons ni mauvais mais que quelque chose nous dépasse et que, tant que nous vivrons, cette flamme aux ambitions ésotériques restera cachée. Tout n'est donc qu'espoir et Foi avant la Fin, la Révélation puis le Recommencement .

Ce créateur ne donne donc jamais de leçons dans ses films: je le soupçonne grandement de chercher à immerger au maximum sont spectateurs (steadycam + format 1.85 de son dernier film) pour en appeler aux sens et à l'esprit plutôt qu'à l'intellect. Chaque film se voit différemment à chaque vision et on décèle plusieurs sources d'inspirations que ce soit de l’ordre de la musique classique, de la philosophie, de la religion ou d'autres spiritualités. J'aime à penser que le cinéma de Malick puisse interpeler , sensibiliser et toucher n'importe quel homme de cette planète mais aussi n'importe quel pratiquant de n'importe quelle religion/spiritualité.

[Alegas]

J'aime à penser que le cinéma de Malick puisse interpeler , sensibiliser et toucher n'importe quel homme de cette planète mais aussi n'importe quel pratiquant de n'importe quelle religion/spiritualité.

[Logan]

T'inquiétes pas Alegas tu va te faire toucher toi aussi dés que tu vas être sur Paris.

(Mais ce sera pas par Mallick )

[Alegas]

Bah ouais je sais que t'attends que ça, on se fera des trips SM devant du Balaguero.

[Logan]

Je faisais plus reference à Way j'ai rien à voir la dedans moi

[Waylander]

Mais pour qui on passe sérieux...

[angel.heart]

Tiens, allez... Moi aussi je vais me défouler sur certains réals... ( Bon je ferais en plusieurs posts... )


Wes Craven : Quelques bonnes séries B ( Les griffes de la nuit, L'emprise des ténèbres, La ferme de la terreur... ) noyées dans une filmo essentiellement composée de bonnes grosses bouses ( Chiller, L'été de la peur, La colline 2, Cursed, Red eye... ).
En plus de ça le mec a l'air d'être un bon gros opportuniste, bien cynique...

Jacques Tourneur : Même si je lui reconnais d'évidentes qualités de metteur en scènes, notamment pour ce qui est de jouer avec la suggestion le mec faisait quand-même des films un peu paresseux, jamais réellement prenant ( en tout cas pour ses films fantastique ).

Robert Rodriguez : Alors celui-la c'est quand-même une bonne grosse feignasse. Alors oui, il réalise, écrit, produit, compose... mais putain à l'inverse d'un Tarantino, à aucun moment tu ne ressens l'amour que le mec est sensé porté au cinoche auquel il rend hommage et on a même carrément l'impression qu'il ne prend pas le genre au sérieux...
Sans compter que techniquement ses films sont quand-même bien faibles...

Andrew Lau : Alors lui quand il n'y a pas Alan Mak pour faire le taff, il nous fait de la bonne grosse merde.
The stormriders, Legend of the speed, The park... Si ça c'est pas la filmo d'un tâcheron, je m'y connais pas...

Zack Snyder : Putain, le mec à qui on aurait jamais dû montrer comment on fait un ralenti. C'est pas compliqué, ses films durent des plombes mais tu passerais les scènes au ralenti en vitesse normale t'obtiendrais des courts métrages...
En plus de ça, ses films ont beau être visuellement travaillés, ils manquent cruellement d'émotions.
Dommage, son premier film était quand-même une excellente surprise qui laissé présager du bon pour la suite de sa carrière...

[osorojo]

J'aime pas trop ce genre de topic, mais j'suis content de voir que je suis pas le seul à penser ça de Rodriguez

[zack_]

Je pense tout le contraire de vous, un mec qui va jusqu'à faire ses menus dvd à la maison c'est qu'il est à fond dans son produit...

[Mark Chopper]

Je pense tout le contraire de vous, un mec qui va jusqu'à faire ses menus DVD à la maison c'est qu'il est à fond dans son produit...

Voilà, tu as tout compris : quand il n'a pas le style de Tarantino ou Miller à copier plan pour plan, il fait des produits.

Il vend aux fan-boys ce qu'ils aiment : des personnages cools.

Hélas, il est incapable d'y injecter la moindre substance et de filmer un script qui ne soit pas brouillon et qui tienne la route.

[Alegas]

Je savais pas trop où poster ce blog plutôt jouissif et très drôle qui recense toutes les critiques qu'un cinéaste peut faire à un autre dans une interview.

Mes préférées :

Bergman sur Citizen Kane :

«Pour moi, Welles est un fumiste. Ce qu’il fait est vide. Ce n’est pas intéressant. C’est mort… Citizen Kane, dont j’ai une copie – c’est le film chouchou des critiques, toujours en tête de tous leurs sondages – est d’un ennui total. Et les performances sont nulles. Le respect dans lequel ce film est tenu est absolument incroyable… La Splendeur des Amberson? C’est très ennuyant aussi!… À mes yeux, c’est un cinéaste infiniment surestimé.»

Quentin Tarantino à propos de Miami Vice :

«Le film que j’ai le plus détesté cette année était – et de loin – Miami Vice. C’est vraiment de la merde. Michael Mann a été pendant longtemps un des véritables grands auteurs d’Hollywood, mais j’avais aussi trouvé que Collateral était une merde racoleuse. Il se remettait d’Ali, alors il cherchait visiblement à faire un film avec la plus grande vedette au monde. Alors il a pris le premier script qui est arrivé, et c’était comme une mauvaise imitation d’un scénario de Michael Mann. Et il fait ça juste pour avoir un succès avec Tom Cruise! Alors je me suis dit, «D’accord, il va se refaire avec Miami Vice…». Mais Collateral, c’est The Insider comparé à Miami Vice! Miami Vice est un des films les plus cons, les plus inintéressants et les plus moches que j’ai JAMAIS vu!»

Quentin Tarantino sur The Matrix :

«Les images de synthèse sont le fléau du cinéma moderne, les frères Wachowski des assassins. Quitte à vouloir prendre son pied avec des jeux vidéos, autant coller sa bite dans une Nintendo.»

Alejandro Jodorowsky à propos de Steven Spielberg :

«Spielberg n'est pas honnête. Je hais Spielberg, parce que pas un de ses films n'est honnête. (...) Il déteste les Juifs, parce qu'il est Juif. Il en fait du business, avec l'Europe. C’est un fasciste, parce que l’Amérique est au centre du monde. Si je pouvais tuer Spielberg, je tuerais Spielberg. Ce que je déteste le plus c'est Spielberg. Et en second, Walt Disney. Je pense que Spielberg est le fils que Walt Disney a eu en baisant Minnie.»

Lucio Fulci à propos de Paul Verhoeven :

«Verhoeven est un voleur! La fin de RoboCop est reprise de celle de La Maison Près du Cimetière, où la femme est traînée en bas de l’escalier, sauf qu’ils ont remplacé le monstre par un robot... J’adore l’autre réalisateur hollandais, Dick Maas, et j’espère qu’il aura une carrière plus brillante que celle de Verhoeven, car les films de ce dernier sont très beaux visuellement, mais très superficiels. La meilleure chose que je puisse dire de lui, c’est qu’il a prouvé que le Panavision est le meilleur format pour regarder Sharon Stone décroiser les jambes!»

Christophe Gans à propos des derniers Verhoeven, Carlito’s Way et Coppola :

«Ce n'est pas un hasard si la carrière de Verhoeven a suivi celle de De Palma. Leurs deux carrières sont bâties sur le cynisme et c’est ce qui est en train de les tuer. Voir Raising Cain ou Basic Instinct, c’est quand même effrayant en comparaison avec leurs premières œuvres respectives. L’Impasse m’a abasourdi: c’est son pire film. C’est effrayant de bout en bout. Voir la pétasse de Martin Bregman, Penelope Ann Miller, filmée avec des filtres de merde comme un film des années 70 avec Barbra Streisand réalisé par Arthur Hiller, tu te demandes "Comment le cinéaste qui m’a fait aimé le cinéma en est arrivé à cette daube infâme?" C'est monstrueux, c’est le zéro absolu du cinéma. Tant qu’il se complaisait dans son cynisme mais qu'il restait sur la frange, c’était parfait car il faisait des films en réaction contre le reste de la production américaine. L’Impasse est un film dans la m..... C'est insupportable. J'en ai autant pour le Dracula de Coppola. Quand je vois ce genre de films, je me demande si j’aime encore le cinéma. Et puis heureusement, quelques jours après, je vois un bon film et je me dis que ce n’est pas moi qui débloque!»