[Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

Modérateur: Dunandan

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

Messagepar pabelbaba » Ven 06 Mai 2016, 21:40

Je vais sauvegarder ça... :voleur:

Merci! :super:
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Michael Jackson's Journey from Motown to Off the Wall - 6,5/10

Messagepar Jed_Trigado » Dim 08 Mai 2016, 20:30

Michael Jackson's Journey from Motown to Off the Wall - Spike Lee (2016)


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Spike Lee remet le couvert après Bad 25 en réalisant un documentaire autour d'un autre album phare de Michael Jackson, mon preferé d'ailleurs, Off the Wall qui est l'album de l'émancipation ainsi que la première collaboration avec le légendaire Quincy Jones. Et ça tombe bien une partie du documentaire s'attarde sur la période de transition Motown/Epic Records qui marque le début de la liberté créative pour les Jacksons, loin de l'usine a préfabriquer les stars de la soul qu’était la maison de Berry Gordy, même si le doc ne va pas forcément au fond des choses, il a le mérite d'apprendre des choses jamais entendues comme le fait que Michael Jackson pensait réellement se lancer a plein temps dans le métier d'acteur. Ensuite on a le morceau du roi avec le "making-of", chanson par chanson de l'album où des intervenants d'horizons divers s'expriment (très bonne chose d'avoir interrogé ses musiciens de session qui sont loin d'être des simples mercenaires) sur la génèse d'un tel disque, l'évocation du caractère très exigeant du monsieur et le sens de certaines chansons (celle de Burn this Disco Out est bienvenue pour le coup). L'ensemble est très documenté et assez bien dosé, mais je ne peux m’empêcher de trouver relou cette manie de toujours faire du name-dropping en invitant des gens célébres n'ayant aucun rapport avec le sujet, histoire de faire toujours plus dans la brosse a reluire, j'avais envie de tuer Rosie Perez et Kobe Bryant a chaque apparition pour s'entendre dire que Michael c'est le meilleur, super on avait besoin de vous pour le savoir....

Surtout que ce temps perdu réduit la place pour les intervenants vraiment prestigieux, rien que le fait que l'importance du bassiste Louis Johnson et du parolier/compositeur Rod Temperton soit réduite a peau de chagrin dans le documentaire (une petite itw d'archive de 1 min faute de mieux pour Johnson, l'homme étant décédé ; des gens qui parlent vite fait de Temperton a sa place : il pouvait pas participer ?) m’empêche de trouver pleinement mon compte, Bad 25 lui au moins n'avait pas fait cette erreur. De plus, je trouve que le doc se termine de manière trop emphatique a mon goût, c'est limite si on parlait d'un disque révolutionnaire, j'ai beau adorer le disque, il n'est rien de plus qu'un album de disco-funk superbement arrangé mais en rien différent de ce qui se faisait ailleurs (il suffit d'écouter les autres prods Jones de l'époque pour s'en rendre compte, c'etait lui le vrai patron et pas encore MJ), les louanges seront plus logiquement a faire pour Thriller. On souffle le chaud et le froid mais les intentions dans l'ensemble sont louables et on peut pas reprocher a Lee d'en faire un peu trop, d'où ma note positive, j'espère que si doc sur Thriller il y aura, il rectifiera ces fautes de goût (oui, je suis un optimiste :mrgreen:).

6,5/10
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Mais qu'est-ce que je viens foutre au milieu de cette Révolution ? - 9,5/10

Messagepar Jed_Trigado » Mar 10 Mai 2016, 11:55

Mais qu'est-ce que je viens foutre au milieu de cette Révolution ? - Sergio Corbucci (1973)


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Serge Gainsbourg disait que la connerie était la décontraction de l'intelligence, je ne sais pas s'il pensait a Sergio Corbucci en disant ça, mais ça pourrait clairement faire figure d'épitaphe le concernant. Artisan potache et vulgaire diront certains, pour ma part, il représente tout ce que j'aime dans le cinéma, voir un film de lui c'est comme me sentir à la maison car on y rit grassement certes mais on peut passer d'une émotion a l'autre sans jamais avoir l'impression de quitter le sujet, c'est probablement pour ça que Far West Story (son western le plus extrême sur bien des points) est un de mes films favoris de tous les temps, car sous un vernis populaire se cache une profondeur d'âme insoupçonnée avec des personnages moins caricaturaux et attachants qu'ils en ont l'air tout en étant le plus beau cadeau d'adieu qu'on puisse faire au western car il nous donne toutes ses tripes jusqu'au bout. Mais qu'est-ce que je viens foutre... c'est le genre de film tellement improbable et difficile d'accès qu'il suscite naturellement les attentes les plus folles, déjà par le casting qui n'est pas du tout connoté western (quelle grande idée d'être allé chercher Gassman, entre ça et Le Fanfaron, je suis décidément fan du gars) et bien sur ce titre qui sent la grosse pantalonnade, mais pourtant la découverte de ce film a dépassé mes attentes, je m'attendais a un film au moins correct et je me suis retrouvé avec un impact quasi-similaire a Far West Story car il s'attaque a l'autre frange du western italien qu'il va exploser de la même façon : le western Zapata, sous-genre qu'il a déjà abordé plusieurs fois a sa manière.

Là il va aller au-delà de la barrière du western comique en proposant une vraie comédie noire avec de l'action toujours (sinon ce ne serait pas du Corbucci voyons) tout en distillant un regard ambigu sur la Révolution Mexicaine qui n'a jamais été vue autant d'insolence, les peons comme les nantis sont vus comme des abrutis complets qui fusillent et torturent a tout va des innocents, on ne nous cache rien de la violence mais toujours avec cette pointe d'humour farceur qui arrive a mettre a l'aise (le saladier rempli de mains coupées, Verhoeven aurait aimé :eheh:). Mais c'est le point de vue choisi qui en fait pour moi un grand film, en effet il est impossible de ne pas penser a un autre de mes films préférés, Empire du Soleil qui prenait le parti de montrer l'horreur de la guerre a travers le point de vue d'un personnage qui n'a rien demandé et qui va devoir composer en fonction des situations pour pouvoir sauver sa peau, le duo Gassman/Villagio touche au sublime en incarnant deux couillons intégraux, l'un acteur grande gueule et l'autre prêtre naïf timide qui vont avoir les pires merdes possibles (je crois que le plus gros fou rire que j'ai eu c'est quand Gassman déguisé en nonne pour fuir les autorités subit une tentative de viol de la part de deux soldats éméchés alors qu'il essaye de leur expliquer qu'il est un homme, qu'est ce qu'il fait pour s'échapper ? Il chope un pauvre mouton qui passe devant lui pour leur balancer a la figure. Mais WTF !? :eheh: :eheh: :eheh:) ou faire des rencontres assez macabres mais j'en dirais pas plus.

Ces deux lascars un peu lâches en finissent par devenir émouvants par leur humanité poignante et m'ont scié dans un final aux allures homériques, tant bilan désenchanté de la mascarade qu'est la Révolution (le monologue final de Gassman :( ) que feu d'artifice géant où Corbucci semble nous dire peu importe que le monde soit pourri et injuste, il nous reste qu'une chose c'est le rire. En cela, c'est véritablement le pendant lumineux du Grand Silence dans son raisonnement. Bon, j'ai conscience que je serais probablement le seul a apprécier autant le film tellement ça me ressemble, d'autant qu'il faut objectivement reconnaitre que pour une fois la forme n'est pas au rendez-vous chez Corbucci avec l'absence dommageable du scope pourtant appréciable lors des batailles absurdes par leur générosité, même si je pense que c'est pour accentuer le fait que c'est d'abord une comédie avant d'être un western. Et un dernier mot sur la VF qui est une des meilleures que j'ai pu entendre sur ce genre de films avec une pelletée de dialogues a péter de rire et une synchro labiale parfaite digne des Leone.

9,5/10
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

Messagepar pabelbaba » Mar 10 Mai 2016, 14:32

Bon, va falloir le voir. :mrgreen:
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Fantasia chez les ploucs - 0,5/10

Messagepar Jed_Trigado » Mer 11 Mai 2016, 19:58

Fantasia chez les ploucs - Gérard Pirès (1972)


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Alors que dire sur cet étron puant qui dépasse l'entendement sur tout les points ? Malgré un casting qui pourrait espérer du sous-Lautner concon mais divertissant et un réal conspué en général dont je n'ai aucun mal a dire que j'ai aimé son Taxi, c'est l'un des films français les plus aberrants qu'il m'ait été donné de voir, du genre a faire passer Max Pécas pour Orson Welles. Dès le départ, le ton est donné, avec un montage et des cadrages parmi plus les plus nawak de l'histoire du cinéma, la musique est coupée n'importe quand et la narration n'a ni queue ni tête, les dialogues filmés a 90% en gros plan extrême, le nombre de fois où la caméra oublie de suivre le mouvement des acteurs dans le champ c'est priceless, je sens bien que c'est un parti pris délibéré mais ce n'est absolument pas maitrisé et ça en devient honteux l'amateurisme du truc. :eheh:

Mais ce qui me fait de la peine, c'est Lino et Jean Yanne qui semblent très a l'aise et enchainent volontiers des gags plus pitoyables les uns que les autres (et le pire c'est que c'est toujours les mêmes ! C'est comme quand un gars relou passe son temps a répéter la même vanne de merde a laquelle tu n'a pas rigolé en croyant que tu ne l'as comprise) pour pallier a une histoire inexistante, qui se limite a une succession de saynètes brouillonnes et hystériques (le perso de Jacques Dufilho qui se prend pour Noé, putain...) justes bonnes a flatter l'égo d'un Pirès qui s'est senti l'âme d'un Godard beauf, parce que oui derrière il a mérite de montrer une Mireille Darc la moins vétue possible, mais bon l’attrape nigaud ne prend guère surtout si c'est lui foutre une séquence musicale venue de nulle part. Bref la quintessence du film de branleur où on fait n'importe quoi en espérant que ça passe.

Ah sinon, il y a un mec obèse armé d'un M-16 qui parle avec la voix de Bugs Bunny, je sais on s'en cogne, mais on voit pas ça tout les jours.

0,5/10
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

Messagepar pabelbaba » Mer 11 Mai 2016, 23:13

J'aimerais bien le revoir celui là. J'ai le souvenir d'un nawak fin et de Mireille Darc assez sexy.
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Corruption - 7/10

Messagepar Jed_Trigado » Jeu 12 Mai 2016, 21:35

Corruption - Roger Watkins (1983)


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Ayant commencé sa carrière dans le cinéma mainstream (l'atroce Last House on Dead End Street), Roger Watkins va vite se faire un nom auprès des initiés du cinéma X en proposant des films de bonne qualité, pour ma part c'est le premier que je découvre de lui donc j'y suis allé masqué en dehors d'un trailer. Il y a une volonté immédiate de mettre le spectateur en condition avec une ambiance pas très sexy, notamment avec le thème bien pesant de The Thing qui couvre les cinq premières minutes essentiellement constituées des dialogues déblatérés de manière froide par des mecs en costard cravate que l'on imagine bien vivre dans les hautes sphères, c'est dépouillé mais franchement cette mise en bouche a vraiment de la gueule. Mais contrairement a un Café Flesh auquel il lui ressemble sur certains points, Corruption est avant tout un vrai film de cul qui remplit son quota de scènes olé-olé, a la nuance près, que toutes ses scènes a une près, ne sont absolument pas bandantes et sont pensées pour mettre le spectateur mal a l'aise. Car le film dénonce de façon pas toujours subtile le rapport primaire qu'ont les hommes de pouvoir face au sexe, envisageant la chose uniquement sur son aspect le plus brutal et considérant le corps de la femme comme un gros quartier de viande que l'on pilonne sauvagement grâce a une mise en scène radicale utilisant beaucoup de gros plans sur certaines parties du corps ou des visages de femmes soit blasées soit hurlant de douleur tel un viol, d'autant que les dialogues en remettent une couche sur cet aspect désincarné de la chose.


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L'autre point qui rend le film assez fascinant a mater, c'est dans son rapport a la perversion, de voir a quel point le film va très loin sans tomber dans le piège d'un Waterpower ou d'un Forced Entry qui en devenaient écœurants par leur réalisme, grâce a une atmosphère plus recherchée qui met davantage le spectateur a distance Watkins arrive a faire passer des trucs volontiers hardcore comme la séquence nécrophile ou le passage SM qui sont montrées comme des mini-peep shows grâce a un long couloir où l'on peut observer a loisir a travers un judas les pires lubies sexuelles possibles. Autre passage fort situé au tout début du film et peut être le meilleur moment celui de l'initiation en trois temps d'un type qui veut accéder a ces spectacles, trois pièces d'une couleur différente avec trois femmes différentes et trois étapes progressives (voyeurisme, plaisirs buccaux et enfin la totale). Mais la morale en fin de compte est vraiment intéressante puisqu'elle appelle a un retour au plaisir du sexe et du respect de sa partenaire avec la fameuse scène entre Jamie Gillis et Vanessa Del Rio, la seule où on sent de la passion de tout le film, le monsieur étant présenté comme un mec frustré dans sa vie sexuelle qui ressent le besoin de baiser joyeusement a nouveau sans forcément tomber dans la débauche dans laquelle on essayera de le pousser tout du long.


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Pour conclure, un dernier mot sur la facture globale du film, si les filles pour la plupart ne sont pas toujours des plus aguicheuses et bonnes actrices, on a le mérite d'avoir un Gillis qui assure toujours en termes d'acting avec ce rôle de dépressif qu'il avait tenu a la perfection dans Story of Joanna et pour un film qui date de la fin de l'âge d'or du X, on est encore devant du film tourné sur pellicule avec un vrai travail de cadrage et de photographie qui pardonnent aisément certains passages approximatifs. Une drôle d’expérience donc qui ravira les accros de bizarreries.

7/10
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Milagro - 7,5/10

Messagepar Jed_Trigado » Ven 13 Mai 2016, 16:01

Milagro - Robert Redford (1988)


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Une belle petite bobine assez peu connue signée Robert Redford, pourvue d'un casting bien cool (Daniel Stern, Ruben Blades, Christopher Walken, Sonia Braga, John Heard et Mélanie Griffith pour citer les plus connus) au service d'une histoire qui n'a pas grand chose d’appétissant au départ, c'est limite un fait divers qui pourrait débarquer dans Sans Aucun Doute sauf que le traitement et l'ambiance de l'ensemble font que cette guerre de voisinage prend des allures plus interessantes qu'elle n'en a l'air. En partant sur un simple accident, un ouvrier au chômage va irriguer son terrain avec une eau normalement réservée a un vaste projet immobilier censé profiter financièrement a toute la région, sauf qu'au lieu de rattraper sa bourde il va prendre les devants et s'improviser agriculteur, ce qui va diviser toute la communauté de Milagro, entre ceux qui pensent qu'il a raison de préserver ses terres et les autres qui ne voient que le profit a court terme, c'est a partir de là que le film devient passionnant a suivre car Redford opte pour le schéma du film choral et va supporter les deux points de vue autant que possible. Il s'y tient jusqu'au bout, aucun personnage n'est au dessus d'un autre en termes d’intérêt, chaque habitant du village a une fonction importante dans la vie de la communauté et leurs arcs respectifs font toujours sens dans l'évolution du récit, ce qui est plutôt rare dans le genre pour être souligné (sur 1h50 en plus !).

La principale thématique développée est simple en l’occurrence (l'éternel conflit entre traditions et modernisme sur l'autel du fric) mais apposée naturellement dans un background désertique de toute beauté ce qui rend la chose plutôt agréable a mater, donnant un petit supplément d’intérêt et me donne envie d'être davantage sympathique avec ce film trop confidentiel a mon goût, surtout que Redford est loin d'être ma tasse de thé, acteur comme réal.

7,5/10
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

Messagepar Jed_Trigado » Dim 15 Mai 2016, 21:28

Hellraiser Bloodline - Kevin Yagher & Joe Chappelle (1997)


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On m'avait prévenu mais je voulais constater par moi-même l'ampleur des dégâts, en transposant Hellraiser dans l'espace, la saga prend un tournant nauséabond d'autant qu'il est censé en même temps creuser les origines de l'univers posé par Barker. Mais dès le départ, le navire coule par un budget ridicule où la partie SF ressemble a un mauvais épisode de Red Dwarf, pendant que la partie se déroulant pendant la révolution française se limite a deux pièces et bordel comment le script s'enlise jusqu'au bout, donnant l'impression de ne jamais savoir où il veut aller, surement sabordé par les Weinstein dont les idées ont ulcéré Barker (ça reste le dernier film de la franchise qui portera son nom d'ailleurs), puisqu'ils ont fait de Pinhead un vulgaire boogeyman au même titre qu'un Jason. De loin, le pire Hellraiser avec le huitième opus.

1/10


L'Ambulance - Larry Cohen (1990)


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Décidément j'ai toujours l'impression en matant un film de Larry Cohen qu'ils partent sur de chouettes pitchs mais peinent a tenir sur la durée et c'est exactement ce que j'ai ressenti avec L'Ambulance. Pourtant malgré son script YOLO qui part dans tout les sens, j'ai trouvé paradoxalement l'ensemble assez sympathique a mater, notamment par la présence d'Eric Roberts qui assure vraiment en héros un peu a côté de ses pompes ainsi que son pote le papy parano qui m'a fait péter de rire a pratiquement chacun de ses apparitions et un sens du rythme assez inédit pour du Cohen, certes on est pas dupe sur cette histoire complètement fucked up d'organisation sécrète qui kidnappe des diabétiques mais honnêtement pour un film du samedi soir, c'est pas déshonorant a mater.

6/10
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

Messagepar Mark Chopper » Mar 17 Mai 2016, 08:22

Jed_Trigado a écrit:
Monk Comes Down the Mountain - Chen Kaige (2015)


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Je vais la faire courte : J'ai eu le même sentiment que devant The Midnight After, par le passif très "auteurisant" de son réal qui décide d'investir pleinement le film de genre et mieux, de toucher l'essence d'un cinéma HK révolu en réalisant une kung fu comedy a l'ancienne, de l'acteur principal que je connaissais pas qu'on croirait sorti d'un Michael Hui des grands jours, les combats sur-câblés magnifiquement dingues et le scénar sans queue ni tête qui modifie ses enjeux pratiquement tout les 15 minutes, franchement j’étais comme a la maison. Mais avec en prime un budget maousse qui permet d'avoir une prod design de malade et une réal hyper-soignée, ce qui est loin d'être un détail tant le précédent essai de Kaige dans le domaine, Wu Ji était un supplice.

S'il y a un film HK/Chinois a découvrir ces derniers temps, c'est bien celui-là, bordel ça me change de ces films bien solennels en costume. Gros bonus qui fera plaisir aux vieux cons comme moi : c'est Yuen Wah le grand méchant du film ! :bluespit: :super:

7/10


Je valide cet avis au mot près et la note qui va avec... Merci pour le conseil. Enfin un KFP réussi, totalement inattendu vu le C.V. de Chen Kaige. Je ne connais pas l'acteur principal, mais ce serait sympa de le voir bosser pour Stephen Chow je trouve.

Par conséquent, les amateurs du genre (Pabel, Angel, Oso...) peuvent tenter l'aventure pour une soirée sympa.
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

Messagepar osorojo » Mar 17 Mai 2016, 08:49

Je me le note dans un coin ! :super: :chinese:
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

Messagepar pabelbaba » Mar 17 Mai 2016, 08:52

Il est sur mon bureau. :D
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Loi et la pagaille (La) - 2,5/10

Messagepar Jed_Trigado » Mar 17 Mai 2016, 17:12

La Loi et la Pagaille - Ivan Passer (1974)


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La loi et la pagaille a été une séance assez particulière, avec une telle affiche on pourrait s'attendre a une pure comédie policière inoffensive, d'ailleurs les dix premières minutes s'amusent a tourner en dérision les passages obligés du vigilante en montrant des agressions montées sur de la musique digne d'un Benny Hill : un clampin se fait piquer sa télé alors qu'il se prépare un sandwich ou Borngine se fait désosser sa caisse alors qu'il est parti faire je ne sais quoi, franchement j'avais l'impression de voir un Police Academy avant l'heure. Honnêtement, le film aurait assumé pleinement ce délire humoristique, on aurait eu un moment de franche rigolade, mais hélas le propos va se rapprocher davantage d'un Philadelphia Security sans la nuance, puisqu'une milice de quartier va se mettre en place avec l'accord de la police et le problème c'est que les gars qui vont se lancer là dedans sont tous - sans exceptions - de gros beaufs irrécupérables, racistes et misogynes (il manquait plus qu'ils n'aiment pas les bêtes et c’était le jackpot) qui vont en profiter pour jouer les cowboys avec leur nouvel uniforme.

Au lieu de questionner la justice et ses dérives, Passer en profite pour cracher un méchant glaviot a la face de l'Américain lambda qui n'est vu uniquement comme un vulgaire réservoir a haine qui se complait dans sa peur de l'autre, et si je trouve que fondamentalement le film ne part pas d'une mauvaise idée, le traitement choisi me semble trop manichéen et finit par tuer le peu de sympathie que l'on peut avoir pour certains persos, en plus de ne proposer des persos féminins parmi les plus insupportables qui soient, des vraies serpillères sans identité quand elles ne sont pas des allumeuses (mon dieu Karen Black :shock:), vraiment de la grosse écriture en mode Panzer Division en somme. Un film assez détestable donc, pas vraiment cohérent dans ses partis-pris et surtout hautain vis-a-vis du genre qu'il aborde en ce qui me concerne.

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Gladiator (The) - 1/10

Messagepar Jed_Trigado » Mer 18 Mai 2016, 21:32

The Gladiator - Abel Ferrara (1986)


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Bon je me doutais que ça n'allait pas voler haut mais bon je me referais jamais, complétisme oblige. Outre son statut de téléfilm, rien dans le pitch ne semble indiquer une quelconque touche Ferraresque, mais bon j'avais l'espoir d'avoir au moins une série B qui ferait le job. Mais c'est un fait, tout pue le cacheton a plein nez, le formalisme d'habitude si élaboré chez lui (même dans ses productions télévisuelles pourtant, cf ses épisodes de Miami Vice et le pilote de Crime City proposaient de vraies idées) est ici aux abonnés absent et pire, venant d'un obsédé de la marginalité comme lui, le discours du film très cul-béni en fait littéralement une œuvre hypocrite dans sa filmo, puisque le motif du vigilante est ici employé de manière ridicule, Ken Wahl après avoir perdu son frère suite a un accident de voiture provoqué par un mystérieux chauffeur sérial-killer a la Duel, décide après avoir échappé a la mort et assisté a une réunion sur les méfaits de l’alcool au volant, de s'improviser justicier dans son gros 4x4 qu'il a préalablement customisé pour aller traquer tout les ivrognes et autres chauffards de la ville afin de leur faire la morale avec son mégaphone (si si), c'est d'autant plus drôle que Ferrara était a cette période un alcoolique et un camé notoire, du coup ces séquences prennent des allures nanardes uniques dans sa filmo. :eheh:

Mis a part ça, The Gladiator enfile mollement les perles en essayant de plaquer les thèmes habituels du vigilante qu'on a vu traité mille fois en mieux (peut-on se substituer a la loi ?) et comme Cat Chaser, on sent un Ferrara qui n'en avait strictement rien a foutre de son tournage et nous le fait ouvertement savoir avec des personnages qui n'ont aucun interêt narratif (Nancy Allen plus plante verte que ça, tu meurs), ainsi qu'un montage des plus ignobles lors des poursuites en bagnole avec des arrêts sur image bien dégueu et des axes mal choisis qui ramollissent l'ensemble comme jamais. Bref ça fait mal aux yeux (et un peu au cul aussi), mais bon j'ai beau kiffer Ferrara, il faut reconnaitre que lorsqu'il fait de la daube, il l'a fait pas a moitié, qu'est qu'il faut pas faire pour se payer sa dope bon sang.....

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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

Messagepar Jack Spret » Mer 18 Mai 2016, 23:25

Moi je l'aime bien ce film, il est pas pourrigolo mais y'a une ou deux scènes sympas.


"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ?
- Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
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