[Alegas] Mes Critiques en 2017

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Mr Jack » Mer 11 Jan 2017, 23:27

En fait j'ai dis magique mais j'aurais du dire marquant plutôt. Y'a une sorte de dureté et de noirceur dans Dumbo ou Pinocchio qui doit perdre son effet avec un regard d'adulte. Sans l'impact, ça peut être chiant, en fait. Après je parlais vraiment des vieux, des premiers longs. Ceux des années 50/60 que j'ai revu récemment, j'ai retrouvé pour le coup la magie et/ou gardé le charme perçu quand j'étais gosse (Alice, Peter Pan, Belle et le Clochard, Aristochats). Mais comme toi mes préférés se concentrent sur les 90's. Aladdin, La Belle et la Bête, ça prendra jamais de coup de vieux.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Moviewar » Ven 13 Jan 2017, 08:52

En parlant de Bambi et Fantasia, j'ai vraiment beaucoup aimé ce sketch des Golden Globes :mrgreen:

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Grimsby : Agent trop spécial - 6,5/10

Messagepar Alegas » Ven 13 Jan 2017, 17:11

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Grimsby (Grimsby : Agent trop spécial) de Louis Letterier
(2016)


J'y allais un peu à reculons avec celui là. Entre la présence de Letterier à la réal, la promo quasi inexistante autour du film et le fait que je n'adhère pas du tout à l'humour des précédents films avec Sacha Baron Cohen, c'était pas spécialement une séance que je comptais me faire un jour, mais ça c'était avant de voir les plutôt bons avis pulluler sur le forum. Au final, j'ai bien fait de passer le pas : sans être une comédie que je reverrais en boucle, c'est typiquement le genre de film à montrer aux potes dans une soirée un peu arrosée. Un bon gros délire de méchant garçon à base de blagues potaches et de références judicieusement placées. Clairement il ne faut pas chercher la moindre once de sérieux dans ce film qui reprend une formule déjà vue mille fois auparavant (la comédie d'espionnage) pour en faire quelque chose de bien graveleux et en repoussant de plus en plus loin les limites du mauvais goût jouissif. Entre gang bang d'éléphants, utilisation d'enfant handicapé pour empêcher un attentat, refilage du SIDA à Harry Potter :eheh: , suçage de testicules entre frères et attirance sexuelle pour les modèles XXXL, Grimsby est assurément une comédie à ne pas placer entre toutes les mains. En revanche, pour un public averti, il peut constituer une séance bien fendart. Rarement ces derniers temps on aura vu une comédie aussi jusqu’au-boutiste (ce qui lui a valu son échec : apparemment le gag sur Donald Trump ne serait pas étranger au fait que le film ait bidé) et dans laquelle on sent qu'une bonne grosse partie du casting a pris son pied, Mark Strong en tête (ça fait plaisir de le voir dans un film pareil). Puis à côté de ça, on a quand même Letterier qui, surprise, emballe très correctement la chose, avec même une ouverture en vue subjective qui fout la misère au récent Hardcore Henry. Amateurs de blagues pipi-caca, ce film est fait pour vous, le reste passez votre chemin.


6,5/10
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Pépé le Moko - 8/10

Messagepar Alegas » Sam 14 Jan 2017, 18:20

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Pépé le Moko de Julien Duvivier
(1937)


Un des films les plus connus de Duvivier, et pour le coup ça ne vole pas du tout sa réputation, et je crois bien que jusqu'ici c'est le film que je préfère du réalisateur. Déjà, Pépé le Moko s'inscrit définitivement dans le mouvement du réalisme poétique, et donne l'impression d'annoncer Le Quai des Brumes un an avant sa sortie de ce dernier (il y a vraiment beaucoup de points de comparaison entre les deux films), mais avec une grosse part d'originalité, et notamment sur le choix de l'action puisque le récit ne se déroule pas en France, mais à Alger. On se retrouve donc avec une belle histoire d'amour tragique, sur laquelle on a un aspect non négligeable de polar, puisqu'on suit à la fois le personnage de Jean Gabin (qui joue ici un parrain de la pègre algérienne) mais aussi les forces de l'ordre qui tentent tant bien que mal de le capturer dans un quartier d'Alger qui ressemble plus à un labyrinthe qu'autre chose. De ce fait, le film dégage une ambiance assez unique, où une ville à l'architecture particulière devient un véritable centre cosmopolite, ce qui donne un côté universel à une histoire, somme toute, intemporelle (apparemment, certains laissent à penser que le film de Duvivier serait une influence directe pour le Casablanca de Curtiz, et ça ne m'étonnerait guère).

Réalisme poétique oblige, on suit un personnage à la solitude marquée qui veut s'enfuir loin de la condition dans laquelle il est piégé. D'ailleurs, la psychologie du personnage de Gabin est pour beaucoup dans la réussite du métrage, avec un contraste intéressant entre ce que paraît être l'homme et ce qu'il est vraiment. Ainsi, toute la situation de Pépé est une illusion, ses alliés sont loin d'être des amis à proprement parler, et même ceux qui l'aiment profondément peuvent se retourner contre lui si le destin le décide, d'ailleurs le personnage a l'air bien conscient de cette situation et le ras-le-bol qu'il évoque sur cette ville pourrait venir de là, en plus du fait que Alger, à cause de son côté cosmopolite, soit une ville sans réelle identité. Derrière son apparence de simple polar, Pépé le Moko se révèle donc être une œuvre pertinente et passionnante sur les illusions et les rêves, et de nouveau le réalisme poétique s'impose avec une histoire d'amour qui ne pourra jamais trouver un aboutissement, et à ce titre la fin (puissante, le cri mêlé à la corne de brume ça déchire comme idée) est vraiment très belle puisque quand on y pense ça ne se finit pas si mal que ça : Gabin a ce qu'il voulait, s'enfuir de sa vie algérienne en regardant celle qui représentait tous les espoirs possibles.

La mise en scène de Duvivier s'avère être des plus efficaces. Comme pas mal de films du mouvement ça ne verse pas dans la réalisation tape à l’œil, mais en revanche ça sert totalement le récit en privilégiant l'ambiance et la mise en valeur de l'environnement. Alger devient ici un personnage à part entière. Côté casting, Gabin vole comme à son habitude le film (j'adore quand il interprète ce genre de rôles, et je préfère clairement sa période d'avant-guerre), le mec qui joue Slimane est très bon dans un rôle assez ambiguë (on sent qu'il respecte Pépé malgré son désir de le capturer, et cherche du coup la façon la plus maligne de l'avoir), Fréhel, même si je suis pas spécialement fan, étonne lors d'une très jolie scène, par contre, et c'est là le seul gros défaut que je pourrais trouver au film : Mireille Balin me paraît assez transparente (l'écriture un peu simpliste du personnage doit jouer aussi) et ça joue un peu en défaveur de l'histoire d'amour même si on y croit tout de même. Un très beau film de Duvivier et un de mes favoris du réalisme poétique, clairement le cinéma français de cette époque c'était la très grande classe.


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8/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar pabelbaba » Dim 15 Jan 2017, 13:14

C'est vrai que ça a l'air pas mal d'après ce que t'en dis. Je vais me pencher dessus. :super:

Y'a des extérieurs à Alger ou c'est du studio?
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Alegas » Dim 15 Jan 2017, 13:58

J'allais te dire que j'avais l'impression que c'était un mix des deux avec majorité de plans tournés sur place, mais il semblerait que ça soit énormément de reconstitution selon Allociné :

La casbah d'Alger fut entièrement reconstituée en studio à Paris. Les raccords d'extérieurs furent filmés à Marseille et à Sète. Seuls quelques plans documentaires (utilisés au début du film) furent réellement tournés à Alger.


Pour le coup, j'aurais juré le contraire, c'est vraiment bien foutu. C'est du décor à la Trauner en somme : ça se donnait les moyens et on y croit à fond.
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Silence - 6,5/10

Messagepar Alegas » Dim 15 Jan 2017, 19:56

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Silence de Martin Scorsese
(2016)


Pour quiconque s'est penché un peu en profondeur sur la prolifique carrière de Martin Scorsese, l'amour de ce dernier pour la thématique religieuse n'est pas un secret, loin de là. Que ce soit pour en tirer ses leçons, pour la blâmer, voire la rejeter, Scorsese a constamment réfléchi sur quasiment chacun de ses films à l'interaction entre un homme et sa foi sans jamais se répéter. A partir de là, autant dire que son fameux projet d'adaptation de Silence avait de quoi attirer la curiosité, d'autant plus que le cinéaste cherche depuis plus de vingt ans à monter ce long-métrage. Une longue attente qui débouche finalement sur un film des plus étranges. Clairement, nous sommes loin du chef-d’œuvre que certains ont pu espérer, les défauts sont évidents dans cette adaptation apparemment très fidèle, et pourtant il y a la sensation de regarder un film de Scorsese hors-normes, comme si la motivation que le réalisateur met dans son film suffit à lui donner une importance singulière dans sa carrière.

Car oui, malgré tous les défauts qu'on pourra lui trouver, Silence s'impose comme une pièce logique de la carrière de Scorsese, son film à sujet directement religieux le plus abouti, et il n'est pas difficile de comprendre ce que le réalisateur trouvait d'intéressant dans ce projet d'adaptation. Il est clair que le film en rebutera beaucoup, puisqu'il est l'exact opposé de ce que Scorsese a pu proposer récemment en terme de longs-métrages. Au revoir le rythme effréné d'un Wolf of Wall Street, adieu la caméra folle de Hugo, Silence impose dès le début un langage cinématographique particulier, à base de caméra fixe et d'un montage faisant la part belle aux longs plans. Il s'en dégage une ambiance assez unique, comme si la lenteur de nombreux films japonais s'ajoutait à une vision très crue d'une période pour le moins troublée. Certes, le film dispose de quelques sursauts de violence cash, mais c'est davantage la lenteur qui est privilégiée, à l'image des tortures utilisées par l'inquisition, et chaque scène donne l'impression d'être étirée à l'extrême. C'est à la fois la grande qualité et la faiblesse principale du métrage : le film est caractérisé par cette ambiance réussie qui découle principalement de choix assumés de mise en scène, mais le récit donne clairement l'impression qu'il aurait pu être raconté avec la même efficacité en deux fois moins de temps.

Pour autant, le film se rattrape aisément sur son propos, et autant certains y verront sûrement un simple film sur la foi inébranlable d'un homme, autant il est bon de remarquer que Scorsese met souvent l'accent sur une véritable ambiguïté dans la façon dont l'évangélisme s'effectuait à l'époque. La plus grande surprise du film constitue dans le fait que le récit apporte peu à peu des arguments en faveur de l'inquisition, et autant au début du métrage le spectateur aura tendance à avoir une vision manichéenne de la situation, autant la dernière demi-heure renverse totalement la tendance, décrétant à demi-mot que la foi n'est pas le problème, mais bien l'homme lui-même, et que la foi la plus pertinente se trouve dans le silence. Néanmoins, on notera certains choix un peu douteux de Scorsese dans la façon de raconter son histoire, je pense notamment à la fameuse voix-off vers la fin qui fera grincer de nombreuses dents, et dont on aurait pu largement s'en passer, car là Scorsese donne l'impression de ne pas saisir la portée et le sens du récit qu'il a entre les mains. Côté casting, Andrew Garfield surprend une nouvelle fois avec un rôle franchement pas évident, Issei Ogata vole la plupart des scènes où il apparaît, et je retiens aussi un beau rôle pour Shinya Tsukamoto (je ne peux pas en dire autant pour celui de Kichijiro, qui donne l'impression d'être un running-gag), idem pour Liam Neeson qui aurait mérité cependant un temps de présence un poil accrue étant donné qu'il est le révélateur du propos du film. A défaut d'être un grand film de Scorsese, Silence s'impose d'emblée comme un film important dans sa carrière, ce qui n'est franchement pas rien à la vue de cette dernière.


6,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Mark Chopper » Dim 15 Jan 2017, 20:01

Ah mais c'est Issei Ogata qui joue l'Inquisiteur ? Depuis des mois je pensais que c'était Tadanobu Asano.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Alegas » Dim 15 Jan 2017, 20:08

Je met en spoiler au cas où pour ceux qui veulent rien savoir sur le déroulement du film.

En fait, c'est voulu qu'on croit que ce soit lui. Pendant la moitié du film, le perso de Garfield est persuadé qu'il est l'Inquisiteur, alors qu'il n'est finalement que son interprète.
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American Pastoral - 3/10

Messagepar Alegas » Lun 16 Jan 2017, 15:33

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American Pastoral de Ewan McGregor
(2016)


On l'a appris avec le temps : les premiers films en tant que réalisateurs d'acteurs confirmés, ce n'est pas toujours ça. Bien sûr, on a parfois quelques exceptions comme des mecs comme Mel Gibson ou Kevin Costner, mais malheureusement c'est souvent l'opposé qui arrive avec des films plus qu'oubliables. Manque de bol, le premier essai derrière la caméra d'Ewan McGregor se révèle être un beau fiasco. Pourtant, entre l'affiche somptueuse et la bande-annonce réussie qui laissait espérer un film laissant parler les images, il y avait de quoi être curieux, et au final American Pastoral se révèle être le film idéal pour montrer tout ce qu'il ne faut pas faire dans une adaptation d'un ouvrage littéraire. C'est bien simple : durant la totalité du film, on a l'impression que McGregor adapte à la phrase près un livre dont il ne veut pas trahir la moindre page, et on se retrouve donc avec un métrage bavard à souhait, bancal dans son rythme et incroyablement peu finaud lorsqu'il s'agit de caractériser ou de faire évoluer ses personnages.

Jamais le film ne captive ou ne passionne, et il faut bien avouer que parfois le récit prend des tournures incroyablement ridicules, à l'image de l'arc autour de Jennifer Connelly qui y joue une mère dévastée par la disparition de son enfant unique (mais bon on apprend qu'il suffit d'un coup de chirurgie esthétique pour y remédier, donc c'est cool :eheh: ). La totalité du casting semble s'être donné le mot pour rendre la vision du film encore plus insupportable, nul doute que les capacités de direction d'acteur de Ewan McGregor y sont pour beaucoup, lui qui n'arrive même pas à se diriger lui-même, et instaurant ainsi un sommet de non-jeu pendant plus de deux heures où on le voit deux plans sur trois. Au final, c'est Dakota Fanning qui s'en sort le mieux, et encore, il faut voir son numéro de bégaiement ultra forcé pour comprendre que ça ne vole pas bien haut. La photo est très jolie, mais c'est bien la seule chose à retenir de la mise en scène d'American Pastoral, cette dernière étant fonctionnelle au possible, et ne dégageant aucune idée visuelle. Vu la réception critique et le bide qu'a fait le film, on va espérer que Ewan McGregor en reste là, il est clairement bien meilleur lorsqu'il se contente de faire l'acteur chez les autres.


3/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Mark Chopper » Lun 16 Jan 2017, 15:40

A un moment donné, il va falloir que Hollywood réalise que les romans de Philip Roth ne sont pas faits pour être adaptés au cinéma.
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Jodorowsky's Dune - 5/10

Messagepar Alegas » Mar 17 Jan 2017, 15:57

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Jodorowsky's Dune de Franck Pavich
(2013)


Vu le sujet, j'espérais un documentaire avec un certain recul, capable de définir avec une certaine objectivité la façon dont a pu se monter ce projet inachevé, et surtout capable d'identifier les causes de sa non-production, et autant les deux premiers tiers du métrage sont plutôt convaincants de ce côté là, autant j'ai beaucoup plus de mal avec le reste. Les qualités et les défauts de Jodorowky's Dune tiennent dans un seul et même aspect, à savoir Jodorowsky lui-même, réalisateur dont je n'ai vu aucun film, mais personnage qui m'a toujours horripilé dans sa façon de s'exprimer et de concevoir l'art. Le bonhomme est d'un enthousiasme dingue, il lui suffit de parler pour qu'on ait l'impression que son Dune aurait été un film dingue, mais à côté de ça il faut voir le melon du mec, incapable de se remettre en question l'espace de quelques secondes. J'ai rien contre le fait de survendre un peu le projet, après tout il y a de quoi quand on voit ce qui était prévu à la base (Moebius, Giger, Pink Floyd et Dali sur un même film :shock: ) mais bon quand on te répète toutes les dix minutes que le film aurait été un chef-d’œuvre, qu'il aurait forcément marqué l'histoire du cinéma, voire qu'il aurait été le masterpiece ultime du 7ème Art (et là j'exagère pas, c'est dit texto au cours d'une interview :eheh: ), c'est un peu difficile de les prendre au sérieux.

C'est con car le documentaire en lui-même est vraiment bien foutu, il y a de vrais efforts graphiques pour rendre vivant autant que possible un film inexistant, et les interviews sont toujours de qualité (à l'exception de Refn, qui est juste là pour faire son fanboy de Jodorowsky :roll: ), mais il y a un gros manque de recul par rapport au sujet, et ça se voit comme le nez au milieu de la figure lorsqu'on arrive au moment où Jodorowsky et son équipe présentent le projet aux investisseurs hollywoodiens. A partir de là, les intervenants perdent tous le sens des réalités, et rentrent dans un schéma pleurnichard où les producteurs américains sont très méchants et idiots parce qu'ils n'ont pas voulu produire un gros budget de plus de trois heures avec un mec comme Jodorowsky aux commandes :lol: . Pas un seul des mecs se dit "on aurait pu faire des concessions pour donner vie au projet, on a été peut-être trop ambitieux", non, la totalité vit dans son petit monde où Jodorowsky est un mec qui a toujours raison, et tout ceux qui pensent le contraire ont tords, personnellement je trouve ça assez puant. La cerise sur le gâteau étant le petit montage final qui montre l'influence du projet sur des films hollywoodiens sortis depuis : autant des choix comme Prometheus paraissent évidents dans la mesure où Giger travaillait sur Dune, autant certains sont quand même bien capilotractés, à l'image du comparatif avec Contact, comme si un plan-séquence d'ouverture sur l'univers était une idée que seul Jodorowsky pouvait avoir :roll: (puis bon l’utilisation qu'en fait Zemeckis n'a strictement rien à voir avec celle de Jodo). Bref, je connais pas les détails sur le réalisateur, mais il m'a tout l'air d'un fanboy de Jodorowsky incapable de remettre en question la vision qu'il a de son idole, et du coup ça fausse une bonne partie de la vision de ce documentaire qui, néanmoins, tient ses promesses dès qu'il s'agit d'évoquer la façon dont s'est monté le projet.


5/10
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Film: Jodorowsky's Dune
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar osorojo » Mar 17 Jan 2017, 16:05

Va te cacher dans un trou sans fond. Na.

Il y a les jodo bitch et les autres. Les autres n'existent pas.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Mark Chopper » Mar 17 Jan 2017, 16:07

Dans le meilleur des cas, on aurait obtenu un film malade, jamais un chef-d'oeuvre, comme le Lynch.

Et Villeneuve ne fera pas mieux
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar lvri » Mar 17 Jan 2017, 18:02

Perso, j'ai pris le melon de Jodo comme une des raisons de l'échec du film, donc, son attitude ne m'a pas choqué, bien au contraire.
J'ai beaucoup aimé ce documentaire, je trouve juste dommage d'entendre parler du Floyd en sachant qu'il n'y a aucune note derrière à écouter :mrgreen:

Le Dune de Lynch, j'ai tenté.... et abandonné au bout d'une heure .... :oops:
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