Modérateur: Dunandan







claire que je trouve que le melange des genre ce fait super fluidement et subtilement sans etre ni trop lourd ni trop distant , Alegas tu m as l air d etre passer peut etre un peu a coter , comme milk


Le fait est que Spielberg est un véritable conteur éclectique qui plus est. Avec Jaws, le cinéaste met en scène une des ses œuvres les plus violentes où plusieurs éléments personnels se mêlent : la famille, le père présent au début puis en chasse sur la dernière partie du film (donc absent pour les enfants). Les obsessions du cinéaste sont toujours présentes dans ses fils majeurs.
Brody -sur la première moitié de la 1ère heure- est bien développé: sa famille ,ses enfants, sa femme, son entêtement à vouloir fermer la plage à cause du requin, son combat contre le maire qui ne veut pas effraye les touristes et faire tourner ainsi l'économie au maximum etc...Là, clairement, avec Amity, les touristes, les places bondées, l'économie etc...Spielberg dresse un constat social évidente. Surtout lors de la scène où le maire va demander à un de ses amis de se baigner puisque personne n'y va à cause de la peur latente du requin mais en voyant l'un d'eux y aller avec sa famille, tous se jettent à l'eau...(j'ai pas vu plus belle métaphore sur notre société de consommation : les agneaux tombent d'une falaise parce qu'ils suivent les premiers).
On a donc un personnage principal qui a la phobie de l'eau (mais ce n’est pas trop mis en avant), une famille fuyant la ville et sa violence pour trouver refuge sur une île perdue , loin de tout, afin d'être tranquille.
Hooper, l'océanographe incompris qui tente inlassablement de se faire entendre. Petit, scientifique, il est même rabroué à quelques moments, surtout par Quint le vieux loup de mer au passé sombre. Chasseur de requins professionnel, bourru et rentre dedans.
Si on cherchait à donner un sens à Jaws il pourrait se trouver dans le rapport général de l'Homme à la Mer : la peur insondable, viscérale et panique de ce qui compose à 80% notre planète. Un monde sombre, froid, où l'Homme ne peut pas se déplacer à son aise. A la surface, on ne voit pas ce qu'il y en dessous, on angoisse, on suffoque, et quand des intrépides se targuent de ne point connaitre la Peur, un "monstre" l'attire dans les profondeurs sans que jamais personne ne voit le bout de sa queue. D’ailleurs, les hommes sont très souvent fasciné parce ce qui leur font peur. ce qui les impressionnent. Ce qui les rend tout petit. L'espace et l'océan.
Ne serait-ce pas ce qui rapproche les trois hommes du "Orca"? une même peur qui alimente paradoxalement une passion, une obsession et une fascination? tout est lié au passé. Quint a vécu le drame Indianapolis, Brody a souffert d'une noyade dans sa jeune se et Hooper a combattu un requin-renard étant gosse.
Le requin représente cette frayeur au plus profond de ses trois poursuivants. Une crainte qu'ils traquent, qui se retournent contre eux et qu'ils doivent affronter.
Pourquoi un requin? C'est un animal ancestral qui a traversé les âges ; c'est l'animal qui s'adapte le mieux à l'importe quel environnement avant l'homme même ; c'est un ennemi imbattable sur son terrain, invisible, silencieux, mystérieux et dont l'apparence et la grâce des mouvements fascinent autant qu'elles effrayent. Les dents, la gueule..le requin blanc est encore aujourd'hui un mystère pour la science. Le film est d'ailleurs très bien documenté sauf bien sûr l'aspect du requin-vengeur-traqueur mais d'une part je fais partie de ceux qui le voient comme une allégorie mais d'une autre bah ça reste un film de divertissement mélangeant parfaitement le thriller, l'horreur et l'intimisme au sein d'une famille et la relation entre trois personnages au relief satisfaisant.


Clairement un des Spielberg les plus burnés. Un film coup de poing qui continuera encore longtemps de hanter les spectateurs et de les forcer contre leur gré à repenser à cette ombre fugace effleurant la surface de l'eau...| Film: Dents de la mer (Les) Note: 9/10 Auteur: Dunandan |
Film: Dents de la mer (Les) Note: 9,5/10 Auteur: Alegas |
Film: Dents de la mer (Les) Note: 8,5/10 Auteur: Milkshake |
Film: Dents de la mer (Les) Note: 10/10 Auteur: francesco34 |
Film: Dents de la mer (Les) Note: 10/10 Auteur: alinoe |





Alegas a écrit:Sinon, le travelling-dézoom ça s'appelle un travelling compensé.









scalp a écrit:Southland Tales d'un drogué
On dirait une version scary movie de Strange Days.
10/10



scalp a écrit:Southland Tales d'un drogué
On dirait une version scary movie de Strange Days.
10/10


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