Modérateur: Dunandan













Lucas et les pleins pouvoirs des réalisateurs de l'époque permettaient au cinéma de se construire une nouvelle voie et d'entrer dans une ère totalement iconoclaste. Le rythme est inéluctablement assez lent mais jamais ennuyant car , formellement, le film impose le respect. L'utilisation des msuiques, la photographie, le scope méticuleux superbement exploité qui permet de placer une certaine distance entre les protagonistes majoritairement devenus moins humains et altruistes que les robots des forces de l'ordre qui les fliquent. On peut même voir ces sentinelles montrer plus de signes de compassion que les ouvriers-esclaves aveugles à leur condition. Lucas dépeint un univers anti-commercial où le défaitisme de Donald Pleasence (excellent et très expressif) n'entrave pas le "réveil" de THX. Je pense que (et Dunandan mon pote viendra me contredire ou non 
THX 1138 était un film issu de cette période et malgré le chef d'oeuvre indémodable de Kubrick sortie quelques années avant, le second film de George Lucas montre un savoir faire qui s'est malheureusement dilapidé avec le temps. Fiction spéculative largement inspirée des précurseurs littéraires comme George Orwell et son 1984, THX 1138 est d'une précision chirurgicale immaculée à travers laquelle transparait un talent indéniable et un sens du cadre très atypique pour le genre et l'époque. Lucas maitrisait maitrisait parfaitement son espace et le placement des acteurs et de sa caméra dans ces décors aseptisés et d'une blancheur éblouissante connotant subtilement l'illusion d'une pureté artificielle et spacieuse illusoire puisque le film a des allures de huit-clos. Le titre évoque un matricule du film que Robert Duvall (habité par son rôle) se fait agrafer sur l'oreille : Phase finale de la fuite du héros en quête de liberté, de libre arbitre et d'éveil des sens, ce matricule renvoi directement aux tatouages des déportés de la Seconde guerre mondiale.
Détail devenu , hélas, réalité qui ne cesse de hanter les souvenirs. Dans son film, Lucas ne laisse que peu de dialogues : la majorité des voies entendues seront des voix-off, des voix de personnages vus à travers un écran de surveilance et quelques dialogues très épurés de-ci de-là. Le jeu des acteurs passe avant toute chose par le regard et l'intensité des émotions qui les traversent. Les cadrages lors de la scène d'amour sont très sobres, les couleurs monochromatiques (le film l'est de toute façon) et malgré tout , le ton dépressif ne nuit absolument pas à l'émergence d’une sensualité trop longtemps refoulée. Le thèmes du film sont nombreux mais la sexualité, l'amour et le désir ardent du contact physique ont plus de relief que les autres finalement assez indépendants mais inhérents à l’anticipation : régime totalitaire, cité souterraine refermée sur elle-même , le voyeurisme (les multiples caméras et mises sur écoutes que l'on entend très souvent mais difficiles à relier à quelqu'un ou quelque chose tant le film est parfois ), quête identitaire, le nucléaire, la technologie (robotique, la nanotechnologie, l'industrie...)..même ne filigrane, ces sujets ne perdent pas de leur force ni de leur importance. George Lucas les utilisent en toile de fond , en décor et en astucieux environnement sur lequel il jette un regard pessimiste décourageant sur l’évolution de notre propre société.

Certes THX 1138 n’invente rien dans le fond (out existe déjà depuis bien plus longtemps en roman : Le Monde Aveugle, 1984, Le Meilleur des Mondes...) mais la forme pose clairement le film comme étant le véritable chef d'oeuvre du réalisateur de Star Wars. Il est pourtant méconnu et peu réputé alors que , dans son genre, c'est une pépite. certains plans ont à coup sûr étés repris dans Alien de Ridley Scott, le style de la mise en scène est plus moins similaire dans Gattaca, quelques années après il y eut le Soleil Vert de Richard Fleischer , Cameron a bien du rendre hommage aux policiers robots du film avec son T1000 de Terminator 2 etc...
Malgré tous ces points positifs, le film connait une scène un peu bancal qui brise le ton quand ,enfermé dans un lieu totalement blanc , THX rencontre des détenus. Pendant quelques minutes le long-métrage perd de sa fluidité monotone. La suite est une longue fuite à travers la cité où l'on découvre un parking à niveaux, des voitures de sport (choix assez étrange), des routes suspendues, les lumières rouges bleues et jaunes des phares (on pense à Blade Runner sortie une décennie plus tard même si dans THX tout cet aspect reste minimaliste) pour se terminer en course poursuite assez réussie et sur un cliffangher laissant le soin d'interpréter le film comme on le souhaite malgré plusieurs indices dont le(s) lien(s) peuvent paraitre abscons. L'ouverture pré-générique via un court teaser d'un téléfilm SF avec le héros de pulp Burck Rogers , les plans du lézard et de l'insecte étranges (peut-être une évolution), l'oiseau qui passe devant le soleil à la fin..le film n’indique aucun background. On ne sait pas en quelle année se déroule l'intrigue et le message est clair sur un point: la Nature (humaine) trouve toujours son chemin.






A travers l'histoire de trois hommes torturés et liées par le sang, le réalisateur de Pride and Glory s'en sort à merveilles : l'écriture est ce qu'on a vu de plus sincère et de plus subtil dans le genre (bon j'ai pas vu Rocky mais ya de clins d’œils flagrants genre les vêtements de Tommy et le bonnet noir) : jamais le film ne sombre jamais dans le pathos (mais sur la fin il sombre un peu dans les bons sentiments avec les élèves du prof et le proviseur en supporters.. 
Le frère n’interprète pas un personnage aussi torturé et son rôle devient forcément plus basique mais le physique est là. L'acteur est très bien choisit , on sent dans le regard une certaine fragilité, un humanisme débordant, et voir Nick Nolte jouer son propre rôle c'est sympa ( il souvent exploité sous son aspect nerveux et colérique mais là non c’est l'ancien alcoolique repentit qui cherche à se faire pardonner et à reconquérir l’amour de se fils)et la majorité de ses scènes s'arrêtent toujours aux bons moments. L’émotion et la relation des trois piliers du film ne sont jamais trop appuyées. La scène d'intro est exemplaire car en peu de dialogues on comprend tout un tas de choses: ancien alcoolique le père est aussi un vétéran du Viet-Nâm qui a des soucis, la mère est morte, le fils a grandit seul et n'a pas vu les siens depuis 14 ans, on voit rapidement la photo de son frère mais on ne sait pas vraiment encore de qui il s'agit et le film reste assez vague là-dessus.
La mise est évidemment très sobre, granuleuse sur le début sur pas mal de scènes avec Hardy et Nolte (souvent filmés dans l'ombre d'ailleurs ces deux-là) tandis que les parties avec le frère est propre, très éclairée, plus joyeuse et sur les 45 premières minutes le contraste est très marqué pour finalement se rejoindre et se mêler pour trouver un juste équilibre. Concernant les combats on peut être déçu par les choix du réalisateur : ceux-ci vont droit au but, pas de suspens ni d'intensité dramatique (la fin du coup je la trouve très moyenne, vite emballée et expédiée et je ne trouve pas qu'elle laisse un doute : les frères sont réunis, le père versa sa larme, fier d'eux et point. Dit comme ça c'est bien au moins on a pas un fondu au noir qui te laisse croire que c'est fini pour revenir sur un repas de famille tout cool et pépère où tout le monde sourit 


Quasiment le premier film sur Dracula et le mythe du vampire, le film adapte le roman éponyme de Bram Stoker avec dans le rôle titre : Bela Lugosi , qui, même s'il est habité - et semble-t-il lui-même fasciné par son personnage- n'en reste pas moins un des surjeu les plus sympas de l'Histoire du cinéma. Considéré comme un classique et comme de point de départ de la légende de l’acteur principal, Dracula semble vraiment inspiré : pour un long-métrage de 1931 , la mise en scène parvient à réussir quelques travellings, plans de grues et plan-séquence originaux qui nourrissent-hélas- plus le film que le jeu d'acteur minable. Lugosi s'en sort bien mais c'est vraiment trop calculé et trop peu naturel pour imposer le respect. Les plans sur son visage répété à outrance pour souligner la puissance de son aura et de son regard ne pardonne pas la ringardise peu subtile du procédé. L'intrigue est aussi très soporifique , peu entrainante, pas vivante du tout et l'ambiance apathique ainsi que débit des dialogues laissent perplexe.
Le film aurait peut-être du rester dans le même ton que la première demi-heure, atmosphérique, plutôt la multitude de personnages débarquant tous quasiment d'un coup pour ensuite se perdre dans scènes pas forcément utiles où Dracula, toujours présent, tourmente ou intimide les autres. dommage que le château soit sous exploité malgré les plans sublimes qui l’illustrent et encore plus regrettable les trois femmes vampires que l'on ne verra que deux fois lors de deux scènes merveilleusement bien composée (dont un plan-séquence où Dracula apparait face à elle en sortant de la brume maléfique afin de protéger sa proie alias Dwight Frye, pire acteur du film qui cabotine un max dans son rôle de fou). | Film: Dracula (1931) Note: 6,5/10 Auteur: Count Dooku |
Film: Dracula (1931) Note: 4/10 Auteur: Alegas |
Film: Dracula (1931) Note: 5/10 Auteur: Hannibal |
Film: Dracula (1931) Note: 5/10 Auteur: Mr Jack |


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