[Dunandan] Mes critiques en 2012

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Mer 06 Juin 2012, 18:27

Scalp a écrit:C'est quoi cette manie à toujours vouloir des trucs nouveaux.


:eheh:

Je ne demande pas un truc révolutionnaire, mais une variante intéressante. J'ai bien souligné à la fin de ma critique que c'est un genre ultra codifié, et donc (ça je rajoute) rien de nouveau sous le soleil. Mais là pour le coup, à part un effort de mise en scène dans le climax final, 13 assassins n'a rien à proposer comme contenu nouveau sur les thèmes récurrents du genre (sauf une infime inflexion sur la fébrilité des combattants de retourner au combat - alors que bien souvent, c'est plutôt le contraire dont il s'agit, non pas par pacifisme, mais plutôt par traumatisme des effets de la guerre -, comme si le principal intérêt du cinéaste était de nous en mettre plein la vue à la fin sans complexes ou enjeu particulier, ce qui est un pari réussi, ça je le reconnais).

@ Mark : merci pour la découverte, c'est facile à trouver ?
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Jed Trigado » Mer 06 Juin 2012, 18:28

Scalp a écrit:C'est quoi cette manie à toujours vouloir des trucs nouveaux.

+1

Je préfère l'old school quand il est bien fait, que l'original qui tâtonne et qui au final ne reste qu'une simple tentative de se démarquer. Après j'en conviens, qu'il y des contre-exemples....
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Waylander » Mer 06 Juin 2012, 18:44

Ouais bah dans la vie vaut mieux avancer quitte à se planter que faire du surplace comme un fainéant.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Alegas » Mer 06 Juin 2012, 18:45

J'allais le dire. :mrgreen:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Mer 06 Juin 2012, 18:58

J'aime bien les deux visions :mrgreen:
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Dernière maison sur la gauche (2009) (La) - 5,5/10

Messagepar Dunandan » Jeu 07 Juin 2012, 03:02

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La dernière maison sur la gauche, Dennis Iliadis (2009)

Un slasher qui qui se trouve juste dans la moyenne des remakes post-2000, Vendredi 13 étant certainement l'un des plus mauvais, puis les meilleurs étant dans l'ordre Massacre à la trançonneuse (un bon petit slasher certainement moins intéressant que l'original mais qui apporte son lot de scènes malsaines) La colline a des yeux (idem que précédent, mais en plus virtuose), et surtout Halloween (qui apporte une véritable patte personnelle). Je n'ai pas vu l'original depuis longtemps, mais de mémoire, sa réputation repose essentiellement sur une scène de viol très malsaine, qui prépare ensuite à la vengeance furieuse des parents. Le remake fait monture neuve avec de bien meilleurs acteurs, bien que j'hésite à décerner la palme du glauque entre les deux films. Pour commencer, la première partie est assez conventionnelle mais demeure efficace. Les codes du genre sont tous présents : de jeunes filles sexy (qui se retrouvent là où il ne faut pas) dont la caméra effleure malicieusement les atouts de charme, la bande de psychopathes (qui se retrouvent là où il ne faut pas), une belle insistance sur le don sportif de l'une des deux filles, et enfin le gamin qui a le cul entre deux chaises (normal avec un père pareil). Les acteurs jouent plutôt juste, on sent l'escalade se mettre en place, bien qu'on devine tout trois plombes à l'avance. Selon moi, le film devient vraiment palpitant lorsque les rôles s'inversent, dans les trente dernières minutes, et que les parents expriment leur violence. Puis quelle bonne idée que d'avoir fait du père un docteur, car du coup on a droit à des scènes bien sympa sur la manière de recoudre un nez cassé, ou sur des opérations de sauvetage ou de tortures diverses.

Pas une révolution dans le genre, plutôt prévisible globalement, mais plusieurs scènes bien croustillantes, surtout vers la fin.
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Hunger - 7,5/10

Messagepar Dunandan » Ven 08 Juin 2012, 02:45

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Hunger, Steve Mc Queen (2008)

A l'instar de Jacques Audiard, Steve Mc Queen filme ses sujets dans un style quasi documentaire, abrupt, avec une mise en scène discrète et peu explicative, principalement axée sur l'image (par contre quelques scènes sont un peu trop longues, comme celle du nettoyage de pipi qui dure 2 minutes), avec pour thème directeur : le pouvoir des corps (ou plutôt de leur délabrement) sur la réalité. Hormis un dialogue entre un prisonnier et un prêtre (qui nous expliquent les enjeux) et quelques passages radiophoniques faisant intervenir la Première ministre de l'époque, nous sommes laissés seuls à seuls avec les personnages, dans leur solitude respective. Le sujet est sensible et le scénario est réduit à peu de choses : les conditions de vie des prisonniers de l'IRA, qui réclament le statut de prisonniers politiques. Le contexte est peu évoqué pour une raison majeure : le metteur en scène s'intéresse avant tout à ce que traversent les personnages au sein de cet évènement. Il ne nous impose pas de morale ou de leçon d'histoire. Ce que reproduit très bien la mise en scène : bien que discrète, elle est très présente, notamment à travers un soin appliqué au cadre qui fait penser parfois à un tableau sur la misère humaine, bien souvent programmée, au nom d'un principe de l'ordre (du côté des matons) ou de liberté (du côté de l'IRA), et touche parfois au sublime, y compris durant des séquences très dures. Puis il y a surtout l'interprétation, très incarnée malgré (et peut-être grâce) au peu de mots prononcés.

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En termes esthétique, ce film est une réussite, car je n'ai pas vu souvent un film de prison aussi détaillé et crédible. Rien ne nous est épargné visuellement, comme la pression des gardiens sur les prisonniers, la saleté de l'endroit, ou l'astuce des prisonniers pour cacher des choses ou réussir à survivre. Et malgré tout, cela reste juste sans tomber dans le pathos. Ce n'est pas manichéen non plus puisque des deux côtés, prisonniers et gardiens, de petites scènes tendres ou touchantes viennent agrémenter le tableau. En voyant Fassbender à l'affiche, seul acteur connu de la distribution, j'avais craint qu'il bouffe l'écran retardant ainsi l'identification, mais l'attention est détournée en nous montrant successivement un gardien de prison (censé être l'ennemi, mais rapidement montré dans son ambivalence), puis deux autres prisonniers. Ainsi, il rentre dans le moule du film, ce qui n'enlève rien à la qualité de son jeu, et on sent qu'il a donné de sa personne pour interpréter son personnage.

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La grève de la faim proprement dite ne dure que quinze minutes mais c'est largement largement suffisant pour nous en faire éprouver le processus. Ce qui précède est la maturation du projet à travers la souffrance des prisonniers, causée par leur refus de se conformer au statut lambda de prisonnier, et le long dialogue dont j'ai parlé plus haut offrant une belle confrontation entre deux hommes appartenant au même camp mais profondément différents dans leur manière de résoudre leurs idéaux, avec le dilemme traditionnel entre théorie et pratique. Cette dernière action représente ainsi un pic dans leur combat pour une reconnaissance politique, avec la destruction de leur corps comme arme ultime contre l'indifférence publique. Je suis donc curieux de découvrir les futurs films de ce réalisateur très prometteur, tandis que ces sujets à portée sociale peuvent me saouler assez rapidement lorsqu'ils escaladent vers le mélodrame, ce qui n'est pas le cas ici.


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Très bon film de prison, essentiellement imagé, et viscéral au possible. A déconseiller aux âmes sensibles, mais la violence est ici toujours justifiée, au service d'un portrait réaliste des conditions de vie d'un tel milieu, et de la mise en scène du corps comme support ultime d'un principe de liberté.
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Town (The) - 5,5/10

Messagepar Dunandan » Sam 09 Juin 2012, 07:12

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The town, Ben Affleck (2010)

Attiré habituellement par ce type de film et par la réputation qu'il traîne, j'ai progressivement désenchanté. Ce qui lui manque furieusement : une identité personnelle. Tout du long, j'ai eu le sentiment désagréable d'une citation de tous les gros polars urbains sortis ces vingt dernières années (ceux de Mann en tête), que ce soit au niveau de la mise en scène, des thèmes (culpabilité, rédemption, pardon), et des dialogues (je déteste le quota de punch lines qui sont censées faire mouche, et qui non seulement ont un air de déjà vu, mais me paraissent, en tous à certains moments, fausses. Ainsi, autre soucis : facile de deviner le déroulement (la tête brûlée du groupe qui attire tous les ennuis sur lui et frère d'arme inséparable du "héros", l'histoire d'amour entre la victime-témoin du hold-up avec ce dernier ...). Enfin, les acteurs me semblaient réciter leur texte sans rentrer véritablement dans la peau de leur personnage, et l'articulation des genres (romance/polar d'action), trop artificielle ou téléphonée, ce qui m'a empêché de ressentir de l'empathie ou de l'émotion au cours d'une histoire déjà plombée par sa forte linéarité.

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Ce que je retiens de bien : le texte du début qui lance une morale paradoxale reflétant toute la philosophie du film, les différents costumes des braqueurs qui sont vraiment classes (bizarrement je trouve que les acteurs sont plus crédibles avec un masque), et le travail effectué sur certains dialogues pour coller à l'esprit et au parler du quartier irlandais de la ville de Boston. A la rigueur, certaines scènes d'action sont plutôt efficaces. Mais la réalisation n'est pas non plus au niveau des meilleures du genre, elle est juste correcte, et emprunte même quelques tics énervants, du style je fais mon tour de caméra à 360° pour exprimer l'émotion de mon personnage ou montrer qu'il a tout compris. Enfin, l'interprétation m'a semblé forcée par moments, malgré un beau casting malheureusement sous-développé. Pas un mauvais film non plus, mais à choisir je préfère aller à la source plutôt que ce vulgaire ersatz qui ne dépasse que rarement le stade de patchwork mal dégrossi.

Note : 5.5/10
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Sam 09 Juin 2012, 07:15

La personnalité est bien là, et pour info faire un polar original en 2012 c'est juste impossible.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Sam 09 Juin 2012, 07:20

Je ne suis pas un fervent défenseur de l'originalité, mais au moins que ça sorte de la citation. Pour la personnalité, oui si on regarde les autres films de Ben Affleck, il y a une parenté, mais je parle du point de vue cinématographique, pas de l'histoire personnelle du réalisateur. Je trouve ça désagréable de deviner l'influence de tel ou tel réalisateur toutes les 5 minutes sans qu'elle ait été digérée préalablement.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Sam 09 Juin 2012, 07:26

Pourtant ça te gênait pas dans Drive.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Sam 09 Juin 2012, 07:31

ouais mais bon au moins il y avait une forme/mise en scène immersive et une bande-son planante :mrgreen: (je te vois arriver avec de gros sabots) !

Par contre à ma seconde vision je risque de baisser ma note un petit peu à cause du script ... On verra.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Sam 09 Juin 2012, 07:42

Y a pas de citation dans The Town, c'est juste un film de braquage qui fait forcément penser à Heat, alors Affleck est fan de Heat mais dans le film y a aucun plan citation.
Quand on aime pas les polars le mieux c'est de pas en regarder au lieu de dire des conneries, j'aime pas Wes Anderson, je vais pas m'infliger sa merde.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Sam 09 Juin 2012, 08:55

Ce qui m'a gêné dans The Town, outre la bêtise de se rapprocher de la fille qui peut tout foutre en l'air, c'est surtout cette fusillade finale jamais réaliste, qui dure bien trop longtemps et qui rompt justement avec le cachet réaliste de l'ensemble : celle qui marque le milieu de Heat ne souffre pas des mêmes défauts.

Et puis je déteste Renner, ça n'aide pas.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Godfather » Sam 09 Juin 2012, 09:27

Oui, c'est pas un film qui restera dans les mémoires, mais il remplit son rôle. Un sous-Heat en quelque sorte. Par contre, Ben Affleck qui se donne le beau rôle alors qu'il est quand même une des plus belles endives d'Hollywood, argh. Il aurait dû engager son frère Casey. :mrgreen:
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