[Dunandan] Mes critiques en 2012

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Killbush » Jeu 28 Juin 2012, 14:15

Un peu quand même, un gars normal serait mort au bout de 30 minutes de film :mrgreen:
Starting to see pictures, ain't ya?
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Jeu 28 Juin 2012, 14:20

Mouais, y tape comme des tafioles surtout;
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Logan » Jeu 28 Juin 2012, 14:30

Scalp il a pas aimé car il avais pas de gros nez et que surtout il donnait au lieu de prendre, c'est pas la définition d'un juif pour lui.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Waylander » Jeu 28 Juin 2012, 17:09

Bah perso j'adore la Passion du Christ. Du début...à la fin. Ca tue et Me la eu les couilles de le faire comme il l’entendait, sans censurer son propos perosnne let sa vision personnelle de la chose. Et c'est tant mieux que l'art puisse permettre de faire les choses à sa sauce. Sauf que par contre, comme le dit Dunandan, le film de Scorsese (adapté d'un livre faut le rappeler) est bien plus subtil et bien plus passionnant mais visuellement moyen et peu inspiré.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Jed Trigado » Jeu 28 Juin 2012, 17:13

Logan a écrit:Scalp il a pas aimé car il avais pas de gros nez et que surtout il donnait au lieu de prendre, c'est pas la définition d'un juif pour lui.

:eheh: :eheh: :eheh:
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Vorace - 7,5/10

Messagepar Dunandan » Ven 29 Juin 2012, 08:27

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Vorace, Antonia Bird (1998)

Vorace est un film indéniablement original, brassant brillamment plusieurs genres à la fois sans que cela parasite l'histoire, et jouant avec les ruptures de ton. Débutant comme un western de facture classique dans le cadre de la guerre américano-mexicaine, son déroulement narratif l'est beaucoup moins, à commencer par son personnage principal, un rescapé de la guerre devenu l'un de ses héros par des circonstances ambivalentes, et qui ne supporte plus la vue et le goût du sang. Pour cette raison plus ou moins saugrenue, il va alors se retrouver avec une bande de losers présentés efficacement en une poignée de plans qui représentent en quelque sorte une Amérique subversive, marginale, bref qui ne colle pas du tout aux impératifs d'une Nation victorieuse et conquérante.

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Mais la force du récit réside avant tout dans sa façon de jouer avec les codes. Le western devient alors survival à la sauce fantastique, puis film de cannibales ou de vampires, grâce à l'arrivée d'un mystérieux vagabond (excellent Robert Carlyle), pour ensuite déboucher vers une étrange relation de fascination et de rejet digne d'un film de genre entre les deux protagonistes principaux. Ce qui fait que même si parfois on pressent ce qui va se passer à l'écran, on ne peut qu'être étonné comment le tout fonctionne aussi bien, grâce notamment à une musique bien mise en avant, qui balance entre des atmosphères aux antipodes, en s'autorisant même un soupçon d'humour noir bien senti.

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Plus qu'un jeu de massacres plus ou moins jouissif et plus ou moins Bis, ce film est également une allégorie puissante sur la construction d'un pays qui ne peut se réaliser, à travers sa dynamique d'expansion territoriale, que dans cette soif apparemment inextinguible de son (malheureux) prochain, en rejetant ainsi les valeurs morales et humanistes défendue en première instance par le commandant du fort. Une richesse thématique toujours visible en arrière-plan, mais qui n'oublie pas de livrer la marchandise. Si je ne considère toujours pas Vorace, à la seconde vision, comme un chef d'oeuvre tel que certains le vendent, je n'en retiens pas moins une oeuvre atypique, qui exploite plusieurs filons à la fois sans se fourvoyer, se dotant d'un casting impliqué, et qui ose aller au bout de ses intentions.

Vorace est un produit fortement hybride dont les multiples influences ne font jamais accessoire mais au contraire servent constamment le récit, et ce, sans oublier le spectateur en route.
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Messagepar Logan » Ven 29 Juin 2012, 08:47

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Messagepar Dunandan » Ven 29 Juin 2012, 09:04

:eheh: elle fait peur ta vidéo :ahh:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Heatmann » Ven 29 Juin 2012, 14:51

oula dunandan , tu vire du coter de milkshake ca , fait gaffe on commence comme ca et puis ...... :nono: note en mousse
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Waylander » Ven 29 Juin 2012, 16:22

T'as raison Dun. :super:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Ven 29 Juin 2012, 17:11

:super: au cours d'une seconde vision je pourrais le revoir à la hausse (en comprenant mieux certains trucs), mais bon je ne me vois pas lui mettre plus d'un point supplémentaire, je ne vais pas retourner ma veste juste pour vous faire plaisir quoi :mrgreen:.
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Vivre - 8/10

Messagepar Dunandan » Sam 30 Juin 2012, 01:25

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Vivre, Akira Kurosawa (1952)

N'ayons pas peur des mots : Vivre est probablement l'un des films les plus beaux et les plus émouvants du maître, bien qu'en termes de forme ou de scène "pure", il soit relativement banal, sobre, et que le cadre, et particulièrement la saisie des visages, soit toujours aussi maîtrisé, dans le sens où l'émotion pourrait avoir des difficultés à s'exprimer. Le sujet s'y prête bien sûr : un homme atteint d'un cancer se prend une belle baffe existentielle et remet ainsi sa propre vie en perspective. Mais le traitement y est pour beaucoup, tombant rarement dans le pathos pur et dur, bien que la seconde partie du film consacrée à la mémoire du condamné contienne certaines longueurs en ce sens. Et puis la narration épouse littéralement les méandres de l'âme humaine, jusqu'à inclure l'hésitation et l'indécision dans les dialogues. Un point important pour moi, car ainsi, ça ne se veut jamais donneur de leçons, et ça montre aussi qu'une transformation, surtout lorsqu'il y a derrière trente ans d'immobilisme physique et moral, ne se réalise jamais immédiatement, contrairement à ce que semble suggérer le synopsis. Un film doté d'une richesse narrative inouïe, et d'une esthétique variée (entre néoréalisme et expressionnisme), contenant trois films en un, avec la découverte intérieure de la maladie et du constat d'échec, une méditation via deux virées nocturnes sur le sentiment de gaspillage de la vie, et une enquête sur l'identité réelle d'un disparu.

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Kurosawa aborde son sujet par le biais de la bureaucratie japonaise. Le terrain idéal pour exprimer la vacuité totale d'une existence, celle du "parfait" employé, dont la présentation est accompagnée par une voix off qui reflète ce que son apparence physique dévoile déjà. Une véritable "momie", mort en sursis, penché vers son bureau comme s'il y était incrusté, se donnant seulement l'air de travailler efficacement, comme tous les autres membres du bureau. L'acteur qui interprète ce "mort-vivant" est Takashi Shimura, l'un des acteurs les plus dirigés du réalisateur, mais dont la présence a souvent été reléguée au second plan par le bouillonnant Toshiro Mifune. Ce choix est intéressant et judicieux, car il est l'exact opposé de ce dernier, avec un jeu essentiellement intérieur. Il suffit de comparer avec Vivre dans la peur pour mesurer à quel point leurs interprétations différent dans leur manière d'incarner un vieil homme, l'un prêt à exploser comme l'objet de sa peur, tandis que l'autre paraît pouvoir s'affaisser à tout moment dans sa fragilité. Deux films semblables également par la manière dont le personnage principal influe au film toute son âme. D'un autre côté, nous suivons le périple d'un groupe de femmes, envoyées balader dans un cercle infernal, de service en service, portant sous le bras le projet de transformer un cloaque infesté de moustiques - ressemblant à celui de L'ange ivre, tout un symbole - en parc pour enfants. Visiblement, le système administratif est coincé : il n'y a pas de place pour l'humanité ou la chaleur humaine (l'unique rire qui jaillit entre ces murs est raillé pour son apparente futilité, de la bouche d'une femme qui aura toute son importance par la suite).

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Puis vient le diagnostic et avec lui, la seconde partie du film : la maladie et son impact existentiel. Bien que les docteurs épargnent au sexagénaire la vérité factuelle, ce dernier en a connaissance par hasard. Cette hypocrisie, qui de manière globale complète le portrait de la cruauté humaine, sert le récit à plusieurs niveaux : psychologique (avoir le déclic, la peur de mourir sans avoir fait quelque chose de la vie), narratif (laisser dans le vague sa transformation progressive aux autres pour mettre en exergue l'incompréhension qu'elle suscite, et l'isoler dans sa souffrance), philosophique (la conscience d'une mort prochaine, véritable ou pas, suffit pour revenir sur une vie). Suivent deux sorties nocturnes distinctes, avec des compagnons différents, pour essayer de jouir de la vie comme jamais : un poète libertaire qui s'auto-proclame Méphistophélès (Ange de la mort et du plaisir immédiat), puis son ex-collègue (qui n'en pouvait plus de vivre dans cette ambiance sclérosée), libérés du système d'une manière totalement différente. C'est pour lui l'occasion de de "vivre" physiquement, dans les paradis artificiels du Japon d'après-guerre ultra américanisés (tripots, bars, cabarets, strip-tease), et le prétexte également de remettre sa vie en perspective, de faire le point. Mais le fil de ses idées n'est jamais fluide, et passe par une série d'étapes non-linéaires, qui sont essentiellement des expériences inédites pour lui-même, car il ne sait même pas ce qu'il aime n'ayant jamais pris le temps de faire autre chose que de travailler. Le passé remonte aussi à la surface avec certaines résolutions qu'il regrette, mais il n'y trouve aucune clé concluante hormis des prétextes l'empêchant de vivre ici et maintenant. L'enjeu de ces tribulations est la transformation morale et physique : la maladie prend le dessus en apparence, mais en vérité sa détermination et son désir d'enfin faire quelque chose d'important - dotée à la fois d'un sens et d'une intensité quasi fantastiques - se saisissent enfin de lui à la fin de ce deuxième acte. Il y a selon moi deux scènes-pivots de cette évolution, absolument magnifiques : la première est une chanson sur la brièveté de la vie qu'il faut saisir avant qu'il ne soit trop tard, marquant la futilité de la première expérience bien que nécessaire pour sa négativité, et la seconde est la prise de conscience de ce que ce personnage peut faire, à la hauteur de ses propres moyens (il va reprendre ce dossier du parc), sans l'intermédiaire de son accompagnatrice (symbole de jeunesse et de vie), pour vivre comme il n'a jamais vécu, brûlant en six mois l'équivalent d'une existence bien remplie. Cette seconde naissance est idéalement marquée par une chanson d'anniversaire qui était adressée à une autre personne. Deux moments inoubliables de cinéma.

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En parallèle, les collègues et la famille commencent à s'interroger sur sa soudaine transformation, font traîner des rumeurs à son sujet, comme dans Scandale. Ils mettent tout ça sur le compte de cette femme, cette ex-collègue, alors que ce sont de pures coïncidences. Il a en effet dépensé beaucoup d'argent pour vivre ces expériences, et il a même acheté un chapeau, symbole de sa fausse première mutation et de ces qu'en-dira-t-on. Après ce passage digne de A la recherche du temps perdu (en deux temps, deux expériences, à savoir se retrouver soi-même puis ensuite les autres, permettant de reformuler l'idée du sacrifice individuel : agir pour les autres, c'est peut-être aussi ce qui nous remplit le plus de vie), le récit annonce soudainement la mort du personnage principal, alors qu'on s'attendait à ce qu'on suive son projet pas à pas, ce qui est la troisième partie du film. Un retournement narratif particulièrement intelligent, évitant l'écueil du pathos et de la leçon morale du seul contre tous, et qui nous montre aussi que ce qui intéresse le réalisateur, ce n'est pas la résolution finale ainsi que son développement, mais seulement la progression vers ce pic psychologique. A la place, nous avons droit à une très longue veillée funéraire où nous retrouvons les collègues de bureau, le maire, puis plus tard, la famille, qui parlent à son sujet, et ne lui font pas bonne presse, essentiellement parce qu'ils le connaissaient mal (comme lui-même à l'origine). Se met alors en oeuvre une puissante dialectique portant sur les souvenirs d'un disparu, alternant témoignages et flash-backs venant contredire ces calomnies (rappelant fortement Rashomon), qui expriment toute la contradiction dont les humains sont capables. Ces témoignages s'approchent en effet progressivement d'une vérité théorique (savoir ce qu'a fait cet homme, ce qu'il a traversé, et ce qu'il a retrouvé : une âme d'enfant, une humanité, ce que sa dernière image sur la balançoire sous la neige concentre fabuleusement) mais sans la mettre en pratique (l'imiter), dévoilant ainsi l'ampleur de la faiblesse et de lâcheté humaines. Etait-il un héros ? Non disent les uns car même s'il en a donné l'impulsion, les lauriers reviendraient en fait à la coordination du bureau ainsi qu'aux travaux publics. Mais au fur et à mesure, on réalise que son humanité y a été pour beaucoup (bien plus que la soit-disante efficacité du système bureaucratique), et surtout qu'elle est une exception même s'ils s'en défendent (l'allusion au Christ au début n'est pas anodine, sauf que la transcendance est ici totalement humaine et repose sur la responsabilité individuelle), ce que la conclusion confirmera. Le héros de Kurosawa par excellence, sans aucune qualité particulière, rendant ainsi encore plus forte son réalisation ultime, toute modeste soit-elle.

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Un drame existentiel au sens fort du terme, que je ne conseillerais vraiment pas aux novices (et à éviter aussi en cas de déprime ou de fatigue), surtout pour sa dernière partie traînant en longueurs, et sa forme qui a un peu vieilli. L'un des plus beaux films de Kurosawa qui répond à une question universelle : comment vivre lorsque je me meurs ?
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Sam 30 Juin 2012, 20:32

Puis j'ai oublié de le signaler, le criterion n'est pas tip-top, vivement qu'un BR sorte pour que le master soit un peu retravaillé ...

Ca se voit beaucoup par exemple dans la dernière capture, plutôt sombre. Et l'image ne nous épargne ni griffures ni changements de luminosité, et rend mieux sur un écran d'ordi que sur celui d'une télé.

Cependant ça reste tout de même le meilleur moyen aujourd'hui de (re)découvrir cette très belle oeuvre sur un support numérique.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Count Dooku » Sam 30 Juin 2012, 21:40

Il avait été un temps annoncé en BR par Wild Side, en même temps que Les Bas Fonds et le diptyque Sanjuro/Yojimbo, mais ça date bien de plus d'un an. Je ne sais pas si c'est toujours dans leurs cartons, enfin connaissant Wild Side il n'est pas impossible que cela ressurgisse d'ici quelques temps, ils ont l'habitude d'annoncer des trucs des années avant que ça ne sorte.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Dim 01 Juil 2012, 09:46

Bilan du mois de juin


Nombre de films vus : 27
US : 18
Japon : 6
GB : 1
Fr : 1
Chine : 1

Films du mois :

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zzzzzzz du mois :

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Beauté du mois :

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(Dalia Hernandez, Apocalypto)
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