[Dunandan] Mes critiques en 2012

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Sam 09 Juin 2012, 12:40

Bein si t'es si malin, écrit un polar original, va y, et tu sais y a aussi plein de films qui ont brisé les codes donc oui je te le répète y a des genres tu peux pas être original, le polar en fait partie.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Heatmann » Sam 09 Juin 2012, 12:42

et way , ta crise de rebellion qui dit fuck a toute les regle , code et facon de faire a l'ancienne , ca peut s'applique a ta phylosophie de la vie , aller prendre des lezard en photo le dimanche apres midi apres le gateau de mamie , ca peut s'appliquer a ton dynamisme social , mais ne le recherche pas forcement partout , et si ca peut apporter des chose au cinema, ben pas forcement a tout les genre ..

tin pour un mec qui lit la bible je trouve ca bien paradoxale , parcque dans la genre vieux bouquin poussiereux au doctrine out of fashion , ca se pose la :mrgreen:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar francesco34 » Sam 09 Juin 2012, 12:44

la question est:
si tu brises les codes du polar et livre un truc totalement inédit, au final est-ce que ton film est vraiment un polar, ou bien est-ce un genre (ou sous-genre) nouveau dont tu définies toi-même les nouveaux codes?
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Waylander » Sam 09 Juin 2012, 12:45

Heatmann a écrit:
tin pour un mec qui lit la bible je trouve ca bien paradoxale , parcque dans la genre vieux bouquin poussiereux au doctrine out of fashion , ca se pose la :mrgreen:



C'est surtout quand on l'a jamais lu de sa vie qu'on pense ça. :super: :super:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Sam 09 Juin 2012, 12:47

Pour prendre un exemple concret Live and Die to LA dans le genre qui brise les codes ça se pose là, bein ça reste avant tout un polar c'est pas un autre genre.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Heatmann » Sam 09 Juin 2012, 12:48

non , je suis trop friand de mes vice et libre pour me faire lobotomiser si jeune :super:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar comICS-soon » Sam 09 Juin 2012, 14:02

Waylander a écrit:
Heatmann a écrit:
tin pour un mec qui lit la bible je trouve ca bien paradoxale , parcque dans la genre vieux bouquin poussiereux au doctrine out of fashion , ca se pose la :mrgreen:



C'est surtout quand on l'a jamais lu de sa vie qu'on pense ça. :super: :super:


T'es tellement fier de l'avoir lu que tu devrais le mettre dans ta signature: "Moi, j'ai lu la Bible !" en très grande taille pour qu'on le voit bien, et même en rouge ou vert fluo :super:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Sam 09 Juin 2012, 18:02

Je savais que ça allait attirer des émules, mais quelle tartine les gars :mrgreen:.

J'avais pourtant d'excellents a priori sur le film, mais :
- Enorme impression de déjà-vu
- Des personnages qui me semblent être des clones d'autres personnages, et ultra prévisibles (en plus parmi les acteurs, celui que je préfère, c'est Ben Affleck, c'est pour dire ...)
- Des acteurs qui jouent mais qui ne sont pas dans la peau de leurs personnages
- Des personnages pas assez étoffés, qui n'ont pas ce petit quelque chose en plus
- Une réalisation qui ne propose rien de particulier, et qui a la manie de réutiliser une grammaire cinématographique parfois énervante (j'avais aussi oublié quand le flic répète deux fois une chose à son co-équipier, la première fois calme, et la seconde fois énervé, du style l'autre n'a rien entendu, ça m'énerve ce genre de scènes :eheh:)
- Aucune scène marquante, hormis peut-être les déguisements

puis je l'ai souligné ce petit + par rapport aux dialogues, ce n'est pas assez pour moi.

Pour répondre à Heatmann, à part Heat, effectivement c'est assez difficile de distinguer les autres références (peut-être un peu Point Break pour les masques, et Ultime razzia pour la scène avec les chevaux de course), mais dur de ne pas avouer que toutes les scènes, que ce soit isolément ou dans leur enchaînement, n'ont pas déjà été exploitées dans un polar précédent. Je ne demande pas non plus de "casser" les codes, mais au moins de jouer un peu avec, et là je n'ai eu droit qu'à une pâle resucée.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Sam 09 Juin 2012, 20:57

Heatmann a écrit:
tin pour un mec qui lit la bible je trouve ca bien paradoxale , parcque dans la genre vieux bouquin poussiereux au doctrine out of fashion , ca se pose la :mrgreen:


Ouais enfin moi qui ai fait un peu de théologie, tu ne sais pas de quoi tu parles :mrgreen:. Mais je ne vais pas te pondre un pavé t'inquiètes :eheh:.

Je voudrais juste rappeler une dialectique que j'aime dans la lecture de la Bible, et qui reflète beaucoup ma vision de la vie : lettre/esprit, fidélisation/actualisation, bref redonner un coup de neuf à des codes/valeurs/... dans un contexte nouveau (c'est accepter en principe qu'il y a des principes universels, qui parlent à l'humain, quels que soient le contexte ou l'époque)

C'est applicable au cinéma amha ... Rien de neuf sous le soleil, oui, mais la manière de raconter (narration, personnages, mise en scène, photographie ...) change la donne, bien que le fond et les codes soient identiques.

EDIT : j'avais pas vu que Way avait aussi réagi sur ce point :super:
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Happiness of the Katakuris (The) - 7,25/10

Messagepar Dunandan » Dim 10 Juin 2012, 07:51

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The Happiness of the Katakuris, Takashi Miike (2003)

Je continue à découvrir la filmographie de Miike dans le désordre (de toutes façons c'est peine perdue vu son palmarès), après son chambara assez sympathique, à la fois classique et moderne, j'ai nommé 13 assassins. Le style du film est ici bien plus délirant et exubérant, faisant surgir des scènes d'animation en pâte à modeler et d'autres de comédie musicale, au sein d'une histoire a priori banale qui fait le giron de tout un pan du cinéma contemporain japonais : une famille dysfonctionnelle qui essaie d'être heureuse en s'unissant autour d'un projet commun, la maison d'hôte. Sauf que ça dégénère lorsque chaque nouveau client décède dans des conditions bizarres, et que la famille apparaît plus unie que jamais dans la gestion de ce problème. L'introduction annonce la couleur en nous proposant un jouissif et plutôt étrange jeu de massacre, histoire de nous dire que la mort ne sera pas prise au sérieux.

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Les scènes musicales interviennent toujours pour exprimer les émotions ou les prises d'initiatives majeures des personnages - l'indicible - de manière surréaliste : la peur devant la mort, le sentiment d'amour, la perte d'un être cher, le bonheur... Elles ont un style proche des comédies américaines (une allusion à La mélodie du bonheur ?) mais tournées à la bouffonnerie flirtant avec le mauvais goût et l'humour noir, ce qui produit quelque chose d'unique, une sorte de poésie baroque et détraquée qui m'a rappelé vaguement The taste of the Tea. Le fruit symbolique de ce film est magnifique : il prend racine dans ces ruptures de ton avec le réalisme ambiant, qui invite à dédramatiser la mort, et à goûter simultanément la vie avec volupté. La dernière séquence va exactement dans ce sens, et elle est l'une des plus belles et les plus allumées que j'ai vu depuis un certain temps.

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Il est juste dommage que la narration soit légèrement répétitive dans sa structure, reprenant pratiquement le même schéma d'un bout à l'autre (mort, scène musicale, enterrement) avec heureusement quelques variantes, mais pouvant quand même provoquer un léger ennui à la longue. J'ai aussi l'impression qu'il y a eu quelques difficultés pour boucler la boucle des décès. Heureusement, la mise en scène est si inventive que je passe facilement par-dessus ces défauts. Sans oublier certains personnages collectors (le militaire mythomane, le couple avec le sumo), et les acteurs qui sont à fond dedans, n'hésitant pas à réaliser des chorégraphies pourtant bien ridicules, et affichant ainsi une attitude modèle vis à vis de la vie et de la mort, passant par le second degré. Encore une petite perle du cinéma nippon, et il rentre d'office dans mon top 5 en comédie musicale.

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Un mélange assez réussi et pourtant improbable entre comédie musicale, film d'animation, et histoire macabre, sur un thème incontournable du paysage cinématographique nippon : la quête du bonheur au sein d'une famille dysfonctionnelle.
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Messagepar Scalp » Dim 10 Juin 2012, 07:54

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Et voilà, Alegas veut voir le film.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Killbush » Dim 10 Juin 2012, 11:18

:eheh:
Starting to see pictures, ain't ya?
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Waylander » Dim 10 Juin 2012, 13:09

comICS-soon a écrit:
Waylander a écrit:
Heatmann a écrit:
tin pour un mec qui lit la bible je trouve ca bien paradoxale , parcque dans la genre vieux bouquin poussiereux au doctrine out of fashion , ca se pose la :mrgreen:



C'est surtout quand on l'a jamais lu de sa vie qu'on pense ça. :super: :super:


T'es tellement fier de l'avoir lu que tu devrais le mettre dans ta signature: "Moi, j'ai lu la Bible !" en très grande taille pour qu'on le voit bien, et même en rouge ou vert fluo :super:


T'es doué toi aussi pour extrapoler parce que d'une j'ai jamais dit que je l'avais lue (c'est con ça hein ?) mais que j'étais "entrain" et de 2 ce qui m'insupportes le plus dans ce monde ce sont ceux qui jugent et ont des avis sur des choses qu'ils ne connaissent pas ou seulement de très loin, à travers le cadre de leur TV. Merci.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar comICS-soon » Dim 10 Juin 2012, 20:45

Waylander a écrit:
T'es doué toi aussi pour extrapoler


Merci ! :D
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Scandale (1950) - 6,5/10

Messagepar Dunandan » Lun 11 Juin 2012, 11:13

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Scandale, Akira Kurosawa (1950)

Après L'ange ivre et Chien enragé, Akira Kurosawa continue avec Scandale son portrait japonais de l'après-guerre. Le produit est hybride (comme la plupart des films du metteur en scène), mélange de drame social à la Capra et de film de prétoire (dans sa dernière partie). La base du récit reflète une inquiétude personnelle du metteur en scène qui a encore toute son actualité. L'émergence de la presse à scandales, en quête du public plutôt que de la vérité, qui porte préjudice à deux figures célèbres, photographiées ensemble par un jeu de circonstances. Ce qui fait la dynamique du film, c'est la relation triangulaire entre ce faux couple et leur avocat, qui divergent dans leur rapport à la vérité, par rapport au bien et au mal, dans le contexte de l'émergence de la libre expression à l'américaine.

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La première partie du film montre le processus de fabrication du mensonge journalistique, plaçant le peintre (Toshiro Mifune, plus sobre que d'habitude et encore impeccable) au centre de l'attention (ce thème du témoin de la vérité sera repris dans Rashomon). Anticonformiste, sa personnalité est intéressante, doté à la fois d'une droiture morale héritière des temps anciens (géniale la scène où il lit le journal en question et réagit de manière irréfléchie, reflet d'un refus instinctif de la malhonnêteté), et d'une modernité déconcertante (exemple : il possède une moto). Le parfait exemple de la mutation équilibrée, sorte de prolongement idéal de Kurosawa, qui voulait devenir lui-même peintre. Le personnage féminin est lui aussi intéressant, au rôle ambivalent (pourquoi ne témoigne t-elle pas tout de suite, comme le peintre, en faveur de la calomnie ? Plus-value pour sa carrière ? Souvenir agréable qu'elle veut préserver au mépris de la vérité ?).

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Dans la deuxième partie du film, l'histoire est perturbée par l'arrivée d'un nouveau protagoniste, un avocat (Takashi Shimura, qui préfigure déjà Vivre par son interprétation), engagé par la partie adverse pour faire perdre le procès aux victimes. Il semble débarquer tout droit de L'Ange ivre. Un pauvre diable qui doit supporter à la fois sa situation économique et la maladie de sa fille. Personnage ambivalent, hanté par la honte de soi (signifiante la scène où il retourne la photo de sa fille pour ne pas se confronter à elle), et en même temps tenté par la facilité et la corruption. Il est ainsi tiraillé entre deux directions, deux types de personnages (comme si Kurosawa lui-même transmettait ses propres obsessions) : le cynisme éhonté du journaliste, et l'honnêteté inébranlable du peintre, et surtout celle de sa fille, véritable ange de bonté malgré la maladie qui la ronge (alter-ego positif du yakuza de L'ange ivre). Le récit est totalement contaminé par sa présence et devient le véritable héros, comme en témoigne la conclusion, qui voit naître une nouvelle étoile au sein de la rédemption morale. La nature de ce récit est également modifiée, passant du réquisitoire contre l'abus de la liberté de presse, au drame social et moral, traversé de temps en temps par une petite touche d'humour et d'ironie, comme par exemple ces paysans, témoins clés de la défense, qui seront les seuls à pouvoir à rétablir la vérité malgré leur naïveté et leur ignorance (personnages qui seront par la suite très utilisés dans ses films de samouraïs).

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Malgré une histoire pétrie de bonnes intentions, il faut reconnaître qu'il se retrouve un ou deux crans au-dessous de ses deux aînés. D'abord, les personnages sont trop beaux pour être vrais : le peintre n'hésite pas à mettre en péril sa fortune et sa réputation pour tester la solidité morale de son avocat, et la fille de l'avocat est totalement immaculée de toute faute morale. Le passage sur le doute de l'avocat, bien qu'accédant à de belles scènes (les misérables se retrouvant tous au bar pour Noël), est parfois assez poussif et larmoyant, et manque ainsi de subtilité. Ensuite, on peut avoir la désagréable impression d'entendre le metteur en scène penser, alors que d'habitude c'est mieux intégré à l'histoire. Puis, le film apparaît pas toujours bien équilibré entre ses parties (à la limite, ça peut faire partie du charme : malgré un fil directeur simple, il y a de nombreuses sous-intrigues qui complexifie l'histoire, la remplit d'aspérités). Enfin, malgré un sens du cadrage maîtrisé (une qualité constante du metteur en scène), la réalisation est un peu en dessous des autres oeuvres du cinéaste.


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Malgré quelques imperfections (des personnages trop parfaits, un milieu de film trop larmoyant, et un metteur en scène parfois trop présent), Scandale accomplit un mélange assez réussi entre chronique sociale et film de prétoire sur un fond puissamment humaniste. Un film que je déconseillerais quand même pour commencer avec Kurosawa.
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