[Dunandan] Mes critiques en 2012

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar angel.heart » Sam 07 Juil 2012, 11:26

Scalp a écrit:C'est normal de pas tout comprendre pour Swordsman :mrgreen:

Non, le 2 est simple à comprendre il me semble. C'est surtout les 1 et 3 qui sont bien bordélique.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Sam 07 Juil 2012, 18:50

Mark Chopper a écrit:Et l'excuse des STA revient trop souvent :nono:

A force, tu devrais être bilingue.


Ils défilaient drôlement rapidement, j'ai quand même compris les 3/4, mais je savais plus parfois qui faisait alliance avec qui contre qui :eheh: (en gros la méchante secte + méchants japonais VS les gentils disciples ...).
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Quand la ville dort - 7,5/10

Messagepar Dunandan » Dim 08 Juil 2012, 08:10

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Quand la ville dort, John Huston (1950)

John Huston y applique ses thèmes de toujours au film noir (le rêve de réaliser une ambition personnelle, désenchanté par les aléas de la malchance et des circonstances). Il s'agit apparemment d'une histoire classique de casse, mais qui prend une dimension "autre" avant et après, ce qui en fait tout son intérêt. J'avoue que je n'ai pas trop accroché au début, car la narration est assez étrange, nous faisant passer d'un protagoniste à l'autre comme dans un film choral, sans lien a priori, sans savoir où on va, rappelant ainsi le début du Trésor de la Sierra Madre. Sauf que le déroulement narratif de ce dernier était exemplaire, alors qu'ici ça manque parfois de fluidité d'une scène à l'autre, comme par exemple le casse qui est finalement assez rapidement expédié et qui est censé être le clou du film. Il est très classique dans son principe, et sera souvent repris par la suite : la constitution de l'équipe, un plan maîtrisé, puis enfin la fatalité qui finira par avoir raison d'eux. A contrario, il faut avouer que sur la durée, le film révèle une structure globale travaillée, et adopte une forme quasi symétrique (par exemple, le début et la fin se répondent parfaitement). En fait, je trouve que le film décolle vraiment seulement après le casse, et que son intérêt consiste surtout d'une part au développement des différents protagonistes et leurs relations, et d'autre part au thème soulevé par le titre du film, la "jungle urbaine".

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La ville est en effet conçue comme une "jungle" livrée à elle-même, avec ses propres lois (le titre anglais, The asphalt jungle, est ainsi bien plus approprié que la pauvre traduction qui en amenuise le message). Les policiers sont ou incompétents ou corrompus, aux abonnés absents : au tout début, ils en laissent même filer deux qui seront liés directement au casse. Le climat de la ville nocturne est assez oppressant et réussi, avec de beaux contrastes. L'opacité des lieux de l'action est accentuée par une composante essentielle, qui acquiert dans le dénouement une signification détaillée : il n'y a pas de musique en arrière-plan, mais seulement un silence absolu, l'espace étant ainsi uniquement rempli par l'action des gangsters.

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De leur côté, les "acteurs" du crime ne sont que des pauvres diables qui répondent à des besoins variés : augmenter leur fortune, régler leurs dettes, nourrir leur famille. Chacun d'entre-eux remplit un rôle précis, qui se prêtent au stéréotype (le fort, le serrurier, le cerveau, le banquier, le receleur), mais derrière presque tous ces personnages de roman, une attitude se dessine, et les plus intéressants sont ceux qui ont un rêve et une obsession qu'ils voudraient réaliser avec cet argent, et en premier lieu, ceux qui sont sur la faille : le receleur, riche seulement en façade et ayant une idylle avec une fille qui pourrait être sa petite fille (Marilyn Monroe qui y interpréta son premier rôle dans un film renommé, déjà très sexy), la "brute" (véritable clone de James Stewart), qui désire à tout prix sortir de cette "jungle" pour retrouver son ranch d'enfance (cette thématique ville impitoyable/nature exotique et remplie de rêves est un autre lieu-commun du metteur en scène), et enfin le gentleman-cerveau, le seul à être fair-play aussi bien avec les membres de son équipe qu'avec la police, et qui jouit de ses derniers moments de liberté à la manière du personnage principal de Vivre en appréciant chaque instant qui lui reste. Tous les trois réalisent leurs derniers moments de manière belle et tragique, qui justifient à eux seuls de voir ce film.

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Certainement pas l'un de mes John Huston préférés, faute à quelques séquences qui manquent de développement et à un défaut de fluidité, mais un indispensable pour les amateurs de film noir (revu par les thématiques de ce dernier), notamment pour sa structure et ses personnages travaillés, et son ambiance réussie.
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Légende du Grand Judo (La) - 6,5/10

Messagepar Dunandan » Dim 08 Juil 2012, 10:14

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La légende du grand judo, Akira Kurosawa (1943)

Premier film d'Akira Kurosawa, les circonstances ont été déterminantes pour rencontrer le succès. Durant la guerre, le Japon a connu en effet une censure très dure, interdisant tout film allant à contre les valeurs du pays. Or, le Judo étant une gloire nationale susceptible de plaire également au public, c'est donc un coup double. Par contre La légende du grand judo passe difficilement l'épreuve du temps, avec un rythme parfois léthargique et surtout des personnages quasiment inexpressifs. Mais il faut reconnaître d'un autre côté la qualité de cette histoire qui tient en haleine le spectateur attentif, surtout pour ceux qui sont convaincus que l'esprit des arts-martiaux l'emporte sur la qualité de la démonstration.

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Ce film porte essentiellement sur l'initiation spirituelle du jeune Sanshiro via le judo par un maître éclairé, un thème courant dans les films du futur maître, dont Barberousse marquera l'apothéose. La structure du récit entrelace trois phases : la maturation intérieure du disciple, sa relation avec la fille d'un adversaire, et enfin les duels. Les deux personnages importants de l'histoire sont le maître, calme et expérimenté, et le disciple, jeune et fougueux. Ils se rencontrent après un duel impressionnant du maître, qui convainc le jeune homme de se faire enseigner par lui. Ce type d'opposition, très vite dressée, sera repris dans beaucoup d'autres films. Malheureusement, cette relation qui est la plus intéressante du film se réduit en fait à une seule scène importante.

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Quant à lui, le temps de l'initiation physique est représenté à travers un artifice de changement saisonnier très utilisé dans les films muets. La plus belle séquence est celle où le maître reproche à son élève de ne pas comprendre l'esprit du judo, ne se réduisant pas à la projection violente de ses adversaires (alors que pour les yeux observateurs, le maître les avait envoyés à l'eau pour ne pas les blesser). Il n'en a compris que la surface extérieure, superficielle, et non son humanité intrinsèque qui constitue avec elle un lien harmonique, vital. Le disciple se jette alors à l'eau pour prouver que sa détermination va jusqu'à la mort, se fourvoyant encore, idéalisant les arts-martiaux comme un ascétisme pur et dur. A travers une scène symbolique et belle comme un haïku, la nature lui montre le chemin de l'illumination et de la sérénité, qui feront partie de lui désormais.

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Ensuite se déroule une relation avec la fille de son futur vieil adversaire, une partie un peu poussive mais belle, renvoyant à un conflit intérieur entre sentiments et devoir, bref la vérité du judo. Deviendra t-il comme son pire ennemi comparé à un vil serpent ? Le tournoi qui suit ressemble à une sorte de danse avec une issue incertaine, dont la manière se révèle plus importante que l'issue, avec comme enjeu premier le respect de l'adversaire. Vient enfin un duel à mort en pleine nature, ponctué par un vent violent, faisant affronter deux adversaires aux antipodes, l'un zen et l'autre belliqueux. Cette esthétique de la nature déchaînée symbolise la tension qui s'y joue, aussi bien intérieure qu'extérieure, à l'issue de laquelle l'élève deviendra maître en surpassant ses instincts en s'engageant définitivement sur la voie pacifique.

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Un film qui a globalement mal vieilli sur la forme, mais qui contient plusieurs scènes éblouissantes (la transformation du disciple et le duel final en tête), conduites par une belle initiation spirituelle au judo.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Dim 08 Juil 2012, 10:18

le "remake" de To est pas mal.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Dim 08 Juil 2012, 10:20

Oh non, il est pas terrible Throwdown...
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Dim 08 Juil 2012, 10:21

Scalp a écrit:le "remake" de To est pas mal.


J'y jetterai un coup d'oeil alors, j'attendais vraiment beaucoup de ce film, après tout ce que j'ai entendu de lui, mais bon deux très bonnes scènes ça fait quand même un peu "short", puis bon je n'avais pas un master de grande qualité, ça joue aussi ...
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Dim 08 Juil 2012, 10:29

Mark Chopper a écrit:Oh non, il est pas terrible Throwdown...


Pfff, faux fan de ciné asiat.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Dim 08 Juil 2012, 10:30

dunandan a écrit:bon je n'avais pas un master de grande qualité, ça joue aussi ...


Oui, mais non.

Il faut arrêter avec ça : j'ai découvert bon nombre de mes films préférés à la télévision (hertzienne), en VF, en format recadré, avec un logo de chaîne et la signalétique du CSA qui occupaient l'image.

Alors le plus beau des Blu-ray ne rendra pas un mauvais film fabuleux (je ne dis pas que celui-ci est mauvais).

@Scalp : Va mater du Ozu et on en reparle !
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar angel.heart » Dim 08 Juil 2012, 10:31

Scalp a écrit:
Mark Chopper a écrit:Oh non, il est pas terrible Throwdown...


Pfff, faux fan de ciné asiat.

Ouais bah alors je suis moi aussi un faux fan de ciné asiat... :eheh:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Dim 08 Juil 2012, 10:32

Nan mais dès qu'on touche à Johnnie To...
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Dim 08 Juil 2012, 10:33

Ah bein non moi To y a pleins de trucs que je trouve pourri ou pas si génial que ça.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Dim 08 Juil 2012, 10:35

Mark Chopper a écrit:
dunandan a écrit:bon je n'avais pas un master de grande qualité, ça joue aussi ...


Oui, mais non.

Il faut arrêter avec ça : j'ai découvert bon nombre de mes films préférés à la télévision (hertzienne), en VF, en format recadré, avec un logo de chaîne et la signalétique du CSA qui occupaient l'image.

Alors le plus beau des Blu-ray ne rendra pas un mauvais film fabuleux (je ne dis pas que celui-ci est mauvais).

@Scalp : Va mater du Ozu et on en reparle !


Quand je dis ça, c'est pour les combats :mrgreen: (le premier, j'y voyais presque rien ..., comme dans une purée de poix, heureusement après ça s'améliore, mais pareil pour le dernier combat).
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Dim 08 Juil 2012, 10:40

Scalp a écrit:Ah bein non moi To y a pleins de trucs que je trouve pourri ou pas si génial que ça.


Tu te paluches sur ses rom coms en secret, oui !
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Dim 08 Juil 2012, 10:42

Sinon Mark, tu gardes tes notes de Kurosawa dans le secret, ou bien ... ? (je dis ça, c'est juste pour comparer)
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