[oso] Mes critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Creeps » Dim 11 Nov 2012, 00:24

Tu m'as donné envie de la revoir cette forteresse cachée, du plaisir en barre, mon premier Kuro en plus ça marque.
J'en ai 3 sous le coude aussi mais l'attente est tellement forte que je les esquive :x
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Dim 11 Nov 2012, 00:24

Le Gosha je l'ai senti venir mais je serais content d'avoir peut-être un autre son de cloche ...
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Vase de sable (Le) - 7,5/10

Messagepar osorojo » Dim 11 Nov 2012, 21:17

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LE VASE DE SABLE
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Yoshitaro Nomura (1974) | 7.5/10


Première incursion payante dans l'oeuvre de Nomura que je rencontre avec ce film. Je ressors en effet de cette découverte un poil chamboulé par une histoire qui, après avoir pris le temps de développer son intrigue pendant plus de 2 heures, se termine par une symphonie d'émotions difficiles à assimiler sans vaciller, le tout sur une bande son envoûtante qui amplifie diaboliquement tout sentiment.

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La subtilité de Nomura dans son film, c'est de nous laisser croire que l'on va assister à une banale enquête de police. Il ouvre Le vase de sable par une investigation menée minutieusement par deux enquêteurs afin de retrouver le meurtrier d'un ancien policier. A partir de ce postulat de départ, le réalisateur va se lancer dans une critique acerbe d'un Japon d'après guerre peu bienveillant envers ses habitants, dans laquelle il brosse le portrait d'une famille déchirée très poignant d'authenticité. Sa réalisation, toute en retenue, accompagne ce désir de coller à la réalité, presque documentaire par moment, mais toujours épaulée par une photographie très soignée, voir superbe quand le scope fait parler sa puissance en mettant en valeur de grandes étendues sauvages. Le vase de sable est également porté avec fougue par des acteurs captivants qui savent rester eux aussi dans une certaine retenue afin de délivrer toute l'émotion nécessaire à la seconde partie de l'oeuvre.

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Si l'on peut reprocher à cette bobine son extrême lenteur dans toute sa première partie, il est difficile de lui en tenir rigueur quand on assiste à cette explosion finale terriblement émouvante. Nomura nous fait en effet comprendre en milieu de film que l'enquête policière n'est qu'un faire valoir à toute cette dénonciation finale très forte en sentiments. Si certains pourront lui reprocher d'en faire un peu trop dans le pathos, j'ai pour ma part été touché par ce que le cinéaste voulait dire. Je suis ressorti du film avec un sentiment de mélancolie qui ne m'a toujours pas quitté au moment où je saisis ces lignes. La preuve que le vase de sable m'a touché. Merci une nouvelle fois à Wildside et sa superbe collection des introuvables pour nous permettre de découvrir ces jolis films. Je vais essayer de me procurer l'autre Nomura sorti par l'éditeur, histoire de voir s'il confirme ou non cette belle première impression.
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Auteur: alinoe

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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Jed Trigado » Dim 11 Nov 2012, 21:26

L'autre Nomura est vraiment très bon, l'un des meilleurs rôles de Ken Ogata pour un récit d'une cruauté insoutenable. :super:
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar osorojo » Dim 11 Nov 2012, 21:52

Merci pour l'info, je vais le choper ^^
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Etrangleur De Boston (L') - 8/10

Messagepar osorojo » Lun 12 Nov 2012, 23:18

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L'ÉTRANGLEUR DE BOSTON
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Richard Fleischer (1968) | 8/10


Film très dense et finement écrit, l'étrangleur de Boston surprend dans son traitement bien différent du film de sérial Killer. Là où généralement, on est dans la violence crue et la haine pure, Fleischer choisit une approche psychologique très humaine de ce détraqué qui a assassiné plus d'une dizaine de femmes à Boston au début des années 1960. En variant les points de vue dans son film, on passe de celui de l'inspecteur en charge de l'enquête à celui du tueur pour découvrir son mode opératoire, en passant également furtivement par le champ visuel des victimes, le cinéaste nous permet de nous sentir totalement impliqués dans l'histoire.

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Le film est en effet cruellement impliquant pour le spectateur dans le sens où il navigue entre différents parti pris, qui divisent en gros le film en deux parties très distinctes. Dans la première, nous sommes plongés dans une enquête passionnante au sein d'un bataillon d'enquêteurs sur les dents, décidés à arrêter coûte que coûte le démon qui hante les rues de leur ville et empêche les jeunes femmes de s'y épanouir à la nuit tombée. La seconde moitié du film est elle très différente en terme de tonalité, finie la chasse aux indices, place à la salle d'interrogatoire en milieu psychiatrique pour une plongée dans l'âme humaine qui fait froid dans le dos. Fleischer choisit de mettre en place un style narratif proche du documentaire, faisant de son film un journal de bord détaillant cette affaire sordide qui a ébranlé Boston en son temps. Les premiers écrans annoncent d'entrée de jeu la couleur, l'histoire narrée dans l'étrangleur de Boston est véridique, le fait qu'on nous le rappelle oriente encore plus le film vers une oeuvre de témoignage.

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Mais c'est également l'occasion pour Fleischer d'apporter à son propos une réflexion assez poussée sur l'esprit humain. Sans y aller par quatre chemins, il choisit d'humaniser très fortement son présumé coupable. S'installe un malaise palpable à l'écran, comment juger un homme qui semble manipulé, contre sa volonté, par son propre lui. Le face à face entre l'inspecteur, davantage psychiatre que représentant de la loi, et son patient criminel, qui ira au bout de ses souvenirs pour essayer de comprendre ce qui lui arrive, en est une tentative de réponse cinglante. Difficile de rester de marbre devant cette joute savamment dosée par un réalisateur véritablement doté d'un sens de la mise en scène incroyable. En témoigne ce dernier plan terriblement inquiétant, sombre, qui enlève tout espoir de notre esprit avant de conclure le combat. Tony Curtis finit le film non sans avoir livré toute son âme dans son rôle, on le sent véritablement épuisé par son personnage.

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Avec l'étrangleur de Boston, Fleischer nous démontre toute l'étendue de son talent à travers une réalisation millimétrée très inspirée. S'appropriant totalement le jeu du split screen de manière très intelligente, il réussit à retranscrire sur grand écran l'horreur des crimes commis par le tueur de Boston. La plupart des meurtres nous sont proposés à la fois du point de vue du tueur et de celui des victimes, où comment rendre crédible ces situations où une femme seule ouvre à un inconnu sans trop s'en inquiéter. Le fait de voir cette dernière douter puis finalement céder plus par besoin d'une décision immédiate qu'une supposée inconscience, permet d'insuffler aux différents meurtres un réalisme troublant. Mais la subtilité du film, c'est aussi de ne jamais sombrer dans un côté tape à l'oeil qui tuerait dans l'oeuf cette volonté de coller à la réalité. Et même si l'on ressent beaucoup d'inspiration puisée dans l'univers du Giallo pour la mise en scène des meurtres, c'est toujours fait avec subtilité. Même la scène la plus démonstrative du film reste sèche et rapide, pour ne pas sombrer dans un côté outrancier qui lui enlèverait son authenticité. Le sentiment général qui s'en dégage, c'est que ces séquences n'en sont que plus efficaces. Toute cette scène où le tueur ligote sa victime sur son lit fait encore aujourd'hui son petit effet.

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Un sacré moment de cinéma qui passe le cap du temps avec les honneurs. Cette volonté de ne jamais en faire trop permet au film de rester efficace et de vieillir très bien à tous les niveaux. Il semble même très moderne malgré son âge autant dans sa réalisation, subtile et inspirée, que par le traitement de son thème du tueur en série, bien plus souvent propice aux images chocs qu'à la réelle réflexion.
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Criminale » Lun 12 Nov 2012, 23:34

A chaque fois on voit le même films et ta critique est toujours aussi classe. :super:

Si je pouvais copier ta critique ce serait parfait car je pense la même chose. Ya un truc qui m'a un peu gêné c'est le passage avec le "médium", je vois pas trop l'intérêt de cette ellipse à moins de montrer qu'ils sont totalement largués, mais surtout j'y crois absolument pas. Le mec touche des photos et devine quoi. :eheh:
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar osorojo » Lun 12 Nov 2012, 23:41

Ouais, je suis assez d'accord, le médium est bien dans la caricature alors que tout le reste tente de l'éviter. Je pense que c'est pour coller à la réalité, vu que c'est ce qui s'est passé. Mais c'est clair que c'est un peu amené de façon maladroite. Tiens j'ai trouvé ça sur un site :

John Bottomly propose alors d’intégrer à l’enquête un célèbre médium Hollandais, Peter Hurkos. Très à la mode au début des années 60, le mysticisme aurait pu permettre à la Division Spéciale de s’orienter vers une toute nouvelle piste. Peter Hurkos identifia un vendeur de chaussures de 57 ans comme principal suspect. Celui-ci est connu des services de police et quelques indices suspects sont effectivement retrouvés dans son appartement. Pourtant en le plaçant directement dans un établissement de soins psychiatriques, Bottomly prend un très gros risque. Effectivement, la crédibilité de Hurkos est soudainement remise en cause lorsqu’il est accusé d’avoir usurpé quelques mois auparavant l’identité d’un agent du FBI. Bien qu’il soit lavé de tout soupçon, le « Bureau de l’Etrangleur » a vu son image se ternir gravement lorsque les habitants de Boston découvrent la non-culpabilité du vendeur de chaussures.


Donc je pense que c'était pour illustrer ce déterminisme de la cellule d'enquête. L'ouverture d'esprit pour n'importe quelle technique leur proposant une piste. Ça aurait mérité un peu plus de subtilité, surtout dans le jeu du médium et le fait qu'il file ses visions comme dans un cirque. A mon sens la scène est utile pour en rajouter au fait que les flics rament comme tu dis, mais elles manquent un peu de finesse dans l'écriture ^^

Pour la critique, merci, je serai au rendez-vous pour la tienne ! :mrgreen:
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Hannibal » Mar 13 Nov 2012, 10:00

ça donne envie Oso, belle critique :super:
Mark Chopper a écrit:La mode des années 2010 consiste à faire des suites de merde qui permettent de réévaluer des purges.
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar osorojo » Mar 13 Nov 2012, 10:20

Merci Hannibal :mrgreen:
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Count Dooku » Mar 13 Nov 2012, 14:41

Ouais le coup du médium c'est vraiment merdique, moi ça m'a carrément sorti du film (j'ignorais par contre que ça s'est réellement passé, ça parait tellement fou :shock: ). Je dois avouer avoir été quelque peu déçu par ce film, notamment au niveau du scénario qui abuse de grosses ficelles (le coup du médium, donc, mais aussi le passage où Fonda croise par hasard Curtis avec un bandage à la main et fait direct le rapprochement). Dommage parce que la réal' de Fleischer est réussie (bonne utilisation du split-screen dans la première partie), notamment les scènes centrées sur la psychologie du tueur, qui sont de loin les plus intéressantes du film.
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Mar 13 Nov 2012, 17:34

Grand film pour moi, un indispensable du film de serial killer.
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar osorojo » Mar 13 Nov 2012, 21:48

Je viens de revoir Drive, j'ai updaté un peu ma critique et je passe ma note de 7 à 8. La VO est indispensable et permet au film de gagner des points. Le perso de Pearlman, même s'il est toujours traité avec grossièreté passe beaucoup mieux puisque l'acteur le joue plutôt bien. Après sa première scène très moyenne, il est même crédible. La VF lui pourrit tous ses dialogues.

Sinon, bah c'est toujours une claque monumentale d'un point de vue formel. Je trouvais le 7 trop timide, rien que pour ça. Bon le script reste très moyen, mais finalement, vu que je savais à quoi m'attendre, ça m'a pas gêné :eheh: Et je le reverrai avec plaisir, sans souci.
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Professionnels (Les) - 7/10

Messagepar osorojo » Mer 14 Nov 2012, 23:25

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LES PROFESSIONNELS
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Richard Brooks (1966) | 7/10


Chouette divertissement que ce petit western qui fout immédiatement la banane. Dès ses premiers tours de roue, les présentations sont faites avec un groupe de mercenaires chargé de retrouver l'épouse d'un vieil et riche homme d'affaire. Cette dernière s'est fait kidnapper par des révolutionnaires mexicains, c'est donc dans la gueule du loup que les 4 hommes vont se précipiter en échange d'une coquette somme d'argent.

Si Les professionnels est un western bien marqué, c'est avant tout par ses personnages. Le casting du film est on ne peut plus luxueux, c'est un vrai plaisir de voir évoluer de concert des gueules aussi marquées que celles de Lancaster et Marvin. Le premier porte véritablement le film sur ses épaules, il est le personnage phare de l'histoire, celui qui attire notre sympathie dès sa première scène. On l'y devine en effet efficace, un peu farfelu mais surtout très pragmatique. Marvin est quant à lui le père de la bande, le tacticien qui essayera de les faire revenir entiers de leur mission. Forcément, à côté de ces deux monstres de charisme, difficile de se faire une place. Ainsi, Robert Ryan et Ralph Bellamy livrent la came mais restent dans l'ombre, délivrant chacun tout de même une partition vraiment sympa qui ne dénote jamais avec l'esprit du film. Le côté atypique qu'apporte l'arc manié à la perfection par le perso de Bellamy permet même des scènes vraiment chouettes, comme lors de l'attaque du camp des guérilleros où il fait tout exploser à coup de flèches porteuses de dynamite ! :mrgreen: Pour nuancer toute cette testostérone bien massive, Brooks use et abuse du charme envoûtant et des formes généreuses de la sublime Claudia Cardinale. Elle est un atout charme incontesté du film, sa beauté lui permet de palier à un jeu quelque peu approximatif qu'elle sait se faire pardonner par une pose avantageuse dans l'instant qui suit :oops: :eheh:

Quant à l'histoire, elle est on ne peut plus divertissante et s'offre même le luxe de se jouer de nous avec un petit retournement de situation qu'on ne voit pas venir. Il donne au film un regain d'intérêt bienvenue et lui permet de prendre un rythme de croisière jamais ennuyant qu'il gardera jusqu'au générique final. Certes, on pourra trouver la fin un poil convenue, trop facile même, mais elle est dans le ton général du film, joviale et optimiste. Au final, ce petit western se révèle être la bobine parfaite pour se coller un sourire sur le visage. Si vous aimez les bonnes vieilles trognes, le sable, les embuscades et les persos au caractère bien trempé, vous passerez à coup sur un super moment en compagnie de ces professionnels hauts en couleur :)
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar elpingos » Jeu 15 Nov 2012, 15:34

J'aimerai beaucoup le voir cet étrangleur. Ceux qui l'ont vu, c'est en DVD, BluRay, ou autre?
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