[Pathfinder] Mes critiques en 2013

[Pathfinder]

Pis tiens, je redescend le Leterrier à 4...

[padri18]

Bons baisers de Bruges 8.5/10

Ultra mal vendu en son temps (la faute à un titre et une tagline minables), In Bruges est un drame mélancolique, atypique à plus d’un titre. Son histoire, d’abord, pose un cadre simple pour se concentrer très vite sur son duo de tueurs pour le moins originaux. Ensuite les personnages, Farrell, en faux chien fougueux, campe un tueur dépressif (on comprend aisément pourquoi) tranchant avec la fausse bonhommie d’un Gleeson bien plus complexe qu’il n’y parait. Et pendant plus d’une heure, nous allons suivre ces deux gars au cœur de la ville belge dans un mix improbable de comédie noire, de drame humain et d’un je ne sais quoi de planant. La réalisation nous met rapidement au diapason avec ce rythme lancinant (jamais pénible) ponctué par les coups d’éclats d’un Colin Farrell électrique.

L’ensemble est vachement bien écrit avec un humour fin se dédouanant de l’étiquette facile de polar « Tarantinien ». J’y fais mention car on a vite fait de cataloguer un film dès lors que son intrigue est basée sur des tueurs à gages qui causent. La jurisprudence Pulp Fiction ne fera donc pas foie tant celui-ci se plait à entretenir une ambiance autre. Sans la moindre baisse de régime, les deux acteurs portent le film sur leurs épaules livrant deux belles interprétations. Un troisième larron viendra les rejoindre en guise de conclusion surprenante. Dès l’arrivée du très bon Ralph Fiennes (j’adore ce mélange de flegme et de flots d’insultes), le récit prend une autre tournure. Finis les élans poétiques, le dernier acte va proposer quelque chose de plus classique ponctué de sursauts sanglants. Le duel annoncé est aussi élégant qu’efficace même si nous aurions encore bien aimé nous laisser porter jusqu’au générique final.

Malgré cela, In Bruges conserve le charme de cette visite lunaire en compagnie de personnages haut en couleurs que l’on ne reverra pas de sitôt.

[padri18]

Sympa l'affiche que tu as dégoté
Très bon ce In Bruges, suis complètement d'accord avec ce que tu en dis. Tu as vu le 7 psychopathes ? Les avis sur le forum sont assez moyen mais j'ai assez envie de lui donner sa chance.

[Pathfinder]

Je trouve qu'elle claque bien, en effet, cette affiche!
Pour 7 psychos, j'en lis pas des choses reluisantes mais pourquoi pas à l'occase...Faudrait d'abord que je m'interesse au pitch, je ne sais meme pas de quoi ça parle!

[osorojo]

J'avais vraiment été surpris par ce In Bruges. J'en attendais rien, pire je partais avec un a priori assez négatif, je sais pas pourquoi, et j'ai été cueilli par un film vraiment terrible. C'est l'un de mes chouchous depuis Ta critique lui rend hommage, c'est cool

[Pathfinder]

Thks!
Clair que c'est surprenant alors que la promotion désastreuse du film le vendait comme un truc pro Tarantino cool et rigolo. Vla l'accroche de merde à l'époque, "la belgique, ses moules, ses frites, ses tueurs à gages!". Ou un truc du genre...

[osorojo]

Comme quoi un mauvais choix marketting. Je m'en rappelle comme ça aussi, j'm'attendais à une comédie à la con, alors que c'est tout sauf ça. A se demander parfois si les mecs qui vendent les films peuvent les voir avant de pondre leur campagne de pub

[Pathfinder]

Il aurait pu vendre le coté depressif sur un ton humoristique. Mais non, c'est mieux de foncer tete baissée dans les clichetons belges et mentir sur la came!

[Alegas]

Quelle infamie, quelle horreur, quel scandale ! Pourquoi ai-je mis autant de temps à découvrir ce bijou Moyen ageux ?

Je ne remercierais jamais assez la perfide Albion de nous avoir livré, ces dernières années, deux francs tireurs du calibre de Neil Marshall et Christopher Smith. Ce dernier à la tête d’une filmographie quasi parfaite multiplie les diverses approches de l’horreur. Dans Black death, il se frotte au fondamentalisme religieux en nichant son récit au cœur d’un Moyen âge crasseux et malsain. On n’avait pas ressenti pareil dégout depuis le sombre Flesh and Blood de Verhoeven. Par moments, j’en viens même à me demander si le Smith ne lui ai pas supérieur de par la richesse des thématiques qu’il déploie. Avec un pitch on ne peut plus élagué, le film raconte « la mission » d’un groupe de chevalier à la recherche d’un village d’où se réveillent les morts, sur fond d’épidémie de peste noire. Smith scinde son histoire en deux parties avec d’un coté le périple et de l’autre la découverte du fameux village.

Le manque de budget ne permet pas une grande amplitude épique. C’est la raison pour laquelle le réalisateur va resserrer l’intrigue sur son petit groupe et n’offrir qu’un gros combat. Mettant tous ses œufs dans le même panier, il livre quelques longues minutes de barbarie gore rendant hommage à chacun des personnages. Le bougre se fait plaisir balançant de belles grosses giclées sanglantes mais là n’est pas le sujet finalement. Black death va inexorablement glisser vers le surnaturel. Je ne m’amuserais pas à dévoiler les petits secrets mais cette partie reste la plus maitrisée avec en lead une Carice Van Houten bouffant l’écran. A ce moment, les idées basculent et j’aime assez la lente transformation d’Eddie Redmayne, vraie révélation. A deux trois incohérences près, le film réussit donc son passage vers le fantastique avec un bodycount élevé et des personnages radicalement mis à mal. La conclusion du film va dans ce sens évoquant un fanatisme naissant pile dans l’esprit d’un final aussi mordant que noir.

J’applaudis vigoureusement ! Une putain de bonne surprise !

Mourra, mourra pas?

[Alegas]

[Jimmy Two Times]

Le côté fantastique reste une belle illusion au final. Smith mène son récit avec brio et c'est très subtil.
J'ai eu la chance de le voir en salle il y a quelques mois. Grosse claque!

[Pathfinder]

Thks les dudes!

Je suis d'accord avec toi Jimmy! le fantastique se limite juste à une ambiance puisqu' aucun fait surnaturel n'apparait en tant que tel!

[Alegas]

Mon nom est personne 6/10

Bon, je suis bien emmerdé avec celui là. J’ai clairement eu le cul entre deux chaises tout le film et je déteste ça ! Hommage sur- appuyé ou pochade éventée ? Mon nom est personne regorge autant de moments horripilants que de séquences dantesques rappelant le monstrueux cv d’un producteur un brin trop envahissant. Finalement, ce film est à l’image de ses deux héros. A ma droite, le grand Peter Fonda à qui le film déroule un tapis rouge. A ma gauche, le trublion Terence Hill le porte parole du western moderne envoyant valser tous les codes de l’arrière garde. J’essaie de me convaincre qu’il s’agit d’un spaghetti somme mais cette tentative reste parasitée par un humour aussi rédhibitoire que loupé. Quand j’étais gamin, je l’avais adoré, ne percevant pas tout ce qui se trouvait derrière. Avec quelques années au compteur, je ne suis pas plus avancé. J’ai aimé, j’ai détesté. Ennio m’a une nouvelle fois transporté. Sergio m’a saoulé. Tonino a fait un bon job et Terrence m’a gonflé. Tout ça passé au shaker fait que j’en garde, malgré tout, un bon souvenir surtout si je m’en réfère à la monstrueuse introduction et à la très émouvante conclusion. Au milieu, ça ressemble plutôt à un grand huit sympathique quoiqu’un peu inconfortable.

[Scalp]

Et oue il est pas génial ce film, terriblement surcoté.

[Pathfinder]

Dans mon souvenir, je le mettais au meme niveau que la trilogie du dollar. Mais je me plantais complètement!
C'est pas mauvais en soi. Ca peut etre génial meme si tu fous toutes les scènes avec Fonda cote à cote.