[Dunandan] Mes critiques en 2014

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Mar 29 Avr 2014, 01:00

Bah, vas-y lâche-toi :mrgreen: ! (contre celui-là je suis blindé, et c'est toujours "sympa" de lire un contre-avis, tant que tu ne me fais pas manger un tabouret ^^)
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

Messagepar dagokhiouma » Mar 29 Avr 2014, 01:22

en l'état j'ai pas suffisamment de quoi argumenter sérieusement étant donné que ça fait plusieurs années que je l'ai vu.

Moins sérieusement en revanche, je pourrais te dire, que sur la base de l'enthousiasme énorme suscité lors de sa sortie et sur sa collection de récompenses, j'avais une grosse attente lorsque je l'ai vu quelques années après pour la première fois, et que forcément dans ce cas de figure, comme très souvent, je fus déçu. Swank, j'ai pas pu la blairer (alors je ne sais plus si c'était son rôle ou elle-même, mais je sais qu'elle me sortait par les trous de nez pendant le film). Je crois aussi me rappeler que l'angle et le traitement choisis pour le récit étaient un peu trop, à mon goût, visiblement faient pour faire plaisir à l'académie des Oscars. Ceci n'est pas contradictoire avec ce que j'ai dit plus haut, cette volonté de plaire aux votants ne me gêne pas si cela n'est pas trop voyant. Ca pourrait paraître peut-être que comme deux petits défauts a priori, mais pour le coup, sur moi, ce fut rédhibitoire.

Bref, tout ça s'est basé sur des souvenirs très lointain (donc pas très sérieux) mais l'impression générale et finale persiste.

Mais bon je comprends que beaucoup aime, heureusement tous les goûts sont dans la nature.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Mar 29 Avr 2014, 01:30

Ben c'est pour ça que j'essaie de regarder mes films de plus en plus avec détachement de l'approbation du public ou des récompenses ... :mrgreen: (je l'avais vu avant tout le succès qui était autour, étant fan de Clint à la base, mais bon après Gran Torino c'est bof bof ce qu'il a fait :?)
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

Messagepar Moviewar » Mar 29 Avr 2014, 09:12

Tiens celui-là faudrait que je me refasse, ça fait un bail déjà ! Super critique :super:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Mar 29 Avr 2014, 15:24

Merci Moviewar :wink: (j'ai même monté ma note pour l'occasion, c'était un vrai plaisir de le revoir ^^)

Bon, pour l'apprécier comme il se doit, je devais faire un petit effort pour oublier momentanément la reprise de la fameuse scène ... :



A 1.30 :mrgreen:


Edit : petite MAJ de ma critique de L'enfer du dimanche pour la rendre un peu plus digeste ^^.
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Chasseur (Le) - 6,75/10

Messagepar Dunandan » Mer 30 Avr 2014, 00:37

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The Hunter, Daniel Nettheim (2011)

The Hunter est un film au rythme tranquille, avec presque aucune scène d'action, sur un homme qui part à la chasse à l'espèce disparue, ici le diable de Tasmanie, pour des prélèvements scientifiques, d'un commanditaire inconnu. De lui on ne sait pas grand chose, et donc l'intérêt du film est d'en découvrir des bribes par sa façon d'arpenter comme un pro le désert forestier de Tasmanie, ou de se mettre en relation avec cette famille qui l'héberge le temps de remplir sa mission. Malgré le thème qui touche à l'écologie, cette dernière est peu traitée, et c'est pas plus mal, ça nous évite les leçons de morale malodorantes. On a droit quand même à de l'inimité de la part des gars du coin, voyant d'un mauvais oeil cet étranger, bien ignorant de ses affaires, et apportant un petit soupçon de mystère et d'ambivalence autour de ce chasseur qui mérite peut-être leur méfiance.

L'aspect le plus intéressant du film, c'est clairement lorsqu'il est dans la cambrousse, en train de poser ses pièges, de repérer des pistes, tantôt en symbiose, tantôt comme un intrus avec son environnement. Des séquences silencieuses, qui ne mettent pas spécialement en valeur la nature, de manière à ne pas la glorifier, mais qui au contraire montrent combien elle peut être traître et sèche, en dépit de quelques plans assez jolis et vite fait panoramiques. La partie avec la famille est en demie teinte, car celle-ci s'attache trop vite à ce mec aux manières légèrement raides (sûrement à cause de son job exigeant et solitaire qui n'aide pas à se faire des amis), surtout la femme limite dépressive qui saute quasiment dans ses bras quand il s'occupe d'eux (la scène de lavement est franchement limite). Malgré mon petit grief, la pédale émotion est douce, avec des petits instants tout simples qui fonctionnent bien, car sans prétention (la réparation du générateur, l'installation de la sono dans le jardin), même si la finalité du père et mari de substitution se renifle à des kilomètres.

Ainsi, c'est un film qu'on n'attendait pas forcément mais qui remplit assez bien son contrat si on n'est pas trop exigeant. On retiendra surtout un casting très juste (ça fait du bien de voir Willem Dafoe sans cabotinage, et ce rôle de vieux bourlingueur lui va bien), et une intrigue carrée (à base de traque et de reconstruction familiale), sans trop de fioritures, malgré une poignée de scènes qui manque de crédibilité (certains situations avec la famille). Le final est assez mémorable, et finit le film comme il a commencé, sans un bruit, gardant beaucoup de mystère autour du personnage du chasseur, même si on sent qu'il a choisi son camp moral. Par contre, si c'est cohérent avec ce qui précède, en termes narratifs, je n'ai pas senti une telle fusion avec la famille pour justifier ce geste et retournement de sa part (d'autant plus qu'il devait bien connaître les dommages collatéraux possibles de son métier). Je pinaille, car le choix de la musique classique qu'il écoute et certaines séquences suggèrent son humanité, et c'est un beau dénouement, avec une pointe d'ambiguité intéressante autour de la protection d'animaux en voie de disparition, loin de l'image rose-bonbon WWF.

Note : 6.75/10
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Solitaire (Rogue) - 7,5/10

Messagepar Dunandan » Mer 30 Avr 2014, 21:42

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Rogue, Greg McLean (2007)

Film de monstres sympathique. Premier atout, l'Australie. Le réalisateur Greg Mclean sait très bien utiliser sa caméra pour la mettre en valeur. Et il ne se contente pas de décors de cartes postales, mais il lui apporte un véritable petit côté mystérieux, en soulignant notamment son aspect rocailleux et millénaire, tout en démontrant un sens du cadre et de la photo qui n'est pas donné au premier venu. D'ailleurs, la référence à African Queen n'est pas citée pour rien, puisqu'en effet il prend tout son temps avant que la bête arrive, et parvient à nous faire attacher à ces personnages de tous les jours, par de petites scènes anodines mais qui ont toujours leur importance dans ce genre de film, parvenant même à les faire sensiblement évoluer lorsque la menace fait son apparition.

Et justement lorsque cette dernière arrive enfin, la mise en scène change, au service de la tension qui se met en place, à l'aide de plans rapprochés, et d'une profondeur de champ assez vicieuse puisqu'on s'attend à des trucs (celui qui ne croyait pas que le crocodile allait gober des gens, lève la main) alors que d'autres choses arrivent. Bref, du monstre animal imprévisible comme on les aime. Souvent, les effets sont ou exagérés, ou trop visibles, ou peu généreux. Ici, je trouve que Mclean sait bien les doser, livrant la marchandise progressivement, parfois là où on s'attend pas (pauvre bête velue), jusqu'à un climax bien mené et même à la limite crédible, car utilisant les capacités et les contraintes de la bestiole de façon intelligente, bien qu'un peu court.

Sans oublier le casting qui est franchement bon pour un film de ce genre, avec pas mal de têtes pas trop connues (sauf peut-être une ou deux), une musique qui change régulièrement de registre, et une fin économique qui nous épargne les violons interminables. Un film bien équilibré, et franchement recommandable pour tout amateur du film de monstres, sans symbolisme ou message au second degré. J'ai encore Wolf's creek sous le pied du même auteur, et cette bobine qui ne ment pas en livrant ses intentions, avec ce petit quelque chose en plus (bonus implication), donne envie de s'y mettre (faire de la ballade en bateau sur des rivières entourées de croco, moins).

Note : 7.5/10
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

Messagepar Jimmy Two Times » Mer 30 Avr 2014, 21:49

Merci de me rappeler que je dois le regarder. :wink:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Mer 30 Avr 2014, 21:52

Oui, tu peux y aller sans trop de risques avec celui-là. Du vrai film de monstre :super: (sans message de derrière les fagots qui peut faire tiquer certains ^^)
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Mer 30 Avr 2014, 22:11

BILAN DU MOIS D'AVRIL


Nombre de films vus : 30
* 20 découvertes
* 10 revus

USA : 14
Japon : 9
Britannique : 3
Australie : 2
HK : 1
Corée du Sud : 1


Top découvertes :

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Déception du mois :

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Bousin du mois :

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Choupinette du mois :

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(Hikari Mitsushimala, Love Exposure)
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Looper - 8/10

Messagepar Dunandan » Sam 03 Mai 2014, 02:19

CHALLENGE BOM MAI 2K14

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Looper, Rian Johnson (2012)

Très sympathique film de SF d'anticipation. Evacuons tout de suite le principal défaut du film, le thème même du voyage temporel. Certes, si on se triture un peu les méninges le traitement semble parfois bancal, et ne parlons pas des paradoxes créés, ce qui est presque une routine dans le genre. Malgré cela, l'idée de passer par les souvenirs est franchement intéressante (en plus de fournir des infos en se mutilant), et permet de renouveler un terrain qui n'était pas évident à faire, avec l'idée du double présent ayant une influence constante sur le double passé (même si ça rajoute en incohérences, comme le fait de se souvenir plus précisément des actions en train d'être modifiées). Puis pour un Blockbuster, deuxième gros atout, c'est loin d'être édulcoré. Le futur est violent (on bute des gens pour un simple vol), amoral, sans âme, bourré à craquer d'individus drogués et égoïstes, qui ne pensent qu'à se faire du fric en s'enrôlant comme tueurs à gages (la façon dont le meilleur pote est maltraité renforce cette tendance), pour buter des gars du futur (car ce sera une chose désormais impossible). Le tic-tac de l'horloge retentit comme un gimmick, soulignant la vacuité de ces actes sans consistance et sans avenir. Bref, un pur décalque de notre époque, en l'accentuant à peine, et donc si proche de nous que l'implication est immédiate.

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Autre intérêt du film, le boulot effectué sur la psychologie de la version passée et de la version présente du personnage principal, l'un en le faisant évoluer dans un cadre très westernien dans l'âme, avec une ferme et une famille à problèmes qu'il s'agit de sauver (très jolie interprétation d'Emily Blunt au passage), et l'autre en lui apportant une touche revenge-movie, justifiée vu ce qui lui est arrivé. Deux univers qui cohabitent bien en raison de leur voisinage naturel. En outre, la façon de passer de la cool-attitude du personnage principal à une dimension plus tragique est bien menée (en dépit de l'évocation du trauma qui en rajoute peut-être un peu trop). C'est aussi cette façon de mélanger les genres (on a droit en prime à une partie fantastique à la Carrie qui fonctionne bien, et on nous y avait préparé) globalement fluide qui apporte une patte assez unique à ce film, en plus de nourrir des sentiments divers vis à vis des deux destinées (difficile de trancher). Le montage est aussi efficace et habile, il souligne bien le cercle vicieux dans lequel est enfermé ce personnage, tout en laissant une part de mystère jusqu'au bout quant aux motivations de ce dernier.

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Avec en bonus un brin d'humour bienvenu (qui joue assez finement et avec ironie du concept même des voyages temporels, à l'image du dialogue entre les deux doubles), un bon casting (en tête Bruce Willis qui trouve l'un de ses meilleurs rôles dans un film typé action depuis belle lurette), et nous tenons l'un des films les plus rafraichissants du genre de ces dernières années, en recyclant pourtant une mécanique bien simple (quelle motivation est la plus humainement acceptable, sacrifier un gamin pour sauver sa femme, ou l'inverse ?). La fin est légèrement prévisible (surtout déjà vue ailleurs), mais exploitée de façon originale avec la dimension temporelle, et une tonalité bad-ass qui va au bout de ses intentions, qui fait bien plaisir. Dommage par contre que la Bande originale soit si quelconque, c'est peut-être mon seul gros bémol.

Looper c'est donc la rencontre réussie entre la SF, le western et le fantastique, doté d'un équilibre remarquable entre un monde faussement cool, dur, et déshumanisant, et une pointe d'optimisme.
Note : 8/10
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Gran Torino - 9/10

Messagepar Dunandan » Sam 03 Mai 2014, 21:51

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Gran Torino, Clint Eastwood (2008)

Un bon Clint Eastwood, c'est comme du vin en bouteille, ça mûrit bien. Il reprend son rôle de vieil aigri, et si ce film répond à l'ensemble de ses personnages depuis le fameux Inspecteur Harry, en passant par ses films de guerre et son film de boxe, on pense surtout à ses westerns, et par dessus tous Josey Wales, à qui il reprend le fameux gimmick du crachat, en accentuant à limite de la caricature ses rictus et ses grognements. J'apprécie particulièrement celui-là à cause de son humour acide et de sa sincérité jusqu'au-boutisme de ses intentions, à savoir de réaliser la rédemption de ce vieux briscard raciste, rescapé de la guerre de Corée, ironiquement via la communauté multiculturelle de son quartier (tout comme dans le film précité).

Un conflit des générations et des cultures que j'ai trouvé amusant et percutant à la fois (oui, on tire les stéréotypes à la corde, et ça fait partie de cet humour bien particulier où Clint prend de la distance avec son personnage en se moquant un peu de lui avec un oeil complice), où on assiste à la façon dont Clint, plus bad-ass que jamais, donner des leçons de vie à base d'insultes et de respect (drôle de mélange), en commençant par protéger sa petite propriété de jeunes gangsters désoeuvrés, puis en remontant les bretelles à un jeune prêtre dont la belle théologie ne fait pas le poids face à toute une expérience de vie, et en finissant héros malgré lui du voisinage, tout en réalisant qu'il est plus proche de ceux qu'il a toujours méprisé.

Un film que je trouve spécialement magnifique, par la façon dont Clint crucifie une partie de lui en sacrifiant son personnage, tout en abordant un tout petit sujet, dans un cadre intime, un thème qu'il n'avait jamais abordé, l'intégration de la communauté Hmong aux Etats-Unis (comme s'il ne prenait jamais les choses pour acquises). Et par cette petite porte grande ouverte, il aborde presque toutes les grandes thématiques de son cinéma (violence et rédemption, clash des cultures et des générations, devenir un homme, transmission père/fils, critique du système judiciaire et justification de l'autodéfense, foi versus l'expérience de vie), traitées avec l'humanisme couillu qu'on lui connait. Ce que j'appelle la grande classe et une marque d'humilité surprenante pour un gars de cette envergure.

Bref, Gran Torino, ça décrasse là où ça fait du bien, mélangeant drame et légère auto-parodie d'une manière qu'apprécieront surtout ceux qui ont suivi l'évolution de ce type de personnage aigri et pro-américain jusqu'à la moelle, sortant du jeu de façon non moins drôle et émouvante par l'intermédiaire d'un peuple a priori très différent de lui. Et à la fin on entend même Clint chanter (bon j'avoue, avec sa voix caverneuse, ça ne le fait pas, mais sinon la musique de ce film est très belle, de même que la réalisation que j'ai trouvée très proche de Million Dollar Baby). Ce personnage va me manquer, snif, mais on lui a offert une sortie à la hauteur, sans en faire trop, de manière presque discrète. Un beau film, tout simplement.

Note : 9/10
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Tel père, tel fils - 8/10

Messagepar Dunandan » Dim 04 Mai 2014, 03:19

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Tel père, tel fils, Hirokazu Kore-eda (2013)

Je ne connaissais Hirokazu Kore-eda que de réputation, et je n'ai pas été déçu de la découverte. Tel père, tel fils nous expose une situation d'une simplicité apparemment diabolique. Deux bébés ont été échangés à la naissance pour une raison inconnue, et les parents biologiques décident de faire le processus inverse. Une problématique typiquement japonaise autour des familles dysfonctionnelles qui nous conduit sur le terrain de la parentalité en nous posant beaucoup de questions, avec la retenue agréable de ne jamais nous donner le dernier mot (sous-entendus, soin du cadre, et figures symboliques sont de la partie), autour des liens (biologiques ou acquis) qui unissent les parents aux enfants.

On pourrait avoir l'impression de faire rapidement le tour de la question. Mais c'est sans compter les moments de respiration que la mise en scène apporte, tantôt aérienne avec les nombreux jeux d'enfants et les relations entre parents et enfants retranscrits avec une justesse et un naturel aigus (bravo aux acteurs), tantôt oppressante pour figurer le malaise qui s'installe parfois, particulièrement avec l'une des familles qui n'entretenait pas à la base une relation saine avec leur fils unique. De plus, c'est loin d'être manichéen, même si on est tenté d'être davantage en accord avec cette famille relativement pauvre mais heureuse et fusionnelle, plutôt qu'avec l'autre, un peu trop perchée sur ses principes, dominée par un père qui travaille trop et ne passe pas assez de temps avec son enfant.

Ainsi, il s'agit aussi et surtout d'une étude de caractères, où chaque personnage acquiert sa petite importance dans le tableau. Si notre regard évolue sur cette famille modeste mais à l'exubérance aux nombreuses facettes - où certains mots peuvent avoir un double sens - et qui n'a pas besoin de progresser car elle fonctionne bien comme elle est, l'autre famille fait au contraire un grand pas en faisant l'expérience qu'il n'est pas forcément plus facile de mieux s'entendre avec leur fils biologique, ayant été élevé par d'autres avec des moeurs très différentes des leurs. Ainsi, le salut viendra de l'acceptation des différences, du partage et des jeux, sans référence à une échelle de performance (ce que la première séquence présentait de façon concentrée et incroyablement pertinente pour la suite). Quant à la fin, elle est aussi réussie que le reste, arrivant comme un bouquet final, ouverte, belle, délicate, avec le tour de force de ne pas attribuer les mauvais points d'une famille par rapport à l'autre, car au fond elles ont chacune trouvé le bonheur parental avec leur style propre.

En conclusion, ce film intimiste sur les liens familiaux touche au coeur par son traitement tout en subtilité, que l'on remarque surtout pour ses acteurs brillants et bien dirigés, une mise en scène tout en retenue, qui permet l'émotion et la distance sans donc jamais flirter avec le pathétique, et enfin un scénario plus complexe qu'en apparence et fait le tour complet de la question et des réactions possibles des enfants comme des parents (comme le sentiment de trahison d'un enfant, ou simplement l'incompréhension de leur part de changer de parents).

Note : 8/10
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

Messagepar zack_ » Dim 04 Mai 2014, 08:21

:super:
zack_
 

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Dim 04 Mai 2014, 08:26

Dans le genre film très surestimé ces dernières années, Gran Torino se pose là à mes yeux. Entre le grognement à répétition de Clint et les personnages clichés, je trouve que le film est écrit / interprété avec de gros sabots. Bon, ça divertit et ça fait toujours plaisir de revoir le vieil aigri quand on a grandi avec les Dirty Harry, mais de là y voir un grand film, ça me dépasse.
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