[Dunandan] Mes critiques en 2014

[Dunandan]

Je me souviendrais toujours de cette fameuse séquence de la biscotte ...

Allez je suis gentil, je vous la remets, pour le plaisir .

[Mark Chopper]

Tu y penses à chaque petit déj ?

Putain, Léaud c'est vraiment le pire acteur ever.

[Dunandan]

Je ne mange plus de biscottes, ça en explique peut-être la raison.

[Dunandan]

Ip Man, Wilson Yip, (2008)

Difficile de ne pas prendre de plaisir à ce Kung fu pian tout à l'honneur de Ip man, le célèbre professeur de Bruce Lee. Pourtant on aurait pu se retrouver avec une énième glorification sans saveur d'une icône taxée de nationalisme exacerbé, comme le script le suggère. Certes, le récit paraît parfois manichéen opposant japonais tous plus mauvais les uns que les autres (avec une petite nuance qui fait toute la différence, ce karatéka qui ne vit que pour écraser les autres avec ses poings, donc doté d'un respect tout relatif pour ses adversaires), à l'aura angélique d'un pratiquant martial jamais écorchée. Mais c'est sans compter une intrigue qui regorge de petits nuances, une réalisation carrée et efficace qui offre parmi les combats les plus jouissifs et mis en forme de ces dernières années (surtout le un contre dix, et celui contre le maître du Nord), et un artiste martial à la pointe de son art, qui montre qu'il sait aussi faire l'acteur, je pense bien sûr à Donnie Yen, plus iconisé que jamais en même temps d'être autre chose qu'un pur démonstrateur de ses capacités.

En effet, la manière d'insister sur l'humain et la cellule familiale de Ip Man permet d'apporter la dimension émotionnelle nécessaire entre chaque duel, jamais gratuit par ailleurs, puisque chacun couvre un aspect différent de la personnalité du maître, glorifiant les valeurs philosophiques des arts-martiaux tels que le respect de soi-même et des autres, ou la non-violence et l'humilité. Et même l'aspect patriotique durant l'occupation japonaise est joliment détourné, et passe tout seul, car au fond, ce sur quoi insiste Ip man une nouvelle fois (un fait véridique certainement romancé, mais quel Biopic ne l'est pas ?), c'est l'humain avant tout et non la confrontation gratuite au nom d'un idéal politique, ce que la puissante scène avec le sac de riz ensanglanté nous rappelle avec rigueur. Et si on ajoute au tableau les petites touches d'humour bien dosées du début qui permettent une véritable empathie pour Ip Man, pris entre les reproches de son épouse qui pense qu'il ne leur consacre pas assez de temps (mais n'hésite pas à le laisser lorsque sa virilité est mise en cause), et sa passion pour les arts-martiaux, et un bel hommage au Wing Chun via de chouettes clin d'oeil à son esprit (comme le rapport à la femme et l'enseignement aux plus faibles) et sans entorse majeure dans son exécution, cela donne l'un des meilleurs du genre de la Nouvelle Vague avec Wu Xia et Fearless.

Note : 8.5/10

[Dunandan]

Sinon j'ai essayé de regarder la comédie The Watch avec Ben Stiller, je n'ai pas tenu 25 minutes.

A part la version espagnole brièvement partagée du célèbre morceau de Simon & Garfunkel qui m'a décroché un tout aussi bref ricanement, j'ai trouvé ça lourd et pas drôle. La greffe comédie - fantastique ne prend pas.

Bref, dans la droite lignée des grosses comédies US qui mettent en avant un casting en or qui n'est là que pour le chèque, et prennent les spectateurs pour des cons.

[pabelbaba]

Pour rebondir sur Ip Man, en mettant de côté les scènes un peu gênantes (genre l'apprentissage dans l'usine) et l'histoire pas méga bandante, c'est quand même dommage d'avoir un combat final aussi pété, sans suspens ni dramaturgie. Parce que du coup, on se retrouve avec le meilleur fight au début contre l'autre chinois.

[Dunandan]

Tu veux dire l'enseignement aux ouvriers ? Si c'est celui-là, je l'aime bien ^^.

Par contre c'est vrai que je n'aurais pas dit non contre un combat final plus long et compliqué contre Ip Man ... Mais bon j'aime tellement le personnage et cet art martial, j'avoue que j'ai du mal à rester totalement objectif.

Par contre, si je suis d'accord pour l'absence de suspens, je le suis moins pour la dramaturgie. Aucun combat n'est inutile, et sert le personnage.

[Mark Chopper]

Le japonais n'est pas un acteur martial et ça se voit. Ils auraient dû garder Ricky-Oh pour le combat final.

[Dunandan]

Méconnaissable d'ailleurs Ricky-Oh. Mais bon j'étais à fond dedans je n'ai pas essayé à en chercher les défauts, il y a des jours comme ça ... En tous cas cette fois-ci ils ne m'ont pas sauté aux yeux.

Je vous rejoins par contre dans le manque de suspens du dernier combat. Lorsqu'on vend un bad-guy sur-puissant, on attend de lui qu'il se défende chèrement, surtout dans un film de tatanes.

[Mark Chopper]

T'inquiètes, les défauts je m'en fous aussi. J'adore ce film, il est jouissif.

[Dunandan]

Du coup j'ai envie de me mater d'autres Donnie Yen. Par contre je viens de me rendre compte que j'en ai vu quand même une bonne dizaine, sans le savoir .

[Mark Chopper]

Liste un peu, faut bien faire le tri. Tu as vu les Tiger Cage et Le Sens du devoir 4 ?

[Dunandan]

Non pour les deux.

J'ai vu :

1992 : Il était une fois en Chine 2 : la secte du lotus blanc
1992 : L'Auberge du dragon
2002 : Blade II
2002 : Hero
2003 : Shanghai Kid 2
2005 : SPL : Sha po lang
2005 : Seven Swords
2008 : Ip Man
2010 : Ip Man 2
2011 : Swordsmen (en)

Pas de quoi trop faire le fier ^^.

[Mark Chopper]

Méga top priorité : Iron Monkey

Ensuite Tiger Cage, Tiger Cage 2 et Le Sens du devoir 4.

[Dunandan]

Merci, je note tout ça .

Heureusement que la fin du mois approche pour refaire un petit tour en Albanie, car je viens de capter que ce sont mes séances sur Netflix qui ont bouffé toute ma consommation Internet. 3 GO/heure (sur les 35 que j'ai en temps normal) pour la qualité HD, j'ai halluciné ...