[Jimmy Two Times] Mes critiques en 2015

Modérateur: Dunandan

Spy - 5/10

Messagepar Jimmy Two Times » Dim 08 Nov 2015, 04:38



Spy - Paul Feig - 2015


Clairement, Spy ne vaut pas tant d'égards. Mais j'étais tellement décontracté du slip lorsque je l'ai vu (posé tranquille sur la terrasse de mon lieu de vacances avec les massifs de l'arrière pays varois en toile de fond) que je vais lui mettre la moyenne afin de rester honnête avec moi-même. Le bulbe parfaitement conditionné après quelques jours passés loin des soucis du quotidien, je me suis laissé porté par la virée pachydermique de Melissa McCarthy en territoire hostile (une bureaucrate de la CIA propulsée sur le terrain). Qu'on s'entende bien, cette dernière n'est pas drôle. A part vociférer comme une poissonnière, son registre de jeu est très limité. Mais tout ce qui gravite autour d'elle (les autres acteurs et la portée très bondienne de l'intrigue, époque Roger Moore) est suffisamment divertissant pour passer un relatif bon moment.

A commencer par Jason Statham et Rose Byrne dans une moindre mesure. Leurs personnages très premier degré sont plutôt savoureux et pourvoyeurs de quelques séquences franchement drôles. Concernant le premier, il confirme ici qu'il a un vrai sens de la déconne (cf ses premiers films chez Ritchie ou le dyptique WTF Hyper Tension). Il vole toutes les scènes dans lesquelles il apparaît. Pour le reste, c'est évidemment très con, mais ça passe le temps puisque plutôt bien rythmé. Il y a bien quelques passages douloureux (50 cent, l'espion rital...) mais pas de quoi ternir la bonne humeur générale. Vu dans un autre contexte, la pilule aurait sûrement été plus difficile à avaler mais pour le coup, je dois avouer que j'étais conditionné à ne pas me prendre la tête (les vacances toussa). On est loin de la comédie modèle, mais Spy a le mérite de véhiculer une bonne humeur plutôt communicative. Un film calibré pour l'été, embelli par les quelques cocktails que je me suis sifflé en le visionnant. Et qui sait? A l'heure de faire le bilan de cette année, Spy fera peut être la nique au dernier Bond au rayon espionnage (je n'en peux plus des campagnes d'affichage Giorgio Armani de Spectre, sans compter le côté homme sandwich et l'exploitation du personnage à des fins publicitaires, ce qui me donne de moins en moins d'espoir...)


5/10
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Ali - 8,5/10

Messagepar Jimmy Two Times » Ven 13 Nov 2015, 01:17



Ali - Michael Mann - 2002


Michael Mann qui s'attaque à un biopic sur l'immense Mohammed Ali, quoi de plus logique quand on connaît les thématiques fétiches du bonhomme (Ali n'a jamais dérogé à ses principes, comme tous les héros manniens). Si on peut regretter que le film ne se veuille pas exhaustif (le script se déroule sur une décennie, celle qui verra le caractère de cet immense champion s'affirmer), c'est tout de même dans le haut du panier du genre. L'exercice, souvent périlleux et casse gueule, prend ici une tournure régulièrement réjouissante, à défaut d'être mémorable. Ali est un homme à la destinée bigger than life, et il est difficile de rendre hommage à son parcours hors du commun. Mann s'en tire néanmoins à merveille en nous scotchant 2h30 durant.

Par où commencer? Tout simplement par cette introduction dantesque, modèle de montage parallèle et qui pose d'emblée une somme d'enjeux narratifs propre à donner le tournis. Le film a ensuite un peu de mal à maintenir la cadence car il faut avouer que les 30 premières minutes flirtent avec la perfection, adjectif monnaie courante quand on connaît les antécédents du réalisateur. Ensuite, tout va malheureusement un peu trop vite, on a notamment du mal à comprendre les liens qui unissent Ali et la Nation of Islam ou on peut se sentir lésé par la relation fraternelle un peu trop esquivée qui l'unit à Malcom X (d'autant plus dommage que Mario Van Peebles assure derrière les lunettes de cette icône controversée de la communauté afro-américaine).

Mais comme souvent chez Mann, les fulgurances visuelles permettent de raccrocher les wagons et de récupérer l'attention du spectateur. Comme ces séquences musicales qui s'étirent sur plusieurs minutes, assez étonnantes venant de la part de Mann, coutumier de parsemer ses oeuvre de moments de grâce où son et image sont en osmose, mais pas forcément au service du script. Là, tout semble concorder. Et puis il y a les acteurs, à commencer par un Will Smith plus que convaincant, de très loin sa meilleure perf'. Incarner un tel monstre de charisme n'était pas une mince affaire et il s'en tire à merveille. Il ne fera jamais mieux, c'est une certitude. Il est Ali, dans le verbe comme dans la gestuelle. Que ce soit sur le ring grâce à son jeu de jambes qui a rendu fou plus d'un poids lourd, ou en interview avec sa tchatche et son sens de la provocation mordant mais aussi régulièrement drôle, l'ombre d'Ali plane au dessus des épaules de Smith. D'ailleurs en 2002, c'est un acteur noir qui reçut l'oscar du meilleur acteur (Denzel Washington pour Training Day). Avec du recul, et même si cette décision récompensait plus une carrière qu'un film, c'est encore plus absurde au regard de la perf' de Smith.


Ça, c'est du cinoche!


Les saillies numériques de Mann nous offrent les séquences de boxe les plus enthousiasmantes qu'ils nous ait été donné de voir sur un écran de cinéma. Le spectateur est au cœur des combat, il donne et reçoit des coups. En seconde ligne, les excellents Jamie Foxx, lui aussi particulièrement bon lorsqu'il évolue sous l’œil affûté de Mann (Collateral sera une confirmation) , Jon Voight (littéralement méconnaissable dans le rôle d'Howard Cosell - et au passage la relation qui l'unit à Ali est vraiment réussie) ou la foule de vrais boxeurs qui incarnent les légendes qui ont croisé les gants d'Ali sont au diapason de Smith. Côté féminins, les portraits sont esquissés brièvement, mais comme Ali était un homme à femmes...

Comme souvent, Mann aime abandonner son spectateur sur une scène ultime, et quoi de mieux que ce combat de légende à Kinshasa pour clore son biopic. Ce Rumble in the Jungle, un événement épique en diable, à ce niveau, c'est l'autoroute pour la postérité. Il y a eu l'excellent documentaire When we were Kings sur ce sujet, Mann sort ses cartouches atmosphériques pour nous faire planer. De la course à pieds émouvante avec une foule en liesse collée aux basque d'Ali jusqu'à ce poing rageur et victorieux tendu vers ce peuple qui n'a jamais douté de lui, cette dernière demie-heure est à l'avenant de la première, parfaite. Dommage que l'entre-deux, bien que réussi, ne rende pas totalement hommage à ce personnage fascinant. Qu'on s'entende bien, ça tue tout de même! Ali bumaye!


8.5/10
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Poings contre les murs (Les) - 7,5/10

Messagepar Jimmy Two Times » Ven 20 Nov 2015, 09:26


Les Poings contre les Murs - David Mackenzie - 2014


En voilà un bon film de zonzon! Le genre est tellement balisé, avec tout ses points de passage obligatoires (tabassage par les matons, boss grincheux, petits deals, mitard...) qu'il est difficile de sortir du lot. Encore plus depuis que l'excellente série Oz, le maître étalon sur écran en milieu carcéral, a posé ses valises à la fin des années 90. Néanmoins, David Mackenzie parvient a imposer sa patte dans une veine british plutôt cash et viscérale.

La réussite du film tient en premier lieu à l’interprétation de Jack O'Connell (Eric), qui malgré un physique pas forcément taillé pour les prisons de haute sécurité, parvient à foutre la merde dans ce microcosme d'adultes, alors que lui vient de l'étage inférieur, les maisons de correction réservées aux plus jeunes. A peine sorti de la crise d'ado, son tempérament irréfléchi détonne parmi les autres détenus.



Pour se démarquer, le script a la bonne idée d'enfermer son personnage principal dans la même prison que son père. Leur relation amour/haine, entre désir d'émancipation pour l'un et volonté de protéger sa progéniture pour l'autre, réserve évidemment son lot de contrariétés. Les conflits sont légion, et il n'y a que l'épilogue, un peu convenu à mes yeux, qui remettra leur relation sur les rails de l'espoir et de la rédemption (morale). Mackenzie ne fait pas dans l'esbroufe. Univers anxiogène oblige, il cadre au plus près de ses personnages. Une réalisation brute de décoffrage qui colle bien au caractère incontrôlable d'Eric. Autre atout du film, son rythme géré à la perfection. On ne s'ennuie pas un instant. Les Poings contre les Murs est une belle réussite du genre, qui valide tous les checkpoint, quelque part entre brutalité et humanité.


7.5/10
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Inspecteur Harry ne renonce jamais (L') - 5/10

Messagepar Jimmy Two Times » Dim 22 Nov 2015, 02:58



L'Inspecteur Harry ne Renonce Jamais - James Fargo - 1976


Que les choses soient claires, ce troisième volet de l'Inspecteur Harry fait clairement tâche après les deux premiers opus. Mais retrouver le prêtre du Magnum 44, c'est comme retrouver un vieux pote qu'on a pas vu depuis longtemps, ça fait toujours plaisir. Un peu à l'instar de Magnum Force, le scénario du film, rachitique pour le coup, met 1 plombe à se mettre en place. Passé un bref prologue, qui nous fait comprendre que le flic de San Francisco va se frotter à un groupuscule révolutionnaire aux motivations hasardeuses (les bad guys font pitié, il n'y a pas d'autre mot), place au fan service. Harry bougon, Harry en conflit avec ses supérieurs, Harry qui déjoue un hold up à gros coups de pétoire et de la punchline (un peu forcée) à gogo. On ne s'ennuie pas, mais on sent clairement un essoufflement dans les intentions, purement mercantiles...

En terme de réalisation, le déclin est en marche. Autant Ted Post avait su répondre avec les honneurs à la mise en scène généreuse de Don Siegel. Autant James Fargo livre un résultat que je qualifierai d'impersonnel pour rester poli (le mec a tout même fini sa carrière en shootant des épisodes de Rick Hunter et de Beverly Hills :eheh: ). Idem pour la BO, l'absence de Lalo Schifrin se fait cruellement ressentir. Le côté réac' d'Harry est encore un peu plus atténué. Après avoir fait équipe avec un black, il doit cette fois se coltiner une fliquette un peu naïve tout juste sortie de l'école (qui ne sert d'ailleurs pas à grand chose, il faut l'avouer) Harry, raciste et misogyne? Dans une autre vie peut être. La deuxième partie du film est assez pénible mais comme ça ne dure pas trop longtemps, on oublie vite ces quelques errements et on retient principalement les ingrédients de la saga qui nous parlent le plus. Harry, même s'il traîne la patte, continue de chier dans les bottes des bad guys et de ses supérieurs. Un comportement de vieux con qui plaira - modérément - aux vieux cons de spectateurs.


5/10
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2015

Messagepar Mark Chopper » Dim 22 Nov 2015, 08:51

Je ne sauve pas grand-chose de ce film, hormis la scène où Harry se retrouve membre d'un jury de concours :eheh:
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2015

Messagepar Dunandan » Dim 22 Nov 2015, 09:07

Bah, le personnage est toujours excellent à suivre, c'est bien suffisant pour moi, je dois faire parti de ces "vieux cons de spectateurs" 8)
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2015

Messagepar Jed_Trigado » Dim 22 Nov 2015, 11:08

Une horreur ce film, quelle idée de merde d'avoir collé un partenaire féminin a Harry, ça va tellement a l'encontre de la série.
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2015

Messagepar pabelbaba » Lun 23 Nov 2015, 11:53

Comme ça au fur et à mesure des films toutes les minorités sont représentées dans ses équipiers :
=> mexicain
=> noir
=> femme
=> chien
=> chinois
:chut:
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2015

Messagepar Mark Chopper » Lun 23 Nov 2015, 11:55

Et seul l'asiatique survit 8)
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2015

Messagepar pabelbaba » Lun 23 Nov 2015, 11:57

:eheh:
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2015

Messagepar Jimmy Two Times » Lun 23 Nov 2015, 13:34

Manquait plus qu'un 6ème opus avec un vieux cinéphile aigri comme partenaire et la boucle était bouclée :mrgreen:
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