[Francesco] Mes critiques en 2017

[francesco34]

Top Ciné 2017

encore trop tôt pour un top...


Liste des critiques:

Maximum Ride: 1/10
Deepwater: 6/10
Jack Reacher: Never go back: 6/10
Mechanic resurrection: 1.5/10
Kubo et l'armure magique: 8/10
Doctor Strange: 7.5/10
Les enfants du capitaine Grant: 5.5/10
La La Land: 7.5/10
Silence: 6/10
Wolverine le combat de l'immortel: 8.5/10
John Wick 2: 2.5/10
Logan: 9/10

[francesco34]

J'avais écrit 2-3 critiques sur senscritique l'an passé, ça intéresse que je les "importe" ici?

[Val]

Oui !

[Alegas]

Bah ouais carrément.

[francesco34]

Maximum Ride
dtv de Jay Martin (2016)



Un nanar de compète, un vrai de vrai, du genre qui provoque des rires involontaires.
Le scénario totalement bidon recycle encore et encore (et oui des enfants mutants - enfin génétiquement modifiés - qui sont la proie de scientifiques qui veulent en faire des armes). En plus d'être peu original il est très mal écrit, adapté d'un bousin (euh bouquin) de James Paterson, qui est ici producteur exécutif de surcroit. J'avais vu récemment la série Zoo adaptée elle-aussi d'un de ces best-sellers, et c'était déjà pas glorieux.
Le reste du film ne vaut pas mieux que son script, à commencer par une réalisation en tout point calamiteuse, avec moult ralentis mal placés (et très moches), effets stroboscopiques qui foutent la migraine, et même des trucs rigolos, comme des images satellite de l'endroit où on se trouve (au bord d'un lac, un bled paumé...) avec sa latitude et longitude à titre informatif, mais osef quoi!
Les comédiens tous très jeunes sont peu inspirés ou mal dirigés, et le tout est servi dans un emballage très cheap.
Heureusement ça ne dure qu'une heure et demi, les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures... oh mais wait, ça se termine pas et nous annonce un 2ème opus. Seriously?

[francesco34]

Deepwater
de Peter Berg (2016)



Un film catastrophe bien emballé mais assez lambda dans sa structure qui reprend tous les codes traditionnels du genre hérités des seventies. On a donc le chef concerné avant tout par la sécurité de ses hommes (Kurt Russell) qui rappelle Paul Newman dans La tour infernale; l'homme à tout faire vrai héros qui va prendre des risques pour ses camarades (Mark Walhberg) un peu le personnage de Steve McQueen dans La tour infernale; Le col blanc de chez BP (John Malkovich) qui va faire des économies de bouts de chandelles peut-être à l'origine de la catastrophe, là encore rappelle le personnage de Chamberlain dans La tour infernale. Bref des archétypes déclinés depuis plus de quarante ans dans la plupart des films du genre. Sans oublier le lâche de service (un autre de chez BP bien entendu) face aux courageux ouvriers prêts à se sacrifier les uns pour les autres. On l'aura compris, l'écriture est très cliché et un chouïa manichéenne.
Néanmoins après une (trop) longue exposition qui occupe une large première moitié du film, on a donc droit à un show pyrotechnique de premier choix et de grande envergure (pas besoin de faire pêter toute une ville ou la terre entière pour que ce soit impressionnant). J'espérais un épilogue un peu plus long, centré sur les réelles conséquences de cette catastrophe écologique, mais au final ça ne restera qu'une ligne explicative avant le générique. La pire marée noire de l'histoire des USA aurait mérité un peu mieux...

[Alegas]

Jack Reacher: never go back
de Edward Zwick (2016)



Voilà un film qui est très loin d'être exempt de défauts. Mais au final à comparer avec le récent Jason Bourne, ce Jack Reacher emporte le duel.
Alors Zwick n'est pas exactement un débutant, il fait carré et classique, à défaut d'emballer tout ça avec punch comme l'avait fait McQuarrie sur le premier volet. Ca n'empêchera tout de même pas une bagarre finale avec le méchant assez crue. Mais le personnage de Reacher accumule les failles, Cruise vieillit et ça se ressent aussi à l'écran (volontairement j'entends). Une potentielle fille de 15 ans sur les bras, il se prend plus de coups qu'avant et se révèle loin d'être infaillible.
Le film a aussi quelques faiblesses d'écriture, notamment quand le spectateur capte ou anticipe la "solution" finale, alors que nos héros tardent à comprendre!
A part ça c'est très convenu, mais quand le dernier actionner vu en date est l'infame Mechanic Resurrection avec Statham, on se montrera indulgent.

[francesco34]

Mechanic Resurrection
de Dennis Gansel (2016)



On est hélas bien loin des opus les plus réussis ou efficaces de Statham comme "Safe". En dehors d'une mise en scène peu glorieuse, c'est surtout à cause de son scénario indigent que ce film flirte avec le navet. Enchainant situations grotesques, invraisemblances (y'a encore plus de téléportations que dans la saison 6 de Game of thrones), c'est facepalm sur facepalm.
Tommy Lee Jones cabotine dans un second rôle quasi inutile, Jessica Alba n'a que sa plastique pour elle, le méchant est translucide, les hommes de mains tombent par centaines et semblent respawner à l'infini comme dans un jeu vidéo...
Pas loin d'être un des pires films que j'ai vu en 2016.

Pour ceux qui veulent rigoler, un petit florilège des énormes invraisemblances du film:

- Pour sa dernière mission, le méchant donne à Statham 24h pour éxécuter la cible. Mais Statham est à Sydney en Australie et la future victime à Varna en Bulgarie. Comptez 22h de vol pour rallier Sofia, puis au moins 5h de route jusqu'à Varna, la mission a échoué avant même d'avoir commencé! Ajoutez le temps de récupérer le matériel, le repérage, puis l'exécution du plan... Ca tient pas debout!
- Dans le bunker de Varna, la cible se dirige vers sa panic room avec quelques gardes du corps à bord d'un ascenseur qui descend très profondément. Statham ouvre les portes de la cage d'ascenseur 10 étages plus haut et balance une grenade. L'ascenseur se bloque mais est déjà arrivé, les gardes ouvrent les portes à la main. Devant eux une pièce isolée et l'entrée de la panic room scellée. La cible s'y dirige et là miracle, Statham l'attend paisiblement dans la panic room. A moins qu'il puisse se téléporter, CA TIENT PAS DEBOUT!
- Pour finir plus fort que l'avion, le yatch du méchant qui était au large de Sydney, se retrouve le lendemain au large de Varna sur la Mer Noire... Une putain de fusée ce yatch! Ca tient décidément pas debout!

[Alegas]

Kubo et l'armure magique
de Travis Knight (2016)



Décidément l'Asie est terre d'inspiration pour les animateurs occidentaux. On a souvent droit à des pépites visuelles et ce Kubo ne fait pas exception. Graphiquement somptueux et animé avec élégance, il nous raconte l'histoire de Kubo, un jeune garçon poursuivi par son grand-père, un être éternel maléfique, et ses tantes, après que sa mère eut trahi sa famille en tombant amoureuse du samourai qu'elle était censée assassiner. Une histoire assez joliment contée, qui prend le temps dans son exposition, mais qui a le léger défaut de précipiter un peu trop les péripéties lorsque la quête de l'armure débute. Mais l'enrobage est d'une telle qualité qu'on pardonnera facilement cette faiblesse scénaristique. Réalisation, musique... y'a pas grand chose à redire. Les méchants sont très réussis, particulièrement les 2 tantes qui pourchassent Kubo et son groupe. Certains combats sont même rageux, avec une vraie intensité.
2016, encore une belle année pour le cinéma d'animation.

[Alegas]

Doctor Strange
de Scott Derickson (2016)



Ce Doctor Strange se range d'emblée parmi mes prods Marvel préférées. Essentiellement car, à l'instar de l'excellent Les Gardiens de la Galaxie, il se range à part (pour l'instant) de tous les autres super héros et introduit la magie et une approche spirituelle des pouvoirs. Tout ça donne lieu à des séquences d'initiation souvent magnifiques, parfois d'inspiration psychédélique. Sur d'autres séquences on pourra remarquer une inspiration visuelle qui lorgne vers le Inception de Nolan, ou vers le jeu vidéo Gravity Rush, mais en puissance 10 et exploitant à merveille toutes ces possibilités.
Bref, visuellement ça déchire, et ça donne lieu à des scènes extrèmement bien pensées (le fight final avec sa manipulation de la temporalité est brillant) qui nous changent un peu des sempiternels combats de superslips à base de destruction massive et qui me lassent lourdement à la longue.
Niveau mise en scène c'est efficace, Derrickson n'avait jamais vraiment brillé jusqu'ici (voire même fait quelques croûtes), mais ici il sert parfaitement son sujet avec une bonne efficacité.
Le cast est bon également, de Cumberbacht à Mickelsen en passant par Tilda Swinton qui parvient à être crédible en grand maitre de la magie.
Vu la petite scène du générique de fin, je crains quand même que ce Doctor Strange se retrouve bien vite embrigadé chez les autres superhéros Marvel et perde de sa superbe. Mais en attendant, son premier opus est une jolie réussite.

[francesco34]

Les enfants du Capitaine Grant
de Robert Stevenson (1962)



Une production britanique des studios Disney qui souhaitait mettre l'accent sur l'aventure et ainsi retrouver le succès de certaines de leurs productions comme L'île au trésor, 20000 lieues sous les mers ou encore Les Robinsons des mers du sud.
Adapté du roman de Jules Vernes et réalisé par l'aguerri Robert Stevenson, on était en droit d'attendre un divertissement de première qualité. Mais le film, au final, est très bancal. La faute à un scénario si découpé qu'il laisse l'impression que des pans entiers de l'histoire ont été coupés au montage, et qui tisse des péripéties certes amusantes, mais qui ont tendance à paraitre artificielles et sans liens avec le reste, comme une scène d'inondation en pleine pampa, ou l'apparition aussi brêve qu'inutile d'un condor géant. Les protagonistes accumulent les épreuves dans lesquelles ils risquent leurs vies avec le sourire et beaucoup de légèreté qui empêchent toute crainte ou frisson du danger.
Certaines séquences sont tout de mêmes assez funs, malgré les effets spéciaux limités de l'époque, comme la descente d'un glacier sur un rocher qui sert de luge qui n'est pas sans évoquer le début d'un certain Indiana Jones et le temple maudit, mais là encore tout en légèreté. Pour le reste, on mettra toute crédibilité de côté et il faudra accepter des péripéties très fantasques, ainsi que quelques clichés inhérents à l'époque.
Maurice Chevalier apporte sa bonhommie et sa jovialité à un rôle qui lui va comme un gant, le français sympa et décontracté en toute circonstance, et qui pousse la chansonnette de temps en temps. Côté enfants c'est surtout la jeune Hayley Mills qui ressort, révélée par l'excellent film The Tiger Bay quelques années plus tôt, et qui devint ensuite dès 13 ans une actrice sous contrat avec Disney et enchaina les films pour le studio.

Un divertissement imparfait mais pas dénué de charme, tout de même assez loin des meilleurs films live du studio.

[Alegas]

La La Land
de Damien Chazelle (2016)



Film phénomène plebiscité de toutes parts, j'aurai quand même du mal à y voir le grand chef d'oeuvre de l'année annoncé partout, même si j'ai adoré le voyage vers ce L.A. de comédie musicale.
Difficile de trouver beaucoup à redire sur les points essentiels. La réalisation de Chazelle est exemplaire, que ce soit dans l'utilisation toujours intelligente des plans séquences sur les numéros musicaux, ou du procédé qui consiste à isoler un personnage par un jeu de lumière fréquemment répété. Dès l'introduction et l'époustouflante scène sur l'autoroute, on est conquis par cette folie qui recycle et modernise Jacques Demy (et ouais) sans qu'il soit nécessaire d'apprécier les films (un chouïa désuets) de ce dernier. Ebahis aussi devant le boulot qu'a dû nécessiter un tel plan-séquence.
Côté acteurs, le duo Stone/Gosling fonctionne parfaitement, les deux comédiens jouent, chantent et dansent avec aisance et un plaisir communicatif.
Mais surtout le film ne serait rien sans sa B.O. Car l'essence même d'une bonne comédie musicale repose en majeure partie sur la musique, et mieux vaut qu'elle soit bonne. Piano, jazz et chansons se succèdent, excellentes et entrainantes (on aurait presque envie de se lever et danser par moments) et rythment le film du début à la fin. Mention particulière au superbe morceau d'ouverture (Another day of sun) dont la mélodie obsédante risque de vous rester en tête un bon moment.
Un film enjoué, à la surprenante fin douce-amère, mais dont je reprocherais quand même d'être un poil trop long ou étiré.

7.5/10

[Alegas]

Ebahis aussi devant le boulot qu'a dû nécessiter un tel plan-séquence.

La première scène n'est pas un plan-séquence, seulement l'illusion d'un plan-séquence. En réalité, c'est trois plans dont les raccords sont dissimulés dans les panoramiques rapides que Chazelle affectionne.
Je crois qu'il y a seulement deux numéros en plan-séquence : celui avec Gosling et Stone sur le banc, et celui de l'audition finale (et encore celui là j'ai un doute, faudrait voir à la revision s'il y a pas un raccord caché).

[Val]

D'ailleurs les raccords ne sont pas discrets pour le premier. Les panoramiques rapides m'ont d'ailleurs dérangés plus d'une fois, je trouve que ce n'est pas très agréable a regarder.

[francesco34]

Je les ai pas capté les raccords, j'ai rien vu, bon j'étais pas non plus à surveiller ce point là.
Mais quoi qu'il en soit, ça n'enlève rien au charme de la scène.