[Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

Modérateur: Dunandan

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

Messagepar maltese » Dim 18 Juin 2017, 22:08

Val a écrit:Pierrot Le Fou reste un de mes grands moments de souffrance cinématographique.


Ah c'est marrant, moi c'est Pierrot le Fou le seul que j'ai vraiment aimé. Je lui trouve un caractère ludique et il a ce grain de folie vraiment attachant, une œuvre pleine de liberté de ton et même plutôt pas mal sur le point de vue visuel (dans le sens où il y a vraiment une photo soignée).
Le reste par contre...
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

Messagepar pabelbaba » Dim 18 Juin 2017, 23:36

Le Mépris, A Bout de Souffle, Masculin/Féminin et Une Femme est une Femme.

Le reste c'est imbitable.
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Insiang - 7/10

Messagepar Jed_Trigado » Ven 30 Juin 2017, 10:07

Insiang - Lino Brocka (1976)


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Pour beaucoup, le cinéma philippin a l'air de ne jamais avoir existé, pour d'autres, il reste un réservoir de bisseries aussi fauchées que déviantes et pour une toute dernière frange de cinéphiles, il s'agit d'une terre de cinéma au moins aussi intéressante que d'autres pays d'Asie du Sud-Est avec des œuvres riches sur le fond qui ont permis a certains réalisateurs de sortir des sentiers battus, mieux encore d'avoir eu les honneurs d'une vraie exposition a l'étranger : les films de Lino Brocka en firent partie et ce Insiang ouvrit la marche en allant ni plus, ni moins être le premier film philippin a avoir été a la Quinzaine des Réalisateurs a Cannes, déjà ça vous pose le niveau.

Après Manille qui m'avait scotché par son ambition, Insiang se veut davantage plus intimiste avec un récit se concentrant sur la vie d'une mère tyrannique et sa fille, qui après le départ forcé de la famille du côté paternel vont accueillir le nouvel homme de la maison, un loubard faisant la moitié l'âge de la mère et qui règne dans le bidonville où se passe l'histoire. Brocka prend le temps de poser son background, là encore, il montre les Philippines complètement dévorées par l'inactivité qui pousse au crime ou l'alcoolisme, sans tomber dans le cliché manichéen grâce a des personnages qui agissent plus ou moins bien malgré leur condition sociale, mais Insiang se démarque de son ainé dans son second acte qui prend des allures glauques a partir du moment où le beau-père commence a s’intéresser a sa belle-fille et dès lors un triangle malsain se met en place au sein du foyer où chacun va se manipuler l'un l'autre pour arriver a ses fins, si au début j'ai eu un peu de mal avec certaines actions qui me semblaient étranges, elles en deviennent justes sur la fin et offre une conclusion aussi dure que touchante doublé d'un portrait croisé de femmes remarquable. Même si je le conseille fortement, je lui préfère néanmoins Manille qui certes m'a paru plus inégal mais qui parvient a brasser beaucoup plus de problèmes et offre une mise en scène plus aboutie également.

Du coup, j'espère que Carlotta sortira d'autres titres de ce réalisateur car ses thèmes sont vraiment intéressants et bien traités, même si visiblement c'est pas gagné pour trouver des copies dignes de ce nom (imaginez Hong-Kong mais en mille fois pire).

7/10
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Heavenly Kings (The) - 5,5/10

Messagepar Jed_Trigado » Sam 01 Juil 2017, 11:48

The Heavenly Kings - Daniel Wu (2006)


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Je me suis empressé de mater ce truc pour m'en débarrasser vite fait, et ben j'ai été plutôt surpris dans le bon sens du terme, je m'attendais a un véhicule a la gloire d'un boys band cantonais bien ringard, sauf qu'en fait tout cela n'est qu'une vilaine supercherie. A la manière de Spinal Tap et Forgotten Silver, The Heavenly Kings est un pur mockumentary qui a la particularité de situer dans un milieu qui en général n'aime pas trop qu'on se moque de lui : alternant vraies "fausses" interviews, concerts bidons (voir les quatres guignols sur scène en train de chanter de la soupe sans savoir effectuer un pas de danse correct, c'est quelque chose. :eheh:) et instants de vie, il respecte bien les codes du genre et arrive a bien nous perdre entre ce qui est joué et ce qui est vrai (Daniel Wu explique dans les bonus du dvd, qu'une partie des interviews de ses potes du showbiz comme Jackie Cheung, Karen Mok ou Myriam Yeung ont été faites sans savoir ses intentions, ce qui donne des propos assez cinglants par instants). De plus, on sent vraiment que le staff s'est franchement amusé a tourner la chose, tout le monde a joué le jeu pour rendre ça le plus crédible possible, mais voilà les bonnes intentions ne font pas tout, si on sourit parfois, reste qu'on est en face d'un objet filmique, certes unique a Hong Kong, mais qui n'a guère inventé la poudre dans sa mécanique et du coup, on en ressort avec une frustration liée a la redite imposée par les exemples cités plus haut.

5,5/10
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

Messagepar pabelbaba » Dim 02 Juil 2017, 15:36

Je le savais. 8)
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Ebola Syndrome - 10/10

Messagepar Jed_Trigado » Dim 09 Juil 2017, 09:26

Ebola Syndrome - Herman Yau (1996)


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Un de mes films préferés ever, l'un des sommets d'un courant cinématographique quasiment éteint désormais a HK (le category III), un monument d'irresponsabilité filmique (misogynie, racisme, homophobie, tout y passe) et surtout un one man show dédié a un comédien qui fut autrefois une attraction a lui tout seul, l'inénarrable Anthony Wong. Surfant sur le succès du glauquissime The Untold Story sorti trois ans plus tôt qui narrait le parcours (véridique) d'un restaurateur qui avait tué ses patrons avant de les resservir a ses clients sous forme de steaks, Ebola Syndrome décide de pousser les curseurs bien plus loin, Anthony Wong reprend son rôle de psycho mais n'hésite plus a aller dans la dégueulasserie absolue : il est crade, condense toutes les tares du genre humain, ne pense qu'au cul et n'a aucune considération pour son prochain.

La chose qui me fascine a chaque fois que je revois le film, c'est dans sa manière de toujours traiter sans peur des sujets les plus tabous et même a nous rendre drôle a l'écran des choses qui ne devraient pas l'être (le running gag du virus Ebola est l'un des trucs les plus bâtards jamais vus sur grand écran, c'est là où on voit l'écart culturel entre l'Asie et l'Occident ^^). Faux-film de sérial-killer, mais vraie comédie noire qui enchaine les dialogues et situations plus débiles les unes que les autres avec une constance qui force le respect, Ebola Syndrome est au-delà au plaisir coupable, c'est une véritable expérience de cinéma, la relique d'un cinoche révolu. :super:

10/10
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

Messagepar Mark Chopper » Dim 09 Juil 2017, 09:39

Je tenterai la dernière collaboration Yau/Wong à l'occasion (mais sans grand espoir) :

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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

Messagepar Jed_Trigado » Dim 09 Juil 2017, 09:45

Wong y a l'air très (trop ?) sobre, pourtant il avouait s'y lâcher plus quand il filmait sous la direction de son pote, après ça a l'air bien gore, comparé a son dernier film, le lamentable Nessun Dorma.
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

Messagepar Mark Chopper » Dim 09 Juil 2017, 09:48

Ouais ça ne vaut pas le Wong qui crache à la gueule des gens dans la rue en criant "EBOLA, EBOLA !" :eheh:
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Manipulateur (Le) - 4,5/10

Messagepar Jed_Trigado » Mer 12 Juil 2017, 12:10

Le Manipulateur - John McNaughton (1999)


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Meyer Lansky était l'une des plus grandes figures du crime organisé pendant le 20ème siècle, traversant pas loin 30 années de divers trafics, commençant a l'époque de la Prohibition, il restera pour moi celui qui fit de Cuba un gigantesque tripot et bordel pour les nantis américains avant de se faire virer a coups de pompes dans le cul par l'armée de Fidel Castro a la fin des années 50, un coup dur dont l'empire du bonhomme ne se remettra jamais (enfin du moins sur le plan financier). Derrière ça, le bonhomme semble très controversé, car malgré l'allure criminelle évidente de ses actes, personne n'a jamais pu prouver sa culpabilité et lui-même s'est toujours défendu de n'avoir été qu'un joueur professionnel. C'est un détail que le scénario prendra énormément en compte (écrit en partie par David Mamet) pour décrire Lansky, sans parler du choix de Richard Dreyfuss pour l'incarner qui semble bien trop sympathique pour qu'on puisse lui soupçonner quoi que ce soit de mal intentionné.

Mais c'est là où le bât blesse, même si la plupart des faits ont l'air d'être véridiques, Le Manipulateur (quel titre moisi) ne se focalise par sur les choses les plus intéressantes et biaise souvent le truc en s’intéressant avant tout a la judéité de son personnage, si l'idée de montrer en exil en Israël était primordiale, le script en fait parfois trop dans le dédouanement du perso en faisant une pauvre victime de l'antisémitisme ambiant (le coup du flashblack avec le rabbin qui se fait tuer a coup de hache) or celà me semble moins important que le montage de son juteux business a Cuba qui semble se faire en deux secondes. Pire, le choix d'alterner flash-backs narrant l’ascension du type et son déclin ne fonctionne qu'a moitié et en devient carrément imbuvable sur la fin (toute la fin avec la tentative d'entrer au Panama, c'est d'un gonflant), sans parler d'une durée bien trop courte pour dépeindre de façon détaillée l'histoire, quelque part il a les mêmes défauts qu'un autre biopic mafieux produit a la même époque, le sympathique Gotti de Robert Harmon qui sacrifiait la richesse de son sujet sur l'autel d'un rythme quelque peu trop précipité. Le point qui me rendra plus convaincu, c'est le casting comme Eric Roberts en Bugsy Siegel bien roublard comme il faut et Anthony LaPaglia.

4,5/10
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Shaft - 3/10

Messagepar Jed_Trigado » Mer 12 Juil 2017, 12:33

Shaft - John Singleton (2000)


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C'te film qui a 20 ans de retard. :eheh:

Je n'ai jamais été un très gros fan de John Singleton, tout au plus faiseur correct au pire pseudo-cinéaste engagé, mais au vu de la qualité toute relative du film qu'il remake et de son acteur principal qui semblait l'évidence même pour marquer ce revival du blaxploitation, ça partait sur de bonnes bases. De plus, il a pour note d'intention de renouer avec l'esprit réac' des polars 70/80's avec un héros badass qui frappe d'abord et qui pose les questions ensuite, mais voilà Singleton et le dosage, ça a toujours fait deux et nous pond un récit a peine digne d'un vieux vigilante zédard : dès la première scène, on se fend la gueule, on se tape un générique qui en fait des sur-caisses dans le cool mais était déjà ringard quand le film est sorti, suivi d'une scène d’enquête qui fait exploser les compteurs du nanar, Jackson trouve le responsable en deux secondes, suivi du témoin capital (le coup de la tâche de sang sur le visage, mais qui peut écrire un truc pareil ? :eheh:), puis ça part dans la tirade indignée singletonniene où les noirs sont toujours des victimes de l'Amérique raciste WASP. Dans les années 70, j'aurais pu accepter un truc aussi simpliste, mais bordel on est en 2000 quoi.

Le pire, c'est que le film se donne une image très réac' involontairement drôle, mais tout cela n'est là que pour compenser justement le manque de couilles de la chose, Jackson n'est jamais mis a mal par ses ennemis surtout qu'on doit se taper un Geoffrey Wright pitoyable, New York n'aura jamais parue aussi clean dans un polar urbain (ça se permet même une allusion bien faux-derche faite au maire Rudoph Giuliani, histoire d'enfoncer le clou) et il ne faut surtout pas compter sur Singleton pour tirer la chose vers le haut avec sa caméra, ça reste über-fonctionnel, je sauve tout juste un montage correctement fichu qui laisse peu de temps de répit entre les différentes péripéties.

Et par pitié, qu'on laisse le thème d'Isaac Hayes tranquille. :roll:

3/10
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Season of the Witch - 1/10

Messagepar Jed_Trigado » Ven 21 Juil 2017, 06:46

Season of the Witch - George A. Romero (1972)


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Season of the Witch est sorti a une période creuse de la carrière de George Romero, pourtant nanti d'un succès considérable avec la Nuit des Morts-Vivants, un simple oubli de mention de copyright va lui faire dire adieu aux millions de dollars de profits que le film va engendrer (c'est d'ailleurs pour cette raison qu'il mettra en chantier le remake de 1990 pour enfin récupérer les droits de son oeuvre) et pour un indépendant farouche comme lui, dieu sait que l'argent est le nerf de la guerre. Résultat, c'est pas moins de dix ans de galère qui vont l'attendre, tout d'abord en essayant de sortir du cinéma d'horreur avec There's Always Vanilla, film tellement peu vu qu'il en est parfois viré des filmo officielles, avant de se résigner a y revenir, Si The Crazies s'avère bancal mais interessant, Season of the Witch est pas loin d'être son pire film et la raison tient sur une chose : son idée de base qui ne tient pas une seconde, celle d'une femme au foyer mal dans son quotidien qui va trouver dans la sorcellerie une façon de sortir de l'ordinaire.

Quelque part j'y vois le brouillon de son chef-d’œuvre Martin qui lui aussi prenait un mythe bien connu du 7ème Art pour le transposer dans un cadre réaliste (choix dicté essentiellement a cause de son budget famélique), sauf que dans Martin, chaque choix faisait sens et Romero parvenait a littéralement transcender son propos par son écriture et sa mise en scène. Ici, on se demande où le réalisateur veut en venir, il emploie son argument fantastique a peau de chagrin, on se farcit plus de scènes de ménage qu'autre chose, le montage est parfois complètement aléatoire que soit dans les scènes de trip ou pire dans les scènes a vocation purement narratives où on se farcit des ellipses complètement étranges où on a l'impression que Romero fait exprès de sauter des séquences et enfin ce qui était une force chez lui, les budgets étriqués, est juste imbuvable a l'image, c'est pauvre comme jamais au point de se demander si on est pas devant une vieille série allemande des 70's, car niveau rythme, c'est tout comme. Un incident de parcours terrible donc qui montre que même dans les 70's, Romero n'était pas toujours au meilleur de sa forme....

1/10
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Cavalier électrique (Le) - 6,5/10

Messagepar Jed_Trigado » Mar 01 Aoû 2017, 17:30

Le Cavalier Électrique - Sydney Pollack (1979)


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En plein déclin du Nouvel Hollywood, Sydney Pollack décide de revenir a sa manière au genre sacro-saint du cinéma américain : le western. Enfin pas tout a fait, on est plus dans un road movie contemporain mais qui a pour protagoniste principal un champion de rodéo qui s'est complètement fourvoyé en vendant son image a une grosse marque de céréales, conscient de sa situation, il se noie dans l'alcool et rend chacune de ses apparitions publiques plus pitoyables les unes que les autres. Perdu dans un monde dans lequel il ne se reconnait pas, on sent un certain mal de vivre et un propos très Peckinpah-like dans l'esprit, j'avais peur du choix de Redford dans le rôle mais il arrive a trouver le ton juste, idem pour Pollack qui arrive a tenir son propos parfaitement pendant la première demi-heure, qui elle s'était étalée sur la durée du film entier aurait été le film parfait sur la fin d'une époque.

Mais comme il n'est pas fataliste dans l'âme, il préfère opter pour un retour aux sources plus serein et "classique" (les paysages sont superbement mis a l'honneur), a travers ce road movie chevalin où Redford retrouvera sa dignité, il convoque le grand western Fordien (d'ailleurs, je pense que cela n'est pas fortuit si Jane Fonda, fille de qui vous savez est au casting, étant donné les liens qu'il entretient avec l’œuvre de Ford), celui des grands espaces, de la foi en l'Amérique et ses valeurs. Sans être inintéressante, toute cette longue partie demeure plus balisée, attendue, là où la première partie optait pour un point de vue plus risqué, faisant du Cavalier Electrique un film davantage a conseiller aux die hard fans du genre qu'aux aficionados de Pollack ou tout simplement aux curieux.

6,5/10
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

Messagepar pabelbaba » Mar 01 Aoû 2017, 17:52

C'est la version bisounours de Junior Bonner?

Ca pourrait m'intéresser.

Et madame aussi d'ailleurs. :mrgreen:
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2017

Messagepar Jed_Trigado » Mar 01 Aoû 2017, 17:54

J'ai pas encore vu Junior Bonner, mais ça a l'air d'y ressembler en effet.
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