[lvri] Mes blabla en 2018

[angel.heart]

[lvri]

THE PARADINE CASE

LE PROCES PARADINE

"You'll find her a strange woman with an almost mystical charm"

Un jeune avocat, interprété par Gregory Peck, doit défendre une jeune femme accusée du meurtre de son mari, un homme riche et aveugle retrouvé mort dans son lit. L'avocat ne mettra pas longtemps à tomber amoureux de l'accusée, Mme Paradine, et tentera coûte que coûte de la défendre dans cette affaire. Pour lui, aucun doute, elle n'est pas la meurtrière.

Film visiblement sous-estimé, The Paradine Case est un film esthétiquement très beau, et humainement très intéressant. Les sentiments des différents personnages jouent un rôle crucial dans cette histoire somme toute plutôt classique. Entre amour, jalousie, appartenance de classe .... chaque personnage réussit à trouver sa propre vérité selon ses propres sentiments. Certains finiront par tomber en se prenant la vérité en plein visage, d'autres resteront de marbre face aux témoignages, incapable de ressentir la moindre émotion.

Hitchcock nous surprend encore une fois. Le film est superbe, et rappel par son esthétique son premier film produit avec Selznick : le superbe Rebecca. Un autre film à ajouter dans la liste des réussites Hitchcokienne !

7/10

[Alegas]

SONATINE

Petite critique postée sur le topic "global", mais je trouvais dommage de ne pas intégrer ma note à la moyenne du film.

Après tant d'attente, j'ai enfin vu ce réputé film de Kitano. Et il n'a pas volé cette réputation. À l'instar de Hana-Bi, on se retrouve face à un Kitano qui reste de marbre devant les situations. Une lassitude du personnage qui se ressent dès les premières minutes du film, confirmées par certaines sorties de Kitano : un souhait de retraite, une franchise envers son boss, un assassinat en mode blasé, ... Puis c'est le retrait sur une plage suite à une attaque envers un autre clan qui ne se passe pas bien. Des jeux enfantins et des sourires se dessinent alors sur les visages (le coup de la chemise ). Néanmoins, une tension est toujours présente, palpable...

Tout comme Hana-Bi, le besoin d'un nouveau visionnage se fait ressentir. On termine le film avec pas mal de sentiments différents en tête (on passe quand même par pas mal d'émotions pendant 1h30), mais également une impression de ne pas avoir tout saisi, de ne pas avoir réussi à comprendre ce personnage qui ne laisse rien passer, hormis quelques rires qui semble le délivrer de cette lassitude envers tout ce qui l'entoure. C'est le quatrième film de Kitano que je vois, et c'est la quatrième fois qu'il me scotch, qu'il me laisse comme un con au fond de mon canapé avec en tête un superbe thème d'Hisaishi. Le genre de claque qu'on prend et on ne comprend même pas pourquoi.

9.5/10

[lvri]

LAWRENCE OF ARABIA

LAWRENCE D'ARABIE

"There may be honor among thieves, but there's none in politicians"

"21h, je suis crevé .... et si je me faisais Lawrence d'Arabie tiens !" Oui, cette idée est complètement idiote avec le recul ... Mais voilà, là où certains film d'1h30 m'aurait poussé dans les bras de Morphée en quelques minutes, Lawrence d'Arabie a réussi à me tenir en haleine durant ces quasi 4h sans broncher (et ce, malgré un ou deux courts moments en baisse de rythme). Un grand film, ou plutôt une grande fresque, qui ne laisse jamais le spectateur sur le côté de la route.

Mais comment un réalisateur peut-il scotcher le spectateur à ce point dans des moments semblant être, sur le papier, plus qu'ennuyeux ? La traversée d'un désert par exemple. On connait les sempiternels mirages, les "j'ai soif", les corps tombant au sol, les vautours tournant autour du soleil, les os d'animaux ayant succombé ... Ici non. On le sait, la traversée sera dure. Et on la subit au côté des différents protagonistes. La traversée prend son temps, nous entraînant dans un grand moment de tension. Et ce genre de moment, Lawrence d'Arabie en est rempli. Ajoutons à cela un personnage complexe, magnifiquement interprété par Peter O'Toole, tantôt en proie au doute, tantôt sûr de lui, et on obtient un film d'une très grande richesse refusant de nous laisser un moment de répit, ou presque.

Lawrence d'Arabie mérite amplement son statut de grand film. Sa durée n'est qu'un détail tant il est riche à tout point de vue. David Lean réussit à nous plonger dans cette page d'histoire avec maestria, et on ressort de la séance avec le formidable score de Maurice Jarre.

9/10

[Alegas]

A partir de là, tu peux essayer d'autres Lean : Docteur Jivago, Le Pont de la rivière Kwaï, La fille de Ryan, y'a moyen que ça te plaise aussi pas mal.

[lvri]

Le Pont de la Rivière Kwai est déjà prévu

[Alegas]

THE GODFATHER : PART II

LE PARRAIN II

"My father taught me many things here - he taught me in this room. He taught me: keep your friends close, but your enemies closer."

Après la découverte du premier opus il y a plusieurs semaines, il était temps de se retourner prendre des nouvelles de la famille Corleone désormais dirigée d'une main de maître par Michael. Le jeune homme n'hésite pas à éliminer le moindre ennemi lui faisant face, même lorsque ce dernier est un proche. Michael finira par se sentir bien seul, mettant en péril cet héritage familial.

Le Parrain II est intéressant dans sa construction car il permet de faire le parallèle entre Vito et Michael. Préquel d'un côté, où l'on découvre la vie du jeune Vito. Sequel de l'autre, où l'on suit Michael cherchant à se venger de la tentative d'assassinat à laquelle il a échappé. Les deux hommes s'opposent complètement. D'un côté Vito, construisant doucement cette famille, s'entourant d'amis fidèles et éliminant intelligemment ceux qui pourraient détruire cette nouvelle vie. De l'autre Michael, destructeur autant pour sa famille que pour lui-même, s'éloignant de plus en plus de ceux qui l'aime. A plusieurs reprises, et notamment sur ces deux scènes finales, Michael se retrouvera bien seul.

Difficile d'absorber en un seul visionnage toute la richesse de ce film (et du précédent). Ces différents personnages sont d'une très grande richesse, ne tombant jamais dans les clichés. Al Pacino et Robert de Niro sont incroyable, mais le reste du casting n'est pas en reste, à commencer par le frère de Michael, Fredo, un personnage touchant.

Il semblerait que le troisième film ne soit pas à la hauteur ... Espérons qu'il réussisse quand même à offrir une belle fin à ces deux formidables premières parties que j'ai déjà envie de revoir. A noter le petit regret d'avoir laissé trop de temps entre le visionnage de ces deux premières parties ... Le Parrain II, comme son prédécesseur, se savoure sur le moment (les 3h30 passent sans sourciller), mais aussi les jours qui suivent tant il est d'une grande richesse.

10/10

[Jed_Trigado]

Il semblerait que le troisième film ne soit pas à la hauteur

Au contraire, ce troisième volet souffre hélas de la comparaison avec ses ainés mais il n'est en rien une œuvre mineure.

[lvri]

Tant mieux pour le troisième volet. J'avais peur d'un loupé, ça me rassure !

[Alegas]

Quitte à me répéter : les ultimes minutes du Parrain 3 c'est à mon sens le plus grand passage de la trilogie. Coppola a trouvé LE truc pour finir son histoire, et ça c'était pas spécialement évident.

[maltese]

+1, ces dernières minutes sont incroyables.

Et sinon oui, Le Parrain 3 souffre un peu de la comparaison avec les deux premiers car ce sont d'immenses chef-d'oeuvres, mais c'est tout. En soi, c'est un très bon film.

[lvri]

Je confirme, le 3 est un excellent film.... Et sa fin absolument superbe...

[Alegas]

THE GODFATHER : PART III

LE PARRAIN III

"I, uh, betrayed my wife. I betrayed myself. I've killed men, and I ordered men to be killed. No, it's useless. I killed... I ordered the death of my brother; he injured me. I killed my mother's son. I killed my father's son"

Seize ans après le deuxième film, Coppola, qui connait de gros soucis financiers, accepte de réaliser un troisième Parrain, alors même qu'il estimait que le Parrain II bouclait l'histoire des Corleone. Néanmoins, cette troisième partie ne semble pas déconnante, et retrouver Michael Corleone fait plaisir après l'avoir laissé seul. Le film n'arrive pas à la hauteur de ces prédécesseurs, mais réussi néanmoins à tenir en haleine malgré de gros défauts.

Michael Corleone a choisi de se ranger en entrant dans la légalité. Hélas, ce nouveau business qui le lie au Vatican s'avère pourri jusqu'à la moelle. Souffrant de diabète, il porte le poids de la culpabilité sur ces épaules, n'arrive pas à convaincre son fils de prendre sa suite, et essaie tant bien que mal de faire comprendre à sa fille que son histoire d'amour avec Vincent Mancini n'est pas possible.

Al Pacino est de nouveau excellent de le rôle de Michael. On pourrait penser au début du film qu'il a réussi à faire la paix avec lui même, à mettre de côté ce qui le détruisait à petit feu. Mais ce business aussi pourri que ce qu'il a connu auparavant va l'affaiblir physiquement et moralement. Entre peur pour ces proches, un diabète qui le ronge, son amour pour Kay ... la chute de Michael semble inéluctable.
Au côté de Pacino, on retrouve sa femme Kay (Diane Keaton) et sa soeur Connie (excellente Talia Shire), ainsi que deux nouvelles têtes. Vincent Mancini, fils de Sonny Corleone, et Mary, la fille de Michael. Et là, ça le fait pas vraiment ...

Andy Garcia est plutôt crédible dans son rôle. Beau gosse aux cheveux gominés, il a clairement la tête de l'emploi, même s'il en fait un peu trop à certains moments. Par contre, l'écriture de son personnage n'est pas super bien fichu, et on se retrouve avec un chien fou devenant en quelques jours ? / mois ? le successeur de Michael. Peu crédible.
Mais la grosse erreur de casting concerne le personnage de Mary, la fille de Michael dans le film, et de Coppola dans la vie. Il est évident qu'elle n'a pas le talent pour porter un personnage aussi important, et c'est dommage. Winona Ryder, pressentie à l'origine pour le rôle, aurait sûrement fait beaucoup mieux.

Le Parrain III arrive après deux parties absolument fantastiques, ayant su prendre le temps de développer ces personnages complexes. En un film de moins de 3h, il semblait évident que les nouveaux personnages n'auraient pas le temps d'être aussi bien développé. Néanmoins, ceux ayant traversé la trilogie sont parfaitement traités, et il est clair que ce film vaut surtout pour le personnage de Michael. La sortie du théâtre et le plan final sont déchirants ...

7.75/10

NB : Merci à la série Les Sopranos pour la crise de rire pendant le film : "Just when I thought I was out... they pull me back in"

[Mark Chopper]

La sortie du théâtre et le plan final sont déchirants ...

Quand on compare la fin de Michael à la mort de Vito, dans le 1, en présence de son petit fils, alors que lui meurt seul...

Cette fin fait vraiment mal.

[Alegas]

NB : Merci à la série Les Sopranos pour la crise de rire pendant le film : "Just when I thought I was out... they pull me back in"