[nicofromtheblock] Mes critiques en 2011

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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2011

Messagepar Scalp » Mer 04 Mai 2011, 16:39

Ah bein moi Black Swan si je le revois ça risquerai de passer à 4 :eheh:
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2011

Messagepar Heatmann » Mer 04 Mai 2011, 16:47

t'aime pas gattaca nico ? tu lui fout combien ?
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2011

Messagepar nicofromtheblock » Mer 04 Mai 2011, 16:51

Ah si, j'aime bien Gattaca. Je l'ai revu au ciné il y a 2 semaines et je lui ai mis 8/10.
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2011

Messagepar Alegas » Mer 04 Mai 2011, 19:45

Que 8 ?
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2011

Messagepar Logan » Mer 04 Mai 2011, 19:55

nicofromtheblock a écrit:Ah si, j'aime bien Gattaca. Je l'ai revu au ciné il y a 2 semaines et je lui ai mis 8/10.


Tu l'as vu au forum des images? Je suis passé juste devant quand j'allais voir un autre film aux halles j'étais blasé, j'ai presque hésité à y aller :mrgreen:
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2011

Messagepar Criminale » Mer 04 Mai 2011, 22:16

Je suis pas sure que ça soit ici vu qu'il habite Nancy.

Sinon deux superbes critiques et je suis en tout point d'accord. J'ai mis les mêmes notes a peu près.
:super:
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2011

Messagepar nicofromtheblock » Mer 04 Mai 2011, 22:28

Logan a écrit:
nicofromtheblock a écrit:Ah si, j'aime bien Gattaca. Je l'ai revu au ciné il y a 2 semaines et je lui ai mis 8/10.


Tu l'as vu au forum des images? Je suis passé juste devant quand j'allais voir un autre film aux halles j'étais blasé, j'ai presque hésité à y aller :mrgreen:

Non, c'était une réédition dans mon ciné à Nancy.
D'ailleurs, j'aurais préféré le voir au forum des images parce que la copie qu'on avait ici était bien pourrie ...
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2011

Messagepar Heatmann » Mer 04 Mai 2011, 22:53

Alegas a écrit:Que 8 ?


c est deja bcp :mrgreen:
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Morning Glory - 6,5/10

Messagepar nicofromtheblock » Mar 10 Mai 2011, 00:22

MORNING GLORY
Roger Michell - 2010
6,5/10

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Quand le réalisateur de Coup de foudre à Nothing Hill s’associe à la scénariste de Le diable s’habille en Prada, on obtient une petite comédie tout ce qu’il y a de plus classique. Mais si on est adepte du genre, on sera satisfait car tous les ingrédients sont là pour nous faire passer un bon moment.

Becky est une productrice d’émission de télé matinale qui semble avoir une belle carrière devant mais alors qu’elle attendait une promotion, elle subit un licenciement économique. Un nouveau challenge se présente à elle lorsqu’elle a la possibilité de déménager à New York afin de reprendre la direction de l’émission matinale "Daybreak" qui fait les plus mauvaises audiences de l’état. Elle va alors reprendre toute l’émission à zéro virant le présentateur vedette et engageant son mentor Mike Pomeroy qui va se montrer particulièrement difficile à diriger. De plus, elle va rencontrer un beau jeune homme mais il est bien difficile pour elle de concilier vie privée et professionnelle …

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Le film suit quasiment la même trame scénaristique que Le diable s’habille en Prada. On ne peut pas dire que la scénariste Aline Brosh McKenna se soit vraiment foulé ! L’héroïne est une jeune femme qui consacre tout son temps à son travail (la télévision/la mode) et qui va devoir se plier aux caprices de son mentor pour lequel elle avait tant d’admiration (le présentateur/la directrice de Vogue). Il ne faut donc pas s’attendre à des surprises : tout le film est balisé selon une trame déjà éculée. Mais si vous avez aimé le film de David Frankel, il y a de grandes chances que vous appréciez celui-ci.

La partie romantique reste toutefois très secondaire et n’est qu’un prétexte à aborder le thème de l’importance du travail par rapport à la vie privée. Cette relation amoureuse se limite à 2-3 scènes et on ne voit pas réellement l’évolution de ce couple. C’était mieux traité dans Le diable s’habille en Prada. D’ailleurs, le personnage de Patrick Wilson n’est absolument pas développé et il joue juste le beau gosse compréhensif. Si vous voulez voir une vraie comédie romantique, ça n’est pas le bon film.

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Le gros point fort du film, c’est Rachel McAdams. Elle rend son personnage vraiment pétillant et son énergie est communicative. C’est une actrice que j’apprécie de plus en plus et elle prouve une nouvelle fois qu’il faudra compter sur elle pour la relève de Julia Roberts (et en plus, elle est bien plus belle). Harrison Ford joue toujours le vieux grincheux mais c’est un rôle dans lequel il s’en sort souvent bien. Et une fois encore, il est convaincant même si on sent rapidement qu’il n’a pas un mauvais fond mais qu’il est juste frustré par sa vie. Quant à Diane Keaton, elle commence à être habituée aux rôles comiques. Je ne la trouve pas toujours très convaincante mais ici, ça passe plutôt pas mal. Et puis, elle garde quand même un rôle assez secondaire.

Au final, cette petite comédie n’innove clairement pas le genre et reste réservée aux adeptes du genre. Néanmoins, on passe un bon petit moment sans prise de tête et Rachel McAdams y est vraiment très craquante.
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Winter's Bone - 8/10

Messagepar nicofromtheblock » Mar 10 Mai 2011, 01:30

WINTER’S BONE
Debra Granik - 2010
8/10

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Il m’aura fallu de la patience avant de pouvoir découvrir le second film de Debra Granik assez mal distribué. Mais finalement, l’attente n’a pas été veine puisque Winter’s bone est vraiment une belle réussite. Du coup, je suis même retourné le voir une seconde fois ! Adapté du roman homonyme de Daniel Woodrell, le film a déjà ramassé de multiples récompenses dans différents festivals (dont Sundance).

Le film suit donc Ree, une jeune fille vivant au fin fond du Missouri. Elle doit s’occuper de son petit frère et de sa petite sœur vu que leur mère semble être dans un état de catatonie et que leur père s’est fait arrêté pour trafic de drogue. Quand le shériff vient lui annoncer que son père a hypothéqué leur maison pour être libéré sous caution, elle n’a d’autres choix que de partir à sa recherche. Mais les gens du coin ne sont pas très coopératifs, à commencer par son oncle …

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Alors que son premier film Down to the bone nous plongeait dans une Amérique gangrenée par le chômage, celui-ci nous emmène vers une Amérique encore plus profonde et nous fait découvrir ce microcosme de paysans vivant en autarcie avec leurs propres règles. La réalisatrice arrive parfaitement à décrire cet univers si particulier. Alors que les "survivals" nous ont déjà habitué à ce genre de rednecks consanguins, Debra Granik nous les plonge dans un réalisme saisissant.

L’ambiance est donc glauque à souhait. Mais la violence est bien plus morale que physique. Même si l’héroïne a le droit à un bon petit tabassage en règle, elle est surtout continuellement sous la pression psychologique de ces gens qui ont quelque chose à cacher et qui sont bien décidés à ce que ça le reste. D’ailleurs la scène de violence physique est intelligemment évitée grâce à une ellipse. Quant à la scène du lac, la violence de l’acte reste toujours hors champs.

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Le personnage principal est vraiment bien écrit. Malgré son apparence fragile, Ree est une jeune fille très forte psychologiquement. Elle subvient au besoin de sa famille depuis un moment et est prête à tous les sacrifices pour s’assurer que son frère et à sa sœur ne manquent de rien. Pour sauver la maison familiale, elle est prête à subir toutes les pressions qu’on pourra lui mettre. C’est d’ailleurs cette persévérance qui lui vaudra la collaboration de cette femme pourtant très réticente au départ.

Pour son second film, Debra Granik s’en sort une nouvelle fois superbement bien. Bien inspirée par une mise en scène au cadre soigné qui sait mettre en valeur les paysages gris et froids du Missouri et en suivant pas à pas le parcours de Ree à travers cet environnement hostile. La photographie de Michael McDonough participe également à cette ambiance très lourde.

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Côté interprétation, Jennifer Lawrence confirme le potentiel qu’elle nous avait déjà montré dans Loin de la terre brûlée. Elle tient clairement le film sur ses épaules et ça n’est pas une surprise de la voir nominée aux Oscars à seulement 20 ans. A ses côtés, John Hawkes interprète un personnage intéressant. D’abord bien flippant, il devient plus humain au contact de sa nièce et de son abnégation. La dernière scène n’annonce quand même rien de bon pour lui … On a le droit à une petite apparition de Sheryl Lee qu’on n’avait pas vu depuis un moment et on retrouve Garret Dillahunt (La dernière maison sur la gauche) dans le rôle du shériff : il est plus convaincant qu’à son habitude grâce à un jeu très sobre. Enfin, les 2 gamins s’en sortent plutôt bien en restant naturel dans leur jeu.

Au final, ce second film de Debra Granik est vraiment une belle réussite. Ce drame d’une grande noirceur met la belle Jennifer Lawrence sous les projecteurs. Espérons que sa participation à X-men : le commencement ne sera qu’une courte parenthèse dans sa carrière prometteuse. Quant à la réalisatrice, je vais continuer à la suivre de près car elle a un vrai talent pour le drame social.
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2011

Messagepar osorojo » Mar 10 Mai 2011, 20:11

Jolie critique de Winter's Bone que j'ai pu voir au cinoche y a pas très longtemps. J'ai également beaucoup aimé, même si Debra Granick est un peu trop souvent sur le fil entre réalisme et caricature. Je ne connais pas bien ces endroits, mais la confrérie des motards lookés hells angel et gros méchants, c'est too much. Dommage que toute la galerie de persos du film ne soient pas aussi travaillée que l'oncle qui est lui assez charismatique.

Mais ça reste un film vraiment bien foutu. Je vais tacher de voir son premier métrage, parce que, comme toi, j'ai aimé ce qui se dégage de Winter's Bone :)
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Rabbit Hole - 8/10

Messagepar nicofromtheblock » Sam 14 Mai 2011, 22:28

RABBIT HOLE
John Cameron Mitchell - 2010
8/10

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Après 2 excellents premiers films (Hedwig & the angry inch et Shortbus), John Cameron Mitchell s’essaye à un genre où on ne l’attendait pas en adaptant un pièce de théâtre de David Lindsay-Abaire. Mais il se montre une fois de plus très convaincant en livrant un joli drame intimiste bien moins démonstratif qu’à son habitude.

Le film suit la vie de Becca et Howie, un couple qui vient de perdre leur fils unique dans un accident de voiture. Chacun d’eux essaye de faire son deuil à sa manière. Entre thérapie de groupe, soutien de la famille et rencontre du jeune homme responsable de l’accident, tous les moyens sont bons pour aller de l’avant et reprendre goût à la vie. Mais l’équilibre du couple semble bien fragile …

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John Cameron Mitchell traite du deuil avec beaucoup de pudeur et sans effet de dramatisation. Il faut dire qu’il a eu la bonne idée de demander à David Lindsay-Abaire d’écrire lui-même l’adaptation de sa pièce et on sent particulièrement la qualité de l’écriture. Le film n’a beau faire qu’1h30, on ne sent aucun raccourci dans la description de ses personnages : l’un comme l’autre semblent plus vrais que nature et on s’identifie facilement à eux et à leur souffrance respective.

La mise en scène est également surprenante. Le réalisateur qui nous avait habitué à une caméra assez virevoltante, joue ici sur la simplicité et l’immobilisme laissant les acteurs faire leur part du travail. Et puis le film est servi par une photographie très réussie. C’est le directeur de la photographie attitré du réalisateur Frank G. DeMarco qui se charge d’apporter une certaine douceur au film par son éclairage. Enfin, la musique a aussi une place importante dans cette ambiance. Les compositions d’Anton Sanko (Big love) font beaucoup penser à celles de Jon Brion et épouse parfaitement le ton du film.

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Côté interprétation, c’est vraiment impeccable. Nicole Kidman retrouve toute la justesse qu’elle semblait avoir perdu ces dernières années et joue parfaitement cette femme introverti. Pour elle, le deuil passe par le pardon et la relation qu’elle noue avec le jeune homme responsable de l’accident est vraiment belle. D’ailleurs, Miles Teller s’en sort admirablement en jeune homme meurtri qui trouve une échappatoire par l’intermédiaire de la bande dessinée. De son côté, Aaron Eckhart joue un père qui vit son deuil autrement. Il semble presque nier la mort de son fils en vivant dans ses souvenirs. Enfin, Dianne Wiest est vraiment émouvante en mère qui tente d’apporter son soutien. Chacune de ses apparitions donne droit à une scène forte en émotion.

Au final, John Cameron Mitchell continue son parcours sans faute et réussit dans un genre où on ne l’attendait pas. Il arrive parfaitement à éviter les effets mélodramatiques inhérents au genre et nous fait pourtant verser quelques larmes grâce à une sincérité remarquable. Un bien joli film.
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2011

Messagepar Kakemono » Sam 14 Mai 2011, 23:50

J'hésite a aller le voir celui là. J'aime bien John Cameron Mitchell (surtout Hedwig), mais le sujet ne m'attire pas plus que ca. Par contre ta critique me donne envie.
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Tomboy - 7/10

Messagepar nicofromtheblock » Dim 15 Mai 2011, 15:22

TOMBOY
Céline Sciamma - 2011
7/10

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Après l’excellent Naissance des pieuvres, la jeune réalisatrice française issue de la Fémis Céline Sciamma a attendu 4 ans avant de sortir enfin son second film. Pourtant ce projet a été très rapide à se concrétiser et être tourné (5 mois entre le début de l’écriture du scénario et le début du tournage). J’ai eu la chance de voir le film en avant-première en présence de la réalisatrice et son intervention a été fort intéressante.

Tomboy (garçon manqué en anglais) raconte l’histoire d’une jeune fille de 10 ans Laure qui emménage avec ses parents et sa petite sœur dans un nouveau lotissement. Suite à un quiproquo, elle va se faire passer pour un garçon auprès des autres enfants du lotissement mais elle va perdre le contrôle de ce mensonge de plus en plus difficile à garder …

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La réalisatrice nous raconte ce petit morceau de vie sans jugement ni message de fond. Elle filme à hauteur d’enfant et nous plonge dans leur univers nous rappelant nos propres souvenirs. Les choix de cadre très travaillés de Naissance des pieuvres sont laissés de côté au profit d’une mise en scène plus instinctive. La caméra s’insère au cœur de ce groupe d’enfants et les suit au plus près.

Ce qui est fort c’est que, même si on connaît le sujet du film, la réalisatrice arrive à nous mettre dans le doute pendant toute la première partie du film. La jeune fille arrive tellement bien à se faire passer pour un garçon qu’on a du mal à se faire à l’idée que c’est une fille. D’ailleurs, la relation qu’elle a avec son père semble correspondre à une relation père/fils : il la prend sur ses genoux pour la faire conduire, il la laisse goûter à sa bière, Céline Sciamma sait jouer avec les à priori pour nous emmener où elle veut.

Image Image


A travers ce portrait sans jugement, la réalisatrice arrive parfaitement à dégager cette innocence de l’enfance. La jeune Laure semble simplement s’être prise au jeu et redouble d’effort pour garder son secret. A aucun moment on ne sent un quelconque mal être ou une toute autre explication qui la pousserait à se faire passer pour un garçon : c’est juste un jeu. Et la complicité de sa petite sœur est également bien amenée : elle s’ennuie tellement à rester à la maison avec sa mère enceinte qu’elle est prête à tout pour sortir jouer avec sa sœur. Et cette complicité entre les 2 sœurs est vraiment belle à voir et très touchante. J’ai vraiment senti l’esprit des films de Jacques Doillon planer sur ce film.

De plus, Céline Sciamma se montre une excellente directrice d’acteurs et arrive à tirer le meilleur de ces enfants qui respirent le naturel. Il faut dire qu’elle a eu la bonne idée de prendre les vrais amis de l’actrice principale pour jouer les enfants qu’elle côtoie dans le film. Du coup, il y a une véritable complicité qui s’est mise en place sur le tournage facilitant le naturel dans leur jeu. Zoé Héran est particulièrement remarquable dans ce rôle qui semble bien difficile à interpréter. Elle s’est prise au jeu et a joué complètement la carte de la métamorphose. Pour compléter le casting, Melonn Lévana est un véritable rayon de soleil dans le rôle de la petite sœur de 6 ans et Jeanne Disson s’en sort également bien dans le rôle de Lisa, la jeune fille amoureuse de Mikaël (alias Laure).

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Côté musical, la réalisatrice opte pour une approche à l’opposé de Naissance des pieuvres. Alors que celui-ci était bercé par la musique de Para One, Tomboy est quasiment dépourvu de musique. On a juste un titre de Para One qu’on entend en cours de film et qu’on retrouve au générique de fin. Ce choix n’était pas prémédité et elle avait même demandé au compositeur de lui préparer quelques morceaux mais au montage, elle s’est aperçu que la musique avait tendance à dénaturer son sujet en apportant un certain parti pris adulte qu’elle ne voulait pas.

Au final, la jeune réalisatrice confirme son talent sans s’enfermer dans un style prédéterminé. Elle a su s’adapter au thème qu’elle traitait et elle livre un beau petit film qui nous replonge en enfance. Même si je garde une préférence pour Naissance des pieuvres, il est clair que ce second film a également beaucoup de charme.
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2011

Messagepar Waylander » Dim 15 Mai 2011, 15:42

osorojo a écrit:Jolie critique de Winter's Bone que j'ai pu voir au cinoche y a pas très longtemps. J'ai également beaucoup aimé, même si Debra Granick est un peu trop souvent sur le fil entre réalisme et caricature. Je ne connais pas bien ces endroits, mais la confrérie des motards lookés hells angel et gros méchants, c'est too much. Dommage que toute la galerie de persos du film ne soient pas aussi travaillée que l'oncle qui est lui assez charismatique.

Mais ça reste un film vraiment bien foutu. Je vais tacher de voir son premier métrage, parce que, comme toi, j'ai aimé ce qui se dégage de Winter's Bone :)



Perso justement je trouve le traitement des "bouseux" de la campgne américaine plus subtil que la majorité des films où il sont présent : les rape and revenge , les survial etc...où ce sont des clichés ambulants consanguins qui butent à tout va. là c'est très humain winter's bone , c'est un pur drame quiu prend comme environnement une campagne isolée, perdue, et des gens qui le sont tout autant.
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