[Caducia] Mes critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Dim 12 Aoû 2012, 22:50

- 2 : c'était chiant, et même plus que chiant... ronflant.
Avatar de l’utilisateur
Mark Chopper
BkRscar
BkRscar
 
Messages: 43041
Inscription: Dim 12 Fév 2012, 13:14

Gangs of New York - 8,5/10

Messagepar caducia » Dim 12 Aoû 2012, 23:07

Gangs of New York

Réalisé par Martin Scorsese
Avec Leonardo DiCaprio, Daniel Day-Lewis
Historique - USA- 2h50 2003

8.5/10




Image



Synopsis


En 1846, le quartier de Five Points, un faubourg pauvre de New York, est le théâtre d'une guerre des gangs entre émigrants irlandais d'un côté, les Dead Rabbits menés par Père Vallon, et les Native Americans de l'autre, dirigés par le sanguinaire Bill le Boucher. Ce dernier met rapidement en déroute les Dead Rabbits en assassinant leur chef, et prend par la même occasion le contrôle exclusif des rues de la "grosse pomme". Afin de renforcer ses pouvoirs, Bill s'allie avec Boss Tweed, un politicien influent.
Seize ans plus tard, le gang des Native Americans règne toujours en maître dans New York. Devenu adulte, Amsterdam Vallon souhaite venger la mort de son père en éliminant Bill. Mais sa rencontre avec Jenny Everdeane, une énigmatique pickpocket dont l'indépendance et la beauté le fascinent, va compliquer les choses...



Critique

Malgré un film assez long, Scorcese arrive à nous tenir en haleine jusqu'au bout avec un film extraordinaire qui évoque de nombreux thèmes chers au cinéastes et qui est en quelque sorte le berceau de la naissance des clans et de la mafia au sein de la ville.
Le réalisateur nous plonge donc dans le bas fonds de sa ville fétiche New York, et des coulisses des clans, de la mise en place de la corruption, de l’accueil des immigrants, de la mixité...De nombreux thèmes fondateurs passionnants sous le regard d'un jeune homme incarné par Dicaprio qui depuis aura du mal à se défaire de Martin.

La scène d'ouverture épique est assez spectaculaire avec un affrontement assez violent, sanglant qui nous met de suite dans l'ambiance sans pitié du milieu et qui montre que seuls les forts et les lâches arrivent à survivre....Un film qui s'ouvre sur une tragédie, et le passage d'un gosse à l'age adulte en quelques secondes.

Casting trois étoiles irréprochable, fait de grandes têtes d'affiches mais aussi de rôles secondaires aux mines patibulaires qui offrent un cachet supplémentaire à l'oeuvre.
Grace à ce film Dicaprio prend un tournant radical dans sa carrière avec cette fabuleuse rencontre, et qui va depuis avoir une filmo irréprochable et le sale gosse de titanic est enfin devenu un petit dur. Interprétation brillante, pas facile le film reposant principalement sur ses épaules et devant faire face au charisme de Day Lewis.
Liam Neeson est aussi très imposant malgré une apparition assez courte.
Daniel Day Lewis est stotchant avec ce personnage détestable aux allures de gros durs qui frise l'ignominie, mais qui se révèle avec des blessures psychologiques comme tout le monde et aimerait prendre le jeune "Amsterdam" sous son aile comme père de substitution et lui apprend les rouages de la société secrète des clans faite de corruption, larcins, violence extrême.
Même Carmeron Diaz trouve sa place dans le casting ce qui n'était pas gagné et a une certaine crédibilité avec cette femme fatale ambiguë mais reste le personnage le plus creux.

Image


La réalisation est extrêmement soignée, et impressionne surtout lors des combats de clans avec un nombre impressionnant de figurants et une constante fluidité d'action et de mouvements qui suit la densité du récit, montage précis et sens du détail impressionnant.

L'histoire est prenante avec ces communautés faits de natifs US et d'immigrés qui apprennent à se connaitre et à survivre ensemble dans un no man's land, entretenant une haine constante, et une peur de l'étranger. Un milieu hyper réaliste recrée par Scorcese fait de crasse, les lois sont faites et réécrites au jour le jour selon les dirigeants du moment qui peuvent sauter d'un jour à l'autre sans que personne ne les regrette et donne un aperçu des bases de la mafia actuelle. Milieu barbare glauque ultra violent perverti qui ne respecte aucune logique, où leurs les plus forts ou les plus débrouillards s'en sortent, où le poids de la famille est présent mais reste secondaire par rapport à l'instinct de survie et où l'on compte ses vrais amis sur les doigts de la main et où ne peut faire confiance à personne. Une société en ébullition avec un équilibre fragile.

Image


Scorcese maintient notre attention en alternant des scènes violentes dures cruelles et d'autres beaucoup plus légères tout en gardant une cohérence dans sa narration (il y a juste la séquence de danse folko qui est en trop) et ajoute un brin de romance.
Je trouve juste que certains décors sont plus ou moins crédibles que d'autres et font un peu trop studio, surtout les scènes à l'extérieur.

Récit prenant dans les entrailles de cette mégalopole naissance faite de mixité et d'un passé parfois peu glorieux. Personnages charismatiques, fresque monumentale, pleine de bruit, de larmes, de fureur et de sang.
Critiques similaires
Film: Gangs of New York
Note: 8,5/10
Auteur: Val
Film: Gangs of New York
Note: 8/10
Auteur: Scalp
Film: Gangs of New York
Note: 9,5/10
Auteur: Alegas
Film: Gangs of New York
Note: 9/10
Auteur: Jipi

Avatar de l’utilisateur
caducia
Hulk
Hulk
 
Messages: 15105
Inscription: Sam 09 Juin 2007, 12:57
Localisation: on the red carpet

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar Alegas » Dim 12 Aoû 2012, 23:09

Tu le fais rentrer dans le Top. :super:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

The Wachowskis


Image
Avatar de l’utilisateur
Alegas
Modo Gestapo
Modo Gestapo
 
Messages: 49102
Inscription: Mar 11 Mai 2010, 14:05
Localisation: In the Matrix

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar caducia » Dim 12 Aoû 2012, 23:10

maltese a écrit:+1, beaucoup apprécié ce film aussi :super: En fait caducia, paradoxalement, je pourrais écrire la même critique que toi, sauf que j'ai trouvé le style du film parfait justement pour démontrer cette société du paraître où l'individu est étouffé, et cette histoire d'une vie qui ne laisse que des regrets - la scène finale est sublime je trouve.
Et la manière dont Scorsese filme cette société avec ses conventions propres, ses clans, ses familles dirigeantes, ça fait effectivement penser à la manière dont il présente le monde des gangsters des "Affranchis" ou le Las Vegas de "Casino", je trouve ça assez remarquable, ça en dit long également sur sa vision de la société...


Oui, mais si tu as côtoyé un peu ce genre de societé aristo pompeuse à souhait et hypocrite, ça peut te donner la nausée ce qui est mon cas. J'ai trouvé ça ultra chiant, le perso masculin qui n'a aucun courage mais c'est sur que la fin est touchante, mais tout ça pour ça. :evil:
Avatar de l’utilisateur
caducia
Hulk
Hulk
 
Messages: 15105
Inscription: Sam 09 Juin 2007, 12:57
Localisation: on the red carpet

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar maltese » Dim 12 Aoû 2012, 23:13

si tu as côtoyé un peu ce genre de societé aristo pompeuse à souhait et hypocrite, ça peut te donner la nausée ce qui est mon cas.


Quelque part, ça veut dire que Scorsese a réussi son coup alors :mrgreen: Bon moi je suis toujours resté bien éloigné de ce genre de personnes, donc là j'peux pas dire...
Avatar de l’utilisateur
maltese
Predator
Predator
 
Messages: 3539
Inscription: Jeu 26 Mai 2011, 12:29

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar caducia » Dim 12 Aoû 2012, 23:17

ça me débecte à un point, je fuie à grands pas ce genre de simagrées...alors un film de 2h où on tourne autour du pot très peu pour moi, un bon coup de hache dans le dos y a que ça de vrai. :mrgreen:

Image
Avatar de l’utilisateur
caducia
Hulk
Hulk
 
Messages: 15105
Inscription: Sam 09 Juin 2007, 12:57
Localisation: on the red carpet

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar Count Dooku » Lun 13 Aoû 2012, 03:31

Gangs of New-York c'est un Scorsese assez fragile je trouve, je l'aime bien mais je trouve l'ensemble assez bancal par moments. Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas tout-à-fait dans ce film et qui l'empêche de figurer dans les grandes réussites du réalisateur. Heureusement qu'il y a Daniel Day-Lewis qui porte littéralement le film avec son interprétation fiévreuse de Bill The Butcher, il éclipse complètement un DiCaprio encore tendre (ce n'est qu'avec le Scorsese suivant, The Aviator, que l'acteur accédera enfin à la maturité). Et puis la reconstitution des bas-fonds new-yorkais du XIXe siècle est vraiment formidable, c'est un film qui fonctionnerait bien en double-programme avec Le Temps de l'Innocence tiens. :)
Avatar de l’utilisateur
Count Dooku
Gandalf
Gandalf
 
Messages: 629
Inscription: Dim 29 Avr 2012, 14:32
Localisation: Belgique

There Will Be Blood - 7/10

Messagepar caducia » Lun 13 Aoû 2012, 21:59

There Will Be Blood

Réalisé par Paul Thomas Anderson
Avec Daniel Day-Lewis, Paul Dano, Dillon Freasier
drame - USA- 2h38 2008

7/10







Synopsis


Lorsque Daniel Plainview entend parler d'une petite ville de Californie où l'on dit qu'un océan de pétrole coulerait littéralement du sol, il décide d'aller tenter sa chance et part avec son fils H.W. à Little Boston. Dans cet endroit perdu où chacun lutte pour survivre et où l'unique distraction est l'église animée par le charismatique prêtre Eli Sunday, Plainview et son fils voient le sort leur sourire.
Même si le pétrole comble leurs attentes et fait leur fortune, plus rien ne sera comme avant : les tensions s'intensifient, les conflits éclatent et les valeurs humaines comme l'amour, l'espoir, le sens de la communauté, les croyances, l'ambition et même les liens entre père et fils sont mis en péril par la corruption, la trahison... Et le pétrole.



Critique

Le film porte sur presque la vie entière de Daniel Plainview, qui parti de rien devient un des grands magnats du pétrole, et qui s'est fait tout seul, non sans filouterie. A travers les nombreuses années à la recherche d'encore plus de pouvoir, de terre et de pétrole, le cinéaste Paul Thomas Anderson aborde de nombreux thèmes à travers ce personnage qui est bien loin d’être un enfant de choeur.

Image


Il y est bien sur histoire de richesse, de territoires, de l'ambition démesurée qui force le héros à abandonner la seule famille qui lui reste. Ainsi, après être allé au bout de ses rêves de grandeur obsédants, Plainview se retrouve seul dans la déchéance la plus complète, lui qui voulait réussir sa vie. Le film aborde aussi la religion avec la pression sociale, l'église qui peut être à la limite de la secte, la notion de pardon et de péché.

L’intérêt principal du film repose sur la personnalité de Plainview,rustre paranoïaque, rusé manipulateur dont le seul objectif vital est l'argent mais qui incarne le rêve américain. Interprété par Daniel Day Lewis qui montre encore l'étendue de son talent et son jeu nuancé ,assure aussi bien dans les séquences bavardes que celles où règne un silence de mort ou bien où on entend que le bruit des outils cherchant l'or frénétiquement (il faut attendre au moins 20 minutes après le début du film pour entendre la 1ere réplique). Le cinéaste montre que le recours aux mots n'est pas nécessaire pour susciter de l'émotion.

Image


La réalisation est remarquable, ne permet pas d'avoir une notion définie d'écoulement temporel, ce n'est qu'en fonction du vieillissement des visages qu'on arriver à peu près à deviner les années écoulées. Le cinéaste offre pas mal de plans séquences donnant encore plus d'intensité dans les confrontations. Beau travail des lumières et surtout de la noirceur alternant contemplation et montées d’adrénaline. Montage subtil, utilisation d'un BO dissonante et de sons étranges pour déranger le spectateur. Révélation concernant Paul Dano qui derrière sa tête gentille et ses manières fait concurrence à Day lewis niveau pourriture. Dommage que le film oublie presque totalement la gente féminine.

Les relations entre les personnages sont assez complexes, avec cette ambiguïté avec le gamin qui est orphelin mais que Plainview considère comme son fils qui de catalyser de sa richesse devient un frein et s'en débarrasse comme un chien.
Confrontation permanente entre le bien et le mal. Le prédicateur devant symboliser le Bien mais qui ici prend plaisir à humilier les pécheurs en public. Plainview se sert de l'Eglise pour son image de marque. La confrontation finale de protagonistes bouffés par leurs obsessions est d'une folle intensité à la fois dramatique, bouleversante et divertissante entre la Morale et l'ambition.

Image


Malgré sa réalisation bluffante et un Day Lewis très impressionnant en salaud invétéré, je trouve le film un peu long et si on n'est pas capté par l'histoire ni touché par le personnage de Plainview, on voit le temps passer...reste plus qu'à contempler travellings et plans séquences. Pour ma part, pas très captivée par cette histoire même si la forme est remarquable.
Critiques similaires
Film: There will be blood
Note: 10/10
Auteur: elpingos
Film: There will be blood
Note: 9,5/10
Auteur: Nulladies
Film: There will be blood
Note: 10/10
Auteur: Val
Film: There will be blood
Note: 10/10
Auteur: Niko06
Film: There will be blood
Note: 8/10
Auteur: Mark Chopper

Avatar de l’utilisateur
caducia
Hulk
Hulk
 
Messages: 15105
Inscription: Sam 09 Juin 2007, 12:57
Localisation: on the red carpet

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar Alegas » Mar 14 Aoû 2012, 01:40

caducia a écrit:Dommage que le film oublie presque totalement la gente féminine.


:eheh:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

The Wachowskis


Image
Avatar de l’utilisateur
Alegas
Modo Gestapo
Modo Gestapo
 
Messages: 49102
Inscription: Mar 11 Mai 2010, 14:05
Localisation: In the Matrix

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar caducia » Mar 14 Aoû 2012, 09:20

Ne va pas me dire que c'est faux.
Avatar de l’utilisateur
caducia
Hulk
Hulk
 
Messages: 15105
Inscription: Sam 09 Juin 2007, 12:57
Localisation: on the red carpet

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar elpingos » Mar 14 Aoû 2012, 09:50

D'un autre côté y a trop pas de place pour les femmes ici : les 2 persos sont 2 êtres solitaires, manipulateurs et omniscients, l'un prêtre, l'autre capitaliste. Il n'y a qu'eux quasiment au centre du film, eux, leur ego et leur quête de pouvoir.
Avatar de l’utilisateur
elpingos
Predator
Predator
 
Messages: 4638
Inscription: Ven 15 Avr 2011, 12:12
Localisation: Nantes

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar caducia » Mar 14 Aoû 2012, 09:54

c'est juste une remarque, mais ça aurait pu pimenter le truc, car Plainview a du quand meme rencontrer des femmes dans sa vie, enfin j'espère pour lui. (des escorts peut etre ?) :mrgreen:
Avatar de l’utilisateur
caducia
Hulk
Hulk
 
Messages: 15105
Inscription: Sam 09 Juin 2007, 12:57
Localisation: on the red carpet

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar elpingos » Mar 14 Aoû 2012, 10:09

Je sais que ce n'est qu'une remarque... Mais ce que PTA a d'abord voulu montrer, je pense, ce sont les valeurs, les idées que ces hommes représentent. Et même si le film est ancré dans un contexte bien précis, il est principalement symbolique (symboles de pouvoir, d'ascension, de domination, etc.. qui répondent à une logique bien précise). Coller une love-story avec une pute de saloon aurait un peu fait tâche à mon avis. :nono:
Avatar de l’utilisateur
elpingos
Predator
Predator
 
Messages: 4638
Inscription: Ven 15 Avr 2011, 12:12
Localisation: Nantes

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar caducia » Mar 14 Aoû 2012, 10:15

non, c'est une remarque t'inquiète. ça va devenir un running gag ces escorts. :lol:
Avatar de l’utilisateur
caducia
Hulk
Hulk
 
Messages: 15105
Inscription: Sam 09 Juin 2007, 12:57
Localisation: on the red carpet

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar Jeff Buckley » Mar 14 Aoû 2012, 23:06

y'a plein de nanas dans l'église. Et qui vous dit que le pretre n'est pas une nana ?
dunandan a écrit: Puis j'oubliais de dire que Logan me faisait penser à Burton avec sa méchanceté légendaire concernant certains films/réalisateurs/acteurs
Avatar de l’utilisateur
Jeff Buckley
Spiderman
Spiderman
 
Messages: 11413
Inscription: Ven 04 Jan 2008, 03:30
Localisation: Boulogne-sur-Mer (62)

PrécédenteSuivante

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 3 invités

cron


Founded by Zack_
Powered by phpBB © phpBB Group.
Designed by CoSa NoStrA DeSiGn and edited by osorojo and Tyseah
Traduction par phpBB-fr.com
phpBB SEO