[B00lz] Mes critiques en 2012

[B00lz]

Hello. Je suis nouveau ici donc je ne suis pas habitué au mode de fonctionnement des critiques. Si j'ai bien compris je dois laisser un premier post que je pourrais éventuellement éditer pour lister mes critiques par la suite. Le voici donc.

[Eikichi Onizuka]

Alors. Compte tenu que Rises va bientôt arriver, je me suis fait un petite soirée Batman pour me remettre dans le bain. Avant avant-hier soir, j’avais vu les deux premiers épisodes une seule fois chacun et il y assez longtemps (Begins à sa sortie DVD, The Dark Knight au cinoch). Et sachant que je suis en période de grande évolution cinéphilique, j’ai vraiment eu un regard neuf sur ses deux films, qui, regardés à la suite, sont vraiment intéressants (Nolan semble avoir vraiment soigné sa trilogie).

Bon. Begins donc. Ben c’est bon tout ça. Il n’y avait pas besoin de beaucoup se fouler pour faire mieux que les deux blagues qui avaient précédés en matière de Batman, mais Nolan fait carrément du bon travail. Le scénario est écrit bien comme il faut, ça revient aux origines, au traumatisme originel, ça réfléchit sur la justice et sur la légitimité d’être le Batman. Ca décide d’être noir et de faire de Wayne un milliardaire à la personnalité aussi complexe que le personnage dans son ensemble : ce n’est pas seulement Bruce Wayne/Batman ; dans chacune des deux facettes du personnage on sent la sous-dualité excentrique/responsable. D’un côté le Wayne qui se baigne dans un hôtel qu’il vient d’acheter, de l’autre le Wayne amoureux et sérieux. D’un côté le Batman qui prend plaisir à se mettre en scène et à balancer ses répliques avec sa voix couillue, de l’autre le pur héros. Un adulte aux élans de gamin, conséquence des figures paternelles et maternelles trop vite parties. Assez jeune dans sa tête pour devenir un super-héros, assez grand pour le faire bien.

Derrière tout ça le film concret suit comme il faut. Comme toujours chez Nolan il y a une vraie science du montage et du rythme ainsi qu’un aspect pictural chiadé qui donnent un souffle épique au film dans son ensemble.

Néanmoins, et même si on ne s’ennuie jamais, à la revoyure il apparaît assez clairement que Nolan avait prévu toute sa trilogie, et que Begins n’aurait pas de sens sans sa suite (ses suites). Je veux dire, le film ne va pas assez loin pour s’assurer une solide existence indépendante. On dirait une grosse ouverture, un avant-goût d’un nouvel univers, on est précisément dans le « begins ». Et j’aurais plutôt aimé que le film soit en lui-même une œuvre à part entière, ce que j’ai beaucoup de mal à considérer. Bref, j’aurais aimé quelque chose d’encore plus riche, avec une vraie fin, pas seulement sur la dimension des péripéties, mais des thématiques.

Toujours dans les réserves, c’est l’action qui pose problème. Nolan avait vraiment du mal. Ça envoie des voitures en l’air, ça fait sauter la Batmobile de toit en toit, ça fait même des grosses explosions, mais c’est pas foutu de nous donner un plan de plus de 2 secondes, ni un mouvement de caméra qui clashe. Pas grand-chose en fait. Sinon dans le détail il y a Katie Holmes qui ne joue pas toujours super bien et l’autre mec qu’arrête pas de nous répéter qu’il faut surtout pas que le métro arrive dans la tour Wayne sinon c’est le bordel pour tout Gotham. Eh c’est bon on a compris.

Et je kiffe (ouais kiffer c’est dans le dictionnaire, ) LA catchline du film, « It's not who I am underneath, but what I do that defines me. »

[zack_]

Vous vous êtes passé le mot pour ce film! Bravo pour ta critique! Voilà ta note et tes écrits sont enfin dans la base, tu es acteur du TOP 200!

[caducia]

bienvenue, et très bonne 1ère critique.

[Mark Chopper]

Yep, bienvenue et c'est une bonne idée de copier les meilleurs pour tes choix de critiques

[Dunandan]

Tout d’abord, The Dark Knight rentre dans une catégorie spéciale. Celle des suites bien meilleures que le premier film, à l’image d’un T2 qui rentrait vraiment dans le dur et le concret après que le premier volet ai posé les solides fondations. C’est aussi ce qu’avait fait Nolan avec Begins.

The Dark Knight se concentre en apparence moins sur les complexités psychologiques de Wayne et la réflexion sur la justice, en tout cas il est moins didactique et intègre le tout au sein de l’action. Et ça, c’est très bon. Parce que c’est bien la caractéristique des films vraiment bon que d’arrêter de parler mais d’intégrer leur propos et leur mythologie au sein des péripéties dramatiques qui les composent. The Dark Knight y arrive, et comment. Certes on sent que ça nécessite un peu de temps pour démarrer (même si Nolan a compris que c’est vachement cool de commencer sur une scène d’action, ici le braquage, tranquillement magistral), mais une fois atteint un certain point. Boum. C’est parti. Le film ne s’arrête plus. C'est une véritable tempête qui est en marche, utilisant un montage quasiment constamment alterné et des scènes en parallèle (les trois cibles du Joker, la capture puis la rescousse de Rachel et Harvey, oh purée qu'est-ce que c'est brillament orchestré tout ça) afin d'installer un rythme de malade. Le long-métrage rebondit de partout tout en restant très clair, il tord les thématiques dans tous les sens, il torture (tue parfois) les personnages. Il trouve des points d’orgue de tension dramatique sur fond d’affrontement entre le Bien et le Mal. Monstrueux.

Et le Joker ! Un méchant vraiment à la hauteur de Batman, d’une intelligence redoutable mais profond gamin qui prend son pied à faire chier le monde, à voir Gotham en flamme, joué par un Heath Ledger complètement envoûté, faisant preuve d'un talent formel qui élimine tout souçon de cabotinage à son égard, quand bien même le rôle s'y prête beaucoup.

Gâteau sur la cerise, si j'ose dire, Nolan se met à filmer des put*ains de scènes d’action. Je ne sais pas, il a appris des trucs entre temps ou peut-être est-ce une question de budget, mais c’est énorme le contraste entre Begins et ce qu’il y a là. La scène avec la Batpod est terrible. Rien que la manière dont est filmée la ville d’ailleurs, c’est d’une telle classe !

Bref, là ça devient vraiment sérieux. Nolan effectue un creshendo depuis le premier volet de manière remarquable et en plus cet épisode-là possède une vraie fin. En tout cas Rises se doit d’être absolument grandiose et de finir tout ce bouzin à hauteur de la barre qui a été placée très haute. Mais paraît-il que le défi est réussi.

[Mark Chopper]

T1 est meilleur que T2 voyons

[caducia]

sinon, jolie critique B00lz .

[zack_]

Très content de voir tes critiques, du renouvellement qui fait plaisir

[osorojo]

Et sachant que je suis en période de grande évolution cinéphilique

C'est à dire ? Tu commences des études dans le domaine ou c'est une démarche purement personnelle ? J'ai du zapper ta présentation, si tu l'as déjà dit, désolé ^^

En tout cas, c'est cool de voir du sang neuf dans cette partie, j'attends les prochaines Quant à ces deux batman, je vais me les faire également en prépa à Rises que je risque de voir un peu plus tard, mon cinoche venant de se plonger dans son hibernation estivale

[B00lz]

Non je disais ça d'un point de vue purement spirituel C'est juste que des fois je regarde des films que j'ai vu il y a deux ans et mon avis dessus a radicalement changé parce que je fais de plus en plus attention à des choses sur lesquelles je ne me concentrais pas avant. Et non, je ne me suis pas présenté. Merci pour vos réponses

[B00lz]

Normalement je ne suis pas particulièrement fan des thrillers politiques. Mais il faut avouer que sur ce coup il y avait pas mal de beau monde : réalisé par Michael Mann, connu pour son monumental Heat. Puis deux immenses acteurs que sont Al Pacino et Russell Crowe. Et le scénariste Eric Roth, l'un des meilleurs à Hollywood (oscarisé pour Forrest Gump, qui a entre autres écrit Munich de Spielberg et L'étrange histoire de Benjamin Button de Fincher). Additionnez tout ça à l'un des plus grands scandales de la santé publique des USA des années 90, vous obtenez Révélations. Et c'est excellent.



Révélations est un film intelligent. Il évite soigneusement tous les pièges qui pouvaient lui être tendu. On pourrait s'attendre à une lourde dénonciation des pratiques douteuses utilisées par l'industrie du tabac et le danger de ce dernier. Mais pas tant que ça. Mann n'est pas Moore, bien au contraire justement. Car le film ne s'étend pas sur l'information mais sur la mécanique de l'information, et ça lui permet d'élargir ses thématiques jusqu'aux méthodes douteuses utilisées, cette fois, par les médias.



Il est tout bonnement passionnant d'observer avec quel tour de force Mann arrive à créer un thriller dur et loin d'être naïf sur l'histoire de deux hommes dont les motivations sont idéalistes et morales. D'un côté un scientifique qui estime posséder un secret qui devrait être dévoilé au grand jour, de l'autre un journaliste intègre qui se bat pour la diffusion de cette information. Sortes de héros solitaires dans un monde cruel miné par l'argent, seuls à garder un authentique bon sens et sens morale, qui veulent se battre pour ne pas être soumis par le système.



Sans jamais tomber dans le pathos avec son fond de drame familial, mais avec du recul et même une certaine pudeur, Mann orchestre avec talent cette intrigue où un homme ordinaire se retrouve au coeur d'une problématique aux proportions gigantesques. Russell Crowe livre une performance forte, précise jusque dans les tics d'un homme sous pression, sa difficulté à regarder les personnes à qui il parle, sa panique interne. Al Pacino est tout aussi remarquable, posé, partant néanmoins dans des déclarations enflammées quand il le faut (le speech de Bergman à ses collaborateurs sur l'intégrité journalistique, montrant à quel point il croit en son métier).



A travers quelques tirades extrêmement bien écrites sublimées par un jeu d'acteur brillantissime chez tout le monde, un scénario dans l'ensemble super bien ficelé (oui enfin c'est une histoire vraie donc...) et la mise en scène de Mann qui teste des trucs, cherche en permanence des plans élaborés mais discrets et qui possède un soucis du détail complètement maniaque, Révélations tord les boyaux de la tête, nous fait vraiment vivre le combat de deux hommes qui seront parfois amenés à douter de leur confiance mutuelle. C'est musclé, et c'est surtout passionnant, intéressant. Malgré la longueur de ses long-métrage dûe à un rythme serein (à ne pas confondre avec lent), il y a toujours cette grande efficacité chez Mann, qui ne filme aucune scène gratuite mais que des trucs qui font avancer l'histoire, quelques plans et quelques répliques suffisant à creuser la profondeur des personnages. Et puis rien que pour Bruce McGill qui passe en beast mode, "Wipe that smirk off your face !", ça déchire.

[Heatmann]

manque 1 point quand meme , mais tu merite bien ton approved de bienvenue



surtout que en plus tu cite l'explosion de Mcgill et ca , leS vrai le savent une scene de ouf , evidement mise en scene a tomber par terre, ecriture scicelles et pis direction d'acteur merveilleuse , piqure de rappelle :

[B00lz]

Houlalala je suis approuvé (t'aime bien 127 heures ? parce que là je rédige une critique dessus, juste pour savoir si je vais perdre ton approvment ou pas).

[zack_]

Je t'approuverai à mon tour alors